Présentation économique de la région d`Ostrava, Moravie

Transcription

Présentation économique de la région d`Ostrava, Moravie
Présentation économique de la région d’Ostrava,
Moravie-Silésie
I – Statistiques générales

Population (au 30 juin 2016)
RT
Région de Moravie-Silésie
Rang sur 14
régions
Surface (km2)
78 864
5 427
6ème
Population de la région
10 564 866
1 251 883
3ème
Densité de population
134
224
3ème
Pop. active
5 297 900
822 844
4ème
Source : Agence nationale de statistiques
La capitale de Moravie-Silésie, Ostrava, compte 294 000 habitants et connait un déclin démographique. Elle
se classe au 3ème rang des plus grandes villes tchèques, derrière Prague et Brno.

Principales données socio-économiques (2015)
RT
Région de MoravieSilésie
Rang sur 14
régions
PIB (% du PIB national)
100
9,7
4ème
PIB/hab. (CZK/hab)
404 843
337 741
4ème
Salaire brut moyen / mois (CZK)
28 000
24 770
3ème
Taux de chômage BIT
5,1%
8,1%
14ème
Stocks d'IDE (Mds EUR, 2013)
97,31
6,51
n.d.
Source : Agence nationale de statistiques
II – Caractéristiques économiques de la région d’Ostrava

De l’essor minier et industriel à la difficile reconversion
Autrefois, Ostrava a tiré profit de sa localisation géographique sur le passage de la route de l’ambre et du sel,
comme la ville voisine d’Opava à l’ouest de la région. La richesse de ses sous-sols, qui regorgeaient de pétrole,
de gaz et, surtout, de charbon noir de très grande qualité (particulièrement vrai dans la région de Karvina), a
favorisé l’émergence d’Ostrava comme l’un des plus importants centres industriels de l’Empire austrohongrois, avec l’essor d’industries sidérurgique, chimique et mécanique. Depuis les 1990, le malaise socioéconomique grandit dans le contexte de restructurations des activités charbonnières et des pertes
d’emplois qui en résultent. Le taux de chômage de longue durée (plus d’un an) est le plus élevé du pays, ce
qui s’explique par le caractère mono-industriel de l’activité économique de cette région, où les reconversions
professionnelles sont plus difficiles qu’ailleurs.
En dépit des mesures prises pour atténuer la pollution générée par l’industrie de la région, Ostrava continue
de représenter un fardeau environnemental pour la République tchèque : pollution des sols et des nappes
phréatiques directement engendrée par l’activité industrielle, affaissement de terrains causé par l’exploitation
des bassins miniers, etc.
Malgré cela, le gouvernement tchèque tente d’inciter les poids lourds industriels de la région, le sidérurgiste
Nosticova 10 - P.O Box 102
110 01 PRAGUE - RÉPUBLIQUE TCHÈQUE
Tél. : (420) 251 171 711 - https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/republique-tcheque
Arcelor Mittal, le groupe mécanique tchèque Vitkovice et la compagnie minière OKD, à préserver une
industrie compétitive et durable, tout en maintenant les emplois.
Aussi, OKD, l’unique entreprise exploitant du charbon noir en République tchèque, a trouvé un accord avec
le gouvernement en juin 2014, concernant une aide publique de 600 M CZK permettant de préserver 1 800
emplois sur le site de Paskov d’ici 2017. Selon le Ministre de l’Industrie, la région d’Ostrava doit envisager la
fin de l’industrie minière d’ici dix ans au plus tard. A ce titre, le gouvernement encourage les mesures de
reconversion industrielle, comme l’atteste l’approbation par ce dernier de la création d’une nouvelle zone
industrielle à Karvina.
Après cent ans d’activité, l’aciérie d’Ostrava appartenant au groupe Vitkovice a été fermée l’an dernier, en
raison de conditions de production inadéquates et d’une trop faible demande. L’extension de la licence
d’exploitation de l’installation aurait, au demeurant, supposé des investissements trop importants. Cette
fermeture affecte ArcelorMittal Ostrava qui fournissait 18% de sa production de fonte brute à ce site.
ArcelorMittal Ostrava effectue d’importants investissements dans la modernisation de ses installations, à des
fins environnementales.4 Mds CZK ont été investis depuis 2003, dont une partie issue de fonds européens.
Ainsi, en 2015, le groupe a investi dans deux batteries de fours de cokerie (pour un montant de 34,5 millions
de CZK), cofinancé à 50% par l’UE, afin de réduire de 510 tonnes les émissions de poussière annuelles.
L’autre volet des mesures gouvernementales pour faciliter la conversion cette région consiste à soutenir le
développement d’un tissu de PME, grâce à la constitution de zones industrielles dites « stratégiques », dotées
de conditions incitatives pour attirer les investissements étrangers (Karvina, Mosnov, Koprivnice et Krnov).
Un des facteurs attractifs de cette région pour les investisseurs réside dans le niveau élevé de qualification de
la main d’œuvre, qui s’explique par la présence d’universités réputées, telles que VSB, l’Université d’Ostrava.

Région périphérique en RT, la Moravie-Silésie se situe toutefois à un carrefour en Europe centrale
Située à la croisée des chemins en Europe centrale, la région de Moravie-Silésie jouit d’une localisation
centrale, tant pour le transport que pour les connexions énergétiques.
L’achèvement de la D47, tronçon de l’autoroute D1, a permis d’assurer une meilleure connexion de la région
avec la Pologne. Dans le secteur ferroviaire, figurent dans le budget 2017 la reconstruction de la gare
d’Ostrava-Vitkovice et la modernisation de la voie entre Tesin (à l’est d’Ostrava) et Detmarovice (au nord
d’Ostrava). En avril 2015 a été inaugurée la liaison ferrée entre Ostrava et son aéroport de Mosnov (2,9km).
Cette nouvelle infrastructure permettra de dynamiser la zone industrielle de Mosnov, sur laquelle travaillent
plus de 1500 employés (2500 employés prévus à l’horizon 2017), et à l’échelle continentale, d’accueillir les
voyageurs en provenance des villes desservies par l’aéroport, notamment Prague, Düsseldorf, Paris et Londres.
Sur le plan énergétique, la région sera le point de passage du gazoduc Stork II (projet d’intérêt commun de
l’UE), dont l’objectif est de réduire la dépendance européenne, et a fortiori polonaise, à partir de 2022, au gaz
en provenance de Russie.

Emplois
En 2016, la région de Moravie Silésie employait 11% de
la population active occupée de RT. Depuis dix ans, la
part du secteur primaire dans le total des emplois
diminue au profit de celle des services, mais occupe
toujours une place importante, légèrement supérieure à
la moyenne nationale (8%). Les deux premiers secteurs
pour l’emploi sont, de loin, l’industrie et les services.

Présence économique étrangère par nombre d’emplois
Source : Czech invest
Annexe
Taux de chômage et salaire brut moyen par région
Source : Agence nationale de statistiques