Biographie Zachary Richard
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Biographie Zachary Richard
Zachary Richard La carrière musicale de Zachary Richard débute à la Cathédrale de Saint Jean à Lafayette en Louisiane. À l’âge de 8 ans, Zachary est premier soprano du chœur de garçons. Cette expérience lui a donné l’amour de chanter. Ça lui a aussi permis de développer son instrument principal: sa voix. Après une carrière universitaire troublée par la guerre du Vietnam (Zachary s’est engagé pleinement dans le mouvement de résistance), il déménage à New York où il obtient son premier contrat de disque en 1972 avec Elektra Records. L’album ne paraîtra que 30 ans plus tard (High Time) quand les bandes maîtresses seront découvertes dans les voûtes. Déçu par cette expérience, Zachary fuit les États-Unis et se réfugie en France. C’est là, avec l’aide de son grand ami, James Trussart, qu’il trouve un public. Plus important encore, il découvre son identité francophone. Zachary Richard est élevé au sein d’une famille acadienne. Il a appris le français de ses grands-parents qui, eux, faisaient partie de la dernière génération monolingue francophone de la Louisiane. Les traditions de la culture acadienne ainsi que la langue française de la Louisiane auront une grande influence sur sa carrière d’auteur-compositeur. Zachary est un auteur bilingue, à l’aise autant en anglais qu’en français, mais c’est en français qu’il a réussi à se trouver une voie absolument unique. De 1976 à 1981, Zachary vit à Montréal, enregistrant dans cette période sept albums de langue française. Auteur de «Travailler c’est trop dur», avec une suite de succès et plusieurs «disques d’or», Zachary retourne dans sa Louisiane bien-aimée au début des années 80 pour commencer une nouvelle aventure, cette fois-ci enregistrant en anglais. Deux albums pour Rounder Records, «Zack’s Bon Ton» et «Mardi Gras Mambo» suivis de deux autres sur disques A&M «Women in the Room» et «Snake Bite Love», ainsi que dix ans de tournée mondiale incessante, lui valent un public international. En 1994, lors du Congrès Mondial Acadien au Nouveau-Brunswick, Zachary, bouleversé par la force de son héritage, décide de retourner à la langue française. Le résultat est l’étonnant «Cap Enragé», disque double platine, devenu un classique. Avec cet album, Zachary confirme son engagement envers la francophonie. Zachary Richard est aussi poète. Sa deuxième collection, «Faire Récolte» lui vaut le Prix Littéraire Champlain, décerné par le Conseil de la vie française en Amérique pour contribution à la culture francophone nord-américaine. Un nouveau recueil «Feu», pousse sa quête d’identité francophone nord-américaine encore plus loin. En collaboration avec sa fille Sarah, il publie «Conte Cajun», l’histoire touchante d’une bande d’animaux naufragés suite à un ouragan. Le conte est écrit en 1980 pour divertir Sarah, âgée alors de 8 ans. 20 ans plus tard, elle découvre le manuscrit au fond d’un tiroir. Devenue dessinatrice, elle fait les illustrations et donne vie à ce livre. Une suite, «L’histoire de Télésphore et ‘Tit Edvard dans le grand nord» est publiée en 2007 pour le plaisir des enfants de tout âge. Zachary Richard n’est pas seulement un auteur-compositeur et chanteur hors pair, il est aussi un militant francophone. Il est membre fondateur d’Action Cadienne, organisme bénévole dédié à la protection et à la promotion de la langue française en Louisiane. Il est producteur et narrateur d’un documentaire télévisé, «Against the Tide» l’histoire de la communauté acadienne (cajun). La version française «Contre vents, contre marées» lui a valu le Prix Historia en l’an 2000. Zachary est aussi un écologiste engagé. Il est très impliqué dans l’effort pour la défense des terres basses (marsh lands) en Louisiane. Au NouveauBrunswick, il soutient la restauration de la rivière Petit Codiac au cœur de l’Acadie. Suite aux ouragans de 2005 (Katrina et Rita) Zachary Richard s’est fortement impliqué dans les efforts de soutien aux sinistrés. En collaboration avec Francis Cabrel, il a présenté un concert à Paris en novembre, 2005. Cette expérience porte ses fruits musicaux: «La promesse cassée», une chanson signée Z. Richard-F. Cabrel, dont les redevances sont dédiées aux musiciens sinistrés de la Nouvelle-Orléans. Avec «Lumière dans le noir», Zachary Richard nous présente non simplement une collection de chansons fortes, mais aussi il confirme son engagement social. «La ballade de DL 8-153» s’adresse à la situation périlleuse des bélugas du Saint-Laurent. «Ô, Jésus» traite du génocide au Rwanda. Les droits d’auteur de cette chanson sont consacrés à l’organisme Mobilisation Les Enfants du Monde, afin d’améliorer les conditions de vie de la jeunesse de la diaspora africaine. «La Ballade de Jackie Vautour», enregistrée pour la première fois en 1978, rend hommage à la ténacité de cet homme qui continue, après 30 ans, à résister à l’injustice imposée à la population acadienne du nord-est du Nouveau-Brunswick lors de la création du parc national Kouchibouguac. Zachary Richard habite toujours au milieu de ses pacaniers quelque part dans le Sud de la Louisiane avec sa femme. Discographie Lumière dans le noir Coeur fidèle Travailler c’est trop dur Cap enragé Snake Bite Love Women in the Room Silver Jubilee Mardi Gras Mambo Zack’s Bon Ton Looking Back Zack Attack Vent d’Été Live in Montreal Allons danser Migration Mardi Gras Bayou des mystères High Time Cap Enragé Cap Enragé se trouve dans le Conté d’Albert au sud du Nouveau-Brunswick. Le vent m’arrache la peau, Il fouette les flancs et glace l’âme de mon bateau, Amarré à la barre, j’entends ta voix, j’entends tes mots, Chaque fois que le tonnerre me frappe de son écho. Au large du Cap Enragé, Au large de tous ce que j’ai perdu, tout ce que j’ai sauvé Peut-être que je suis allé beaucoup trop loin pour empêcher, Mon pauvre bateau de prendre l’eau et de couler. Refrain: Montre moi l’étoile pour me guider, Prend le vent dans tes bras pour le calmer. Je t’ai aimé, je t’ai aimé, Jamais autant aimer, qu’au large du Cap Enragé. Sur le Cap Enragé, Elle guette avec les yeux abandonnés, Envoyer une prière avec une voile désespérée. Si seulement je pouvais te faire comprendre la vérité. La Ballade de Jean Batailleur Je m’appelle Jean, Jean Batailleur, Je m’ennuie tant que ça me fait peur. Je suis orphelin, abandonné, Sous la pleine lune, on m’a trouvé. Au bout du monde, où je suis né, La vie est dure, l’amour cassé, C’est pas la peine de faire comme si, Tout est foutu, tout est pourri, La vie est dure, y’a pas d’espoir Quand on est mauvais comme moi. Passe la bouteille, sers moi un verre, Plus que je bois, plus je vois claire, Y’a pas d’avenir, y’en aura pas, Y’a que l’amertume et le tracas. Des fois je vois l’étoile rouge, J’entends l’appel, je sens le loup. Prends ton couteau, allons dehors, Viens donc danser avec ‘Tit Jean. A coup de poing, et au fusil, Je suis le plus fort dans le pays. Ca m’a donné que de l’ennui Des points de suture et des ennemis. Je m’appelle Jean, Jean Batailleur, Je m’ennuie tant que ça me fait peur. Je suis orphelin, abandonné, Sous la pleine lune, on m’a laissé. Au Ranch à Willy La nuit avant que je m’endors Je ferme mes yeux très très fort, Et je vois la scène et tous les gens devant. Derrière le rideau, j’entends tous les bravos, Dès que je joue mon premier accord. Refrain: Quand moi je vais chanter au Ranch à Willy, Huit heures et demi le mercredi au soir. Tout le monde sera mon ami Avant neuf heures moins quart, Ils ne riront plus quand moi je vais devenir star. Dans un rêve la Sainte Vierge est venu me visiter, Habillée en blanc, ma couleur préférée. Avec ses beaux yeux bleus, pendant que je lui tenais chaud, Elle confirmait ce que j’ai toujours su. Refrain La première des journaux le lendemain matin Parlera de l’arrivée d’un grand chanteur. Mais je ne vais pas me gonfler, ni oublier mes amis Qui étaient là pour moi la première fois. Refrain Ca fait laissez les se moquer De ma coupe de cheveux et de mes habits, Et de mon grand nez très bizarre. Quand ils viendront pour acheter leurs billets, L’affiche dira: “Complet, tant pis, trop tard.” Travailler c’est trop dur Travailler c’est trop dur, Et voler c’est pas beau. Demander la charité C’est quelque chose Que j’peux pas faire. Chaque jour que moi je vis, On me demande de quoi moi je vis, Je dis que je vis sur l’amour Et j’espère de vivre vieux. Moi je prends mon violon Et j’attrape mon archet, Et je joue ma veille valse Pour faire mes amis danser. Vous connaissez mes chers amis La vie est bien bien trop courte Pour se faire des misères, Allons danser ce soir. Chorus. Moi je fais la musique C’est presque tous les soirs, Après trainer tout par tout Et puis chanter dans les whiskie bars, Et des fois, tu connais, J’aimerais lâcher, puis m’en aller, Mais je suis venu ce soir Pour le plaisir de chanter. Chorus x 2