jean-luc lagarce - Les Déchargeurs

Transcription

jean-luc lagarce - Les Déchargeurs
théâtre
du luxe et de
l’impuissance
jean-luc lagarce
mise en scène, lumière & scénographie Ivan Morane
avec Jean-Charles Mouveaux / voix Stanislas Nordey
éditions les solitaires intempestifs avec l’aimable autorisation de françois berreur
18h jeudi au samedi
02 oct. au 22 nov. 2014
coréalisation les déchargeurs / le pôle diffusion en accord avec
réalités / cie ivan morane
réalités/cie ivan morane bénéficie de l’aide
au fonctionnement du conseil général du
val-de-marne d’une résidence de création et
d’accompagnement au théâtre les déchargeurs.
tarif de 10 à 26 €
durée 1h10
Quand on est totalement
désespéré, on ne fait rien,
on tente de se maintenir
en vie.
Jean-Luc Lagarce
RELATIONS PRESSE
3, rue des déchargeurs
75 001 paris • m°châtelet
le pôle presse pour les déchargeurs
sergine robert 01 42 36 70 56 / 07 61 16 55 72
[email protected]
La pièce
Chez Jean-Luc Lagarce, tout est théâtre.
Son œuvre théâtrale, ses récits, son journal également, mais aussi le recueil de ses éditoriaux : Du
luxe et de l’impuissance. Tout y est théâtre, parce que rien n’y est théâtral. La Vie est là, à chaque
mot, entre chaque mot. Évidente, simple, bouleversante, elle est là, à en pleurer. La Vie, et la Mort
aussi ; surtout.
note d’intention
Lorsque Jean-Charles Mouveaux, qui a mis en scène trois pièces de Lagarce et ses trois récits, m’a
demandé si je pouvais le mettre en scène dans ce recueil, une évidence s’est imposée : cette succession
d’articles est un seul récit ; qui a son unité de temps, de lieu et d’action.
Le personnage est chez lui (ou dans sa loge) ; il va sortir (ou entrer en scène) ; pour toujours (il va à
l’hôpital où il sait qu’il va mourir) ; il doit se préparer à sa mort, choisir ce qu’il va emporter.
Aucun accessoire réaliste, ou le minimum; l’acteur et les mots les font exister.
La présence de l’acteur dans un grand espace presque vide et les mots de Lagarce, et toutes les pensées,
les émotions non dites, et qui, je le souhaite, seront entendues, comme l’infiniment grand et l’infiniment
petit qui affleurent entre les mots du dernier texte du recueil, définition admirable du comédien, et de
l’humain, ce qui chez Lagarce revient au même :
Accepter de se regarder soi pour regarder le Monde, ne pas s’éloigner, se poser là au beau milieu de
l’espace et du temps, oser chercher dans son esprit, dans son corps, les traces de tous les autres hommes,
admettre de les voir, prendre dans sa vie les deux ou trois infimes lueurs de vie de toutes les autres vies,
accepter de connaître, au risque de détruire ses propres certitudes, chercher et refuser pourtant de
trouver et aller démuni, dans le risque de l’incompréhension, dans le danger du quolibet ou de l’insulte,
aller démuni, marcher sans inquiétude et dire ce refus de l’inquiétude, comme premier engagement.
Ivan Morane
extraits
On me demande toujours : « D’où ça vient ? Comment est venue l’idée ? C’est une drôle d’idée, quand
l’avez-vous eue ? »
Je ne sais pas.
Aucune idée, ou pas envie de savoir.
Ou jamais su, possible, probable, possible aussi. Et pas très envie de savoir, j’admets.
Ca ne fait que traverser, ce n’est rien, pas important, et de fait, quelle idée, one ne note pas, et lorsqu’on
note, depuis longtemps, cela tient sa place, ce n’est plus une idée déjà. N’ai jamais su quand je tombais
amoureux. Si j’avais su, aurais fait attention, pris garde «a la douceur des choses » , serais resté vigilant.
Ici, pareil. Me mets plutôt au travail quand ça ne va pas très bien, quand ça va bien, quelle idée, on reste
heureux, on s’occupe de ce bonheur-là, lorsque cela va moins bien, on se met au travail, ce que je dis,
on essaie d’y voir clair. Quand on est totalement désespéré, on ne fait rien , on tente de se maintenir
en vie.
Là, c’est juste l’entre deux. La trace.
Jean-Luc Lagarce
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PARCOURS
JEAN-LUC LAGARCE / auteur, metteur en scène
Il est né le 14 février 1957 à Héricourt (Haute‑Saône), et passe son enfance à Valentigney (Doubs)
où ses parents sontouvriers aux usines Peugeot.
En 1975, pour suivre des études de philosophie, il vient à Besançon où parallèlement il est
élève au Conservatoire de Région d’Art Dramatique. Il fonde en 1978 avec d’autres élèves une
compagnie théâtrale amateur le Théâtre de la Roulotte (en hommage à Jean Vilar) dans laquelle
il assume le rôle de metteur en scène, montant Beckett, Goldoni, mais aussi ses propres textes,
La Bonne de chez Ducatel, Erreur de construction. En 1979, sa pièce Carthage, encore est
diffusée par France Culture dans le nouveau répertoire dramatique dirigé par Lucien Attoun qui
régulièrement enregistrera ses textes.
En 1981, il poursuit ses études de philosophie et il obtient sa maîtrise en rédigeant Théâtre
et Pouvoir en Occident. Suite à sa rencontre avec Jacques Fornier, le Théâtre de la Roulotte
devient une compagnie professionnelle et alterne créations d’auteurs classiques, adaptations
de textes non théâtraux et mises en scène de textes de Jean‑Luc Lagarce. En 1982, Voyage de
Madame Knipper dans la Prusse Orientale est mis en scène par Jean-Claude Fall (le premier
texte de J-L Lagarce à être monté en dehors de sa compagnie) au Petit Odéon programmé par
la Comédie-Française. Ce texte est le premier publié sous forme de tapuscrit par Théâtre Ouvert.
Il verra très peu de ses textes montés par d’autres metteurs en scène et après 1990, aucun ne le
sera, mais il ne se sentira pas un auteur « malheureux », ses pièces étant accessibles, lues, voire
mises en espace.
En 1983, il est boursier du Centre National des Lettres (il le sera également en 1988), il arrête
ses études de philosophie (il préparait un doctorat sur la notion de système chez Sade) et se
consacre à l’écriture et à la mise en scène.
C’est en 1986 qu’il apprend sa séropositivité, mais les thèmes de la maladie et de la disparition
sont déjà présents dans son oeuvre, notamment dans Vagues Souvenirs de l’année de la peste
(1983) et il refusera toujours l’étiquette « d’auteur du SIDA » affirmant à l’instar de Patrice Chéreau
que ce n’est pas un sujet.
En 1990, il réside 6 mois à Berlin grâce à une bourse d’écriture (Prix Léonard de Vinci), c’est là
qu’il écrit Juste la fin du monde, le premier de ses textes refusé par tous les comités de lecture.
Il arrête d’écrire deux ans en se consacrant à la mise en scène, écrivant des adaptations et
répondant à des commandes (cf., Comment j’écris in Du luxe et de l’impuissance). Essentielle
dans son oeuvre, il reprendra intégralement « Juste la fin du monde » dans son dernier texte Le
pays lointain.
Il meurt en septembre 1995 au cours des répétitions de Lulu.
Depuis son décès, de nombreuses mises en scène ont été réalisées autant en France qu’à
l’étranger et certains de ses textes traduits en anglais, italien, espagnol, japonais, portugais,
allemand, polonais, bulgare, russe...
François Berreur
IVAN MORANE / metteur en scène, comédien
Chevalier dans l’ordre des Arts et Lettres
Mouvement Corneille - président d’honneur
Réalités/Cie Ivan Morane - Fondateur (depuis 1982)
Ensemble Zellig - directeur artistique (depuis 2009)
Scène nationale d’Albi - directeur (1996/2006)
Association des Scènes nationales - président (2003/06)
Théâtre de Vanves (92) - directeur (1993/96)
Théâtre de Dix Heures (75) - directeur (1978/80)
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Ivan Morane, metteur en scène de théâtre, d’opéra et comédien. Par sa mère Jacqueline
Morane de la Comédie-Française, et son père metteur en scène Jean Serge, il est né dans
le théâtre, et y a exercé jeune la plupart des métiers. De 1970 à 1974, il a été régisseur son
(de Georges Brassens, Georges Moustaki, et au théâtre), régisseur lumière (de Barbara, et au
théâtre), régisseur de plateau, et régisseur général. Depuis 1971, il est comédien, et il a signé
en 1974 sa première mise en scène Faust de Goethe (avec, entre autres, Michel Etcheverry,
sociétaire de la Comédie-Française). En 1976, il signe sa première mise en scène lyrique, La
Vie Parisienne d’Offenbach. 1978 le voit prendre pour deux ans la direction du Théâtre de Dix
Heures à Paris.
En 1989, le ministère de la Culture et la Ville de Vanves (92) décident de l’implantation de sa
compagnie au Théâtre de Vanves, et, en 1993, il devient directeur de ce théâtre.
En 1996, il est nommé directeur de la Scène nationale d’Albi.
Il quitte la direction de la Scène nationale d’Albi en septembre 2006, il met alors en scène
plusieurs opéras et spectacles de théâtre dont Paroles de Poilus (Festival d’Avignon, Théâtre
des Halles, 2007).
Depuis 2009, il dirige artistiquement l’ensemble musical, qu’il met en scène, l’Ensemble Zellig,
dédié aux concerts théâtralisés (Opéra Comique, Châtelet, 104, CDN de Montreuil, Parc Floral à
Paris, réseau Scènes nationales et en tournée internationale). Ivan Morane met en scène Faire
danser les alligators sur la flûte de Pan, d’après la correspondance de Céline, adapté par Emile
Brami, avec Denis Lavant qui sera repris en novembre 2014 au Théâtre de l’Oeuvre à Paris.
jean-charles mouveaux / comédien
Après des études de lettres et aux Beaux-Arts de Lyon, Jean-Charles Mouveaux devient
réalisateur et animateur dans le cinéma d’animation. En parallèle, il participe à de nombreux
projets de théâtre en tant que décorateur et comédien.
Il intègre l’École Florent en 2002 où il sera l’assistant de Benoît Guibert.
Aux côtés de Mélissa Drigeard, il devient en 2005 le directeur artistique de L’Équipe de nuit et
met en scène Les 4 Deneuve de Mélissa Drigeard/ Guillaume Gamain et Juste la fin du Monde
#1 de Jean-Luc Lagarce.
En 2007, il achèvera son triptyque autour de Jean-Luc Lagarce, avec Trois récits #2 et Retour à
la citadelle #3 qui seront visibles durant L’année (…) Lagarce à Paris et en province jusqu’en
2009.
Jusqu’en 2011, il a été le chargé de production et proche collaborateur de Jérôme Savary (A la
recherche de Joséphine, Boris Vian, une trompinette au paradis ...); cette même année, il joue
dans la création au Petit Louvre (Avignon) de Diana Dobreva, Médée, l’insomnie d’un amour
monstre qui recevra le prix de la presse (meilleur spectacle du Festival off ) et qui sera repris,
avec Casanova, Requiem for love, en 2014 à Paris.
En 2012, il signe la mise en scène du spectacle musical de Cyrille Garit Les instants volés au
théâtre Michel à Paris, toujours en production (Nyx’Art).
Comédien et chargé de production sur de nombreux projets en cours de création et diffusion,
il continue son parcours de metteur en scène (une dizaine de spectacles à son actif ), et prépare
actuellement une création et une reprise.
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Le pôle presse c’est aussi
aux déchargeurs
la chute
30 septembre au 22 novembre 2014 / mardi au samedi à 21h15
Il est trop tard maintenant, il sera toujours trop tard. Heureusement. Albert Camus.
Texte Albert Camus, adaptation Catherine Camus et François Chaumette, mise en scène,
scénographie et lumières, Ivan Morane, assisté de Jean-Charles Mouveaux, avec Silvia Lenzi
(viole de gambe et violoncelle), Ivan Morane.
Le spectacle bénéficie de l’aide de la Spedidam. Réalités/cie Ivan Morane bénéficie de l’aide au
fonctionnement du Conseil général du Val-de-Marne et d’une résidence de création et d’accompagnement
au théâtre les Déchargeurs.
l’analphabète
1er octobre au 22 novembre / mardi au samedi à 19h30
Je lis. C’est comme une maladie. Je lis tout ce qui me tombe sous la main. Tout ce qui est imprimé.
J’ai 4 ans. La guerre vient de commencer.
Texte Agota Kristof, mise en scène Nabil El Azan, scénographie & visuel Ali Cherri, lumières
Philippe Lacombe, costumes Danièle Rozier, avec Catherine Salviat, Sociétaire honoraire de la
Comédie-Française.
La compagnie La Barraca, le théâtre monde est conventionnée par la Drac Île-de-France - ministère de la
Culture et de la Communication.
céline/proust : une rencontre ? faire bouillir le chévreau dans le lait de sa mère
06 janvier au 28 février / mardi au samedi à 19h30
Rapprocher, confronter, opposer, les deux plus grands auteurs français du XXe siècle !
Texte Marcel Proust, Louis-Ferdinand Céline, spectacle composé par Emile Brami et Mikaël
Hirsch, avec l’autorisation des Éditions Gallimard scénographie et mise en scène Ivan Morane,
costumes Lucie Albugues, avec Ivan Morane, Silvia Lenzi (violoncelle, viole de gambe), voix
Marie-Christine Barrault, avec le soutien amical d’Enki Bilal
Réalités/cie Ivan Morane bénéficie de l’aide au fonctionnement du Conseil général du Val-de-Marne et
d’une résidence de création et d’accompagnement au théâtre les Déchargeurs.
hors-les-murs
les déchargeurs / le pôle diffusion en accord avec réalités / cie ivan morane
présente
faire danser
les alligators
la flûte de pan
sur
d’après la correspondance de LOUIS-FERDINAND CÉLINE
adaptation EMILE BRAMI / mise en scène IVAN MORANE
avec DENIS LAVANT
faire danser la alligators sur la flûte de pan / reprise au théâtre de l’oeuvre
20 novembre au 11 janvier / mardi au samedi à 21h / dimanche à 15h
J’ai en moi mille pages de cauchemars en réserve
d’après la correspondance de Louis-Ferdinand Céline, adaptation Émile Brami, mise en scène
Ivan Morane, lumières Nicolas Simonin, décor & costumes : Émilie Jouve, avec Denis Lavant.
Réalités/cie Ivan Morane bénéficie de l’aide au fonctionnement du Conseil général du Val-de-Marne et
d’une résidence de création et d’accompagnement au théâtre les Déchargeurs.
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