3. Les fonctions du DSP

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3. Les fonctions du DSP
Le nouveau rôle du DSP
et
des chefs de département
2e journée de formation à l’intention
des médecins gestionnaires du réseau de la santé
Louis Couture, MD
DSPH
Hôpital Charles LeMoyne
Québec – 17 novembre 2006
Montréal – 8 décembre 2006
Objectifs
A la suite de la conférence, le participant pourra:
1.
2.
3.
4.
5.
Décrire les assises juridiques du nouveau rôle des DSP
et des chefs de département en lien notamment avec la
LSSSS et la Loi 83.
Décrire les différences entre un département clinique et
un programme services.
Décrire des moyens d’intégrer le rôle du DSP, des chefs
de département et du CMDP dans l’amélioration de la
performance clinique.
Nommer 5 secteurs d’activités où le DSP exercera son
rôle dans un nouvel environnement.
Nommer 8 moyens requis pour l’exercice approprié des
nouvelles fonctions du DSP.
Plan
Introduction
1.
2.
3.
4.
5.
Assises juridiques du nouveau rôle des DSP et des
chefs de départements.
Chef de département ou chef de programme ou
cogestionnaire ou toutes ces réponses sont bonnes.
Les fonctions du DSP au cœur d’un pentagone à
géométrie variable.
La qualité, un défi d’équipe.
Les moyens requis pour l’exercice des nouveaux
rôles.
Conclusion
1. Assises juridiques
1. Assises juridiques
Loi 25 :
Loi sur les agences de développement de
réseaux locaux de services de santé et de
services sociaux.
‰RLSSSS.
‰Instance locale pour chaque RLSSSS (CSSS).
1. Assises juridiques
Loi 83 :
Loi modifiant la LSSSS et d’autres dispositions
législatives:
‰Responsabilité populationnelle.
‰CSSS doit définir un «projet clinique».
‰Constitution des RUIS.
‰Table régionale des chefs de département de
médecine spécialisée.
1. Assises juridiques
‰Article 183 de la LSSSS (non modifié par la loi 83).
Plan d’organisation de l’établissement
‰Articles 184 et 186 de la LSSSS (non modifiés par la
loi 83).
Précisent la nature du plan d’organisation
des CH, CLSC, CHSLD
‰Article 203 de la LSSSS (non modifiée par la loi 83).
«… Le DSP coordonne l’activité professionnelle et scientifique de
tout centre exploité par l’établissement avec les autres directeurs
concernés.»
1. Assises juridiques
Impacts sur le rôle du DSP :
Opportunité, Défi et Complexité
‰
‰
‰
‰
‰
Mobilisation médicale.
Gestion des ressources médicales.
Obligations étendues des CSSS.
Nécessité de partenariats dans un contexte non modifié
d’allocation des ressources.
Hiérarchisation des services – RUIS.
2. Chef de département ou chef de
programme ou cogestionnaire ou
toutes ces réponses sont bonnes
2. Chef de département
Sous l’autorité du DSP
‰
‰
‰
‰
‰
Coordination des
activités
professionnelles.
Gestion des ressources
médicales.
Règles d’utilisation des
ressources.
Liste de garde.
Mécanisme de gestion
de l’accès aux services
spécialisés.
Responsabilités
envers le CMDP
‰
‰
‰
‰
Surveillance de
l’exercice
professionnel.
Règles de soins.
Règles d’utilisation
des médicaments.
Statut et privilèges.
2. Chef de département
Le département clinique : ses faiblesses
‰
‰
‰
‰
‰
‰
‰
Coordination et arrimage des activités à l’intérieur d’un
système de gestion des épisodes de soins (approche
clientèle).
Imputabilité clinico-administrative.
Évaluation de la qualité des soins, des services.
Multidisciplinarité vs interdisciplinarité.
Transfert de connaissances – utilisation des données
probantes.
Gestion de risque.
Participation aux décisions stratégiques et
opérationnelles.
2. Chef de département
‰ Tables des chefs de département de
médecine spécialisée.
2. Chef de département
‰ Le département clinique ⇒ structure à
conserver ?
Oui
2. Chef de département
‰ LSSSS maintient les départements cliniques.
‰ Le département clinique : environnement bien
délimité pour les médecins :
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
Privilèges et statut, obligations.
Partage des tâches.
Règle d’utilisation des ressources.
Évaluation de la qualité de l’acte professionnel.
Règle de soins et d’utilisation des médicaments.
2. Chef de programme ou cogestionnaire
Le programme - services ou le
programme – clientèle :
‰
Regroupement de professionnels et de
services oeuvrant auprès de clientèles
particulières.
2. Chef de programme ou cogestionnaire
Fondements des programmes – services :
‰
‰
‰
‰
Modèle de cogestion.
Partenariats médico-clinico-administratifs.
Approche-clientèle en interdisciplinarité.
Continuum de soins et de services.
2. Chef de programme ou cogestionnaire
Composantes d’un programme :
‰
‰
‰
‰
Prévention et promotion.
Investigation et traitement.
Réadaptation, soins palliatifs, etc.
Soutien des patients, des familles, des
professionnels.
2. Chef de programme ou cogestionnaire
Département vs Programme - services :
‰
‰
‰
‰
‰
Regroupement de professionnels autour d’une clientèle.
Partenariats médico-clinico-administratifs (cogestion).
Interdisciplinarité – continuum de soins et services
Composantes variées : prévention ⇒ soins de fin de vie.
Meilleure participation médicale aux décisions
stratégiques et opérationnelles.
2. Chef de département ou chef de programme ou
cogestionnaire ou toutes ces réponses sont
bonnes
Importance de bien définir les rôles et
responsabilités :
‰
‰
‰
Cogestionnaire médical ≠ chef de département.
Cogestionnaire clinico-administratif.
Chefs professionnels.
Le chef de département assume toujours les
responsabilités qui sont prévues dans la LSSSS
2. Chef de département ou chef de programme ou
cogestionnaire ou toutes ces réponses sont
bonnes
Il faut associer le chef de département et le
DSP dans la nomination des cogestionnaires
médicaux.
2. Chef de département ou chef de programme ou
cogestionnaire ou toutes ces réponses sont
bonnes
Il faut associer les chefs de département aux
cogestionnaires médicaux dans l’affectation
des activités cliniques des membres de
département au sein des programmes
cliniques.
2. Chef de département ou chef de programme ou
cogestionnaire ou toutes ces réponses sont
bonnes
L’implantation de l’approche par
programmes cliniques nécessite une
transformation du rôle du DSP
Opérationnel ⇒ ⇒ ⇒ stratégique
3. Les fonctions du DSP
3. Les fonctions du DSP
SSS
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An
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du
Relation avec le DG
et autres
intervenants-clés de
l’établissement
Amélioration continue de
la qualité
CH/CSSS
RL
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Responsabilité
populationnelle
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Responsabilité
populationnelle
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3. Les fonctions du DSP
des
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Co ités m
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3. Les fonctions du DSP
1. Coordination des activités médicales:
‰ Rôle stratégique et développement d’une vision par
rapport aux activités médicales.
‰ Direction, coordination et surveillance des activités des
chefs de département (table des chefs).
‰ Soutien et surveillance du fonctionnement des comités
du CMDP.
‰ Coordination du processus de nomination ou de
renouvellement de nomination (statut, privilèges et
obligations), de recrutement des médecins, dentistes et
pharmaciens et d’élaboration du plan d’effectifs
de l’établissement.
3. Les fonctions du DSP
1. Coordination des activités médicales:
‰ S’assurer de la gestion des ruptures de services et de la
gestion des conflits par les chefs de département.
‰ Gestion ou animation d’un comité interdisciplinaire
(CMDP, CH, CM): Loi 90 et interface MD –
professionnels, ordonnances collectives.
‰ Gestion des activités médicales en rapport avec la
mission d’enseignement de recherche et d’évaluation
des technologies.
3. Les fonctions du DSP
s
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G
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3. Les fonctions du DSP
2. Gestion des secteurs cliniques:
‰ Gestion de l’imagerie médicale, des laboratoires
et autres services diagnostiques, de la pharmacie,
des archives.
‰ Gestion de l’information clinique ou gestion de
l’accès aux services (accueil – admission).
‰ Cogestion avec le directeur des programmesservices de l’ensemble de ces programmesservices.
‰ Gestion ou cogestion des autres professionnels
selon le plan d’organisation de l’établissement.
3. Les fonctions du DSP
An
ima
tion
du
RL
SSS
3. Les fonctions du DSP
3. Animation du réseau local:
‰
Incitation, animation et coordination de la participation des
médecins du RLSSSS, avec la collaboration du DRMG et de la
Table régionale des chefs de département de médecine
spécialisée.
‰
Gestion des mécanismes ou des ententes portant sur la
participation des médecins de cliniques privées au projet
clinique (GMF, cliniques-réseaux et autres bureaux de
médecins).
‰
Gestion des mécanismes ou des ententes portant sur la
participation des pharmaciens, des officines privées et
des autres professionnels au projet clinique.
3. Les fonctions du DSP
3. Animation du réseau local:
‰ Pour les CSSS sans mission hospitalière,
responsabilité commune des DSP des
établissements concernés d’assurer l’accessibilité
aux services hospitaliers de proximité.
‰ Dans le cas des CH qui offrent des services de
proximité à des CSSS, collaboration avec le DSP
des CSSS à l’intégration des services de 1re ligne.
Co l
l ab
CH o ratio
R, a n C
et R gence S SS,
UI S s
3. Les fonctions du DSP
3. Les fonctions du DSP
4. Collaboration CSSS, centre hospitalier
régional (CHR), agences et RUIS:
‰ Participation à la coordination régionale et
suprarégionale de l’accessibilité aux services
cliniques non disponibles dans le réseau local ou
dans la région.
‰ Développement, implantation et gestion des ententes
interétablissements et des corridors de services.
‰ Collaboration à la mise en place d’un réseau
clinique, d’enseignement, de recherche et
d’évaluation des technologies de la santé.
3. Les fonctions du DSP
Amélioration continue
de La qualité
3. Les fonctions du DSP
5. Amélioration continue de la qualité:
‰
‰
‰
Surveillance du CMDP dans ses activités d’évaluation et
d’amélioration de la qualité de l’acte, incluant la pertinence.
Collaboration à l’évaluation de la qualité et de l’efficience
des pratiques cliniques en fonction des données probantes et
des résultats attendus (indicateurs cliniques et données
clinico-administratives).
Participation active à la prestation sécuritaire des soins et
des services et à la gestion des risques liés aux pratiques
cliniques. Événements indésirables liés aux médicaments et
à l’utilisation d’équipements médicaux, infections
nosocomiales, etc.
4. La qualité, un défi d’équipe
4. La qualité, un défi d’équipe
Objectif:
Aborder les stratégies gagnantes des
leaders et chefs d’équipe pour assurer
la qualité des soins:
„ Cogestionnaires
médicaux
et
administratifs.
„ Chefs de service et de département.
„ CMDP.
„ DSP.
clinico-
4. La qualité, un défi d’équipe
Niveaux d’évaluation:
‰ Connaissances
‰ Compétences
‰ Qualité de l’exercice
(Broski, 1978, Leprohon 2000)
‰ Démarche
ƒ
ƒ
Individuelle
Unidisciplinaire
‰ CMDP, CII, CM, DSP, DSI
‰ Départements, services
‰ Chef de départements, services
4. La qualité, un défi d’équipe
Niveaux d’évaluation:
‰ Qualité des soins
‰ Qualité des services
‰ Qualité du système de santé
(Broski, 1978, Leprohon 2000)
‰ Démarche
ƒ
ƒ
Collective
Interdisciplinaire
‰ Comité interdisciplinaire
‰ Programme – Clientèle
‰ Cogestionnaires
4. La qualité, un défi d’équipe
Association avec le DSP:
Comment le DSP peut-il s’associer aux chefs de département
et de service ainsi qu’au CMDP pour mobiliser les
médecins?
1.
Faciliter l’accès aux connaissances nouvelles et aux
données cliniques au moment opportun dans le milieu
de pratique:
« CYBERSANTÉ »
Ex : Registre-patient en clinique médical
4. La qualité, un défi d’équipe
Association avec le DSP:
2. Solides programmes d’activités de maintien de la
compétence au sein des services et départements.
3. Soutenir les services, départements et programmes:
ƒ Expertise professionnelle en amélioration de la qualité et
gestion de risques (conseillers, animateurs, gestionnaires).
ƒ Rehaussement des équipes professionnelles.
ƒ Rémunération des chefs de département et de service.
4. La qualité, un défi d’équipe
Association avec le DSP:
4. Diffuser une vision claire de l’amélioration de la qualité
fondée sur :
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
la collaboration.
le travail d’équipe.
le respect.
la concertation interdisciplinaire centrée sur l’usager.
la transparence.
5. Identifier les points d’amélioration importants avec les
médecins cliniciens sur le terrain:
ƒ
ƒ
Utilisation des données probantes.
Encourager les initiatives.
4. La qualité, un défi d’équipe
Association avec le DSP:
6. Choisir des indicateurs mesurant les interventions cliniques
initiées par les médecins et pharmaciens en fonction des
meilleures pratiques:
Exemple :
HbA1c annuellement
HbA1c < 7 %
ASA à l’admission pour infarctus du myocarde.
Délai d’obtention d’angioplastie primaire.
Volume de soluté utilisé en choc septique.
Certains types d’indicateurs sont plus « attrayants » que
d’autres tels :
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
taux d’hospitalisation.
durée de séjour.
taux de réadmission.
incidents/accidents.
4. La qualité, un défi d’équipe
Association avec le DSP:
7. Permettre aux médecins d’influencer réellement les
décisions.
8. Identifier les médecins champions.
9. Démarche « des petits pas ».
10. Créer une communauté de pratique.
4. La qualité, un défi d’équipe
Hôpital Charles LeMoyne:
Quelques exemples concrets dans un milieu
clinique:
„
„
„
„
Programme de lutte contre le cancer.
Programme de traumatologie.
Équipe d’intervention auprès des usagers avec choc
septique.
Gestion de risques – évènements sentinelles:
Ex :retard d’émission d’un rapport
radiologique chez un usager avec
une masse pulmonaire.
4. La qualité, un défi d’équipe
Hôpital Charles LeMoyne:
‰ Programmes cliniques : Asthme – MPOC - Insuffisance cardiaque.
‰ Révision du processus de réponse aux appels de détresse.
‰ Réorganisation de la collaboration médecins-personnel à l’urgence.
‰ Infections nosocomiales (CD, ERV, SARM).
‰ Gestion des épisodes de soins.
‰ Mécanisme de gestion des listes d’attente (modification Art. 189 de la
LSSSS concernant les responsabilités des chefs de département).
4. La qualité, un défi d’équipe
Qu’est-ce qui se fait ailleurs?
‰ Campagne « Des soins plus sécuritaires maintenant »:
www.soinsplussecuritairesmaintenant.ca
¾
¾
¾
Approche dynamique d’amélioration de la qualité.
Vise la participation d’équipes et cliniciens.
Institut canadien pour la sécurité des patients.
Pour info : ANNE LEMAY, CHUM
Adjointe au directeur général
Directrice de la gestion de l’information et
de la qualité – performance.
5. Les moyens requis pour
l’exercice des nouveaux rôles.
5. Moyens requis
‰ Ressources professionnelles, techniques, de
secrétariat et informationnelles.
‰ Accès aux données pertinentes et à l’information
clinico-administratives pertinents.
5. Moyens requis
‰ Rémunération des fonctions médicoadministratives des chefs de département, des
autres médecins impliqués dans la gestion dont
les cogestionnaires de programmes.
‰ Formation et accompagnement des DSP et chefs
de départements.
5. Moyens requis
‰ Accès à une expertise juridique et éthique.
‰ Aide à la gestion des réunions médicoadministratives.
5. Moyens requis
‰ Stratégie de rétention et de recrutement des
DSP.
‰ Conditions de travail, rémunération, régime de
retraite des DSP.
Conclusions
‰ Retour sur les 5 objectifs de la présentation.
‰ Importance stratégique du rôle du DSP et des chefs de
département et de programme.
‰ Lacunes dans les moyens à la disposition des DSP pour
assurer pleinement leurs responsabilités.
‰ Reforme du réseau:
ƒ Complexité.
ƒ Défi.
ƒ Opportunités vs amélioration de la qualité.

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