Pollution Marine

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Pollution Marine
Pollution Marine
Biodiversité
Définition
Zones de Biodiversité
Biodiversité française
Analyse des causes
Impact de l’anthropisation sur la biodiversité et le fonctionnement des
écosystèmes marins
L’érosion de la biodiversité
La biodiversité marine fortement marquée par l’empreinte humaine
Une multitude de pressions sur le milieu marin et sur la biodiversité
Effets de la pêche
Le gaspillage de la pêche
La perte et la dégradation physique des habitats
Pollution pétrolière et des déchets toxiques
Rejets nucléaires
Déchets plastiques
L’eutrophisation des océans
Pollution biologique – Bio-invasion
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Pollution Marine
Causes indirectes / sous-jacentes
Pollution thermique
Changement climatique
Le réchauffement des eaux
L’acidification des eaux de surface
Pollution sonore
Proposition de changement de politique maritime
Actions politiques
Pêche et normes européennes
L’ONU s’attaque à la pollution marine
Grenelle de la Mer : 500 propositions
Autre Ex: La Guinée
Actions d’ONG
WWF (programme Linda Life)
Greenpeace
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Pollution Marine
Biodiversité
Définition
La biodiversité, concept (ou mot-valise) créé en 1986, rassemble la diversité des gènes, des
espèces et des écosystèmes. Le mot « biodiversité » insiste sur les liens entre les 3 niveaux
de diversité, et sur les processus écologiques qui régissent le monde vivant. C’est donc aussi
l’ensemble des relations qui lient les êtres vivants, comme la prédation, la compétition ou
la coopération.
Le nombre d’espèces animales et végétales (sans compter les bactéries et les virus) décrites
aujourd’hui est d’environ 1,75 million.
Les scientifiques estiment qu’il existe entre 10 et 100 millions d’espèces vivantes sur notre
planète. Aujourd’hui, la fourchette la plus vraisemblable se situerait entre 13 et 14
millions.
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Pollution Marine
Zones de forte biodiversité
Les Hotspots, points chauds de la biodiversité
Concept développé par l’ONG Conservation International (CI), un Hotspot est une zone contenant au moins
1 500 espèces de plantes endémiques et ayant perdu au moins 70 % de son habitat original. Sur cette base,
34 « points chauds » ont été identifiés, renfermant un grand nombre d’espèces, dont beaucoup sont
endémiques et très menacées. Les 34 points chauds de la planète couvraient autrefois 15,7 % des terres
émergées. 86 % de cette surface a été détruite, ce qui fait que les hotspots intacts couvrent seulement 2,3
%
des
habitats
terrestres
de
la
planète.
Sur cette petite surface, ils accueillent environ 65 % de toutes les espèces animales et végétales de notre
planète. La moitié des plantes et 42 % des vertébrés terrestres du monde sont endémiques à ces zones.
Les Global 200, écorégions prioritaires pour la conservation
Le WWF a lui défini des écorégions, grandes zones géographiques terrestres ou aquatiques, qui présentent
un assemblage distinct de communautés d’êtres vivants. Sur 825 écorégions terrestres, 229 écorégions
marines, et environ 500 écorégions regroupant les écosystèmes d’eau douce, le WWF a retenu 238
écorégions prioritaires pour la conservation de la biodiversité.
Les IBAs, Zones d’Importance Internationale pour les Oiseaux
BirdLife International se concentre sur les IBAs (Important Bird Areas), zones d’importance internationale
pour les oiseaux, en utilisant les oiseaux comme bio-indicateurs. En 2004, plus de 7 500 sites dans environ
170 pays avaient été identifiés comme « Zone d’importance internationale pour les oiseaux »
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Biodiversité française
Au niveau métropolitain
•Seul pays d’Europe à posséder de vastes territoires de nature situés dans 4 domaines biogéographiques
différents : atlantique, continental, alpin et méditerranéen.
•1er rang de l’Europe pour la diversité des amphibiens (38 espèces d’amphibiens en France), des oiseaux
(357 espèces dont environ 280 nicheurs), des mammifères (120 espèces) et pour l’ensemble des
vertébrés. La France compte aussi 38 espèces de reptiles et 77 espèces de poissons d’eau douce.
•Possède 40 % des espèces européennes de flore, soit 4 900 espèces indigènes (4ème pays européen après
l’Espagne, l’Italie et la Grèce). 750 espèces sont endémiques.
Au niveau de l’espace français d’outre-mer
•présente sur 2 continents et dans 3 océans
•2ème domaine maritime du monde (11 millions de km2).
•possède 10 % des récifs coralliens de la planète, ce qui en fait le 3ème pays du monde (Polynésie avec
20 % des atolls coralliens du monde, la Nouvelle-Calédonie est la 2ème plus grande barrière récifale du
monde, et Mayotte possède une double barrière récifale).
•380 vertébrés et 3400 espèces de plantes endémiques (sur environ 13000) sont présents dans les DOMTOM.
•En Nouvelle-Calédonie : 2423 espèces de plantes endémiques avec 14 % des plantes menacées.
•La Guyane possède le plus grand bloc de forêt non fragmenté du monde.
•L’île de Rapa, en Polynésie française, héberge 300 espèces endémiques, sur une surface de 40 km².
•Les Terres Australes et Antarctiques françaises abritent les communautés d’oiseaux marins les plus
diversifiées du monde.
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Au niveau des impacts économiques
•
5ème puissance économique mondiale.
•
1ère destination touristique du monde (plus de 60 millions de visiteurs par an).
•
2ème producteur agricole mondial.
•
3ème utilisateur mondial de pesticides. L’agriculture française occupe 85 % du
territoire national, et absorbe 23 % du budget (données 2003) de la Politique Agricole
Commune (PAC), qui représente lui-même 47 % du budget européen en 2006.
•
le 3ème pays forestier européen. Avec 0,2 % de forêts subnaturelles et peu de forêts
certifiées, elle doit améliorer sa gestion de l’espace forestier en faveur de la
biodiversité. Elle est aussi le 1er importateur européen de bois tropical africain (dont
beaucoup de bois de provenance illégale).
•
2ème flottille de pêche de l’Union européenne, et le 4ème pays européen pour le
tonnage de poisson pêché.
•
Concernant le commerce d’animaux sauvages, la France a importé en 10 ans environ
800 000 oiseaux, 630 000 invertébrés, 200 000 reptiles et 29 000 mammifères vivants.
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Au niveau des menaces sur la biodiversité
•43 % des espèces de mammifères et 50 % des espèces d’amphibiens sont menacées en
France métropolitaine.
•486 taxons (espèces et sous-espèces) de plantes sont menacés en France métropolitaine.
• 50 % des zones humides ont disparu de France métropolitaine au cours des 30 dernières
années.
• Occupe le 5ème rang mondial pour le nombre d’espèces d’oiseaux menacés.
• La France est le seul pays du monde présente dans 5 des 34 points chauds de la
biodiversité (Méditerranée, Nouvelle-Calédonie, Polynésie, Caraïbes, Océan indien).
• En Nouvelle-Calédonie, les forêts tropicales sèches, écosystème unique au monde, ne
couvrent plus que 1 % de leur superficie originelle.
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Analyse des causes
Impact de l’anthropisation sur la biodiversité
et le fonctionnement des écosystèmes marins
L’érosion de la biodiversité sur le littoral
Plus de la moitié de la population mondiale vit aujourd’hui à moins de 60 km le
long des 1,6 million de kilomètres de côtes qui bordent les mers et les océans.
Ce chiffre pourrait atteindre 75 % en 2020.
En Europe, les régions littorales sont le siège d’une activité économique importante (40 % du PIB
européen). Elles dépendent à la fois directement et indirectement de l’économie maritime, et connaissent
une croissance plus rapide que la moyenne de l’économie européenne.
La longueur importante de la côte européenne (68 000 km) est un atout économique et écologique, et un
facteur d’attractivité pour l’Europe (Secrétariat général de la mer, 2006).
Dans ce contexte, les atteintes à l’environnement marin croissent : artificialisation des côtes,
littoralisation des activités et des implantations urbaines, résidentielles et touristiques, augmentation des
rejets de polluants et de macro déchets non dégradables.
Cette menace sur les habitats et la biodiversité peut avoir des conséquences importantes au niveau social,
économique et biologique.
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Pollution Marine
La biodiversité marine fortement marquée par l’empreinte humaine
Principales causes ayant une incidence sur la biodiversité marine
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Pollution Marine
Plusieurs causes ont une incidence sur la biodiversité marine, aux niveaux génétique, spécifique et
écosystémique ; il est admis d’en reconnaître cinq principales :
la pêche
la pollution chimique et l’eutrophisation
la dégradation physique des habitats
l’invasion d’espèces exotiques
le changement climatique
Il est difficile d’imputer l’extinction d’espèces, de races ou de variétés, ainsi que la dégradation
d’écosystèmes ou de services écosystémiques, à une seule de ces causes, car toutes agissent
simultanément, parfois même en interaction avec des effets synergiques.
Ces atteintes à la biodiversité peuvent entraîner localement l’extinction d’espèces, mais la perte
d’espèces à l’échelle globale est encore rare en milieu marin (Dulvy et al., 2003). C’est le cas par
exemple de l’Esturgeon européen, Acipenser sturio, le plus grand poisson migrateur de France, qui passe
la majeure partie de sa vie en mer et rejoint les eaux douces pour se reproduire.
Une étude américaine de 2008 a permis de dresser une carte mondiale de l’impact des activités humaines
sur les écosystèmes marins qui a été publiée dans le magazine Scienceen février 2008. Cette carte montre
que 41 % de la surface mondiale des océans est très fortement affectée par les activités humaines. La
majorité des côtes européennes et notamment de la mer du Nord sont extrêmement impactées par les
activités humaines.
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Pollution Marine
Etude sur la Manche et la Mer du Nord
La majorité des côtes européennes et notamment de la mer du Nord sont extrêmement impactées par les
activités humaines.
C’est un carrefour biogéographique avec une grande diversité d’habitat et une biodiversité importante
(plus de 25 espèces de mammifères marins, 250 espèces de macroalgues, 1000 espèces d’invertébrés
marins, 31 espèces d’oiseaux de mer).
C’est l'une des zones les plus productives au monde avec 5 % des prises totales à l'échelle mondiale. 230
espèces de poissons représentant 10 millions de tonnes y ont été recensées parmi lesquelles figurent 115
espèces commerciales qui représentent des captures de l’ordre de 2 millions de tonnes.
Malgré cette richesse, la Manche et la mer du Nord sont un espace maritime où les conflits d’intérêts sont
exacerbés et où les pressions anthropiques sont fortes notamment du fait de la présence d’une population
humaine importante (184 millions d’habitants) et d’une activité industrielle littorale développée.
2 rapports :
-Impact de l’anthropisation sur la biodiversité et les fonctionnements marins de la Manche-Mer du
Nord
-http://vertigo.revues.org/10129
-Impact de la pollution sur les écosystèmes côtiers : exemple de la Manche orientale
-http://vertigo.revues.org/10990
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Pollution Marine
Une multitude de pressions sur le milieu marin et sur la biodiversité
Effets de la pêche
Plus de 70 % des pêcheries et des stocks de
poissons marins font l’objet d’une surpêche ou d’une pêche
à la limite de leurs capacités de renouvellement.
De nombreuses espèces de poissons, et en particulier les grands
prédateurs (thons, requins, espadons, poisson-scies, etc.) font
l’objet d’une pêche particulièrement intensive, qui a entraîné leur
extinction économique, voire leur disparition totale.
Aujourd’hui la liste rouge des animaux menacés de l’IUCN
(Union Internationale pour la Conservation de la Nature) comporte
plus de 100 espèces de poissons marins qui ont connu un important
déclin de leur abondance ou dont les populations locales se sont éteintes.
•
•
•
•
•
extinctions locales ou régionales de quelques espèces de poissons ou de mollusques : la population de
hareng islandais (Beverton, 1992), la morue du Golfe du Saint-Laurent , le déclin de la morue en mer
du Nord
ailerons de requins
modification des conditions océanographique qui ont affectées les zooplanctons.
croissance rapide des essaims de méduses dans le monde au cours des dix dernières années qui ont
remplacé les poissons en tant que planctivores dominants dans plusieurs régions, et qui mangent aussi
les œufs des poissons.
déclin de 99.6 à 99.8% de la baleine bleue, le plus grand mammifère ayant jamais existé à cause de la
chasse baleinière. On estime que 280 000 baleines bleues ont été tuées entre 1920 et 1970…
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Le gaspillage de la pêche
Les prises dites « accessoires » (tortues, dauphins, poissons...) constituent 30 % du volume total de la
pêche et sont rejetées mortes par-dessus bord (on estime ces prises à environ 30 millions de tonnes de
poissons).
Dans certaines pêcheries de chalutage de crevette, le rejet peut représenter 90 % de la prise. Selon une
étude anglaise, pour 3 poissons pêchés par les chalutiers en mer du Nord, deux sont rejetés sans vie en
mer (Enever et al., 2007).
En mer du Nord 576 000 tonnes de poissons seraient ainsi annuellement rejetées par les pêcheurs (3 % de
la biomasse totale et 22 % des quantités de poissons débarquées).
À tous ces poissons rejetés, il faut encore ajouter 150 000 tonnes d’invertébrés. Un seul passage de chalut
récolte jusqu'à 20 % de la faune et de la flore du plancher océanique. Les filets danois captureraient entre
5000 et 7000 marsouins par an en mer du Nord, ce qui représente 5 % de la population totale de ce
mammifère marin.
De nombreux autres organismes marins comme les requins, tortues et oiseaux marins sont victimes de
cette pêche non sélective.
Dans le monde, 300 000 cétacés, 100 000 albatros et environ 40 000 tortues marines en danger ou
menacées d’extinction meurent chaque année du fait des activités de pêche.
Les Nations Unies peuvent aider à sauver les grands fonds marins (vidéo)
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Pollution Marine
La perte et la dégradation physique des habitats
Les zones côtières à travers le monde ont subi d’importantes altérations physiques au cours des dernières
décennies.
Les surfaces d’habitats perdus en mer sont comparables avec celles des écosystèmes terrestres. Avec les
mangroves, les récifs coralliens font aujourd’hui partie des habitats marins les plus menacés. On estime
que 40 % des récifs coralliens sont significativement endommagés, que 30 % à 60 % des mangroves ont été
perdus en Asie du Sud, et que plus de la moitié des marais salants de la planète ont disparus (Dulvy et al.,
2003).
La perte d’habitat peut concerner un habitat essentiel à une espèce nécessaire pour boucler son cycle de
vie. Les mangroves, les zones humides, les estuaires et de nombreux autres habitats côtiers peu profonds
jouent un rôle important dans le déroulement du cycle de vie de nombreuses espèces marines. Ce sont
des zones de nourriceries, des frayères et des voies de migration (Amara, 2003).
Sur les côtes de la Manche, la zone intertidale et les estuaires sont fréquentés par les juvéniles de 19 et
29 espèces de poissons respectivement, dont un grand nombre est représenté par des espèces
commercialement exploitées en mer (Amara et Paul, 2003 ; Selleslagh et al., 2009). Ces zones sont
indispensables pour le maintien de la biodiversité et le renouvellement des populations marines.
Par exemple, la dégradation d’habitat dans l’estuaire de la Seine a entraîné une perte de 25 % de la
population totale de juvénile de sole, Solea solea en Manche Est entre 1850 et aujourd’hui (Rochette et
al., 2009).
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Pollution Marine
Pollution par les fleuves
Les trois quarts de la pollution marine proviennent de la terre, et de la pollution des fleuves qui s'y
déversent. Le reste est dû à la navigation et aux installations pétrolières.
En Amérique du Sud, 98% des eaux usées domestiques finissent dans la mer sans traitement.
Chaque année, les vingt pays qui bordent la méditerranée y rejettent 50 millions de tonnes de déchets.
Chaque jour, les chinois rejettent soixante millions de tonnes de déchets dans la mer jaune.
Les égouts du Japon, du Canada, des Philippines et de la Corée du sud finissent eux aussi dans la mer
sans aucun traitement.
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Pollution Marine
Pollution pétrolière / des déchets toxiques
Les activités humaines sont responsables de l’introduction dans le milieu marin d’un grand nombre de
substances.
Selon le PNUE (Programme des Nations Unies pour l'Environnement), 80 % des pollutions marines sont
d'origine terrestre .
Aux sources industrielles s’ajoutent les effluents domestiques et urbains ainsi que les apports diffus dus
aux usages agricoles. L’impact de la pollution des eaux marines est mal encore mesuré.
•pollution pétrolière causée par les accidents de navires pétroliers et le nettoyage des soutes en mer.
(environ 6 millions de tonnes / an la quantité d'hydrocarbures introduite dans les océans par l'activité
humaine.
•contaminants chimiques. Il existe aujourd’hui plus de 100 000 molécules chimiques et il est difficile de
savoir quelles en sont les conséquences sur les organismes vivants. Certains de ces contaminants
entraînent chez les organismes marins des perturbations endocriniennes, des modifications du
comportement, des perturbations du métabolisme énergétique et des réponses génétiques.
La mer noire est polluée par le Dniestr, le Dniepr et le Danube. Son écologie est anéantie.
La mer de Norvège, la Baltique, la Mer de Barents, et certaines parties de la Méditerranée sont gravement
contaminées par les déchets industriels et les métaux lourds. Ces produits peuvent décimer et rendre non
comestibles des populations entières de coquillages, de crustacés et de poissons.
La pollution aux pesticides en Caroline du Sud est responsable de la moitié des disparitions de poissons.
•augmentation des matières en suspension colmate les organes de filtration ou de récolte de la
nourriture.
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Pollution Marine
Pollution pétrolière / des déchets toxiques
•Tout navire qui coule, et pas seulement les pétroliers et
chimiquiers, emporte avec lui dans les profondeur son carburant,
ce qui peut aller jusqu'à plusieurs centaines de tonnes.
Dans certains régions du monde, les déchets chimiques sont tout
simplement jetés à la mer, y compris en faisant couler volontairement les navires qui les transportent
(triple bénéfice : on se débarrasse de produits dangereux ni vu ni connu, on se débarrasse de vieux cargos
rouillés, et on empoche l'assurance !).
En Italie, la mafia "évacue" environ 35 millions de tonnes de déchets de cette manière, chaque année.
•Les navires polluent même lorsqu'ils ne coulent pas, et ne transportent pas de produits chimiques, et
même les voiliers de plaisance ! En effet presque tous les bateaux ont la coque enduite de peinture
antifouling, contenant un produit, le tributyltin, qui empêche les crustacés de s'y accrocher. Ces
peintures, sont toxiques. Elles provoquent des difformités sur les huîtres et des changement de sexe chez
les
buccins.
(Le
trybutiltin
devrait
être
interdit
en
2008).
•Les navires de croisière ne sont pas les derniers à polluer. La Royal Caribbean Cruise, deuxième
opérateur mondial de croisières touristiques, a été condamnée trois fois pour déversement illégal de
pétrole et produits chimiques en mer.
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Pollution Marine
Rejets nucléaires
Étant donné que les mers recouvrent les deux tiers du globe,
les spécialistes ont donc «naturellement» pensé à elles pour
se débarrasser de ces substances mortelles.
Depuis longtemps déjà, les puissances nucléaires
(Grande-Bretagne en tête) sont contenté de rejeter leurs
déchets radioactifs dans les mers à l’aide de fûts
métalliques qui rouillent rapidement.
Le pouvoir corrosif de l'eau est considérable, aucun fût ne
lui résiste plus de quelques mois à quelques années.
Depuis 1972 à Londres, plusieurs grandes nations ont décidées
de stopper le rejet à la mer des déchets à haute activité, mais
en revanche de poursuivre le stockage des déchets à moyenne
et faible activité.
Il s’agit de la pollution nucléaire la plus dangereuse et la plus insidieuse de toutes.
Les doses de radioactivité auxquelles un organisme est soumis s'additionnent et les effets cumulés se font
ressentir dans toute la descendance des algues et lors de leur mort ils se décomposent sur les fonds et
forment un dépôt sédimentaire contaminé.
Les radio nucléides se substituent dans les tissus vivants, à des éléments qui y sont normalement présents
et s'y concentrent.
L'iode 131, par exemple, remplace l'iode non radioactif et se trouve en proportion très importante dans
les algues. Les algues concentrent également préférentiellement le plutonium.
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Pollution Marine
Rejets nucléaires
•Par un certain nombre de centrale nucléaires en bord des mers
(sans compter les 400 qui sont le long des fleuves).
La plus célèbre installation qui rejette des déchets nucléaires
dans la mer est le "tuyau de la Hague" dans le Cotentin (France).
Ce tuyau, d'une longueur de 5 Km, rejette directement dans la mer
les déchets nucléaires de l'usine de retraitement AREVA/COGEMA
de la Hague.
La radioactivité des rejets est a peu près constante et vaut 300 microSieverts par heure. L'usine en rejette
230 millions de litres par an. Ce tuyau est en mauvais état, entartré, et a subi plusieurs fuites (en mer et sur
terre). Plusieurs études ont établi une recrudescence statistiquement importante de leucémies dans la région
de La Hague. Cette augmentation se poursuit.
•Par les militaires :
Au total, on recense 31 sous-marins nucléaires coulés. 150 sous-marins atomiques de plus achèvent de se
rouiller dans la presqu'île de Kola, en Russie. Le nombre de bombes atomiques qui gisent au fond des mers
est, lui, inconnu. Probablement plus d'une centaine...
En Août 2000, le sous marin atomique russe Koursk se livrait aux essais d'une torpille à propulsion par moteur fusée, capable de foncer à
500 Km/h vers sa cible, sous l'eau. Des observateurs chinois étaient présents à bord, chose inacceptable pour les américains qui
l'attaquèrent avec deux autres sous-marins. Les 118 marins à bord du Koursk périrent.
Conscients de la pollution terrible que le réacteur nucléaire pouvait provoquer, les russes tentèrent de renflouer le Koursk, mais seule la
partie arrière (incluant le réacteur) fut remontée. L'avant, à 118 m de fond, fut torpillé à nouveau pour effacer les traces de l'attaque, un
accord (secret) étant intervenu entre-temps entre la Russie et les USA pour étouffer l'histoire.
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Pollution Marine
Déchets plastiques
Le plastique représente 10% de la masse totale des ordures ménagères
et pourtant, on nous en propose sans cesse.
Cette pollution est durable et entraînera un désastre sur le long terme.
Selon une étude Greenpeace, 80% des tortues marines du globe auraient
déjà mangé du plastique ! C’est énorme et inadmissible pour une espèce
déjà en voie de disparition...
•En France, 15 milliards de sacs en plastique sont distribués chaque
année. Il est nécessaire de réduire ce chiffre : notre pays est l'un des plus
gros consommateurs au monde. Les sacs dits 'biodégradables' ne sont pas un bon substitut : leur fabrication
nécessite des ressources considérables (énergie, produits chimiques, électricité etc.)
•Une île plastique à cause des courants marins s'est formée .. il faut voir comme la nature reprend ses droits
sauf que c'est avec nos ORDURES!
Elle se forme depuis des années, et c’est l’association Greenpeace a fait la découverte d’une « île » de
déchets, entre Hawaï et la Californie. Cette accumulation est due à des courants, sortes de tourbillons, qui
aspirent les déchets au point de former une « plaque » de la taille de la France !
S’il n’y a pas de photos satellites (à force d’entrer en collisions, les plastiques sont fractionnés en morceaux
de toute petite taille qu’on a du mal à distinguer), l’expédition a pu elle-même constater cet incroyable
rassemblement de déchets…20% proviendrait de la mer, et donc 80% de la terre !
Au cœur de cette zone, qu’on appelle le « Trash Vortex », on compterait presque 6 kilos de plastique pour 1
kilo de plancton !
A VOIR : « Le dessous des cartes » ARTE du 10/12/11 « Iles des déchets »
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Pollution Marine
L’eutrophisation des océans
L'eutrophisation est un phénomène courant dans les eaux marines côtières.
•Il s’agit d’une fertilisation excessive des eaux due à un apport massif de composés azotés et phosphorés
provenant de l'activité agricole et des rejets domestiques et industriels.
Ces composés favorisent le développement des micro-algues (phytoplanctons) et des macroalgues qui
constituent le premier maillon de la quasi-totalité des chaînes alimentaires maritimes.
•Ce phénomène est à l’origine de l’augmentation du nombre de marées vertes, rouges ou brunes et des
poussées planctoniques sur les côtes européennes.
L’exemple le plus préoccupant en matière d’atteinte au patrimoine naturel côtier, est fourni par les
« marées vertes » à ulves affectant depuis les années 70 de nombreux sites de la cote de Bretagne.
•L’eutrophisation peut avoir pour conséquence un éventail de perturbations indésirables pour l'écosystème
marin, y compris une variation de la composition de la flore et de la faune qui affecte les habitats et la
biodiversité, et l'épuisement de la quantité d'oxygène entraînant la mort des poissons et d'autres espèces.
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Pollution Marine
La pollution biologique : Bio-invasion
•C'est une pollution assez peu connue, mais redoutable : Elle décime des populations entières, menace la biodiversité et à d'importantes conséquences financières.
•« Espèces introduites » ou « espèces exotiques »
Les espèces se déplacent aujourd’hui vers de nouvelles zones situées bien au-delà de leur aire de répartition
naturelle. Les espèces qui, suite à des activités humaines, qu’elles soient intentionnelles ou pas, ont été
déplacées vers des régions où elles ne vivent pas naturellement, sont dites.
Elles sont considérées comme la deuxième cause d’appauvrissement de la biodiversité marine, juste après la
destruction et la fragmentation des habitats.
Contrairement à une pollution accidentelle (ex. marée noire) dont les effets diminuent non seulement avec le
temps mais aussi avec la distance du point d’impact, les espèces introduites se propagent de proche en
proche, jusqu'à occuper la totalité des habitats et la totalité de l'aire géographique qui leur sont accessibles.
•Causes d'introduction d'espèces :
• les eaux de ballast,
• le fouling,
• l'évasion d'espèces aquacoles
• les introductions accidentelles d'espèces accompagnatrices d'espèces aquacoles
• les aquariums (cas de l’algue Caulerpa taxifolia est bien connu en Méditerranée).
Avec l’accroissement du trafic maritime, les eaux de ballast sont de loin la principale cause d’introduction
des espèces dans le milieu marin.
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Pollution Marine
La pollution biologique : Bio-invasion
Déballastage des cargos. De quoi s'agit-il ? Il se trouve qu'un cargo est fait pour être plein. S'il est vide, il est instable et risque de se
retourner à la première grosse vague. Les cargos sont donc, équipés de ballasts, un peu comme les sous-marins. Lorsqu'il quittent un port à
vide, ils remplissent leurs ballasts, pour faire descendre leur ligne de flottaison. En arrivant aux ports de destination, ils vident leurs
ballasts.
Ce faisant, ils transportent sans sans douter des centaines de petits animaux, spores et oeufs, sur des milliers de kilomètres. Ils contribuent
donc à la dissémination accélérée des espèces.
On estime que 7 000 espèces sont transportées dans le monde entier chaque jour dans l’eau de ballast et que
10 milliards de tonnes d’eau de ballast sont transportées chaque année de par le monde. Une étude réalisée
sur les eaux de ballast de 186 bateaux en mer du Nord a permis d’identifier 257 espèces (allant des
foraminifères aux poissons) et dont 57 % des espèces n’étaient pas native de la mer du Nord (Gollasch, 2002).
Lorsqu'elles survivent sur leur lieu de destination, ces espèces menacent très souvent l'existence des espèces
indigènes.
•dans la baie de San Francisco, 230 espèces "étrangères" sont ainsi venu s'établir, et on pris la place des
espèces locales.
•la palourde asiatique a ainsi remplacé les palourdes locales. Or ces palourdes, contaminées au Sélénium,
empoisonnent les oiseaux et poissons locaux qui s'en nourrissent...
•dans la mer d'Azov, les méduses Mnemiopsis leidyi en provenance des USA on tellement proliféré qu'elles ont
détruit le plancton et condamné à la ruine les pécheurs.
•les peuplements à Caulerpa taxifolia remplacent plus d'une dizaine d'écosystèmes, entre le voisinage de la
surface de la mer et 20-30 m de profondeur (Boudouresque et al., 1995). On aboutit ainsi à une uniformisation
du paysage sous-marin.
•pires invasions marines au début des années 1980 lorsque le cténophore nord-américain Mnémiopsis
(Mnemiopsis leidyi) fut introduit en mer Noire et en mer d’Azov.
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Pollution Marine
La pollution biologique : Bio-invasion
Le nombre d'espèces d'algues toxiques ou vénéneuses a triplé depuis 1984. Elles peuvent tuer les poissons,
les oiseaux de mer, et contaminer les coquillages qui auront été à leur contact, avec risque
d'empoisonnement du consommateur.
Les impacts des espèces introduites sur la biodiversité peuvent être nombreux:
• Prédation sur les espèces natives
• Diminution de la disponibilité de l’habitat pour les espèces natives
• Compétition supplémentaire
• Parasites et maladies
• Etouffement et envahissement
• Hybridations causant une dilution génétique
L’impact écologique et économique de ces aliens se chiffre en centaines de milliards d’euros.
Par exemple, la moule zébrée (Dreissena polymorpha), originaire de la Caspienne et de la mer Noire, qui s’est implantée
dans les Grands lacs américains au début des années 80, bouche les canalisations, et leur entretien aurait coûté depuis 1989
plus d’un milliard de US $.
La France n’y échappe pas, avec le ragondin, originaire d’Amérique du sud, l’écrevisse américaine (qui supplante l‘écrevisse
à pattes blanches dans nos cours d’eau), la grenouille taureau, la tortue de Floride, ou le Buddleia (l’arbre à papillons), pour
ne citer que quelques uns de ces indésirables.
Exemple : La Perche du Nil Film : « Le cauchemar de Darwin »
L’introduction de la perche du Nil dans les années 60 dans les grands lacs d’Afrique de l’est, a entraîné la disparition de 65 %
des espèces de poissons d’eau douce. Plus de 1 000 espèces de poissons eau douce, vivaient dans ces grands lacs. Le lac
Victoria comptait 300 espèces endémiques. Il s’agit de la plus grande extinction de vertébrés jamais documentée.
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Pollution Marine
Causes indirectes / sous-jacentes
Pollution thermique
La pollution thermique correspond à l’augmentation ou la diminution de la température de l’eau par
rapport à la température «normale » suite à l’action de l’homme et qui affectera la vie aquatique.
Il s’agit d’une pollution diffuse, non visible et elle n’est donc pas toujours considérée comme une vraie
pollution.
Principales sources de pollution thermique
Les activités humaines sont cependant la source de nombreuses pollutions dont la pollution thermique:
•le rejet d’eaux usées
•le drainage agricole
•le rejet d’effluents industriels
L’eau est d'ailleurs utilisée depuis des milliers d’années pour le refroidissement dans certains processus
manufacturiers qui produisent des volumes importants de rejets thermiques:
•les aciéries
•les industries de pâtes et papier
•les industries chimiques et pétrolières
Mais aujourd'hui, se sont les producteurs d’électricité qui sont considérés comme la principale source de
pollution thermique:
•rejet dans les eaux de surface sous forme de courant d’eau pouvant aller de 1 à 15°C plus chaud que le
milieu ambiant.
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•les centrales nucléaires (17 % de l'électricité mondiale) avec encore + des pertes de chaleur.
Pollution Marine
Pollution thermique
Effets de la pollution thermique
Principales sources de pollution thermique
Les rejets thermiques dans le milieu aquatique ne sont pas un phénomène nouveau.
•caractéristiques physiques
•caractéristiques chimiques
•caractéristiques biologiques
Conséquences sur le milieu
•Température entraînant la mort des organismes.
•Affectent les processus physiologiques et biochimiques
•Comportement: Modification du comportement des organismes, mouvement ou migration
•Augmentation des Micro-organismes
•Algues
•Vitesse de métablisme et taux de croissance des Invertébrés
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Pollution Marine
Pollution thermique
Utilisations possibles des rejets thermiques : effets bénéfiques
Options d'utilisation des rejets thermiques comme ressource:
•Utilisation de la chaleur en aquaculture (croisements sélectifs de variants d’espèces résistantes à la
chaleur)
•Aquaculture
On réalise donc de plus en plus que si les effluents thermiques peuvent être nocifs, ils peuvent aussi
constituer une ressource exploitable qui, si elle est bien gérée, permettrait d'augmenter la production
de poissons comestibles et d’autre populations.
Pour en arriver là, il faudrait cependant améliorer la conception et la gestion des installations.
Il y a également certaines limites à l’utilisation des rejets thermiques:
•Quantité et importance des rejets
•Température des rejets
•Rentabilité
http://seme.uqar.qc.ca/menu/cadre_complet.htm
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Pollution Marine
Changement climatique
Le réchauffement des eaux
Les changements climatiques pourraient bien devenir une cause majeure de l’extinction
des espèces. En effet, les scientifiques estiment que le réchauffement pourrait atteindre
de 2 à 6 °C d’augmentation de la température moyenne.
En 100 ans, les températures augmenteront plus vite qu’au cours des 10 000 dernières
années, à cause des émissions de gaz à effet de serre (dioxyde de carbone, méthane, etc.)
dus aux activités humaines (transport aérien et terrestre, chauffage, émissions
industrielles, etc.).
•déplacement d’espèces. Des poissons, des mollusques, des crustacés remontent vers
le Nord à la recherche d’eaux plus froides.
•influence négative sur la performance et la survie des espèces. C’est le cas des coraux bâtisseurs de récifs
vivants très proches de leur limite supérieure de tolérance thermique, et chez qui des épisodes chauds ont
entraîné le blanchissement des coraux et une importante mortalité.
•nouvelles possibilités d’activités de pêche.
Le cas le plus emblématique de ce phénomène est le rouget de roche, Mullus surmuletus, désormais très
présent en Manche et même en mer du Nord : de 10 tonnes en 1985, ses captures sont passées à 700 tonnes en
2005.
À l’inverse, le réchauffement semble jouer un rôle dans la diminution des stocks de morue en mer du Nord
causée par les déplacements de populations de planctons.
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Pollution Marine
L’acidification des eaux de surface
Définition
L'océan absorbe naturellement une partie du CO2 de l'atmosphère. Mais l'augmentation de la quantité de ce
gaz dans l'air a des conséquences encore méconnues sur les océans, contribuant à leur acidification.
Entre un quart et un tiers du CO2 lié aux activités humaines est absorbé par les océans chaque année, soit huit
milliards de tonnes. En volume, cela équivaut à plus d'un milliard de piscines olympiques.
Ce CO2 se dissout dans l'eau pour former un acide qui modifie l'équilibre chimique de l'eau de mer en rendant
son pH moins basique. Ainsi une diminution de 0,1 du pH représente une augmentation de 30 % de l'acidité, ce
qui suffit à créer des impacts dévastateurs sur de nombreuses espèces marines.
Des effets irrévocables
Les recherches sur les effets de l'acidification des océans en sont à leurs débuts, on ne perçoit donc pas encore
toutes ses conséquences. On sait cependant qu'un pH plus acide réduit la disponibilité des ions carbonates dans
l'eau, nécessaires à la construction et à la conservation des coquillages et des squelettes. Il devient alors plus
difficile pour les micro-organismes contenus dans le plancton, par exemple, de construire leurs coquilles. Non
seulement ces organismes marins vont dépenser plus d'énergie à essayer de former leur coquille, affectant
ainsi leur croissance, mais ils seront aussi plus vulnérables à d'autres facteurs de stress.
Ces micro-organismes sont à la base de la chaîne alimentaire de centaines d'espèces, on connaît encore mal les
impacts que cela pourrait avoir sur l'équilibre fragile des réseaux d'alimentation marine.
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Pollution Marine
L’acidification des eaux de surface
Les coraux profonds sont eux aussi touchés par ce phénomène et se développent beaucoup plus lentement. La
situation devient inquiétante, car par endroits, l'érosion naturelle est plus rapide que la constitution d'autres
récifs coralliens, leur surface est donc en diminution. Or, une espèce sur quatre dans les océans vit sur un récif
corallien… Le plus alarmant, c'est que ces changements dus à l'acidification sont irrévocables : on ne peut
prélever le CO2 une fois qu'il est absorbé par les océans. Si nous n'agissons pas rapidement, il faudra des
dizaines de milliers d'années pour que le l'océan retrouve son pH d'origine.
Quelles solutions ?
Nous sommes les principaux responsables de l'acidification, car nous poursuivons notre consommation de
carburants fossiles, nous continuons à détruire les forêts et émettons donc toujours plus de CO2.
Depuis la révolution industrielle, l'acidité de la surface de l'eau de mer a augmenté en moyenne de 30 %. C'est
plus que les variations enregistrées depuis un millénaire et, le plus inquiétant, c'est que cette augmentation
s'est faite probablement 100 fois plus vite ces dernières années que sur l'ensemble de la période avec une
augmentation de l'acidité de 120 % d'ici à 2060.
Acidification des océans (vidéo)
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Pollution Marine
Pollution sonore
L'acidification des océans provoquée par l'augmentation du CO2 va les rendre de plus en plus bruyants,
perturbant la vie des mammifères marins comme les baleines et les dauphins, selon une étude publiée
dimanche dans Nature Geoscience.
Les sons à basses fréquences propagés dans l'eau sont produits par la pluie, les vagues, la faune marine et les
activités humaines comme la navigation, la construction et l'utilisation des sonars.
Ces sons dépendent de la concentration dans l'eau de certains composés chimiques comme le sulphate de
magnésium, l'acide borique et les ions carbonés, qui est directement liée à son acidité, mesuré par le PH.
"L'absorption du son pourrait par conséquent être diminuée jusqu'à 60% dans les hautes latitudes", prédisent les
scientifiques qui notent que l'Atlantique Nord figure parmi les régions particulièrement concernées en raison
d'une forte activité industrielle.
"Des niveaux élevés de sons à basses fréquences pourraient avoir des effets biologiques et comportementaux
sur la faune marine, comme l'échouage en masse de cétacés sur les plages et une surdité temporaire chez les
dauphins liée à l'utilisation de sonars à fréquences moyennes pour des essais militaires", explique l'étude.
Les baleines à bosse ou les bélugas pourraient aussi abandonner leurs zones d'habitat s'ils sont trop dérangés
par le bruit des bateaux passant à proximité.
Comme les sons se propagent mieux dans une eau plus acide, ils pourraient également amener certains
animaux à communiquer sur de plus longues distances, avec des conséquences encore inconnues.
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Pollution Marine
Pollution sonore
Les sonars militaires à basse fréquence employés pour détecter les sous-marins, et les canons à air de forte
puissance utilisés pour la prospection pétrolière offshore son responsables également de la pollution sonore.
Depuis les années 1990, plusieurs échouages, majoritairement de baleines à bec, ont été corrélés avec des
exercices navals mettant en œuvre des sonars actifs de forte puissance, et parfois également avec des tirs
sismiques.
Les haut-parleurs employés par les navires américains diffusent des sons supérieurs à 235 décibels, soit des
niveaux sonores équivalents à trois fois le décollage d’un Boeing 747 !
Les flottes de commerce croissent au rythme de la mondialisation, et emplissent les mers d'un constant
grondement.
Selon le rapport de l'Ifremer, l'intensité sonore y aurait ainsi augmenté en moyenne, depuis un demi-siècle, "de
10 décibels dans la gamme des centaines de Hz". Un "smog acoustique" d'autant plus gênant que les
mammifères marins ont recours à l'écholocalisation pour communiquer, se repérer ou rechercher leur
nourriture. La cacophonie ambiante leur fait perdre le sens de l'orientation, les oblige à abandonner certains
habitats, multiplie les dangers de collision avec les navires.
Eudes et annexes
Projet LIFE LINDA en CORSE
« Limitation des Interactions Négatives entre Dauphins et
Activités humaines »
Action : A3
« Mesure de la pollution sonore sous-marine »
RAPPORT FINAL (57p)
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Pollution Marine
Proposition de changement de politique maritime
Actions politiques
Pêche et normes européennes
2 exemples
- Guides des espèces destinées aux professionnels
- UEGC WWF rapport complet
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Pollution Marine
L’ONU s’attaque à la pollution marine
Conférence d’Honolulu en Mars 2011
http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=24841&Cr=PNUE&Cr1=
Grenelle de la Mer : 500 propositions pour changer la politique maritime
http://www.geo.fr/dossier-geo/biodiversite-oceans-mers-peche-46865
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Grenelle 500 propositions
Le thon rouge
La chasse à la baleine
La chasse aux phoques
Le triangle de Corail (Asie)
Autre Ex: La Guinée
RAPPORT NATIONAL SUR L’ENVIRONNEMENT MARIN ET CÔTIER
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Pollution Marine
Actions d’ONG
WWF (programme Linda Life)
Ce programme européen de 2003 (Limitation des Interactions Négatives entre Dauphins et
Activités humaines) vise à trouver des solutions pour améliorer la cohabitation entre le Grand
Dauphin et l’homme.
http://www.wwf.fr/s-informer/nos-missions/oceans-et-cotes/le-programme-life-linda
Greenpeace
http://www.greenpeace.org/france/fr/campagnes/oceans/fiches-thematiques/
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3
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7
-
l'acidification des océans
surpêche et pêche pirate
focus sur quelques espèces menacées
les baleines
2 - le changement climatique et l'Arctique
4 - pêche de grand fond
5 - le thon rouge
les propositions de Greenpeace pour la sauvegarde des océans
1 - réformer la politique commune des pêches
2 - créer des réserves marines
3 - instaurer une pêche durable
4 - restaurateurs et consommateurs
5 - grande distribution et certification
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