6 MARS 2012 - Le site des collectifs CGT Fonction Publique dans
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6 MARS 2012 - Le site des collectifs CGT Fonction Publique dans
COLLECTIF DÉFENSE DES SERVICES PUBLICS RÉUNION DU 6 MARS 2012 : Présents : David (DDT-Pref), Yan (Impôts), Olivier (USD-Santé), Roland (DDT), Dominique (CGT CG02), Mickaël (SNCF), Jean-Robert (Santé) et Laurent (DDT). 1 : Accueil : Le collectif accueille avec plaisir Dominique et Mickaël, qui ont répondu à l'invitation du collectif. Dominique représente le syndicat du conseil général de l'Aisne et Mickaël le syndicat de la SNCF (TERGNIER-LAON). Un rapide rappel des buts, motivations et projets du collectif est réalisé. Il est rappelé que le collectif a pour but de : • Réunir les différents représentants des syndicats des secteurs d'activités qui réalisent une prestation de service public et des syndicats de fonctionnaires ; • Échanger sur les difficultés rencontrées ; • Participer aux débats pour rechercher des pistes permettant de réaliser des informations à l'adresse des usagers sur les contraintes des agents réalisant une prestation de service public ; • Réaliser un échange des produits réalisés par les différents syndicats (tracts, actions, …) ; • Utiliser les talents de chacun pour s'entraider et mettre ainsi en avant la notion « collective » (aide juridique, aide rédactionnelle, aide logistique, …) ; • Organiser des rencontres avec les élus, les citoyens, les usagers pour débattre avec ces derniers de ce qu'ils veulent, ce qu'ils critiquent, ce qu'ils attendent ; 2 : Exposé de la situation au Conseil général de l'Aisne : Union syndicale : Le conseil général représente un effectif total d'environ 2 000 agents. Historiquement, le conseil général a subit les transferts de charge et d'effectif de l’État qui s'est désengagé au niveau des personnels techniques de l'éducation nationale (Ex ATOS) et des personnels de la voirie départementale de l'équipement (Ex OPA). La CGT s'est donc constituée en union syndicale au conseil général, agglomérant ainsi les différents représentants des différents corps ex-Etat ayant été transféré au conseil général. Avenir au conseil général ? Il est dénoncé que l'attitude de certains cadres du conseil général préfigurent une « mutualisation » des services au niveau régional. 80 % des conseillers généraux de l'Aisne sont favorables à cette « mutualisation ». Cela correspond au plan RH 2014 qui est, de fait, une application de la RGPP pour les fonctionnaires territoriaux. La CGT dénonce ici l'emploi du vocabulaire gouvernemental qui utilise le terme « mutualisation » pour cacher la vérité qui n'est rien d'autre qu'un écrémage des effectifs, voir un plan social. Si mutualisation il y avait, les intérêts des uns ne seraient pas privilégiés aux dépends des intérêts partisans des autres. De plus en accompagnant des réformes qui ont pour but de centrer l'ensemble des décisionnaires et des effectifs sur Amiens, c'est la régionalisation qui est mise en avant, donc un accompagnement du rapport Baladur qui a pour volonté finale la « rationalisation » de certaines régions (donc la disparition de la Picardie) et l'utilisation d'un seul échelon administratif de L'État qui correspond à la même taille un « länder », soit en France, la région. Ce système technocratique et statistique met les régions en concurrence les unes les autres. Des exemples de déséquilibres ou même de bêtises sont cités pour expliquer les conséquences du désengagement de l’État au profit du Conseil Général, ce dernier étant immédiatement contraint par un budget très limité, dans un département pauvre et en déclin. Un département rural. Vers la fin de la viabilité hivernale ? Pour la voirie hivernale, devant le vieillissement des agents réalisant cette prestation et avec un taux de renouvellement infime, on se demande comment cette prestation sera réalisée pour opérer le déneigement. En effet, il est constaté que le transfert de charge est organisé vers les plus petites collectivités territoriales : Des dizaines de communes font l'acquisition de lames, des agriculteurs se portent « volontaires » pour agir en lieu et place (en échange d'une taxe) de la voirie hivernale. Les agents ont la sensation d'être discriminé par les médias locaux, après avoir travaillé pendant 12 heures sans interruptions, les journaux mettent en avant tel ou tel agriculteur qui a pallié au désengagement de l’État sans noter que certains agents ont dormit à même le sol, le jour de Noël, dans le hangar, parce qu'il n'a pas pu repartir chez lui. La CGT a obtenu une journée de congé exceptionnelle pour récompenser les efforts de ces agents. Des statuts sous pression financière ! La pression financière est tel sur le conseil général que nos élus ne dénoncent pas publiquement le problème mais s'évertuent à le contourner en inventant de nombreuses solutions d'économie, s'éloignant ainsi de l'idéologie politique qui est censé dominer au sein de ce dernier : Auparavant, les agents étaient deux par camion. L'évolution des statuts a été signée par FO et CFDT et désormais c'est un agent par camion, l'astreinte est subordonnée à la météo, une géolocalisation permanente a été mise en place (surveillance des agents). L'astreinte correspond a 149,48 euros par semaine, ce qui fait 1,23 euros de l'heure de prime pour des agents qui exercent leur métier dans des conditions de plus en plus dégradées. Les agents voyers avaient inclus ce complément de salaire dans leur budget annuel et c'est ici une perte de pouvoir d'achat importante pour des agents qui sont sur les routes, à risquer leur vie pour sécuriser la voirie pour les usagers, tout en étant des fonctionnaires situés au plus bas de l'échelle des salaires (catégorie C). Une activité syndicale pleine de sens Devant ces conditions de travail dégradées, 70 % des agents voyers ont signé une pétition sur une durée de 48 h. Le président du conseil général, Yves DAUDIGNY, a reçu une délégation CGT de ces agents et ces derniers ont obtenu le retour à 2 agents par camion dans certaines conditions difficiles ainsi que la renégociation de l'utilisation de la géolocalisation dans certains cas (pas pour surveiller, mais pour sécuriser), la levée d'astreinte a été abrogée. Les camarades s'étant mobilisés ont permis un retour partiel aux conditions de travail précédents le transfert. Cependant, la dégradation de ces conditions de travail impacte l'entretien de la voirie et surtout les conditions de sa sécurisation en cas de risque météo majeur. La voirie est 6 MARS 2012 - Page 2/6 ainsi moins bien sécurisée et les risques pour les usagers augmentent. Mais, ce qui inquiète également le syndicat du CG02 c'est le manque de lien avec les élus, qui vont jusqu'à refuser de s'entretenir avec les délégués du personnel et qui aurait pu aider ces agents à surmonter les difficultés. L'intervention du privé : où productivité s'oppose à qualité ! Les agents de la voirie comparent leur activité et leur manière de réaliser leur prestation aux agents du privé qui sont employés par certaines collectivités territoriales : La manière de réaliser n'est pas la même, le désherbage est ainsi fait en travaillant presqu'une douzaine d'heure continue sans « art » dans les finissions, entraînant des retours des fonctionnaires sur les lieux de travail afin de faire le tour des panneaux non désherbés. Des erreurs « de débutant » sont également observées : ainsi des agents privés qui réalisent du « salage » oubli de mettre en place les panneaux sécurisant les usagers de la route, ou même ont oublié de baisser la toupie qui distribue le sel sur la largeur de la voie, entraînant la distribution d'un mince sillon de sel et des sorties de route pour les usagers en perte d'adhérence qui suivent le camion de salage. Manque de crédits ? Vraiment ? Les outils à la voirie sont de plus en plus usagé et il est difficile de faire prendre conscience aux employeurs publics les conséquences sur le terrain. Il est nécessaire de disposer de matériel compétitif et capable de surmonter les intempéries. Le manque d'entretien entraîne des pannes dans des périodes où la réactivité est très importante pour les usagers de la route et ainsi le commerce qui permet de maintenir la continuité de l'approvisionnement des entreprises, permet aux travailleurs de se rendre sur leur lieu de travail. La route a une importance primordiale dans notre société. Il est également constaté que les agriculteurs qui ont déneigé en lieu et place des agents de la voirie, et qui ont été mis à l'honneur par les journaux locaux, ont été rémunéré pour une enveloppe totale de 400 000 €. D'ailleurs, dans la région de Vervins des agriculteurs se sont vantés d'avoir été « grassement payés » par le CG02. Ce montant aurait pu être alloué aux équipements et à une meilleure logistique qui aurait sans doute permis d'obtenir la même réalisation, sans mettre à contribution une partie de l'impôt local pour faire participer une partie de la population a des activités qui n'est pas de son ressort. Des interventions : ou l'inégalité de traitement des citoyens ! Enfin, il existe des interventions qui relèvent du « fait du prince » ou de l'intervention « partisane » : Il a été demandé a des voyers de déneiger l'accès jusqu'à une porcherie car une truie devait vêler. Cette intervention a nécessité qu'un agent en cours de déneigement d'un axe routier important se déplace sur le site, abandonnant les usagers à leurs difficultés, face aux congères. Qu'il y ait des femmes avec leurs enfants dans les véhicules n'a eu aucune importance. Un élu, d'idéologie opposé à la majorité du conseil général, est intervenu afin de faire réaliser le déneigement d'un village situé sur un axe déclassé afin de débloquer l'accès à son entreprise. L'agent n'a même pas pu réaliser la prestation en raison de la masse de neige sur cet axe et de l'incapacité de son matériel a relever ce défi. Ce qui dénote l'importance de la voirie hivernale dans la continuité de l'activité économique du département. 6 MARS 2012 - Page 3/6 3 : La SNCF : Le syndicat : La CGT SNCF de Laon a été rattachée au syndicat de Tergnier. Le syndicat est désormais dirigé par Claudine VITU. Le collectif s'associe aux agents de la SNCF qui souhaitent témoigner des évolutions de leur condition de travail, du risque pour les usagers et qui dénoncent les constants mensonges de la direction à l'adresse des associations d'usagers et des élus du conseil régional (qui votent les subventions pour les TER). Vers un transfert d'investissement : Le témoignage explique que les travaux réalisés aux frais de l’État en ce moment ont plusieurs buts, selon les agents de cette société : L’État fait réaliser des travaux importants afin de pouvoir accueillir les sociétés privés européennes de fret et de transport de passager. L’État absorbe la plus grande partie du coût et une fois les travaux réalisés, les nouveaux aménagements seront revendus à des sociétés d'exploitation privées. De plus, afin de minimiser les critiques par les personnels ou les syndicats de la SNCF, une hiérarchie intermédiaire a été mise en place. Le rôle de ces derniers est suspecté de plus tenir du harcèlement, de la nuisance, que de la réelle compétence d'encadrement et de gestion nécessaire pour optimiser les processus, sécuriser les voies, les agents et les usagers. Pour preuve, les horaires de train n'ont pas été modifiées pour « optimiser » et «remettre aux normes» le rail, mais pour mettre en place des « sillons » qui permettent à la concurrence de pouvoir s'installer dans le paysage du rail Français. On se demande également où s'approvisionne en acier la SNCF, en effet, il serait stupide de fermer des hauts fourneaux et d'importer de l'acier pendant 10 ans. C'est du travail local qui est ici à privilégier. Concurrence Européenne : Ainsi, la gare de Tergnier, qui était historiquement l'une des plus denses de France, est désormais à la main d'une société Belge qui y a installé son personnel de conduite, de maintenance, de triage, etc. . Les effectifs SNCF y sont minoritaires. Cependant les conditions de travail de ces personnels ne sont pas au mieux, et un travail syndical est sans doute à réaliser auprès de ces derniers afin de faire converger les luttes. Il est rapidement comparé la situation par rapport aux programmes désastreux qui avaient été lancés par Thatcher en Angleterre, d'ailleurs il avait fallut re-nationaliser une partie du rail anglais pour faire les réparations nécessaires, depuis lors, le rail a été à nouveau privatisé, comme si l'entretien du rail incombent à la totalité de la communauté d'un pays, mais que les gains sont vers une minorité. C'est une liberté prise par les chefs et les politiques qui va à l'encontre du principe de souveraineté de la constitution française. Ce pourquoi la CGT dénonce ici ce qui ne se passe pas à la SNCF et qui devrait se passer pour réaliser une prestation de qualité. Et la maintenance ? La SNCF a réduit le nombre d'opération de maintenance du matériel et des voies ; des accidents de fret sont de plus en plus nombreux mais sans publicité, tant qu'aucunes conséquences n'ont lieues sur des passagers la direction cache ce qui se passe ; un cadre de la SNCF a précisé qu'il était moins cher de réparer un caténaire rompu plutôt que d'entretenir un réseau de maintenance continu. Désormais les conducteurs de train ont peur en entrant dans le tunnel de Vierzy. 6 MARS 2012 - Page 4/6 Pour mémoire : L'effondrement du tunnel de Vierzy est un accident ferroviaire survenu le 16 juin 1972 en France, la voûte du tunnel de Vierzy (Aisne) s'est effondrée au passage de deux autorails, coinçant les deux trains dans le tunnel. Le bilan fut extrêmement lourd : 108 morts et 111 blessés, soit l'accident ferroviaire le plus meurtrier en France depuis 1933 et le troisième le plus meurtrier dans l'histoire ferroviaire française. La SNCF est-elle prête à surmonter une nouvelle catastrophe ? 4 : L’hôpital et l'offre de soin : Activité départementale : L'USD (Union de la Santé Départementale) a interpellé de nombreux élus sur la situation de la prestation de santé dans le département. Récemment, ils ont demandé à rencontrer M. Patrick DAY, maire de Soissons, Conseiller général et surtout en sa qualité de membre du conseil de surveillance des établissements de santé de l'Aisne, sur les conditions de travail des agents hospitaliers qui, à l'heure actuelle, ne sont pas en capacité de gérer le minimum de service et ainsi de veiller correctement à la santé des agents. Ils ont également reçu réponse de M. Jean-Luc LANOUIHL, vice-président du conseil général, qui demande à les rencontrer le 14 mars 2012. Au cours de cette réunion, il sera demandé de connaître la définition future de l'offre de soin de la santé dans le département. Olivier demande la participation de certains membres du collectif à cette rencontre. L’hôpital de Chateau-Thierry : M. Louis TESSIER, ancien directeur par intérim de l’hôpital, a été désigné pour présider la commission médical d'établissement. L'hôpital de Chateau-Thierry a été amputé, par l'ARS, d'un budget d'un million d'euros, L’hôpital de Laon a également vu son budget être ainsi sanctionné, mais le montant n'a pas encore été communiqué. L'intersyndical de Chateau-Thierry a alerté la presse et des élus locaux sur la dégradation du budget de l’hôpital. Cet hôpital dispose de tous les services habituels des hôpitaux : urgence, ORL, chirurgie, pédiatrie, réanimation, mammographie, … . L'ARS a argumenté que les services de pédiatrie et mammographie pouvaient être réalisé sur l'hôpital de Soissons. L’hôpital de Laon : De même il a été déterminé que la maternité de Laon devait réaliser 1 500 accouchements par an afin de pouvoir maintenir son existence. Ce service n'avait, pour le moment, jamais été inquiété par les réformes. Les services de réanimation et des urgences sont en porte à faux. Au regard de ces effets, on constate une hausse des tarifs des consultations en médecine privé. C'est la santé à deux vitesses. Une menace d'individualisation pèse sur les agents en fonction au sein de ces différents hôpitaux du département. On tente de mettre en concurrence les personnels au sein du même département, afin de dissimuler les effets de nombreux effets pervers des pressions économiques qui sont réalisés sur l'ensemble du secteur de la prestation de soin dans le département. 6 MARS 2012 - Page 5/6 La CGT invite la population à constater combien la manière de vouloir fermer des hôpitaux est critiquable. On sacrifie les activités sur l'autel du budget, diminuant chaque année l'ensemble de ce dernier. La volonté des pouvoirs publics de créer deux uniques centres hospitaliers basés à Soissons et Saint-Quentin est incarné de manière odieuse, sans transparence et avec un mépris de la valeur des agents hospitaliers autant que des éventuels patients résidents à Hirson, Laon, Prémontré, Chateau-Thierry et Villers-Cotterets. Auraient-ils peur de réactions particulièrement aigres ? 5 : Point sur le site national des collectifs service public : Il est présenté le portail commun intitulé « La CGT Fonction publique dans les territoires » consultable à l’adresse suivante : http://www.collectifsfp.cgt.fr Le collectif indique que seront hébergé dans un premier temps les comptes-rendu des réunions, puis des tracts ou d'autres formes de communication si cela devenait nécessaire. 6 : Conclusion : Olivier conclut sur une déclaration de camaraderie, où il constate que le personnel subit une pression psychologique très importante depuis quelques années, et que les représentants du personnel au contact de ces derniers sont également très fragilisé. Il est donc nécessaire de se trouver des espaces de souffle pour s'apaiser et retrouver l'énergie nécessaire pour entretenir les chaînes de solidarité. Prochaine réunion : 10 avril 2012. Ordre du jour ? • Invitation des députés à participer aux débats. • Synthèse des effets de la RGPP sur le département de l'Aisne. 6 MARS 2012 - Page 6/6