dossier du spectacle

Transcription

dossier du spectacle
J'écoutais
le bruit
de nos pas
Diptyque - Eduardo Pavlovsky et Carlos Liscano
Deux textes
Deux solitudes
De l’imagination pour continuer à vivre
En Cie Desfemmes
Mise en scène : Mathieu Desfemmes
Interprétation : Marc Soriano et Mathieu Desfemmes
En Cie Desfemmes - Le Cabaret des Oiseaux - 17, avenue des Bleuets - 91600 Savigny-sur-Orge
J'écoutais le bruit de nos pas
Diptyque - Eduardo Pavlovsky et Carlos Liscano
Deux textes
Deux solitudes
De l’imagination pour continuer à vivre
La mort de Marguerite Duras d’Eduardo Pavlovsky et
Le rapporteur de Carlos Liscano
Traductions de Françoise Thanas
Mise en scène Mathieu Desfemmes
Interprétation Marc Soriano et Mathieu Desfemmes
Lumières Marie-Hélène Pinon
Production Le Cabaret des Oiseaux
Coproduction Théâtre Suivant
Avec le soutien du Conseil Général de l’Essonne, d’Arcadi dans le cadre des Plateaux solidaires,
du Centre culturel des Portes de l’Essonne, du Centre culturel Alain Poher d’Ablon-sur-Seine,
de la ville de Morsang-sur-Orge.
La mort de Marguerite Duras est publiée aux Editions Théâtrales
Le rapporteur est publié aux Editions Indigo in Uruguay, écritures dramatiques d’aujourd’hui
Contact
Le Cabaret des Oiseaux
Ressource artistique et culturelle - 17, avenue des Bleuets - 91600 SAVIGNY-SUR-ORGE
Maud Miroux - coordination et diffusion
Tel : 06 70 43 22 62 / mail : [email protected]
Site : http://lecabaretdesoiseaux.org/
Siren : 504 162 892 / Ape 9001Z / Licence n°2-1045903 & 3-1045904
Crédit photos : Maryline Jacques
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Dossier artistique
Sommaire
Calendrier - p. 4
Note d’intention par Mathieu Desfemmes et Marc Soriano - p. 5
Note de présentation par Marc Soriano - p. 6
Pavlovsky / Liscano par Françoise Thanas - p. 7
Le langage de la solitude par Carlos Liscano - p. 8
Biographie et bibliographie d’Eduardo Pavlovsky - p. 9
Biographie et bibliographie de Carlos Liscano
Biographie de Françoise Thanas, traductrice
Note de mise en scène par Mathieu Desfemmes - p. 10
Parcours : Marc Soriano - p. 12
Mathieu Desfemmes
Marie-Hélène Pinon - p. 13
Théâtre Suivant - p. 14
Le Cabaret des Oiseaux
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Calendrier
VEN. 11 JANVIER 2013 à 19h – VERT-LE-PETIT (91)
« Ruée dans les box » du Théâtre du Menteur
A la Ferme de Misery - Info/résa : 06 10 46 94 42
DU 23 au 27 JANVIER 2013 – PARIS (20ème)
A Confluences
- 190 bld de Charonne - Info/résa : 01 40 24 16 46
Représentations les mercredi 23, jeudi 24, vendredi 25 et samedi 26 à 20h30
et le dimanche 27 à 17h
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Note d’intention - Mathieu Desfemmes et Marc Soriano
Tout est affaire de rencontres.
De chemins pris.
Il y a des croisements, des entremêlements, des temps.
On ne se sait pas pourquoi et les choix se présentent.
Marc Soriano et Mathieu Desfemmes ont suivi des chemins parallèles ; et le hasard (le destin ?)
a fait que la nécessité de collaborer les a empoignés tous deux.
La rencontre avec les textes est aussi un phénomène étrange. Il y a les oeuvres que l’on
cherche, celles que l’on trouve, celles qui vous tombent dessus et celles qui vous
accompagnent.
Ce projet est l’aboutissement de ces rencontres successives. De celles qui fabriquent un objet :
cette « chose mystérieuse » qu’est l’acte théâtral.
La nécessité de jouer
Mathieu Desfemmes et Marc Soriano, un duo, une complicité théâtrale : à la fois auteurs,
comédiens et metteurs en scène, ils ont le désir de confronter leurs univers, de mêler leurs
regards et de s’accompagner mutuellement dans l’aventure du monologue.
La nécessité de la confrontation
Le diptyque permettra la rencontre d’Eduardo Pavlovsky et Carlos Liscano, tous deux auteurs
sud américains.
Deux auteurs
Deux pays
Deux résistances
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Note de présentation - Marc Soriano
J'écoutais le bruit de nos pas
Deux textes entrent en résonance
Il y a cette phrase au milieu du texte d’Eduardo Pavlovsky (La mort de Marguerite Duras) au
moment où le boxeur, enrôlé pour les basses besognes du régime (dictature militaire argentine
de 1976 à 1982), rompt son contrat. Il est rossé à son tour mais parvient à s'enfuir. Et dans sa
fuite, le bruit des pas de ses poursuivants, mêlés aux siens, l'assaillent. Ils continueront à
résonner longtemps après. Difficile de saisir ce qui se joue là. Sans doute un mélange de peur,
de fascination et de culpabilité.
Un lien trouble avec le bourreau, avec la violence sans visage du pouvoir, qui affleure dans
l'emploi de ce « nos » étrange. Ce titre générique - J'écoutais le bruit de nos pas - induit un lien
entre la fiction très libre d’Eduardo Pavlovsky et celle de Liscano, où l’expérience vécue affleure
(Le rapporteur). Et ce n'est pas forcer démesurément l'histoire (et la géographie) que de le faire.
La période (Carlos Liscano a été incarcéré de 1972 à 1985 à Montevideo, Uruguay), la nature
du régime et le continent concerné, la langue, tout relie ces deux textes. Deux trajectoires
parallèles, en but à la violence politique. Deux textes qui dénoncent à leur façon la stupidité et
l'arbitraire du pouvoir. Si Carlos Liscano emprunte ses armes à Kafka, Eduardo Pavlovsky,
acteur de formation, puise son inspiration dans les ressources du corps et de l'inconscient.
La solitude
Ces deux monologues sont deux solitudes, celle de la vieillesse et celle de l’incarcération. Ces
deux hommes se fabriquent un monde à partir de leurs souvenirs et de leurs souffrances. De
leur solitude, ils ouvrent des fenêtres pour aller vers un monde plus vaste que leur huis clos
quotidien.
Le temps
Chez Carlos Liscano le temps n’existe plus - on lui enlève - et pour continuer à vivre il se
raccroche à une heure fixe.
Chez Eduardo Pavlovsky, le personnage définit le temps de sa propre mort.
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Pavlovsky / Liscano - Françoise Thanas, traductrice
2 auteurs, un spectacle
Créer un spectacle en réunissant deux monologues de deux auteurs majeurs du Rio de La
Plata, l'Argentin Eduardo Pavlovsky et l'Uruguayen Carlos Liscano, est le choix, original, peu
commun, de Mathieu Desfemmes et Marc Soriano. Et ce choix s'avère pertinent. Des
différences, certes, il y en a, mais aussi de nombreux points communs, une sorte de fil qui les
relie l'un à l'autre.
A commencer par leur structure, identique. Il ne s'agit pas de textes linéaires qui raconteraient
une histoire, mais de souvenirs, de tranches de vie assemblées comme une sorte de
patchwork.
Dans La mort de Marguerite Duras, un homme parle. En empruntant des chemins inattendus, il
nous conduit vers certains moments de sa vie et les revit devant nous : relations avec sa
femme, souvenirs de son enfance, évocation onirique du rire d'une ville toute entière, réflexions
sur le suicide, la torture. Il nous invite à le suivre dans ses débordements. Et ce, dans une
langue vivante, avec peu ou pas de ponctuation, en de longues phrases qui englobent un
dialogue et se déroulent à l'infini, tenant le spectateur en haleine.
Dans Le rapporteur, un homme parle. On comprend vite qu'il est détenu. Lui aussi raconte des
souvenirs (sa femme, son travail, son arrestation) et son quotidien (des histoires qu'il invente
pour maintenir un lien avec ses gardiens ou son voisin de cellule, son rêve de départ sur
l'océan. Un rêve sous forme d'envolées poétiques. Pour survivre à l'enfermement. Pour tenter
d'exister.
La langue de Liscano est précise, épurée, avec une grande économie de mots. Elle est forte,
empreinte de dignité lorsqu'elle révèle les pires souffrances.
Dans les deux monologues, on retrouve les traces et cicatrices laissées par la dictature dans
chacun des pays.
Dans les deux monologues, l'acteur campe plusieurs personnages et passe avec virtuosité, et
souvent avec humour, d'un personnage à l'autre, créant ainsi ce qu'on pourrait appeler un
"monologue dialogué".
La mort de Marguerite Duras et Le Rapporteur, un rapprochement très judicieux.
Une heureuse mise en regard.
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Le langage de la solitude
Dans l’univers de la prison, désarticulé, déconnecté du monde et, lui aussi, divisé en fragments
sans rapport les uns avec les autres, la parole, dans un premier temps, se retire. Puis peu à
peu, aves les années, elle réapparaît. La prison se reflète alors dans le langage qui organise la
réalité, lui donne forme, lui impose un sens et ainsi, la modifie. Les paroles reprennent leur
chemin véritable, et reviennent conquérir des parcelles de liberté. Elles ont maintenant pour
elles le poids acquis durant ce voyage jusqu’aux limites extrêmes.
Quand on touche aux limites extrêmes, celles où l’être humain sent qu’il rejoint l’animal, la
réflexion autour du langage nous amène à perdre la foi dans le langage même. Le mot, c’est la
culture. Et la culture, propriété des vainqueurs, est mensonge, répression, arbitraire, mauvais
traitements. Les mots, tous les mots, ceux des autres et les siens propres, deviennent sains.
Sur ce chemin de défiance, on atteint une ironie essentielle et dangereuse. On se méfie du
langage, de soi-même, de tout ce qui se dit. Jusqu’à la connaissance scientifique qui nous
apparaît telle une construction vide !
Tous ce processus est sain, car il développe en soi la capacité de ne jamais se prendre trop au
sérieux. Mais, en même temps il est dangereux, car il peut conduire au manque de foi total
dans l’être humain qui est parole.
Carlos Liscano
Extrait d’un texte paru dans la revue Frictions, n°3, automne-hiver 2000
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Biographies et bibliographies
Eduardo Pavlovsky
Eduardo Pavlovsky, dit Tato Pavlovsky, est un important dramaturge, acteur et psychiatre
argentin, né le 10 décembre 1933 à Buenos Aires. Les pièces de théâtre de Pavlovsky sont
inspirées du théâtre de l'absurde, mais à la différence de ses auteurs habituels, celles-ci ont lieu
dans un contexte socialement et politiquement très marqué. On y retrouve de manière
récurrente une réflexion sur la violence institutionnelle : celle des paramilitaires, puis celle des
militaires ayant pris le pouvoir dans son pays dès 1976. L'auteur a par ailleurs lui-même
échappé à un enlèvement dans son propre appartement en 1978, en fuyant par le toit de sa
maison alors que des membres des Forces Armées en avaient forcé la porte d'entrée.
Carlos Liscano
Considéré en Uruguay comme l'un des plus grands écrivains contemporains, Carlos Liscano
est encore méconnu en Europe. Sa pièce la plus connue Ma famille, a été reprise en France fin
2005, dans une mise en scène de Michel Didym, notamment au Théâtre de l'Est Parisien. La
Route d'Ithaque (Belfond, 2005 ; 10/18, 2006) fut le premier de ses romans traduits en français,
suivie du Fourgon des fous publié en Uruguay en 2001 et traduit en français chez Belfond en
2006 (prix de la meilleure narration), et de Souvenirs de la guerre récente (Belfond, 2007).
10/18 a également publié un recueil de nouvelles, Le rapporteur et autres récits (2005).
Françoise Thanas
Elle est membre du Comité littéraire hispanique de la Maison Antoine-Vitez / centre
international de la traduction théâtrale. Elle a animé des séminaires de traductions théâtrales en
France et en Amérique Latine, et a publié des travaux dans des revues latino-américaines,
norvégiennes et françaises. Elle est l'auteur d'un essai sur Atahualpa Yupanqui, Le Livre à
venir.
Parmi ses traductions, on peut citer Rien pour Pehuajo et Adieu Robinson de Julio Cortazar ;
Les Siamois, Les Murs, La Malasangre, Comprendre un peu est chose nécessaire et
Profession mère de Griselda Gambaro ; Ma famille, Les Nigauds de Carlos Liscano ; La Main
dans le bocal dans la boîte dans le train et Dessin sur une vitre embuée de Pedro Sedlinsky ;
Musique brisée, Fugue équivoque d'une jeune fille serrant un mouchoir de dentelle sur sa
poitrine et Adela : Chemises sport / Femme / Manches longues / Couleur blanc de Daniel
Veronese.
Source : Editions Théâtrales
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Note de mise en scène - Mathieu Desfemmes
Sur le plateau, un lit et un fauteuil. Une chambre close, sans porte. Les murs ne sont pas
ceux du théâtre, ils sont délimités par le regard et le geste des comédiens. La lumière aussi
crée le sentiment d’enfermement, elle ne prend pas tout l’espace de la chambre. Les
comédiens la cherchent, comme pour trouver de petites libertés.
Deux corps se côtoient sans jamais se rencontrer. Pourtant les deux corps bougent. Ils ont la
liberté de se mouvoir dans l’étroitesse de la chambre close. Chaque mouvement de l’un
interagit avec le mouvement de l’autre, mais comme un hasard. Les mouvements semblent
chorégraphiés par le hasard. Ils vivent, bougent, dans le même univers restreint mais semblent
séparés. Une frontière invisible les tient éloignés. Ils ne se voient pas et ne peuvent pas se
comprendre.
Le rapporteur de Carlos Liscano et La mort de Marguerite Duras d’Eduardo Pavlovsky, nous
racontent deux solitudes, celle de l’esprit, de la pensée, des souvenirs cachés enfouis.
Souvenirs qu’il faut décortiquer pour se reconstruire chez Liscano et pour accepter sa fin chez
Pavlovsky. Ces deux hommes (je parle des personnages) nous questionnent sur les choix. Les
choix de nos vies et leur acceptation. Le personnage de Liscano nous dit que l’on ne prend pas
toujours le bon chemin dans la vie. Celui de Pavlovsky se rend compte qu’il avait le choix.
Ma volonté de mêler ces deux textes n’est pas de les poser sur la balance de la justice ; la
victime et le bourreau ne nous parle pas du bien et du mal, mais de l’Humanité face aux choix.
Même s’ils s’en défendent Pavlovsky et Liscano nous laissent un témoignage passionnant car
ils ont puisé dans leur propre vie, dans leur Humanité ces mots qu’ils nous livrent.
Mon travail maintenant est de les faire se parler, se répondre.
Entremêler les monologues, choix fondateur de la mise en scène.
Un décor, simple. Un lieu commun aux deux hommes. Une chambre d’hôpital, peut-être. Une
maison de repos… Un lit, un fauteuil. Dénuement matériel qui participe au vide de leur
solitude, se raccrocher tant bien que mal à ce qui leur reste, quelques bouts de papier froissé,
vestige de leur passé. Ce qui leur est offert ? Deux objets de repos…mais eux ne peuvent pas,
ne peuvent plus s’endormir. Trop de pensées, de souvenirs douloureux les assaillent. Ils ne
sont pas en paix, ils cogitent sans arrêt. Traduire dans l’interprétation cette agitation
permanente sans brouiller l’objectif du voyage. Tension des corps, suspension et action
simultanée, dans le même temps, le même espace de jeu. Juste les mots qui se déroulent
des bobines de leurs folies.
Éclairer la route des pérégrinations mentales de ces êtres face à leurs peurs, leurs certitudes,
leurs corps, malade pour l’un, torturé pour l’autre. En prenant le temps, temps de la rencontre,
apprivoisement de la densité des textes, que chaque mot ne soit pas laissé au hasard. Travail
minutieux d’interprétation, faire résonner chaque mot en lui-même et en écho avec l’histoire de
l’Autre. Celui d’à-côté, celui qui est là, aussi. Et que la grande Histoire n’a pas épargné, lui non
plus.
Respiration, calme, douceur des comédiens contrasteront avec ces textes sinueux tout comme
l’esprit des Hommes l’est souvent. Un voyage en référence à David Lynch.
Lâcher prise, laisser-aller, parcourir les ombres des pensées obscures. Tout l’enjeu sera de
faire se correspondre les deux textes, les faire dialoguer, et surtout en faire ressortir
l’humour…dérisoire pour l’un, ironique pour l’autre.
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Ces deux hommes pourraient être à des milliers de kilomètres l’un de l’autre ou se tenir
par la main, ils sont les frères de la même infortune, bien qu’ils marchent sur les rives
opposées. Je voudrais que ces deux humanités se rencontrent. Comme deux amis qui ne
se connaissent pas encore.
Je suis comédien avant toute autre chose, mon désir premier est d’incarner, d’animer, de
donner la vie à des personnages évidemment, mais plus encore à des situations. Des situations
dans le jeu même d’une représentation, d’une pièce, mais également créer l’insolite, par un
acte qui se produit là où il ne devrait pas et du même coup donne au spectateur la bizarre
impression d’y participer. Au cours de ma vie de comédien, j’ai pu expérimenter ce phénomène,
tout d’abord avec Anne-Laure Liégeois dans Le fils de Christian Rullier où le public déambulait
dans une usine désaffectée ; perdu comme les personnages, il pouvait se planter devant un
spectateur lui aussi égaré en étant persuadé de voir du théâtre. Dans ce retour en arrière
nécessaire à la construction de l’avenir je me rends compte d’une chose, que ce soit aux
ateliers amateurs du Campagnol de mes débuts, jusqu’aux campements théâtraux « d’Etranges
Etrangers » dans les cités de l’Essonne pour l’Amin compagnie théâtrale, je n’ai tendu que vers
un seul objectif : la rencontre avec le public. Pour moi le quatrième mur n’existe pas. Même
dans un jeu fermé entre deux comédiens, la structure du théâtre ouvre au public. Et c’est bien
de cela dont il a été question avec ma première création Epopées Intimes et de cela dont il sera
question avec « J’écoutais le bruit de nos ».
Juste deux comédiens, deux corps sur le plateau, deux personnages solitaires, et deux
textes d’une puissance telle que la force de l’imagination emporte les spectateurs loin,
loin, loin, au-delà des murs du théâtre, au-delà de la peur de la mort, au-delà de
l’angoisse de la torture, au-delà de l’inconnu de ce que demain sera fait, emporte les
spectateurs dans l’essence même de la vie.
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Parcours
Marc Soriano
Comédien de formation (Institut d’Etudes Théâtrales Paris 3 / Sorbonne - Classe libre Ecole
Florent, atelier Jean Brassat, atelier TGP), auteur et metteur en scène, il joue notamment sous
la direction de Grégoire Ingold (Gorgias et Qu’est ce que la justice ? de Platon), Pierre Barayre,
Christophe Laluque (J’sais pas quoi faire, Que disent les cochons quand le ciel est gris ?, Le
manuscrit des chiens III – Quelle misère !), Yves Gourmelon, Gilbert Rouvière, et Dorcy
Rugamba (Gamblers ou la dernière guerre du soldat Hungry).
Il fonde Théâtre Suivant et s’oriente rapidement vers les écritures contemporaines (Robert
Walser, Paul Celan, Jon Fosse). En 1998, il monte son premier texte - Pénombres (ou quelques
essais de disparition). Ses pièces et adaptations ont accompagné par la suite la recherche
théâtrale de différents metteurs en scène comme Christophe Laluque (l’Enfant Prodigue, Celle
qui, X,Y,Z Vagabonds) ou Marc Baylet (Un timon de moins d’après Shakespeare, Trilogie de la
dépendance).
Depuis 2008 il est directeur artistique des bruissements de la langue, projet œuvrant à la
diffusion des écritures théâtrales contemporaines et développé en résidence territoriale à SaintQuentin-en-Yvelines.
Mathieu Desfemmes
Après avoir suivi les stages de Laurent Maklès, William Nedel, Cécile Marchal ou Dominique
Lurcel, il intègre le Théâtre du Campagnol, centre dramatique national dirigé par Jean-Claude
Penchenat. Il jouera sous sa direction dans A force de mots d’après Audiberti, Du bal à
l’orchestre, Amédée ou les messieurs en rang de Jules Romain ou Un homme exemplaire de
Carlo Goldoni.
Il travaille notamment avec Christian Germain (La mort de Marguerite Duras d’Eduardo
Pavlovsky), Jacques Bellay (George Dandin de Molière) ou Anne-Laure Liégeois (Le Fils de
Christian Rullier) puis retrouve Dominique Lurcel au sein de la compagnie Passeurs de
mémoires après avoir été son élève au lycée autogéré de Paris (Une saison de machettes de
Jean Hatzfeld, Les Folies Coloniales, L’exception et la règle de Bertolt Brecht)
En 2005 il est associé au développement du Théâtre de l’Envol, scène pour l’enfance à ViryChâtillon dirigée par Christophe Laluque, par ailleurs directeur artistique de l’Amin compagnie
théâtrale. C’est ainsi qu’il jouera sous sa direction dans X,Y,Z Vagabonds de Marc Soriano, Le
manuscrit des chiens III de Jon Fosse, Au panier ! d’Henri Meunier et Le dernier Dodo.
En 2009, il fonde En cie Desfemmes, et monte Les Epopées Intimes dont il est auteur,
interprète et metteur en scène.
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Marie-Hélène Pinon
Depuis 1991, plus de 100 créations lumière pour le théâtre, l’opéra, la danse, la musique, le
cirque contemporain. En 2009 elle reçoit un Molière pour la création lumière de la pièce Le
Diable Rouge d’Antoine Rault, mise en scène par Christophe Lidon au Théâtre du
Montparnasse.
Au théâtre, plusieurs collaborations avec notamment Christophe Lidon, Norbert Aboudarham,
Vincent Lacoste ; au théâtre musical, Christine Dormoy et la Cie le Grain, Didier Grosjman et le
Crea... ; en danse, Laura Scozzi, Yo Kusakabé, Claire de Monclin ; au cirque, Ecole de Rosny,
CNAC.
Depuis 2010, parallèlement à son travail de création, elle est chargée de formation au CFPTS
(Centre de Formation Professionnelle aux Techniques du Spectacle) à Bagnolet.
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Théâtre Suivant
Depuis sa première production (Les Sincères de Marivaux à la Cité Internationale en 1989), la
compagnie Théâtre Suivant a orienté son travail aux frontières du théâtre (Jusqu’où irons-nous
dans la ville, création sans partition), de la poésie (exploration de la langue de Paul Celan avec
Dialogue dans la Montagne en 2000 à la maison de la Poésie à Paris) et de l’écriture
dramatique (Pénombres ou quelques essais de disparition de Marc Soriano en 1998 à l’Institut
Marcel Rivière de la Verrière, Suite Déglinguée en 2005 à la Ferme de Bel Ebat / Centre
culturel de Guyancourt).
Son souci d’aller à la rencontre des habitants l’a conduit à créer des formes légères dans les
quartiers de Saint-Quentin-en-Yvelines, son territoire de résidence, où elle collabore avec la
Scène Nationale, la Maison de la Poésie, la Ferme de Bel Ebat à Guyancourt et le Scarabée à
La Verrière.
Les dernières créations de la compagnie furent Sucre lent de Jean-Pierre Milovanoff, (produite
en 2006 dans le cadre des Nocturnes à l’Ecole du festival Polar dans la ville à Saint-Quentinen-Yvelines) et Mystère Maison de Marc Soriano, créée la même année au Théâtre de l’Envol,
scène pour l’enfance et la jeunesse à Viry-Châtillon (coproduite par La Ferme de Bel Ebat /
théâtre de Guyancourt et le Prisme / Centre de développement artistique de Saint-Quentin-enYvelines).
Depuis 2008 Théâtre Suivant développe les bruissements de la langue, projet œuvrant à la
diffusion des écritures théâtrales contemporaines (plus d’informations www.theatresuivant.fr).
En 2012 elle projette de créer Sonen (Le fils) de Jon Fosse.
Le Cabaret des Oiseaux
Association culturelle et artistique qui concocte des espaces de rencontres, temps d'échanges
incarnés en bals, spectacles en caravane, en famille, parcours de spectateurs, et favorise les
écritures contemporaines.
Le Cabaret des Oiseaux est un chardon vivant dans les fossés, terrains vagues, lieux incultes
dont les larges feuilles soudées deux à deux font ruisseler l'eau jusqu'à leur point central
formant une sorte de coupe par laquelle naît la ressource...
Il est précieux pour nos sociétés, pour la vitalité de nos démocraties, de recréer des espaces de
rencontres, des temps d'échanges. Favoriser la communication entre des milieux qui se
méconnaissent. Travailler avec la matière artistique pour élargir les horizons du quotidien.
Rendre interactifs les espaces de création et de vie. Ainsi est née l'idée du Cabaret des
Oiseaux.
Contact
Le Cabaret des Oiseaux
Ressource artistique et culturelle - 17, avenue des Bleuets - 91600 SAVIGNY-SUR-ORGE
Maud Miroux - coordination et diffusion
Tel : 06 70 43 22 62 / mail : [email protected]
Site : http://lecabaretdesoiseaux.org/
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