dossier du spectacle
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J'écoutais le bruit de nos pas Diptyque - Eduardo Pavlovsky et Carlos Liscano Deux textes Deux solitudes De l’imagination pour continuer à vivre En Cie Desfemmes Mise en scène : Mathieu Desfemmes Interprétation : Marc Soriano et Mathieu Desfemmes En Cie Desfemmes - Le Cabaret des Oiseaux - 17, avenue des Bleuets - 91600 Savigny-sur-Orge J'écoutais le bruit de nos pas Diptyque - Eduardo Pavlovsky et Carlos Liscano Deux textes Deux solitudes De l’imagination pour continuer à vivre La mort de Marguerite Duras d’Eduardo Pavlovsky et Le rapporteur de Carlos Liscano Traductions de Françoise Thanas Mise en scène Mathieu Desfemmes Interprétation Marc Soriano et Mathieu Desfemmes Lumières Marie-Hélène Pinon Production Le Cabaret des Oiseaux Coproduction Théâtre Suivant Avec le soutien du Conseil Général de l’Essonne, d’Arcadi dans le cadre des Plateaux solidaires, du Centre culturel des Portes de l’Essonne, du Centre culturel Alain Poher d’Ablon-sur-Seine, de la ville de Morsang-sur-Orge. La mort de Marguerite Duras est publiée aux Editions Théâtrales Le rapporteur est publié aux Editions Indigo in Uruguay, écritures dramatiques d’aujourd’hui Contact Le Cabaret des Oiseaux Ressource artistique et culturelle - 17, avenue des Bleuets - 91600 SAVIGNY-SUR-ORGE Maud Miroux - coordination et diffusion Tel : 06 70 43 22 62 / mail : [email protected] Site : http://lecabaretdesoiseaux.org/ Siren : 504 162 892 / Ape 9001Z / Licence n°2-1045903 & 3-1045904 Crédit photos : Maryline Jacques 2 Dossier artistique Sommaire Calendrier - p. 4 Note d’intention par Mathieu Desfemmes et Marc Soriano - p. 5 Note de présentation par Marc Soriano - p. 6 Pavlovsky / Liscano par Françoise Thanas - p. 7 Le langage de la solitude par Carlos Liscano - p. 8 Biographie et bibliographie d’Eduardo Pavlovsky - p. 9 Biographie et bibliographie de Carlos Liscano Biographie de Françoise Thanas, traductrice Note de mise en scène par Mathieu Desfemmes - p. 10 Parcours : Marc Soriano - p. 12 Mathieu Desfemmes Marie-Hélène Pinon - p. 13 Théâtre Suivant - p. 14 Le Cabaret des Oiseaux 3 Calendrier VEN. 11 JANVIER 2013 à 19h – VERT-LE-PETIT (91) « Ruée dans les box » du Théâtre du Menteur A la Ferme de Misery - Info/résa : 06 10 46 94 42 DU 23 au 27 JANVIER 2013 – PARIS (20ème) A Confluences - 190 bld de Charonne - Info/résa : 01 40 24 16 46 Représentations les mercredi 23, jeudi 24, vendredi 25 et samedi 26 à 20h30 et le dimanche 27 à 17h 4 Note d’intention - Mathieu Desfemmes et Marc Soriano Tout est affaire de rencontres. De chemins pris. Il y a des croisements, des entremêlements, des temps. On ne se sait pas pourquoi et les choix se présentent. Marc Soriano et Mathieu Desfemmes ont suivi des chemins parallèles ; et le hasard (le destin ?) a fait que la nécessité de collaborer les a empoignés tous deux. La rencontre avec les textes est aussi un phénomène étrange. Il y a les oeuvres que l’on cherche, celles que l’on trouve, celles qui vous tombent dessus et celles qui vous accompagnent. Ce projet est l’aboutissement de ces rencontres successives. De celles qui fabriquent un objet : cette « chose mystérieuse » qu’est l’acte théâtral. La nécessité de jouer Mathieu Desfemmes et Marc Soriano, un duo, une complicité théâtrale : à la fois auteurs, comédiens et metteurs en scène, ils ont le désir de confronter leurs univers, de mêler leurs regards et de s’accompagner mutuellement dans l’aventure du monologue. La nécessité de la confrontation Le diptyque permettra la rencontre d’Eduardo Pavlovsky et Carlos Liscano, tous deux auteurs sud américains. Deux auteurs Deux pays Deux résistances 5 Note de présentation - Marc Soriano J'écoutais le bruit de nos pas Deux textes entrent en résonance Il y a cette phrase au milieu du texte d’Eduardo Pavlovsky (La mort de Marguerite Duras) au moment où le boxeur, enrôlé pour les basses besognes du régime (dictature militaire argentine de 1976 à 1982), rompt son contrat. Il est rossé à son tour mais parvient à s'enfuir. Et dans sa fuite, le bruit des pas de ses poursuivants, mêlés aux siens, l'assaillent. Ils continueront à résonner longtemps après. Difficile de saisir ce qui se joue là. Sans doute un mélange de peur, de fascination et de culpabilité. Un lien trouble avec le bourreau, avec la violence sans visage du pouvoir, qui affleure dans l'emploi de ce « nos » étrange. Ce titre générique - J'écoutais le bruit de nos pas - induit un lien entre la fiction très libre d’Eduardo Pavlovsky et celle de Liscano, où l’expérience vécue affleure (Le rapporteur). Et ce n'est pas forcer démesurément l'histoire (et la géographie) que de le faire. La période (Carlos Liscano a été incarcéré de 1972 à 1985 à Montevideo, Uruguay), la nature du régime et le continent concerné, la langue, tout relie ces deux textes. Deux trajectoires parallèles, en but à la violence politique. Deux textes qui dénoncent à leur façon la stupidité et l'arbitraire du pouvoir. Si Carlos Liscano emprunte ses armes à Kafka, Eduardo Pavlovsky, acteur de formation, puise son inspiration dans les ressources du corps et de l'inconscient. La solitude Ces deux monologues sont deux solitudes, celle de la vieillesse et celle de l’incarcération. Ces deux hommes se fabriquent un monde à partir de leurs souvenirs et de leurs souffrances. De leur solitude, ils ouvrent des fenêtres pour aller vers un monde plus vaste que leur huis clos quotidien. Le temps Chez Carlos Liscano le temps n’existe plus - on lui enlève - et pour continuer à vivre il se raccroche à une heure fixe. Chez Eduardo Pavlovsky, le personnage définit le temps de sa propre mort. 6 Pavlovsky / Liscano - Françoise Thanas, traductrice 2 auteurs, un spectacle Créer un spectacle en réunissant deux monologues de deux auteurs majeurs du Rio de La Plata, l'Argentin Eduardo Pavlovsky et l'Uruguayen Carlos Liscano, est le choix, original, peu commun, de Mathieu Desfemmes et Marc Soriano. Et ce choix s'avère pertinent. Des différences, certes, il y en a, mais aussi de nombreux points communs, une sorte de fil qui les relie l'un à l'autre. A commencer par leur structure, identique. Il ne s'agit pas de textes linéaires qui raconteraient une histoire, mais de souvenirs, de tranches de vie assemblées comme une sorte de patchwork. Dans La mort de Marguerite Duras, un homme parle. En empruntant des chemins inattendus, il nous conduit vers certains moments de sa vie et les revit devant nous : relations avec sa femme, souvenirs de son enfance, évocation onirique du rire d'une ville toute entière, réflexions sur le suicide, la torture. Il nous invite à le suivre dans ses débordements. Et ce, dans une langue vivante, avec peu ou pas de ponctuation, en de longues phrases qui englobent un dialogue et se déroulent à l'infini, tenant le spectateur en haleine. Dans Le rapporteur, un homme parle. On comprend vite qu'il est détenu. Lui aussi raconte des souvenirs (sa femme, son travail, son arrestation) et son quotidien (des histoires qu'il invente pour maintenir un lien avec ses gardiens ou son voisin de cellule, son rêve de départ sur l'océan. Un rêve sous forme d'envolées poétiques. Pour survivre à l'enfermement. Pour tenter d'exister. La langue de Liscano est précise, épurée, avec une grande économie de mots. Elle est forte, empreinte de dignité lorsqu'elle révèle les pires souffrances. Dans les deux monologues, on retrouve les traces et cicatrices laissées par la dictature dans chacun des pays. Dans les deux monologues, l'acteur campe plusieurs personnages et passe avec virtuosité, et souvent avec humour, d'un personnage à l'autre, créant ainsi ce qu'on pourrait appeler un "monologue dialogué". La mort de Marguerite Duras et Le Rapporteur, un rapprochement très judicieux. Une heureuse mise en regard. 7 Le langage de la solitude Dans l’univers de la prison, désarticulé, déconnecté du monde et, lui aussi, divisé en fragments sans rapport les uns avec les autres, la parole, dans un premier temps, se retire. Puis peu à peu, aves les années, elle réapparaît. La prison se reflète alors dans le langage qui organise la réalité, lui donne forme, lui impose un sens et ainsi, la modifie. Les paroles reprennent leur chemin véritable, et reviennent conquérir des parcelles de liberté. Elles ont maintenant pour elles le poids acquis durant ce voyage jusqu’aux limites extrêmes. Quand on touche aux limites extrêmes, celles où l’être humain sent qu’il rejoint l’animal, la réflexion autour du langage nous amène à perdre la foi dans le langage même. Le mot, c’est la culture. Et la culture, propriété des vainqueurs, est mensonge, répression, arbitraire, mauvais traitements. Les mots, tous les mots, ceux des autres et les siens propres, deviennent sains. Sur ce chemin de défiance, on atteint une ironie essentielle et dangereuse. On se méfie du langage, de soi-même, de tout ce qui se dit. Jusqu’à la connaissance scientifique qui nous apparaît telle une construction vide ! Tous ce processus est sain, car il développe en soi la capacité de ne jamais se prendre trop au sérieux. Mais, en même temps il est dangereux, car il peut conduire au manque de foi total dans l’être humain qui est parole. Carlos Liscano Extrait d’un texte paru dans la revue Frictions, n°3, automne-hiver 2000 8 Biographies et bibliographies Eduardo Pavlovsky Eduardo Pavlovsky, dit Tato Pavlovsky, est un important dramaturge, acteur et psychiatre argentin, né le 10 décembre 1933 à Buenos Aires. Les pièces de théâtre de Pavlovsky sont inspirées du théâtre de l'absurde, mais à la différence de ses auteurs habituels, celles-ci ont lieu dans un contexte socialement et politiquement très marqué. On y retrouve de manière récurrente une réflexion sur la violence institutionnelle : celle des paramilitaires, puis celle des militaires ayant pris le pouvoir dans son pays dès 1976. L'auteur a par ailleurs lui-même échappé à un enlèvement dans son propre appartement en 1978, en fuyant par le toit de sa maison alors que des membres des Forces Armées en avaient forcé la porte d'entrée. Carlos Liscano Considéré en Uruguay comme l'un des plus grands écrivains contemporains, Carlos Liscano est encore méconnu en Europe. Sa pièce la plus connue Ma famille, a été reprise en France fin 2005, dans une mise en scène de Michel Didym, notamment au Théâtre de l'Est Parisien. La Route d'Ithaque (Belfond, 2005 ; 10/18, 2006) fut le premier de ses romans traduits en français, suivie du Fourgon des fous publié en Uruguay en 2001 et traduit en français chez Belfond en 2006 (prix de la meilleure narration), et de Souvenirs de la guerre récente (Belfond, 2007). 10/18 a également publié un recueil de nouvelles, Le rapporteur et autres récits (2005). Françoise Thanas Elle est membre du Comité littéraire hispanique de la Maison Antoine-Vitez / centre international de la traduction théâtrale. Elle a animé des séminaires de traductions théâtrales en France et en Amérique Latine, et a publié des travaux dans des revues latino-américaines, norvégiennes et françaises. Elle est l'auteur d'un essai sur Atahualpa Yupanqui, Le Livre à venir. Parmi ses traductions, on peut citer Rien pour Pehuajo et Adieu Robinson de Julio Cortazar ; Les Siamois, Les Murs, La Malasangre, Comprendre un peu est chose nécessaire et Profession mère de Griselda Gambaro ; Ma famille, Les Nigauds de Carlos Liscano ; La Main dans le bocal dans la boîte dans le train et Dessin sur une vitre embuée de Pedro Sedlinsky ; Musique brisée, Fugue équivoque d'une jeune fille serrant un mouchoir de dentelle sur sa poitrine et Adela : Chemises sport / Femme / Manches longues / Couleur blanc de Daniel Veronese. Source : Editions Théâtrales 9 Note de mise en scène - Mathieu Desfemmes Sur le plateau, un lit et un fauteuil. Une chambre close, sans porte. Les murs ne sont pas ceux du théâtre, ils sont délimités par le regard et le geste des comédiens. La lumière aussi crée le sentiment d’enfermement, elle ne prend pas tout l’espace de la chambre. Les comédiens la cherchent, comme pour trouver de petites libertés. Deux corps se côtoient sans jamais se rencontrer. Pourtant les deux corps bougent. Ils ont la liberté de se mouvoir dans l’étroitesse de la chambre close. Chaque mouvement de l’un interagit avec le mouvement de l’autre, mais comme un hasard. Les mouvements semblent chorégraphiés par le hasard. Ils vivent, bougent, dans le même univers restreint mais semblent séparés. Une frontière invisible les tient éloignés. Ils ne se voient pas et ne peuvent pas se comprendre. Le rapporteur de Carlos Liscano et La mort de Marguerite Duras d’Eduardo Pavlovsky, nous racontent deux solitudes, celle de l’esprit, de la pensée, des souvenirs cachés enfouis. Souvenirs qu’il faut décortiquer pour se reconstruire chez Liscano et pour accepter sa fin chez Pavlovsky. Ces deux hommes (je parle des personnages) nous questionnent sur les choix. Les choix de nos vies et leur acceptation. Le personnage de Liscano nous dit que l’on ne prend pas toujours le bon chemin dans la vie. Celui de Pavlovsky se rend compte qu’il avait le choix. Ma volonté de mêler ces deux textes n’est pas de les poser sur la balance de la justice ; la victime et le bourreau ne nous parle pas du bien et du mal, mais de l’Humanité face aux choix. Même s’ils s’en défendent Pavlovsky et Liscano nous laissent un témoignage passionnant car ils ont puisé dans leur propre vie, dans leur Humanité ces mots qu’ils nous livrent. Mon travail maintenant est de les faire se parler, se répondre. Entremêler les monologues, choix fondateur de la mise en scène. Un décor, simple. Un lieu commun aux deux hommes. Une chambre d’hôpital, peut-être. Une maison de repos… Un lit, un fauteuil. Dénuement matériel qui participe au vide de leur solitude, se raccrocher tant bien que mal à ce qui leur reste, quelques bouts de papier froissé, vestige de leur passé. Ce qui leur est offert ? Deux objets de repos…mais eux ne peuvent pas, ne peuvent plus s’endormir. Trop de pensées, de souvenirs douloureux les assaillent. Ils ne sont pas en paix, ils cogitent sans arrêt. Traduire dans l’interprétation cette agitation permanente sans brouiller l’objectif du voyage. Tension des corps, suspension et action simultanée, dans le même temps, le même espace de jeu. Juste les mots qui se déroulent des bobines de leurs folies. Éclairer la route des pérégrinations mentales de ces êtres face à leurs peurs, leurs certitudes, leurs corps, malade pour l’un, torturé pour l’autre. En prenant le temps, temps de la rencontre, apprivoisement de la densité des textes, que chaque mot ne soit pas laissé au hasard. Travail minutieux d’interprétation, faire résonner chaque mot en lui-même et en écho avec l’histoire de l’Autre. Celui d’à-côté, celui qui est là, aussi. Et que la grande Histoire n’a pas épargné, lui non plus. Respiration, calme, douceur des comédiens contrasteront avec ces textes sinueux tout comme l’esprit des Hommes l’est souvent. Un voyage en référence à David Lynch. Lâcher prise, laisser-aller, parcourir les ombres des pensées obscures. Tout l’enjeu sera de faire se correspondre les deux textes, les faire dialoguer, et surtout en faire ressortir l’humour…dérisoire pour l’un, ironique pour l’autre. 10 Ces deux hommes pourraient être à des milliers de kilomètres l’un de l’autre ou se tenir par la main, ils sont les frères de la même infortune, bien qu’ils marchent sur les rives opposées. Je voudrais que ces deux humanités se rencontrent. Comme deux amis qui ne se connaissent pas encore. Je suis comédien avant toute autre chose, mon désir premier est d’incarner, d’animer, de donner la vie à des personnages évidemment, mais plus encore à des situations. Des situations dans le jeu même d’une représentation, d’une pièce, mais également créer l’insolite, par un acte qui se produit là où il ne devrait pas et du même coup donne au spectateur la bizarre impression d’y participer. Au cours de ma vie de comédien, j’ai pu expérimenter ce phénomène, tout d’abord avec Anne-Laure Liégeois dans Le fils de Christian Rullier où le public déambulait dans une usine désaffectée ; perdu comme les personnages, il pouvait se planter devant un spectateur lui aussi égaré en étant persuadé de voir du théâtre. Dans ce retour en arrière nécessaire à la construction de l’avenir je me rends compte d’une chose, que ce soit aux ateliers amateurs du Campagnol de mes débuts, jusqu’aux campements théâtraux « d’Etranges Etrangers » dans les cités de l’Essonne pour l’Amin compagnie théâtrale, je n’ai tendu que vers un seul objectif : la rencontre avec le public. Pour moi le quatrième mur n’existe pas. Même dans un jeu fermé entre deux comédiens, la structure du théâtre ouvre au public. Et c’est bien de cela dont il a été question avec ma première création Epopées Intimes et de cela dont il sera question avec « J’écoutais le bruit de nos ». Juste deux comédiens, deux corps sur le plateau, deux personnages solitaires, et deux textes d’une puissance telle que la force de l’imagination emporte les spectateurs loin, loin, loin, au-delà des murs du théâtre, au-delà de la peur de la mort, au-delà de l’angoisse de la torture, au-delà de l’inconnu de ce que demain sera fait, emporte les spectateurs dans l’essence même de la vie. 11 Parcours Marc Soriano Comédien de formation (Institut d’Etudes Théâtrales Paris 3 / Sorbonne - Classe libre Ecole Florent, atelier Jean Brassat, atelier TGP), auteur et metteur en scène, il joue notamment sous la direction de Grégoire Ingold (Gorgias et Qu’est ce que la justice ? de Platon), Pierre Barayre, Christophe Laluque (J’sais pas quoi faire, Que disent les cochons quand le ciel est gris ?, Le manuscrit des chiens III – Quelle misère !), Yves Gourmelon, Gilbert Rouvière, et Dorcy Rugamba (Gamblers ou la dernière guerre du soldat Hungry). Il fonde Théâtre Suivant et s’oriente rapidement vers les écritures contemporaines (Robert Walser, Paul Celan, Jon Fosse). En 1998, il monte son premier texte - Pénombres (ou quelques essais de disparition). Ses pièces et adaptations ont accompagné par la suite la recherche théâtrale de différents metteurs en scène comme Christophe Laluque (l’Enfant Prodigue, Celle qui, X,Y,Z Vagabonds) ou Marc Baylet (Un timon de moins d’après Shakespeare, Trilogie de la dépendance). Depuis 2008 il est directeur artistique des bruissements de la langue, projet œuvrant à la diffusion des écritures théâtrales contemporaines et développé en résidence territoriale à SaintQuentin-en-Yvelines. Mathieu Desfemmes Après avoir suivi les stages de Laurent Maklès, William Nedel, Cécile Marchal ou Dominique Lurcel, il intègre le Théâtre du Campagnol, centre dramatique national dirigé par Jean-Claude Penchenat. Il jouera sous sa direction dans A force de mots d’après Audiberti, Du bal à l’orchestre, Amédée ou les messieurs en rang de Jules Romain ou Un homme exemplaire de Carlo Goldoni. Il travaille notamment avec Christian Germain (La mort de Marguerite Duras d’Eduardo Pavlovsky), Jacques Bellay (George Dandin de Molière) ou Anne-Laure Liégeois (Le Fils de Christian Rullier) puis retrouve Dominique Lurcel au sein de la compagnie Passeurs de mémoires après avoir été son élève au lycée autogéré de Paris (Une saison de machettes de Jean Hatzfeld, Les Folies Coloniales, L’exception et la règle de Bertolt Brecht) En 2005 il est associé au développement du Théâtre de l’Envol, scène pour l’enfance à ViryChâtillon dirigée par Christophe Laluque, par ailleurs directeur artistique de l’Amin compagnie théâtrale. C’est ainsi qu’il jouera sous sa direction dans X,Y,Z Vagabonds de Marc Soriano, Le manuscrit des chiens III de Jon Fosse, Au panier ! d’Henri Meunier et Le dernier Dodo. En 2009, il fonde En cie Desfemmes, et monte Les Epopées Intimes dont il est auteur, interprète et metteur en scène. 12 Marie-Hélène Pinon Depuis 1991, plus de 100 créations lumière pour le théâtre, l’opéra, la danse, la musique, le cirque contemporain. En 2009 elle reçoit un Molière pour la création lumière de la pièce Le Diable Rouge d’Antoine Rault, mise en scène par Christophe Lidon au Théâtre du Montparnasse. Au théâtre, plusieurs collaborations avec notamment Christophe Lidon, Norbert Aboudarham, Vincent Lacoste ; au théâtre musical, Christine Dormoy et la Cie le Grain, Didier Grosjman et le Crea... ; en danse, Laura Scozzi, Yo Kusakabé, Claire de Monclin ; au cirque, Ecole de Rosny, CNAC. Depuis 2010, parallèlement à son travail de création, elle est chargée de formation au CFPTS (Centre de Formation Professionnelle aux Techniques du Spectacle) à Bagnolet. 13 Théâtre Suivant Depuis sa première production (Les Sincères de Marivaux à la Cité Internationale en 1989), la compagnie Théâtre Suivant a orienté son travail aux frontières du théâtre (Jusqu’où irons-nous dans la ville, création sans partition), de la poésie (exploration de la langue de Paul Celan avec Dialogue dans la Montagne en 2000 à la maison de la Poésie à Paris) et de l’écriture dramatique (Pénombres ou quelques essais de disparition de Marc Soriano en 1998 à l’Institut Marcel Rivière de la Verrière, Suite Déglinguée en 2005 à la Ferme de Bel Ebat / Centre culturel de Guyancourt). Son souci d’aller à la rencontre des habitants l’a conduit à créer des formes légères dans les quartiers de Saint-Quentin-en-Yvelines, son territoire de résidence, où elle collabore avec la Scène Nationale, la Maison de la Poésie, la Ferme de Bel Ebat à Guyancourt et le Scarabée à La Verrière. Les dernières créations de la compagnie furent Sucre lent de Jean-Pierre Milovanoff, (produite en 2006 dans le cadre des Nocturnes à l’Ecole du festival Polar dans la ville à Saint-Quentinen-Yvelines) et Mystère Maison de Marc Soriano, créée la même année au Théâtre de l’Envol, scène pour l’enfance et la jeunesse à Viry-Châtillon (coproduite par La Ferme de Bel Ebat / théâtre de Guyancourt et le Prisme / Centre de développement artistique de Saint-Quentin-enYvelines). Depuis 2008 Théâtre Suivant développe les bruissements de la langue, projet œuvrant à la diffusion des écritures théâtrales contemporaines (plus d’informations www.theatresuivant.fr). En 2012 elle projette de créer Sonen (Le fils) de Jon Fosse. Le Cabaret des Oiseaux Association culturelle et artistique qui concocte des espaces de rencontres, temps d'échanges incarnés en bals, spectacles en caravane, en famille, parcours de spectateurs, et favorise les écritures contemporaines. Le Cabaret des Oiseaux est un chardon vivant dans les fossés, terrains vagues, lieux incultes dont les larges feuilles soudées deux à deux font ruisseler l'eau jusqu'à leur point central formant une sorte de coupe par laquelle naît la ressource... Il est précieux pour nos sociétés, pour la vitalité de nos démocraties, de recréer des espaces de rencontres, des temps d'échanges. Favoriser la communication entre des milieux qui se méconnaissent. Travailler avec la matière artistique pour élargir les horizons du quotidien. Rendre interactifs les espaces de création et de vie. Ainsi est née l'idée du Cabaret des Oiseaux. Contact Le Cabaret des Oiseaux Ressource artistique et culturelle - 17, avenue des Bleuets - 91600 SAVIGNY-SUR-ORGE Maud Miroux - coordination et diffusion Tel : 06 70 43 22 62 / mail : [email protected] Site : http://lecabaretdesoiseaux.org/ 14