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Le contre­jour Le contre‐jour est généralement un phénomène que l’on tente d’éviter… Combien de portraits sombres, gâchés par sa faute ? Il existe plusieurs solutions pour en venir à bout ! Néanmoins, s’il présente des inconvénients, il peut s’avérer utile pour obtenir des effets artistiques, notamment dans les photos de paysage.
Petit rappel : définition du contre-jour
Il y a « contre‐jour » lorsque le photographe se trouve face à une source lumineuse, comme le soleil en extérieur ou une fenêtre en intérieur. Ce phénomène perturbe la cellule de l’appareil photo qui, constatant que la luminosité est importante, compense automatiquement en sous‐exposant. Résultat : on obtient des photos sombres. Si votre but n’est pas d’obtenir un tel effet, voici quelques conseils qui vous permettront de maîtriser le contre‐jour. Maîtriser le contre-jour
1) Le changement de point de vue
Si vous êtes photographe débutant, le plus simple est de contourner la situation. Dans le cas d’un portrait, si votre sujet se trouve devant une fenêtre, changez‐le de place afin qu’il soit éclairé de face ou de profil. Dans le cas d’un paysage, si vous faites face au soleil, pivotez de 90 degrés vers la gauche par exemple, pour avoir le soleil sur le côté. L’essentiel est de ne plus faire face à la source lumineuse. Si néanmoins, vous ne pouvez ni changer le sujet de place, ni bouger, recourez à l’une des méthodes suivantes. 2) L’apport d’un éclairage secondaire
Logiquement, comment procède‐t‐on lorsque le sujet est sombre ? On fait tout simplement appel à un éclairage « secondaire » comme un flash ou une lampe pour « déboucher les ombres », autrement dit, pour éclaircir le sujet pris à contre‐jour. Attention, cette méthode fonctionnera uniquement si le sujet se trouve dans la portée du flash ou le faisceau de la lampe. Le flash, par exemple, n’apportera rien si vous photographiez un paysage lointain. Dans un premier temps, utilisez le flash intégré de votre appareil. Sélectionnez simplement le mode de « flash imposé » ou « fill‐in » représenté par le symbole . Selon l’appareil photo que vous utilisez, vous pouvez choisir le mode Scène « Contre‐jour ». Le flash se déclenchera automatiquement. Il éclairera correctement votre sujet mais permettra aussi d’obtenir un équilibre global entre tous les plans de l’image. Sans flash
Avec flash intégré
Astuce : il est également possible d’utiliser plusieurs flashes judicieusement placés pour mettre en valeur le sujet, sans nécessairement éclairer les éléments environnants.
Suggestion d’exercice : photographiez un sujet situé devant une fenêtre. Faites une première photo avec flash et visualisez votre image : votre sujet sera correctement exposé mais l’arrière‐plan, qui peut mériter d’être restitué, ne sera pas visible ! Faites une deuxième photo avec flash mais en utilisant un temps de pose long (quelques secondes, par exemple) : votre sujet, comme votre arrière‐
plan, seront restitués ! 3) L’utilisation de réflecteurs
Pour conserver la lumière ambiante et la rediriger vers le sujet situé à l’ombre, recourez à un réflecteur, surface blanche ou argentée permettant de diffuser la lumière. 4) Le choix de la mesure adéquate
Si vous ne souhaitez pas modifier l’atmosphère de la scène en l’éclairant de manière artificielle, nous vous conseillons d’opter pour la mesure « pondérée centrale » ou la mesure « spot ». La première calcule l’exposition en se basant sur l’ensemble de la vue mais en donnant la priorité à une zone centrale (par exemple, votre sujet en contre‐jour). La « mesure spot », quant à elle, se base uniquement sur le sujet situé au centre de la vue : le sujet sera idéalement exposé et ressortira nettement de l’arrière‐plan. Attention ! La mesure « matricielle » n’est pas du tout adaptée aux situations de contre‐jour car elle détermine l’exposition en tenant compte de toutes les zones de la vue ! Matricielle
Spot
Matricielle
Pondérée centrale
5 ) La correction d’exposition
Vous pouvez également recourir à la correction d’exposition, représentée par le symbole . En règle générale, choisissez une valeur positive (+1, +2 etc.) lorsque l’arrière‐plan est plus lumineux que le sujet principal, ce qui est le cas du contre‐jour. Cela forcera l’appareil à surexposer l’image. Par conséquent, le sujet principal sera exposé correctement. Notez cependant que l’arrière‐plan risque lui d’être effectivement surexposé… 6) La fonction D-Lighting
Si néanmoins, vous vous rendez compte après la prise de vue que vous n’avez pas sélectionné le flash, la mesure adéquate ou la correction d’exposition, il existe une solution de rattrapage ! Les appareils les plus récents et certains reflex (par exemple les Nikon D80 et D40) possèdent en effet une fonction appelée D‐Lighting. Celle‐ci permet d’éclaircir les zones sombres des photos prises à contre‐jour, après la prise de vue. Sans la fonction D-Lighting
Avec la fonction D-Lighting
Jouer avec le contre-jour
Comme nous venons de le voir, la maîtrise du contre‐jour n’est pas toujours facile et demande du temps et de l’expérience. Vous verrez également que dans certaines situations, il est plus intéressant de ne pas tenter de « maîtriser » le contre‐jour mais de jouer avec ! Voilà ce que l’on peut obtenir avec un contre‐jour au naturel… 1) Les silhouettes
Les différences de contrastes, caractéristiques d’un contre‐jour, peuvent donner lieu à des effets d’ombres chinoises, comme dans les images ci‐dessus. La photo de gauche a été prise en mode automatique. L’utilisation d’un flash dans de telles situations (même si dans ce cas précis, la portée du flash intégré aurait été insuffisante) annule cet effet en éclairant les sujets, et « casse » cette ambiance particulière. 2) Les reflets
Profitez de la présence d’un plan d’eau pour jouer avec les reflets ! Dans l’image de gauche, le reflet forme une « verticale », participant ainsi à la composition. Dans celle de droite, les reflets semblent dessiner la trajectoire de l’embarcation, du premier à l’arrière‐plan, permettant au regard "d’entrer" dans l’image. 3) Le dessin des contours
Vous remarquerez aussi qu’en fin de journée comme dans l’image ci‐contre, le soleil dessine les contours des objets ou des sujets. C’est en vous plaçant à contre‐jour que vous pourrez saisir cet effet. 4) Les ombres
En fin de journée, on note aussi la présence de grandes ombres, si l’on se place face au soleil (image de gauche). Parfois, les ombres ne sont pas visibles si vous maintenez l’appareil photo à l’horizontale… alors n’hésitez pas à changer votre point de vue et à diriger votre regard vers le sol pour ne saisir que les ombres en plongée (image de droite). 5) La lumière parasite ou « flare »
Le « flare » est une aberration optique due à la réflexion des rayons lumineux sur les lentilles et autres éléments de l’objectif. Si vous souhaitez éviter cet effet, vous pouvez utiliser un parasoleil ou opter pour un objectif bénéficiant d’un traitement anti‐reflet.
Ici, le « flare » (les deux points lumineux colorés en bas de l’image) ne parasite pas l’image. Bien au contraire, il « fait écho » au soleil et à son reflet. Il participe ainsi à la composition de l’image et accentue l’intensité de la lumière.
Pour résumer, diverses solutions existent pour éclaircir le sujet photographié à contre‐jour : l’apport d’un éclairage secondaire, le réglage de l’exposition (mesure, correction d’exposition) et la correction logicielle, post prise de vue.
Néanmoins, le contre‐jour « au naturel » permet d’obtenir des effets graphiques intéressants. Ces effets créent une atmosphère particulière, qu’un éclairage secondaire, par exemple, neutraliserait. Alors, faut‐il à tout prix maîtriser le contre‐jour ou jouer avec ? Cela dépend évidemment du message que vous souhaitez faire passer : mettre en valeur le sujet principal ou l’ambiance de l’instant, l’atmosphère d’un lieu ? 

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