deux nouveaux acariens parasites nasicoles du rossignol du japon
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deux nouveaux acariens parasites nasicoles du rossignol du japon
DEUX NOUVEAUX ACARIENS PARASITES NASICOLES DU ROSSIGNOL DU JAPON LEIOTHRIX LUTEA, SWAINSON par A. FAIN et J. BAFORT 0 (Institut de Médecine Tropicale, Anvers) Dans le courant du mois de décembre 1962, nous eûmes l'occa sion d'examiner 41 Rossignols du Japon, provenant d'une collection privée. Une vingtaine de ces oiseaux étaient arrivés morts dans un envoi en provenance de l'Asie. Les autres étaient morts peu de temps après leur arrivée (quelques jours jusqu'à une ou deux semaines), sans avoir présenté de symptômes de maladie. L'autop sie ne révéla aucune lésion pouvant expliquer la mort massive de ces oiseaux. A l'occasion de ces autopsies nous découvrîmes dans les fos ses nasales de huit de ces oiseaux des acariens appartenant à trois espèces différentes, dont 2 nouvelles que nous décrivons ci-dessous. MESOSTIGMAT A RHINONYSSIDAE (TROUESSART 1895), VITZTHUM, 1935 Genre Sternostoma BERLESE et TROUESSART, 1889 Sternostoma sinense sp.n. FEMELLE (holotype) (fig. 1-6) (00) : LId 375 [1 (300 [1); WId 215 [1 (l80 [1) ; LPP 190 ft (186 [1); WPP 135 [1 (l42 [1); LOP 120 [1; WOP 86 [1 (84 ft); LSP 96 [1 ; WSP 60 [1; LGP 67 [1; WGP 55 [1 (54 [1); LG 78 [1 (80 [1) ; WG 42 ft (45 [1) ; LP 43 [1; LCR 5D [1 (51 [1); WCR Il [1 (l0 [1) ; LCh 4,5 [1; LLeg l 228 ft; WLeg l 53 [1; LLeg IV 213 ft; WLeg IV 36 [1. Cette espèce est très faiblement chitinisée. Idiosoma : les écussons dorsaux présentent un réseau de lignes très apparent. Un réseau moins marqué est également présent sur l'écusson géni tal et l'écusson sternal. ce dernier écusson est très peu chitinisé. Chaetotaxie dorsale réduite à quelques très courts poils situés sur o Le junior auteur est boursier de l'I.B.E.R.S.O.M. •• Pour la signification des abréviations voir FAIN, A. et HYLAND, K. (1962): Parasitology (52): 401-424. Notons que les mensurations entre parenthèses sont celles d'un paratype femelle. 8 les écussons. Stigmate dorsal ou dorso-latéral sans péritrème, situé à hauteur du bord postérieur du scutum. Poils sternaux très courts, situés sur l'écusson. Il n'y a pas de poils génitaux. Entre l'anus et la plaque génitale la cuticule molle porte 2 paires de courts poils. Anus terminal flanqué latéralement et de chaque côté, d'une petite plaque chitinisée portant un très court poil arrondi. Gnathosoma relativement long et étroit (un peu moins que 2 fois aussi long que large, palpes compris dans la longueur). Palpes relativement longs et étroits et recourbés en dehors. Chélicères seulement légère ment épaissis dans leur moitié basale et non bulbeux à la base; doigts chélicéraux très courts. Pattes épaisses, spécialement les pattes 1, dont les coxae sont très développées. Tous les segments des pattes présentent une chaetotaxie très courte. Les tarses II à IV portent dans leur quart apical 2 poils relativement longs (25 à 30 J.L) et sur leur face ventrale deux rangées transversales comprenant chacune 3 poils très transparents en forme de cuillère. Griffes 1 très modifiées, droites; griffes II à IV très finement effilées. Position systématique: cette espèce est bien caractérisée· par la combinaison des caractères suivants: taille très petite; écussons dorsaux avec un réseau de lignes relativement bien marqué; écusson podosomal longuement rétréci vers l'avant; écusson opis thosomal plus long que large; chélicères non dilat~s à la base; palpes relativement étroits et légèrement plus longs que la longueur de la base du gnathosoma; face ventrale des tar ses des pattes II, III et IV portant 6 poils très transparents en forme de cuillère. Ces caractères rapprochent cette espèce de S. tyrannus BROOKS et STRANDTMANN (1960), mais elle en diffère notamment par la forme plus allongée du scutum; la présence d'un réseau de lignes sur les écussons; les pattes plus épaisses; la forme des poils tarsaux etc. Des grands poils tarsaux en cuillère se retrouvent également chez S. cryptorhynchum BER LESE et TROUESSART (1889) et S. lagonostictae FAIN (1956), mais ces deux espèces présentent des chélicères renflés en bulbe à la base. Elle doit également être différenciée de S. hirundinis FAIN (1956), mais chez cette espèce il n'y a pas de réseau de lignes sur les écussons, de plus le scutum est nettement moins allongé en avant et l'écusson opisthosomal est plus large que long. Hôte et localité: dans les fosses nasales d'un Leiothrix lutea , A. FAIN DEUX NOUVEAUX ACARIENS PARASITES NASICOLES DU ROSSIGNOL DU JAPON 1 SWAINSON (ou Liothrix lutea), i décembre 1962. Rappelons que c Rossignol du Japon ou encore :r. billed Hill-tit) mais qu'en réalité ni une mésange (Paridae). Il ap: dont certaIns représ€olrJ.tants s bruyantes (Babblers en anglaiE que de cet oiseau comprend leE l'Inde et une grande partie de : Types: cette espèce n'est dont 1 mâle en mauvais état e à l'Institut royal des Sciences ni sont dans la collection de l'un TROMBI EREYNETIDAE: SPELEOGNATHINAE (WC Genre Boydaia Boydaia sinensis sp.n. Par la disposition de la c= situe près de Boydaia sturni B FAIN, 1963). Elle diffère cepe espèces par la forme différente pattes chez la larve, lesquelle; tées sur un sode beaucoup pl tibia comme c'est le cas chez . FEMELLE (holotype) fig. 370 ft, large au maximum c 460 X 330). Un réseau de ligne marqué est présent sur les pat est moins développé au nivem du gnathosoma et des pattes 1 sensillae légèrement renflées t 25 à 30 J.L environ chez le t cylindrique-barbulé, longs du ] 18 PARASITES NASICOLES 1. DU JAPON -orso-latéral sans péritrème, situé ::utum. Poils sternaux très courts, le poils génitaux. Entre l'anus et le porte 2 paires de courts poils. It et de chaque côté, d'une petite court poil arrondi. Gnathosoma moins que 2 fois aussi long que longueur). Palpes relativement ors. Chélicères seulement légère. .sale et non bulbeux à la base; Ittes épaisses, spécialement les développées. Tous les segments :xie très courte. Les 1arses II à IV ils relativement longs (25 à 30 fA-) ::tgées transversales comprenant en forme de cuillère. Griffes 1 IV très finement effilées. spèce est bien caractérisée· par ants : taille très petite; écussons .es relativement bien marqué; tréci vers l'avant; écusson opis élicères non dilat~s à la base; !gèrement plus longs que la soma; face ventrale des tar tant 6 poils très transparents ères rapprochent cette espèce lDTMANN (1960), mais elle en plus allongée du scutum; la r les écussons; les pattes plus le: etc. Des grands poils tarsaux t chez S. cryptorhynchum BER agonostictae FAIN (956), mais lélicères renflés en bulbe à la ~renciée de S. hirundinis FAIN a pas de réseau de lignes sur ;t nettement moins allongé en plus large que long. nasales d'un Leiothrix lutee A. FAIN el J. BAFORT 9 SWAINSON (ou Liothrix lutea), importé d'Asie, et mort à Anvers en décembre 1962. Rappelons que cet oiseau est communément appelé Rossignol du Japon ou encore Mésange de Pékin (en anglais Red billed Hill-tit) mais qu'en réalité ce n'est ni un rossignol (Turdidae) ni une mésange (Paridae). Il appartient à la famille des Timaliidae dont certaIns tepréselntants sont vulg'airement appelés Grives bruyantes (Babblers en anglais). L'aire de distribution géographi que de cet oiseau comprend les régions montagneuses du nord de l'Inde et une grande partie de la Chine. Types: cette espèce n'est représentée que par 4 specimens dont 1 mâle en mauvais état et 3 femelles. L'holotype est déposé à l'Institut l'oyal des Sciences naturelles de Belgique. Les paratypes sont dans la collection de l'un de nous (A. FAIN). T R OMBIDIFORMES EREYNETIDAE OUDEMANS, 1931 SPE·LEOGNATIDNAE (WOMERSLEY, 1936) FAIN, 1958. Genre Boydaia WOMERSLEY, 1953. Boydaia sinensis sp.n. Par la disposition de la chaetotaxie cette nouvelle espèce se situe près de Boydaia sturni Boyd et Boydaia buphagi FAIN (voir FAIN, 1963). Elle diffère cependant très nettement de ces deux espèces par la forme différente des griffes de la première paire de pattes chez la larve, lesquelles sont très longues, inégales et por tées sur un socle beaucoup plus court qui part du tarse et non du tibia comme c'est le cas chez ces espèces. FEMELLE (holotype) fig. 7-9. 11-12): l'idiosoma est long de 370 fA-, large au maximum de 280 [t (paratypes: 375 x 290; 460 X 330). Un réseau de lignes sous-cuticulaires relativement bien marqué est présent sur les pattes et sur le gnathosoma. Ce réseau est moins développé au niveau des coxae. Tous les poils du corps, du gnathosoma et des pattes sont du type barbulé. Face dorsale: sensillae légèrement renflées en fuseau ou en massue, longues de 25 à 30 fA- environ chez le type. Poils postsensillaires du type cylindrique·barbulé, longs du 10 à 15 fA- ; Face ventrale: coxae avec 10 A. FAIN DEUX NOUVEAUX ACARIENS PARASITES NASICOLES DU ROSSIGNOL DU JAPON 2-1-1-1 poils; sur la coxa 1 le poil interne est environ deux fois aussi long (9-10 fL) que le poil externe. Autres poils ventraux disposés comme chez B. sturni. Fente vulvaire en forme de y renversé. Les lèvres de la fente vulvaire portent de chaque côté 2 paires de ventouses très petites mais cependant bien distinctes. Gnathosoma : poils hypostomaux 2-2 ; le tarse palpaI porte 3 poils et l solenidion non enfoui. Pattes: chaetotaxie : trochanter: 1-1-0-0; fémur: 6-4-3-2 ; genu: 4-4-3-3; tibia: 5-3-3-3; tarse: 12-8-7-7. Les griffes des tarses sont courtes, celles des pattes II, III et IV sont légèrement épaissies et présentent une extrémité arrondie. Les pulvilles sont longuement bifurquées comme chez B. spatulata FAIN. Le solenidion du tarse II est situé dans une légère dépression cratériforme mais il n'est pas déplacé en direction de la base du tarse. Hôte et localité: fosses nasal. thrix lutea SWAINSON, en a~ sp.n. décrit ci-dessus. MALE (allotype) (fig. 10 et 13): idiosoma long de 330 fL, large de 250 fL. Caractères généraux et chaetotaxie comme chez la femelle sauf que les coxae IV présentent un réseau de lignes sous-cuticu laires beaucoup plus marqué que chez celle-ci. Sur la coxa III ce réseau est également mieux développé que chez la femelle mais la différence est cependant moins marquée. La région génitale dif fère de celle de la femelle par divers caractères et notamment l'aspect de la fente sexuelle qui est plus ouverte et affecte plutôt une forme en V renversé. Notons encore qu'il existe en profondeur, au niveau de l'orifice sexuel proprement dit une sorte d'armature à peine sclérifiée mais cependant assez bien distincte et consistant en 2 petits axes partant de cet orifice et dirigés obliquement et en arrière et en une pièce médiane impaire située en avant et parais sant être le pénis. A l'intérieur du corps et situé de part et d'autre et un peu en avant du pénis on distingue une masse granuleuse de forme assez irrégulière et qui représente probablement le ou les testicules. Notons que l'extrémité antérieure de la fente sexuelle est renforcée par une petite pièce chitineuse ressemblant à celle existant chez la femelle mais plus petite que chez celle-ci. Passerrhinoptes andropadi FA LARVE (fig. 14) : la patte 1 est fortement hypertrophiée et son tarse se termine par deux griffes inégales (80 fL et 50 fL) portées sur un socle chitineux sensiblement plus court (20 fL environ) que chez la larve de B. buphagi et B. sturni. Le tarse 1 porte encore 10 longs poils barbulés et 2 très petits poils barbulés sur le socle qui porte la griffe et à la base de celle-ci. Types: holotype, allotype ces naturelles de Belgique: l mâles et 10 larves dans la ca SARCOF TURBINOPT: Genre Passerr- Plusieurs spécimens de ce phes et une larve) ont été troUY' Leiothrix lutea. Ils corresponde cette espèce. Rappelons que 1: espèce chez Leiothrix argent. (FAIN et NADCHATRAM. 1962 BIBU FAIN. A. (1957), - Les acariens d parasites des fosses nasales d'c (Ann. Musée Congo Belge, Série FAIN. A. (1961). - Acariens nasicole (Sturnidae). Description de 3 e Belgique. XCVII (I-lll: 45-62). FAIN, A. (1963), - Chaetotaxie et cle FAIN, A. & NADCHATRAM. M. (19E Rhinonyssidae (Mesostigmata) , Soc. Roy. EnI. Belgique. 9B (15) : NS PARASITES NASICOLES :>L DU JAPON :nterne est environ deux fois aussi . Autres poils ventraux disposés :tire en forme de y renversé. Les 3nt de chaque côté 2 paires de :ant bien distinctes. Gnathosoma : :I1pal porte 3 poils et 1 solenidion ochanter: 1-1-0-0; fémur: 6-4-3-2 ; !: 12-8-7-7. Les griffes des tarses :1 et IV sont légèrement épaissies le. Les pulvilles sont longuement <t FAIN. Le solenidion du tarse II on cratériforme mais il n'est pas u tarse. : idiosoma long de 330 lt, large -aetotaxie comme chez la femelle un réseau de lignes sous-cuticu chez celle-ci. Sur la coxa III ce lppé que chez la femelle mais la .arquée. La région génitale dif :livers caractères et notamment st plus ouverte et affecte plutôt ncore qu'il existe en profondeur, :ement dit une sorte d'armature ISsez bien distincte et consistant ice et dirigés obliquement et en :paire située en avant et parais corps et situé de part et d'autre ingue une masse granuleuse de ésente probablement le ou les mtérieure de la fente sexuelle chitineuse ressemblant à celle ?etite que chez celle-ci. fortement hypertrophiée et son ~gales (80 lt et 50 lt) portées sur s court (20 lt environ) que chez .e tarse 1 porte encore 10 longs barbulés sur le socle qui porte A. FAIN et J. BAFORT 11 Hôte et localité: fosses nasales chez huit exemplaires de Leio thrix lutea SWAINSON, en association avec Sternostorna sinense sp.n. décrit ci-dessus. Types: holotype, allotype et larve à l'Institut royal des Scien ces naturelles de Belgique: 16 paratypes femelles, 7 paratypes mâles et 10 larves dans la collection des auteurs. SARCOPTIFORMES. TURBINOPTIDAE FAIN, 1957. Genre Passerrhinoptes Fain, 1956. Passerrhinoptes andropadi FAIN, 1956. Plusieurs spécimens de cette espèce (une femelle, deux nym· phes et une larve) ont été trouvés dans les fosses nasales chez deux Leiothrix lutea. Ils correspondent parfaitement à la série typique de cette espèce. Rappelons que nous avons récemment signalé cette espèce chez Leiothrix argentauris tahanensis YEN, de Malaisie (FAIN et NADCHATRAM, 1962). BIBLIOGRAPHIE FAIN, A. (1957). - Les acariens des familles Epiderrnoplidae et Rhinonyssidae parasites des fosses nasales d'oiseaux au Ruanda-Urundi et au Congo belge. (Ann. Musée Congo Belge, Série 8, 60: 1-176>' FAIN, A. (1961), - Acariens nasicoles des Colibris (Trochilidae) et des Etourneaux (Sturnidae). Description de 3 espèces nouvelles. (Bull. Ann. Soc. Roy. Ant. Belgique. XCVII (1-11): 45-62). FAIN. A. (1963). - Chaetotaxie et classification des Speleognathinae. (Sous presse). FAIN, A, & NADCHATRAM. M. (1962). - Acariens nasicoles de Malaisie. II. Rhinonyssidae (Mesostigmata) et Turbinoptidae (Sarcoptiforrnes). (Bull. Ann. Soc. Roy. EnI. Belgique, 98 (15) : 271-282). Fig. 1. - Sternostoma sinense sp. n. : femelle vue ventrolement. Fig. 2. - Sternostoma sinense sp. "~UaWaIDSJOp anA allawaf ; "U "ds asuau!s DWCl.lSou.. a~s - "('; "Ô!::l ~ 4 9 je~:;:::~; '_""i. Fig. 3 - 6. - Sternostoma sinense sp. n.: gnathosoma vu ventralement (à gauche) et dorsalement (à droite) (3); chélicère (4); tarses 1 (dorsalement) (5) et IV (ventralement) (6). Fig. 7 - 11. - le Boydaia sinensis sp. et dorsalement (à d (S) : coxae III et l' postsensilloire (à go 4 ~-.- ..,."",*·r ~, > t '1.}, l( \~:/ ... ." ê·~ '.;. 11 " \11 1 .1, \. " \ \1 Fig. 7 - 11. n.: gnathosoma vu ventralement (à ] droite) (3); chélicère (4); tarses 1 lentralement) (6). Boydaia sinensis sp. n. : gnathosoma vu ventralement (à gauche) et dorsalement (à droite) (7); tarse et tibia 1 vus dorsalement (8) : coxae III et IV de la femelle (9) et du mâle (] 0); poil postsensillaire (à gauche) et sensilla (à droite) (] ll. 12 f o ~ 0 o~ 13 .•.. "~'. : Fig. 12 - 13. - . Boydaia sinensis sp. n.: région génito-anale chez la femelle (12) et le mâle (13). Fig. 14. - Boydaia sinensis sp. n côté. 'ill9:l un,p 'sdJO:l np amapilluD a!lJDd : aAJDl :·U 'ds s!suau!s D!D.pAOg - '17 L '5!:I ...... : :'"~.... :.~