Conservatoire de Limeil-Brévannes
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Conservatoire de Limeil-Brévannes
Conservatoire À Rayonnement Intercommunal de Musique, Danse, Théâtre de Limeil-Brévannes “DONNER DU SENS, CRÉER DU LIEN” 2012/2015/Projet d’établissement CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 2 Sommaire Texte du projet d'établissement du Conservatoire à Rayonnement Intercommunal de Musique, Danse et Théâtre de Limeil-Brévannes Introduction 5 1. Le Conservatoire de Limeil-Brévannes 1.1.1. Etat des lieux/ Présentation et analyse de l’existant 7 1.1.2. Diagnostic 12 1.1.3. Conclusion 13 2. Le conservatoire dans son environnement territorial 2.1.1. Le territoire de proximité 14 2.1.2. Le territoire de l’Agglomération Plaine Centrale du Val-de-Marne 18 3. Les orientations pédagogiques et artistiques du Conservatoire 3.1.1. Avant-propos 21 3.1.2. Un projet au service de l’élève 24 4. Orientation et plan de développement 4.1.1. Fondements et perspectives 39 4.1.2. Actions de mises en œuvre et évaluation 43 Conclusion prospective 47 Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 3 ANNEXES Charte de l’enseignement artistique Schéma d’orientation pédagogique Décret de classement des conservatoires Arrêté portant création et organisation des COP Règlement des études Règlement intérieur communautaire Cursus Danse et cursus Chant Lyrique Méthode et Calendrier Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 4 L’élève au centre du dispositif, un projet au service de l’élève : la Musique, la Danse et le Théâtre comme outils de développement et d’épanouissement de la personnalité, la motivation comme moteur. Le Conservatoire comme lieu d’apprentissage, d’échanges, de ressources, de pratiques, et de création artistiques. Donner du sens, créer du lien. Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 5 Introduction Les Conservatoires, établissements publics d’enseignement artistique, ont pour principale mission de former et de sensibiliser aux pratiques artistiques et culturelles. Cette mission est un enjeu initiateur d’attractivité et de développement pour le territoire. Le projet d’établissement du Conservatoire à Rayonnement Intercommunal de LimeilBrévannes présenté ici est une extension d’une première proposition qui couvrait la période de 2008 à 2012. L’exigence d’un calendrier unique pour les trois Conservatoires de la Communauté d’Agglomération de Plaine Centrale, si elle en a repoussé sa validation, n’en a pas moins permis la mise en œuvre d’un plan d’action global, enrichi d’une première évaluation, qui formalise des choix pertinents quant à des objectifs précis et des possibilités d’évolution pour la structure. Ainsi, ce projet d’établissement révèle et conforte l’identitémême du Conservatoire et de son environnement. Il s’agit donc maintenant de « se projeter » en avant, dans le sens premier du terme, tout en mettant ce projet transitoire immédiatement en perspective avec la construction du Pôle Culturel, prévue en 2014 dans le nouveau quartier Pasteur, notamment dans le volet prospectif du document. Par cette notion de projet d’établissement, dont découlent plusieurs éléments tels que la méthode ou méthodologie, la formalisation, la contractualisation et l’évaluation, le Conservatoire affirme une démarche collective avec des valeurs solides et communes tout en précisant des buts choisis. Il n’est pas un objectif en soi mais tout un ensemble de résultats souhaités et visés par l’ensemble des acteurs. Il s’articule en tenant compte de l’intégralité des « projets d’établissements » développés par les Conservatoires du territoire de la Communauté d’Agglomération Plaine Centrale et favorise la complémentarité des compétences et des esthétiques, atout indéniable pour un développement cohérent et harmonieux de chaque structure sur le territoire de proximité et celui de la Communauté d’Agglomération Plaine Centrale. Ce processus pose ainsi différentes problématiques et propose de les résoudre avec l’ensemble des acteurs. Il est important de souligner que ce projet d’établissement ne peut être un texte « standardisé » applicable sur tous les territoires Il relève tout d’abord du simple fait qu’il s’inscrit justement sur un territoire précis et se met également au service des acteurs et des usagers de cette structure en particulier. Ces derniers sont ainsi placés au cœur du dispositif et de sa traduction sur le territoire. Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 6 Voila pourquoi, le projet d’établissement sous-tend et défend l’accès au plus grand nombre à une pratique artistique et culturelle. Il ne s’agit pas de former des artistes professionnels car chacun sait que la plupart des élèves arrêtent en cours de cursus, et que les cycles d’orientation professionnels ne concernent qu’une toute petite partie des effectifs. Tout est tourné vers la valorisation des pratiques amateurs exigeantes et de qualité. Parce qu’aujourd’hui, la pratique amateur constitue un objectif majeur et clairement affirmé de la politique du Ministère de la Culture et surtout, une visée de la communauté d’Agglomération de Plaine Centrale. En effet, le développement de ces pratiques est non seulement un outil d’épanouissement personnel, mais également un enjeu artistique et culturel, la pratique en amateur étant pour tous une première rencontre privilégiée avec l’art permettant de s’approprier un patrimoine artistique. Il y a ensuite un enjeu social L’art est à la fois un lieu de rencontre, de vecteur d’identité d’un groupe, mais aussi de reconnaissance de la diversité des uns et des autres. Le projet d’établissement doit donc prendre en compte les demandes et besoins des usagers liés à une réalité territoriale. Cette réalité est un socle solide qui permet de construire un projet pragmatique, progressif et évolutif afin d’offrir un accès à un enseignement artistique de qualité à tous. Nous établirons tout d’abord, un état des lieux en matière d’enseignement artistique qui posera un diagnostic à partir de paramètre efficients et placerons ensuite le Conservatoire dans son environnement territorial. Puis nous décrirons les orientations pédagogiques et artistiques majeures en proposant des évolutions concrètes potentiellement applicables dans un temps raisonnable. Enfin, nous évoquerons les dimensions prospectives en matière de développement sur le territoire tant en matière de formation, de sensibilisation que de diffusion et de création. Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 7 1. Le Conservatoire de Limeil-Brévannes 1.1 Etat des lieux/ Présentation et analyse de l’existant Année 2012 Cet état des lieux est dressé afin de servir de point de départ au projet d’établissement et de point de comparaison avec celui de l’inspection ministérielle 2002. Le Conservatoire a été créé en 1972 et a reçu son agrément en 1985. Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 8 Actuellement, il est situé au 23 rue Pasteur dans le bâtiment de l’ancienne mairie (également première école Pasteur). Il est géographiquement placé dans la partie nommée autrefois « Brévannes », la ville de Limeil-Brévannes étant le résultat de la fusion du hameau de Brévannes (bas de la ville) et de Limeil (sur le plateau). • La population légale de la ville au 1er janvier 2009 est de 19105 habitants. • 535 élèves sont inscrits au 1er septembre 2011 et répartis tels que suit : • 335 élèves Musique et Chant, 70 élèves Danse, 30 élèves Théâtre et 100 élèves CHAM. • 10 classes des écoles primaires et maternelles sont accueillies au Conservatoires par l’intervenant musique, soit 240 enfants. • Le pourcentage d’élèves inscrits par nombre d’habitants est de 2,80%, ce qui reste dans la norme nationale. Il est important de souligner que la fonction résidentielle, assez ancienne, de la ville draine un public en recherche de formation artistique assez classique et solide. Cependant, l’importance du département Musiques Actuelles ainsi qu’une volonté affichée de s’ouvrir vers de nouvelles esthétiques a permis l’accueil d’un public différent, avec des attentes et des besoins autres. Répartition des élèves par tranche d’âge : Elèves -10 ans 102 19 % effectif total Elèves -15 ans 75 14 % effectif total Elèves -25 ans 164 30,7% effectif total Elèves de 25 à 60 ans 92 17,2 % effectif total Elèves + 60ans 2 0,3% effectif total Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 9 Répartition des élèves par cycles : Eveil 41 7,8 % effectif total Initiation 92 17 % effectif total Cycle 1 164 30,5 % effectif total Cycle 2 89 16,7 % effectif total Cycle 3 12 2 ,25 % effectif total C.O.P* 10 2 % effectif total Parcours personnalisé 26 4, 85 % effectif total *C.O.P : Cycle d’Orientation Professionnelle Musiques Actuelles décentralisé du CRD de Créteil au CRI de Limeil-Brévannes (voir chapitre : les spécificités) Répartition des élèves par discipline : Musique et Chant Danse Théâtre 435(dont 100 CHAM) 70 30 Volume hebdomadaire d’enseignement :2 • 391 heures hebdomadaires d’enseignement dont • 20 heures de Danse • 16 heures de Théâtre • 20 heures d’interventions en milieu scolaire Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 10 Les locaux : Les premiers travaux de réhabilitation et d’aménagement des locaux ont débuté en 1972 et se sont achevés en 1997. Le bâtiment dans sa totalité (bâtiment principal + annexes extérieures) est réservé exclusivement aux activités du Conservatoire depuis 2001. Jusqu’à cette date, une partie des locaux (sous-sol et cave) servait d’entrepôt à diverses associations de la ville. Les travaux d’aménagement des annexes extérieures se sont achevés en 1997, consécutivement au développement des départements Musiques Actuelles et Théâtre. Suite au rapport d’inspection Ministérielle, la Communauté d’Agglomération a remédié à une partie des déficiences relevées et a apporté les améliorations suivantes : Création d’une salle d’études pour les élèves Création d’une salle MAO équipée Création d’une Partothèque/Bibliothèque Travaux de rafraichissement et de réaménagement Aménagement de deux bureaux Malgré un charme certain, il est clair que le lieu présente de réels inconvénients : Exiguïté des locaux Espaces de circulation inadaptés Très mauvaise isolation phonique Depuis plus de 5 ans, le département Danse est délocalisé dans une salle d’Arts martiaux au gymnase Guimier (Route de Boissy-Saint-Léger). L’ampleur des problèmes liés aux locaux ne permet pas, en l’état actuel, d’accueillir davantage d’élèves. Il est difficile de développer les activités du Conservatoire de façon rationnelle. Le Conservatoire a donc atteint sa capacité maximale d’accueil. Ce qui est en inadéquation avec la forte politique d’urbanisme et de logement, donc d’augmentation de population, qui est menée par la ville. Projet de construction d’un Pôle Culturel Actuellement, la Communauté d’Agglomération Plaine Centrale lance la construction d’un pôle culturel qui comprendrait : Le Conservatoire, la Médiathèque et un auditorium dédié à la diffusion. L’étape en cours est celle du concours d’architecte qui devrait se finaliser à la mioctobre 2012. Cette nouvelle construction serait opérationnelle en 2014. Ce Pôle Culturel est une nécessité : non seulement pour les raisons évoquées plus haut, mais également pour favoriser et consolider la transversalité avec les partenaires de proximité et confirmer le positionnement du Conservatoire, tant en qualité de pôle ressources que de lieu de diffusion avec la construction d’un auditorium. Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 11 Il est également important de relever que le travail effectué en amont en collaboration avec la Médiathèque est précurseur sur ce type de projet : en effet, il permet la mutualisation de compétences avérées, telles que la création d’un fond musical et d’une partothèque commune avec une réflexion et des propositions autour des supports dématérialisés, ainsi que le partage de certaines surfaces. Cette particularité, outre la gageure qu’elle représente pour les personnels, est un point extrêmement positif en termes de service rendu à la population. Elle permettra aux deux établissements de se placer dans un dispositif innovant et actif. Les équipes pédagogique, administrative et technique : Pôle administratif : 1 directrice + 2 secrétaires + 1 régisseur Pôle technique : 2 agents d’entretien Pôle pédagogique : 34 enseignants Répartition des enseignants par grade et statut : 10 AEA Titulaires 9 AEA Non Titulaires 6 ASEA Titulaires 4 ASEA Non Titulaire 4 PEA Titulaires 1 PEA Non Titulaire Répartition des enseignants par diplômes : 21 médailles ou prix + autres 13 DE (ou équivalent) 6 CA (ou équivalent) Répartition des enseignants par temps de travail hebdomadaire : 12 enseignants à Temps complet 22 enseignants à Temps Non complet dont 11 à + de 50% d’un temps complet Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 12 1.1.2 Diagnostic Les finances de la ville ayant connu des passages difficiles à la fin des années 90 ont de ce fait, ralenti considérablement le développement de plusieurs activités, dont celles du Conservatoire. Le passage en communauté d’agglomération a donc généré un véritable élan. En effet, suite au rapport d’inspection Ministérielle de 2002 et à l’application de certaines de ses préconisations, on peut relever les améliorations suivantes : Hausse de la fréquentation Hausse des élèves en 2ème et 3ème cycles (Même si la baisse d’effectifs entre le 1er et le 2ème cycles reste au-dessus de la norme nationale) Renforcement de l’équipe pédagogique : formation, concours, reconnaissance de diplôme, amélioration du statut etc… Renforcement du partenariat avec l’Education Nationale (validation CHAM) Locaux plus accueillants et un peu mieux adaptés Diversification de l’offre Diversification des publics Les axes forts et transversaux du site : des points structurants Depuis une quinzaine d’années, la présence des trois spécialités Musique, Danse et Théâtre a largement favorisé la transversalité tant sur le plan pédagogique qu’artistique. La diversité des disciplines et des esthétiques a permis l’accueil d’un public varié, privilégiant une pratique amateur exigeante en insistant sur l’identité du Conservatoire en tant que « lieu d’enseignement ouvert à tous ». Cette ouverture s’est concrétisée par la mise en place de départements tels que le département Musiques actuelles, le département Théâtre (notamment en direction des plus jeunes) et la spécialité Danse Contemporaine. Il s’agissait donc non seulement d’accueillir de nouveaux publics mais de valoriser le Conservatoire en tant qu’école, lieu de formation. Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 13 1.1.3 Conclusion Le projet d’établissement engage clairement la collectivité, les équipes et les acteurs sur du moyen terme. Nous avons voulu un projet clair, lisible par tous, basé sur un diagnostic précis, sans aucune concession, qui puisse inscrire le Conservatoire dans la continuité et l’amélioration de l’existant et amorcer, pour mieux l’accompagner, le changement et l’évolution des missions. Nos axes prioritaires répondent donc aux besoins constatés par le diagnostic du projet mais aussi par les constats faits au quotidien par les usagers de l’établissement. L’objectif clairement énoncé par ce projet reste la transversalité, vecteur de lien. L’expérience des années passées, l’historique du Conservatoire, l’évolution des publics, de nos missions, nous incitent à continuer dans notre volonté d’innover davantage notamment dans les domaines pédagogique et artistiques tout en poursuivant le développement d’une offre culturelle de qualité, cohérente et pérenne à travers un cadre formalisé. Il est impératif de consolider l’inscription du Conservatoire et de ses missions dans le développement culturel du territoire en favorisant la concertation et la coordination avec tous les partenaires et acteurs. Il est clair que la logistique actuelle (locaux, matériel…), malgré les améliorations évoquées en terme de locaux et de dotation matérielle, est une limite contraignante à ce développement, notamment pour la diffusion, l’encadrement de projets et la fonction de pôle ressources que doit aussi remplir le Conservatoire sur le territoire. La construction d’un prochain pôle culturel devrait favoriser la réalisation d’une transversalité beaucoup plus vaste et efficiente, socle incontestable d’une coordination culturelle du territoire. Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 14 2. Le conservatoire dans son environnement territorial TOUTE CULTURE NAÎT DU MÉLANGE, DE LA RENCONTRE, DES CHOCS. A L’INVERSE, C’EST DE L’ISOLEMENT QUE MEURENT LES CIVILISATIONS. Octavio Paz, écrivain Mexicain, Prix Nobel de Littérature 2.1.1 Le territoire de proximité Il s’agit de s’interroger ici et avant toute chose sur la place que doit avoir la Culture sur le territoire. On assiste, depuis quelques années, à une multiplication des expressions, à une reconnaissance de la diversité des cultures et à la nécessité absolue pour le Conservatoire de créer du lien afin d’éviter éclatement ou isolement. Il faut alors replacer la culture dans un contexte sociétal pour se tourner vers l’accès du plus grand nombre au savoir, à la connaissance, à l’art, à toutes les cultures. Le Conservatoire, d’autant plus dans son environnement de proximité, est facilitateur d’échanges et de rencontres, de l’apprentissage artistique et de l’apprentissage de l’autre. Les échanges suscités permettent de replacer le public au cœur des dispositifs valorisant ainsi une population souvent éloignée de toutes les offres culturelles. Ce phénomène a conduit bon nombre de collectivités à revisiter leur politique culturelle en les articulant souvent avec les politiques éducative et sociale : « La rencontre entre le citoyen et les différents modes d’expression artistique et culturelle passe par un tissage et par les différentes transversalités générées par ce dernier. » De fait, les collectivités publiques ont un rôle majeur à jouer pour organiser un cadre qui permettrait à ces diverses relations de se déployer. Le Conservatoire est ici envisagé comme facteur de coopération et de cohésion à l’intérieur de ce cadre. Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 15 Les partenaires et les actions Les partenaires culturels Les acteurs culturels majeurs sur la ville de Limeil-Brévannes sont : • Le Conservatoire • La Médiathèque • La MJC Coline Serreau • Le Cinéma (Activité bimensuelle proposée par le service Evènementiel de la ville à l’atelier Barbara) Conservatoire et Médiathèque sont des compétences transférées à la Communauté d’Agglomération Plaine Centrale. Depuis trois ans, la MJC et le Conservatoire œuvrent à l’identification de leurs complémentarités, non seulement dans le but d’augmenter l ‘offre culturelle et artistique à destination de la population Brévannaise mais également dans celui de croiser et diversifier leurs publics respectifs et leurs propres champs de compétences. Cette action passe par la réalisation de projets transversaux, notamment en Théâtre (activité forte à la MJC) par la création des « Fulgurances » (petites formes dédiées à la diffusion dans des lieux insolites) et en Danse par l’accueil, sous forme de stage, de compétences absentes au Conservatoire (Danse Indienne les années précédentes, Tango en 2012 et Hip-Hop envisagé en 2013). En 2010, le Conservatoire a contribué à l’enregistrement et au mixage du cd « Chants du Coeur », à la fois en apportant des moyens techniques et matériels mais en faisant participer également l’une des classes de l’école Pasteur alors en pré configuration CHAM. Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 16 Les partenaires associatifs La ville de Limeil-Brévannes possède sur son territoire une richesse associative qui peut entraîner une réelle dynamique culturelle. La dimension de « pôle ressources » du Conservatoire devient alors un véritable enjeu : il s’agit de participer, par le biais de projets ou d’accueil et/ou d’encadrement de projets, de manifestations diverses, à la mise en place et à la structuration d’un réseau solide et cohérent. Les associations partenaires à ce jour sont : • « Ouvrez les guillemets » avec laquelle nous proposons un concert conférence annuel, • « Chansong » que nous invitons à se produire lors de concerts, • « L’Espérance Brévannaise » (Harmonie Municipale) avec laquelle nous avons le projet d’une convention pour la poursuite du Big Band, • « Musique Muse » pour laquelle nous mettons à disposition notre fichier de diffusion… Ce tissage doit, de fait, prendre de l’ampleur et se consolider pour se transformer en une véritable transversalité beaucoup plus structurée. Là encore, il est clair que l’auditorium du Pôle Culturel sera un outil favorable à l’épanouissement de cette dynamique. Les partenaires institutionnels Outre les services municipaux de la ville de Limeil-Brévannes, notamment le service Evénementiel, trois partenaires principaux sont, à ce jour, déterminants dans nos axes de travail : • L’Education Nationale avec la classe CHAM primaire fonctionnant dans les écoles Pasteur, les concerts éducatifs proposés aux écoles maternelles et primaires, la classe vocale au collège Fery, et les actions menées au Lycée Budé (classe audiovisuelle), • L’Hôpital Emile Roux auprès duquel nous menons des animations musicales en direction des patients en moyen séjour, • Les Quartiers de Limeil vers lequel se tournent nos actions d’éducation et de sensibilisation artistique, en direction des enfants et de leur famille. Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 17 Là encore, il s’agit de renforcer, voir de développer d’autres partenariats-notamment avec la Médiathèque- en étendant les dispositifs et actions diverses qui émanent du Conservatoire. Sans moyen supplémentaire, il est possible d’accroître les points suivants : • La collaboration avec les acteurs du territoire pour des projets en commun (action culturelle) : • Les partenariats artistiques (Médiathèque, associations culturelles,) • Les partenariats avec d’autres secteurs (social, socioculturel…), • Les actions de sensibilisation mises en place en direction du public scolaire • L’organisation de résidences d’artistes avec la mise en place d’actions de sensibilisation vers tous les publics. • La pluridisciplinarité de la programmation et notamment la prise en compte des musiques actuelles avec des concerts « ouverts » Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 18 2.1.2 Le territoire de l’Agglomération Plaine Centrale du Val-de-Marne La perception de la Communauté d’Agglomération Plaine Centrale a fortement évolué au cours des dernières années : elle ne se réduit pas à un regroupement géographique ou/et politique des trois villes : Alfortville, Créteil et Limeil-Brévannes., ni à la fonction de simple réceptacle des activités humaines ou économiques. Elle est aujourd’hui appréhendée comme le résultat d’une construction commune où s’entrecroisent, dans un cadre géographiquement délimité, des relations à la fois économiques, sociales, culturelles, politiques et symboliques. Même si elle n’a pas reçu le transfert de la compétence culturelle à proprement parler mais plutôt la gestion des équipements culturels et des personnels, la Communauté d’Agglomération s’est dotée d’une Direction Générale de la Culture qui a facilité la mise en réseau des Médiathèques et incité les trois Conservatoires à une véritable concordance et complémentarité des enseignements artistiques et de la diffusion. Les enseignements artistiques Dans un premier temps, la Communauté d’Agglomération a permis l’accès à tous aux enseignements artistiques dans un souci d’égalité sociale, économique et territoriale (Pour exemple, l’harmonisation tarifaire dans la fourchette basse de la moyenne Nationale). Puis elle a clairement affiché sa volonté de présenter une meilleure lisibilité de l’offre pédagogique globale en matière d’enseignement artistique. Elle a contribué au renforcement du positionnement de chacun des Conservatoires sur son propre territoire et valorisé leurs spécificités tout en assurant la cohérence des projets pédagogiques développés par chacun d’eux et en prenant appui sur les synergies locales existantes. Ceci garantit, à terme, la diversité, la cohérence et la qualité de l’offre pédagogique sur l’ensemble du territoire de l’Agglomération et contribue à lui donner une identité forte en matière d’enseignement artistique public et de pratiques musicales, chorégraphiques et théâtrales. Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 19 Ce travail d’harmonisation des cursus permet le maintien et le développement d’une offre de proximité diversifiée pour les élèves et les usagers et devrait conduire à faciliter la circulation des élèves entre les différentes structures et permettre à ceux qui le souhaitent de préparer l’un des diplômes de fin de 3ème cycle reconnus par le Ministère de la Culture (DEM, DEC, DET). Ainsi, ce fonctionnement a amélioré la mutualisation de quelques pratiques : certains examens sont organisés conjointement entre les conservatoires (Théâtre) et les élèves de 3ème cycle pré-professionnalisant peuvent passer leur diplôme par le biais du CRD Marcel Dadi. D’autre part, l’acquisition, en 2011, d’un logiciel de gestion performant et commun aux trois établissements facilite désormais la circulation « administrative » et pédagogique des élèves sur l’ensemble du territoire de la Communauté d’Agglomération. La diffusion Parallèlement à cette mise en place de l’harmonisation pédagogique et de mise en commun des compétences, a été mené un travail sur les pratiques d’ensemble au travers de collaborations pouvant être ponctuelles (stages, sessions, etc.) ou développées sur un plus long terme, (Orchestre de 3ème cycle proposé par le CRD) entre deux ou trois Conservatoires ainsi qu’une diffusion commune par la proposition d’une saison artistique riche et variée, pendant laquelle, d’octobre à juin, élèves, artistes-enseignants et artistes invités partagent leurs talents lors de différents rendez-vous (concerts, spectacles, master-classes, lectures, conférences...). Cette saison se décline en deux volets : • Le volet Vibration qui comporte tous les concerts et spectacles proposés par les enseignants des trois Conservatoires avec éventuellement des artistes « invités ». Une représentation est proposée dans l’auditorium du CRD et une autre peut avoir lieu « hors les murs » et est dédiée souvent au « public cible » d’un projet particulier (écoles, hôpitaux, centres sociaux etc.). • Le volet Résonance qui est réservé aux réalisations artistiques et pédagogiques des élèves. Ces réalisations peuvent agir en « résonance » avec la saison Vibration et ont lieu respectivement dans la ville d’implantation du Conservatoire. Des manifestations nommées « Temps Fort » regroupent enseignants et élèves et mettent en avant sur un week-end annuel la Danse et le Théâtre ou une esthétique en particulier. Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 20 Depuis 2002, le positionnement des trois Conservatoires sur le territoire de la Communauté d’Agglomération s’est clarifié et redessiné malgré des iniquités de départ : locaux de qualité dissemblable et pas forcément tous adaptés à l’activité, moyens inégaux et plus particulièrement en terme de dotation du parc instrumental, statuts distincts etc. La Communauté d’Agglomération a largement contribué à la proposition d’une offre plus justement équitable pour les populations des trois villes (par exemple les trois Conservatoires bénéficient du dispositif CHA) Si on peut identifier nettement les complémentarités des trois Conservatoires ainsi que le résultat, par le biais de la saison culturelle, de leur coopération artistique, leur réelle mise en réseau ne pourra s’effectuer sans la prise en considération de tous les acteurs de l’ensemble du territoire et de l’émergence de nouveaux enjeux qui nécessitent la réorientation des partenariats. Il y a toujours une certaine persistance des inégalités sociales dans l’accès à la Culture et les mentalités doivent encore évoluer afin d’accompagner le changement : nous devons poursuivre nos actions dans ce domaine ainsi qu’en matière de renouvellement de la pédagogie artistique. En consolidant les projets transversaux et en encourageant les dispositifs de passerelles entre tous les secteurs concernés-culture, jeunesse, action sociale etc.- nous pourrons alors envisager une mise en réseau qui sera le socle d’un maillage plus global de toutes les relations transversales possibles entre les différents acteurs d’institutions (Scène Nationale Créteil, Pôle Culturel Alfortville etc.), d’associations, (Muse en circuit, centres socioculturels Créteil, CREA Alfortville, MJC Coline Serreau Limeil-Brévannes etc.) afin de participer à un véritable projet de territoire où les politiques culturelles apparaitraient comme des ressources d’attractivité et de compétitivité territoriales. Les Conservatoires seraient ainsi porteurs d’une démarche transversale pluridisciplinaire de projet par la création de contenu culturel commun à moyen et long terme. Ce sera sans aucun doute l’un des enjeux des prochains projets d’établissements. Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 21 3. Les orientations pédagogiques et artistiques du conservatoire Avant-propos Consciente des enjeux des récentes réformes de la filière culturelle de la FPT ainsi que de l’évolution des missions dévolues aux établissements publics d’Enseignement Artistique, il m’apparait important d’inscrire le projet pédagogique du Conservatoire à Rayonnement Intercommunal de Musique, Danse et Théâtre de Limeil-Brévannes dans un dispositif qui a l’ambition de « donner du sens et de créer du lien . La simplicité de cette aspiration appelle une définition claire. Il s’agit ici de recadrer le projet dans ce qu’il a de plus enthousiasmant soit « l’espoir » dont il est porteur. « Donner du sens » implique très naturellement la possibilité des trois dimensions offertes par le mot sens, du latin sensus (sens) et du germanique sinno (direction):la perception (le sensoriel, le sensible), la signification (l’interprétation), et l’orientation (la direction). « Créer du lien » fait appel non seulement au potentiel créatif de chacun pour établir, voire consolider les différents types de relations, mais également relier ce qui semblait être dissocié…. J’ai choisi de ne pas séparer les orientations pédagogiques des orientations politiques, économiques, ainsi que des données sociologiques de l’environnement et du contexte au sein desquels s’inscrit le Conservatoire. Ce que je nomme « réalité contextuelle ». Ceci m’apparaissant comme une réelle cohérence, nécessaire et vitale. Nécessaire pour clarifier, vitale pour avancer, se mettre en mouvement. Autant écrire : Agir. Mener nos actions de formation et de diffusion pour et vers autrui. Un autrui singulier et un autrui pluriel. Mettre ce projet au service de l’élève. Dépasser la conception traditionnelle de l’élève tout en insistant sur l’identité du Conservatoire, lieu d’apprentissage et d’enseignement. L’élève n’est pas réduit à son unique statut « d’apprenant », il est pressenti comme un être qui EST. Dans sa globalité et avec une dimension unique. L’enseignant n’est pas envisagé comme le « sachant » qui transmet un savoir et un savoir-faire mais comme un « médiateur » qui participe au fait « d’amener une personne à son plein développement » en prenant en compte la nature et l’état organique de l’élève : son dynamisme vital, sa croissance et le développement de son être, ainsi que son désir et sa capacité naturelle d’apprendre. Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 22 Je me suis particulièrement interrogée sur les stratégies d’apprentissage et de transmission des disciplines artistiques en partant très simplement des données de l’artistique pour élaborer une réflexion spécifique d’ordre didactique. Qu’est-ce qu’enseigner en musique, en théâtre, en danse ? Et d’abord enseigner quoi et comment ? Pourquoi ? Ce questionnement se place dans une triangulation élève/enseignant, disciplines artistiques et Conservatoire. Le postulat de cette triangulation permet le développement d’une démarche artistique parallèlement à l’apprentissage technique car le Conservatoire est identifié à la fois comme un pôle ressources et un espace de recherche qui tient compte des champs de l’apprentissage, de la créativité, de la perception esthétique, de l’expérience de celle-ci, de la culture et du patrimoine. Enseigner une discipline artistique c’est indiquer la route la plus efficace vers la liberté. Liberté de choix qui passe par une conscience de soi et ouvre le domaine des possibles parce qu’elle augmente le nombre d’options disponibles. L’élève est alors un être actif, inventif et autonome. En ceci, nous nous inscrivons dans un idéal- j’entends idée ou grandes lignes-tant pédagogique que politique. Forts de l’héritage du passé, les pédagogues contemporains défendent « l’école démocratique » en misant sur « l’éducation à la citoyenneté ». Un vaste programme qui appelle une certaine vigilance : nous n’évoluons pas dans « une société homogène et fermée dominée par une conception traditionnelle de l’identité nationale et de la citoyenneté » En tant que service public, Le Conservatoire doit s’ouvrir au monde, intégrer les notions de diversité et de pluralisme et continuer à affirmer son identité. L’élève et l’enseignant sont dans une relation, j’ose un processus, où la transmission des savoirs artistiques n’est pas une finalité en soi mais un moyen et lorsqu’on s’interroge sur la question du sens, réfléchir sur la finalité de nos actions s’impose presque naturellement. Enseigner un art est un acte complexe et l’enseignant ne se contente pas de transmettre tel qu’il a appris ou en appliquant des recettes toutes faites. Ce projet le place comme un « praticien réflexif ». « Le sens se construit à partir des expériences avec le savoir (…) Apprendre, c’est être capable de discerner et de distinguer de plus en plus de nuances, de liens.» Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 23 J’ai délibérément orienté le projet du Conservatoire en privilégiant l’enseignement modulaire et l’évaluation. L’un et l’autre favorisent la communication, le dialogue et aident l’élève à être actif dans son apprentissage. Un élève actif répond à une forme de motivation intérieure très puissante qui l’aide à aller « de l’avant » et « au-delà ». Connaissances et compétences se côtoient afin que l’élève ne soit pas simplement celui qui apprend la culture mais la crée, ou tout au moins y participe de façon dynamique. Certes le chantier est immense car le Conservatoire est garant d’un patrimoine qu’il a le devoir de transmettre, non comme un héritage mais comme un « espoir », une promesse mais il se doit également d’inscrire ses actions de formation et de diffusion dans une réalité contextuelle. L’enseignement modulaire permet une forme de continuité « qui assure l’intégration de ce qui a déjà été construit dans ce qui est nouveau » et offre « une part de rupture, consistant à enrichir les acquis antérieurs tout en les conservant ». Il favorise également « la culture de réseau » et de ce fait, crée du lien en plaçant l’élève dans une situation d’apprentissage optimale, ce qui le motivera et le mobilisera. Ceci implique une organisation particulière puisqu’à partir d’une forme de tronc commun appliqué à l’autrui pluriel, nous nous plaçons dans l’optique de proposer certains dispositifs didactiques vers l’autrui singulier. Pour ce faire, j’utilise toutes les ressources de l’équipe pédagogique et actionne les différents paramètres afin de favoriser des situations didactiques fécondes, à la fois pour l’élève mais également pour l’enseignant et pour le Conservatoire. En ce qui concerne l’évaluation continue, elle est au service de l’élève et agit comme un soutien, un diagnostic qui l’aide à prendre conscience de sa propre façon d’apprendre. Elève et enseignant peuvent ainsi réguler les apprentissages, d’autant que l’élève participe à cette démarche évaluative (auto-évaluation). L’évaluation est ainsi envisagée sous deux aspects : elle est une aide à l’apprentissage (évaluation continue) et une reconnaissance des compétences (évaluation de fin de cycle). En insistant sur un Conservatoire ouvert à tous, où il n’est plus question de « sélection », et en s’appuyant sur les préconisations du rapport de la sénatrice, Madame Morin-Desailly, puisqu’il s’agit « d’oser le Conservatoire », osons le vraiment nous aussi. Sans opposer tradition et modernité, ni pédagogie traditionnelle et pédagogie nouvelle. En faisant cohabiter exigence et souplesse autour d’un projet pédagogique qui puisse garantir et valoriser une importante cohésion : « Donner du sens, créer du lien » Laurie Oury, Directrice du CRI Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 24 3.1.1 Un projet au service de l’élève Les axes du projet et les orientations particulières Mise en place de l’enseignement modulaire à l’intérieur de chaque cycle en proposant un parcours « ouvert » et singulier à l’élève par le biais de la diversification des pratiques collectives et par la diversité des disciplines enseignées. Mise en œuvre d’outils et d’indicateurs d’évaluation continue plus performants : « journal de bord », tutorat. L’élève est actif et participe à son évaluation. Mise en œuvre d’un contenu plus cohérent de l’évaluation de fins de cycles en créant un lien réel et concret entre les épreuves : thématique commune à toutes les fins de cycles, l’élève est impliqué dans son programme et en mesure de le défendre sans le subir. • Une pédagogie « instituante » au sein de l’institution : Les pratiques structurelles Elles s’organisent selon les schémas d’orientation pédagogique du Ministère de la Culture : • Organisation des études en trois cycles avec la proposition d’une formation à dominante instrumentale individuelle accompagnée d’une formation à dominante théorique (Formation Musicale) et d’une pratique collective (ateliers, musique d’ensemble etc…) • Cycle d’éveil artistique pluridisciplinaire : Musique, Eveil Corporel et Théâtre en direction des enfants de 6 ans. Par session de 8 séances, l’enfant découvre les trois disciplines en semi-collectif puis choisit pour la dernière session, en concertation avec les enseignants, l’une des trois disciplines pour élaborer et présenter un spectacle musical théâtral et chorégraphique commun. Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 25 • Cycle d’initiation : L’élève de 6 ans bénéficie d’un cours de Formation Musicale adaptée ainsi que de sessions de 3 séances semi-collectives au cours desquelles il découvre une dizaine d’instruments. Ce dispositif est mis en place afin de permettre à l’élève un choix d’instrument plus adapté pour son entrée en 1er cycle. • Possibilité d’un enseignement « hors cursus » par la mise en place d’un projet personnel de l’élève. • Le département Cordes accompagné d’un enseignant de Formation Musicale, mettent en place un dispositif de « pédagogie en ateliers » dès la rentrée 2012, afin de proposer aux élèves débutants un apprentissage global de la Musique sur le principe de la Formation Musicale partagée et de la pratique en orchestre immédiate. L’évaluation de ce dispositif sera faite en 2015. L’enseignement modulaire A partir du « tronc commun » dédié aux pratiques structurelles en direction de l’élève pluriel, il s’agit de mettre en œuvre à l’intérieur d’un cycle l’enseignement modulaire pour l’élève singulier. Il s’organise tel que suit : Dominante Instrumental Formation Musicale modulaire par cycle et niveau (Chant, rythme, histoire de la musique etc….) Pratique collective avec la possibilité d’une pratique collective dominante et/ou une pratique collective optionnelle adaptée aux moyens et besoins de l’élève. Cette pratique collective optionnelle s’organise par session à l’intérieur d’un cycle. Elle permet et favorise l’ouverture à d’autres esthétiques, d’autres répertoires (Musique latine, Atelier de musique improvisée, musique contemporaine etc….), voir d’autres disciplines (type : interprétation scénique pour les élèves musiciens ou chanteurs, atelier chorégraphique pour les comédiens, les chanteurs, les musiciens) L’enseignement modulaire s’envisage comme vecteur de lien, créant des passerelles entre les spécialités, les départements et les disciplines et développant un enseignement en réseau pour une formation artistique ouverte, voire « globale ». Ce dispositif valorise la démarche artistique de l’élève. Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 26 Les pratiques collectives Orchestre à cordes Orchestre à vents et Bois Musique de Chambre Ateliers de pratique vocale Ensemble vocal Atelier chorégraphique Ateliers de Section Rythmique Ateliers de percussions Afro-cubaines Atelier Musique Latine Ateliers de Musique Improvisée Ateliers rythmiques Ateliers Rock Ateliers Jazz Atelier « Motown » MAO et Création sonore Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 27 La diversité des pratiques collectives permet une sensibilisation artistique, une ouverture et un apprentissage de plusieurs esthétiques qui participent au développement et à l’épanouissement de l’élève. Cette diversité permet également au Conservatoire de s’ouvrir à différents publics et de proposer toutes les formes d’Art et d’esthétiques vers et pour tous avec une réelle volonté de démocratisation. Les formes évaluatives Mise en œuvre d’outils et d’indicateurs pertinents dans le cadre de l’évaluation continue : « journal de bord » personnel à l’élève avec fiches d’autoévaluation. Cet outil est au service de l’élève et lui permet d’être conscient et actif dans son apprentissage. Elève et enseignant ont la possibilité de réguler les apprentissages en fonction du singulier. Les objectifs « cibles » appartiennent à l’élève. Des fiches d’évaluation permettent à l’enseignant de guider l’élève au sein de sa progression. Mise en cohérence des épreuves de l’évaluation de fins de cycles : celle-ci concerne la reconnaissance des compétences. Il s’agit pour l’élève de s’impliquer davantage en défendant son programme de façon dynamique et active. L’enseignant Mettre le projet au service de l’élève implique de valoriser et conforter l’enseignant dans sa qualité de « médiateur ». Il est le premier vecteur de lien pour l’élève. Le processus expérientiel Il s’agit ici de dynamiser l’expérience de tous les savoirs : le savoir, le savoir-faire et le savoir-être. Un bilan individuel, à partir de fiches « diagnostic » sur l’enseignant et sa pratique en tant qu’artiste, de pédagogue au sein de l’institution a permis, non seulement, d’établir une photographie générale de l’équipe pédagogique, de clarifier l’ensemble des fiches de poste, mais également une prise de conscience singulière de la réalité contextuelle des missions dévolues à l’enseignant au sein de cette même institution. Valoriser l’expérience de tous les savoirs tend à harmoniser certaines disparités au sein de l’équipe pédagogique tout en impliquant chaque enseignant dans le processus de transmission, avec ses qualités et ses compétences propres. Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 28 L’action de recherche pédagogique Mise en œuvre d’un dispositif qui place l’enseignant « en mouvement » en lui offrant la possibilité d’une analyse de pratique : actions de formation en interne en Sciences de l’éducation, formation aux nouvelles esthétiques, spécialisation etc…Cette démarche active, dynamique et concrète valorise l’identité et les missions du pédagogue. Elle lui donne des outils adaptés et identifiables pour envisager l’élève singulier et l’élève pluriel. Il entre ainsi dans un processus de transmission des savoirs au sein duquel il peut créer des situations d’apprentissage plus fécondes. L’échange formatif entre enseignants Mise en place d’actions de formation dispensées par les enseignants vers et pour les autres membres de l’équipe pédagogique avec utilisation et valorisation des compétences et des savoirs de chacun mis au service des autres. Les multi-compétences vers les compétences transversales Les conclusions des fiches « diagnostic » permettent d’identifier les multi-compétences des enseignants. La valorisation et la pérennisation de ces dernières diversifient les enseignements et élargissent les propositions : il s’agit ici de mettre en application la diversité des compétences de l’équipe pédagogique pour tendre vers des compétences transversales. L’enseignant, outre la transmission de sa spécialité, utilise ses autres compétences, techniques et artistiques pour prendre en charge un atelier, un cours à dominante théorique, une master-classe etc…Cette utilisation génère un décloisonnement, tant pour l’enseignant que pour l’élève, favorable à la transversalité. Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 29 Départements (en cours de restructuration) : • Formation musicale (+ culture musicale) • Cordes frottées (violon, alto, violoncelle, contrebasse) Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 30 • Guitare classique • Instruments à vents + Bois (trompette, trombone, flûte traversière, saxophone, hautbois, clarinette) • Piano (piano complémentaire) • Percussions • Musiques actuelles (guitare électrique, guitare basse, batterie, percussions Afro-cubaines, piano jazz) • Eveil artistique • Danse (Danse classique, Atelier Danse Baroque, Danse Contemporaine) • Chant lyrique (+ accompagnement) • Interventions en milieu scolaire • Théâtre A la rentrée 2012, l’expérimentation d’une organisation par Pôle est envisagée Cette organisation correspondrait au résultat du décloisonnement de certaines spécialités, ainsi que la mise en œuvre des multi-compétences pédagogiques qui ont permis, depuis 2008, d’opérer des croisements et des échanges efficients. Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 31 Organisation des cursus Schéma Musique, Danse et Théâtre EVEIL ARTISTIQUE Musique Danse ( (évaluation non formalisée) Théâtre (Créteil, Limeil) PAS D’EVALUATION FORMALISEE MUSIQUE DANSE CURSUS ATELIER DECOUVERTE INSTRUMENTAL INITIATION 6 ans ADULTE 1 an – choix instrumental Classique contemporain à projet ………………………………………………… personnalisé ………………………… validé entre INITIATION 7 ans enseignant et Classique contemporain la direction 6 ans 1er CYCLE 1er CYCLE Durée 3 à 6 ans avec une année d’initiation Durée 5 ans Mode d’évaluation du cycle : Mode d’évaluation du cycle : Contrôle continu Contrôle continu Examen de fin de 1 cycle Examen de fin de 1er cycle 2ème CYCLE 2ème CYCLE Durée 3 à 5 ans avec une année d’initiation Durée 3 à 5 ans Mode d’évaluation du cycle : Mode d’évaluation du cycle : Contrôle continu Contrôle continu Examen de fin de 2eme cycle Examen de fin de 2eme cycle 3ème CYCLE 3ème CYCLE er CYCLE AMATEUR NON CYCLE AMATEUR ENSEIGNEMENT D’ORIENTATION PRATIQUE DIPLOMANT DIPLOMANT PROFESSIONNEL COLLECTIVE Durée variable du projet Durée de 2 à 4 ans COP En validant les enseignements Passerelles possibles vers le CEPI (En cours de validation) dans le « parcours sur contrat Certificat d’Etudes (Musique, DEM–DET– DEC personnalisé » danse et théâtre) CEM – CED – CET Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI Aujourd’hui DEM CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 32 THÉÂTRE INITIATION 6/8 ans …………………………………………………………………………… INITIATION 8/10 ans …………………………………………………………………………… PREPARATOIRE 12/15 ans 1er CYCLE Durée 1 à 2 ans Mode d’évaluation du cycle : Contrôle continu Examen de fin de 1er cycle 2ème CYCLE Durée 1 à 2 ans Mode d’évaluation du cycle : Contrôle continu Examen de fin de 2eme cycle 3ème CYCLE CYCLE AMATEUR NON DIPLOMANT CYCLE ENSEIGNEMENT D’ORIENTATION Durée variable du projet AMATEUR PROFESSIONNEL En validant les enseignements DIPLOMANT COP dans le « parcours sur contrat personnalisé » Durée de 2 à 4 (En cours de validation) ans Passerelles possibles Aujourd’hui DET théâtre) CET Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 33 Une spécificité territoriale, le Département Musiques Actuelles Les Musiques Amplifiées et Actuelles jouent aujourd’hui un rôle prépondérant dans l’enseignement spécialisé de la musique. L’apprentissage de ces musiques s’articule autour de trois axes principaux : La pratique instrumentale en cours individuel qui permet aux élèves l’acquisition d’une technique instrumentale. La Formation Musicale pour un savoir théorique spécialisé. Les Ateliers, clé de voûte du dispositif et lieu où concordent tous les apprentissages. Ce dispositif s’inscrit dans les cursus du schéma d’orientation pédagogique et donne la possibilité aux élèves d’obtenir les diplômes préprofessionnels et ce grâce à « la mise en réseau » des trois Conservatoires dont le CRD, seul établissement habilité à proposer les passages de DEM. L’enseignement est dispensé à Limeil-Brévannes et le DEM, validé par le CRD. Ce département, particulièrement structuré au Conservatoire de Limeil-Brévannes, accueille des élèves de l’ensemble du Val-de-Marne. Il participe fortement au rayonnement du Conservatoire. Il est également un vecteur de la transversalité par sa structuration propre ainsi que par la composition de l’équipe pédagogique. L’enseignement est en direction d’un public amateur mais également dispensé vers les élèves qui souhaitent se professionnaliser. Les enseignants de l’ensemble de ce département, au nombre de 10, travaillent en étroite collaboration. Certains cours sont dispensés par des enseignants issus de la « culture classique » qui mettent leurs compétences au service des Musiques actuelles : Remise à niveau FM, Piano complémentaire, atelier rythme… Leurs concertations régulières permettent des réajustements permanents dans le processus d’apprentissage. Dominante instrumentale : Les spécialités des dominantes instrumentales enseignées actuellement sont les suivantes : Guitare électrique /Guitare Basse/ Batterie/ Claviers/ Guitare jazz/ Piano Jazz Pratique collective : Plusieurs ateliers sont proposés aux élèves : Ateliers jazz/ateliers rock/ ateliers de Section Rythmique/ Percussions Afro-cubaines/ MAO et création sonore/piano complémentaire/Coaching/atelier « Motown ».. Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 34 Dominante théorique : La dominante théorique (formation musicale) fait partie du tronc commun jusqu’au cycle 2 niveau 3 puis est remplacée par des cours d’harmonie et d’analyse. Sont ouverts à tous des cours d’histoire des musiques actuelles : blues, jazz, rock… Accueil de groupes et encadrement Les cours de MAO : tableau des contenus • Prise en main des outils informatiques (matériels et logiciels) et initiation aux principes généraux de l’acoustique. • Approche des logiciels : Protools, Finale, Logic Audio, Live, Reason, etc… • Technique d’enregistrement audionumérique et midi. • Connaissance du matériel « Studio » (micros, console, diffusion, etc…) • Echantillonnage et synthèse • Utilisation des Plugins (effets et instruments virtuels) • Atelier Live avec traitement du son en direct • Edition de partitions (Finale) • Multimédia et Post Production • (Pochette de démo, flyers, affiches) Photoshop • Création d’un site internet ou d’une page myspace/facebook • Postsonorisation d’un clip vidéo. • -Les conventions et la compression audionumérique en fonction des supports Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 35 Il est envisagé de développer considérablement ce département en se donnant les moyens de diversifier les spécialités de la dominante instrumentale et en variant les pratiques collectives. De plus, des passerelles doivent être établies avec la Formation Musicale. Pour ce faire, il est envisagé de privilégier un plan de formation, à l’échelle de la Communauté d’Agglomération, pour les enseignants volontaires afin qu’ils puissent bénéficier d’une première approche de la FMAO. A NOTER : la création de 5 heures hebdomadaires de la spécialité chant Variétés et Jazz a été demandée pour la rentrée de septembre 2012. Cette spécialité n’est présente sur aucun des trois Conservatoires et viendrait renforcer le département tout en répondant à une attente forte et récurrente du public. Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 36 Spécificité territoriale en vue de l’expérimentation de la mise en réseau : L’enseignement du Théâtre : Une première expérience de la mise en réseau pédagogique des trois Conservatoires Ceci se traduit par une mutualisation des compétences : la majorité des enseignants travaille sur les trois Conservatoires de la Communauté d’Agglomération Plaine Centrale. Il s’agit de proposer une offre concertée et similaire de formation et de sensibilisation en direction des enfants et des plus jeunes par le biais d’ateliers. Ensuite, le cursus est implanté au CRD où les élèves de Limeil-Brévannes et d’Alfortville rejoignent ceux de Créteil pour suivre l’enseignement en cycles, dispensé par l’ensemble de l’équipe pédagogique Théâtre. L’enseignement dispensé est rigoureux- basé sur l’humilité et l’exigence des vraies disciplines du travail théâtral- et permet un apprentissage de soi, des autres et du monde. Chaque apprenti comédien partage les joies, les difficultés, les erreurs, les découvertes, la camaraderie liées aux outils et techniques du théâtre –voix, expression corporelle, souplesse du corps et de l’être- sensation de l’autre, de l’espace- ouverture et curiosité vers les grands textes d’hier et surtout d’aujourd’hui…Pour tendre vers l’expression la plus juste de sa propre créativité, aspirer à une forme de liberté par le biais de la recherche artistique et tenter la grande aventure qu’est le théâtre : « un mouvement qui éclaire la vie » (A.Garcia Valdès) L’enseignement en direction des plus jeunes : Dispensé par ateliers qui varient de 1 heure hebdomadaire à 3h30 hebdomadaires selon l’âge. A travers le jeu, les élèves ont une première approche du théâtre et de la scène qui leur donne les moyens de développer une certaine aisance, de prendre de l’assurance, de mettre en avant leur fantaisie grâce à l’expression en groupe. Chaque enfant bénéficie d’un suivi qui a pour principal objectif l’épanouissement et la créativité par le jeu théâtral. Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 37 Dès 5 ans : 1 heure hebdomadaire « Atelier d’Eveil artistique » Pendant une année, les enfants partent à la découverte des principales disciplines: Musique, danse et Théâtre. Chacune de ces disciplines se pratique sur une moyenne de 10 séances puis l’enfant choisit celle qui lui correspond le plus et participe à l’élaboration d’un spectacle présenté en fin d’année. L’Atelier d’Eveil Théâtral propose par le biais de jeux corporels, de jeux vocaux, d’un travail sur l’imaginaire, sur l’espace, une approche ludique du jeu théâtral en utilisant des thématiques propres à l’enfance. (Ateliers d’Eveil Artistique proposés uniquement à Limeil-Brévannes) Initiation 1 : de 6 à 8 ans : 1h30 hebdomadaires Initiation 2 : de 8 à 11 ans : 2 heures hebdomadaires Jeux vocaux, jeux corporels, travail dans l’espace, improvisations, inventions de personnages, d’histoires. Approche du travail de scènes par l’étude d’un répertoire destiné aux enfants. (Alfortville, Créteil, Limeil-Brévannes Cycle Préparatoire : de 12 à 15 ans : 3h30 hebdomadaires Travail vocal, Travail corporel, travail dans l’espace, improvisations, Travail sur le personnage, entraînement de l’acteur. Travail de scènes du répertoire classique et du répertoire contemporain. Approche de la mise en scène et de l’histoire du théâtre. (Alfortville, Créteil, Limeil-Brévannes) Enseignement par Cycles : à partir de 15 ans : de 4 heures à 16 heures hebdomadaires selon les cycles Cycle 1, Cycle 2, Cycle 3, Parcours ou Cycle d’Orientation professionnelle Théâtre La durée des études varie de 1 à 2 ans à l’intérieur de chaque cycle. L’entrée en cycle est soumise à une période probatoire. Les cours ont lieu en soirée ou dans l’après-midi selon les niveaux. La présence à tous les cours est obligatoire. Le passage d’un Cycle à l’autre est déterminé par un examen devant un jury de professionnels. Chaque élève comédien est tenu d’assister à des spectacles, encadrés par les professeurs, proposés par nos partenaires. Tronc commun : relaxation, technique vocale, technique corporelle, entraînement de l’acteur, imaginaire, sensoriel, émotionnel, improvisations, travail sur le personnage, travail de scènes du répertoire classique et du répertoire contemporain, histoire du théâtre, écriture, approche de la mise en scène. En cycle dit « Parcours d’Orientation Professionnelle » : Scénographie, Mise en scène, Dramaturgie, Environnement professionnel, Chant, Danse contemporaine, Projet personnel, stages et master-classes avec intervenants extérieurs ou professeurs des conservatoires de Plaine Centrale. L’entrée dans ce cycle est soumise à un examen. La fin de ce cycle permet l’obtention d’un diplôme sous certaines conditions (Obtention des Unités de formations, examens) (Cycle 1/2/3 et COP : Créteil) Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 38 Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 39 4. Orientation et plan de développement 4.1.1 Fondements et Perspectives Les fondements majeurs de ce projet sont liés à l’équipe pédagogique et lui ont permis ont permis de se questionner au sujet des valeurs sur lesquelles reposent le métier d’enseignant artistique au sein d’un établissement agréé. Or, chacun sait que, dans l’univers du sens, des questions peuvent se succéder à l’infini car une réponse engendre toujours une nouvelle question. Chaque réponse amène néanmoins un meilleur éclairage d’une facette de l’interrogation. En l’occurrence, comment accompagner l’évolution de nos missions, de nos publics ? Evolution qui se présente comme une réalité incontestable. Que les législateurs aient publié des textes, des articles et des lois n’empêchera pas les dissonances entre les valeurs décrétées, les valeurs souhaitées, les valeurs comprises et celles portées par chacune des parties prenantes. Ce pourquoi il a été accordé une grande valeur à la concertation afin d’établir un document cohérent et juste sur l’ensemble des activités et des missions. Source de propositions et de réponses professionnelles et techniques aux enjeux de l'enseignement artistique, l’équipe pédagogique est la force vive de l'établissement. C’est elle qui garantit la globalité de la formation des élèves, sa dimension transversale, ainsi que la réalisation des projets collectifs. Ainsi, la transversalité est l’une des orientations principales de ce projet. Le processus de transversalité appliqué aux missions d’enseignement et de diffusion des Conservatoires depuis quelques années, notamment au Conservatoire de Limeil-Brévannes permet les conclusions suivantes : Ce processus exige un projet pédagogique cohérent qui puisse le renforcer en « donnant du sens et créant du lien » Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 40 Il nécessite la poursuite d’un travail de concertation, non seulement au sein du conseil pédagogique, mais également avec les partenaires institutionnels et associatifs du Conservatoire et a permis la création d’une association de parents d’élèves et d’usagers du conservatoire (ACP) et d’un conseil d’établissement Il valorise le Conservatoire en tant que Pôle ressources sur les territoires : ville, agglomération, quand il s’opère en externe (partenariat avec le service jeunesse de la ville pour des actions ponctuelles, partenariat avec la Scène Nationale à Créteil etc.…). Ce processus, qui a fait ses preuves pour la réalisation de projets pédagogiques et artistiques ponctuels, tant en interne qu’en externe, doit obligatoirement s’inscrire sur le plan pédagogique par une mise en réseau, une ouverture et une circulation des compétences et des savoirs. Ses différents niveaux d’application exigent un suivi clair et précis pour préserver des objectifs pédagogiques et artistiques cohérents. Ce processus nécessite par le décloisonnement implicite qu’il génère, de consolider des liens réels et concrets, entre les axes artistiques et pédagogiques du Conservatoire suivants : L’éveil artistique Poursuivre et consolider l’approche des trois disciplines pour les enfants de 5 ans, favoriser les « rencontres » entre les spécialités autour de projets en direction des plus jeunes, poursuivre la diversification des spécialités au sein des ateliers de découverte musicale, proposer cette découverte à l’ensemble des élèves indécis…. Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 41 Les nouvelles esthétiques L’importance du département des Musiques Actuelles, la création de nouvelles disciplines participent au processus de transversalité en proposant une ouverture et une nouvelle dimension dans l’apprentissage et par le biais de la diffusion permettent une « éducation » sensible et structurée à ces esthétiques : Hip Hop, Jazz fusion, soundpainting, etc… La complémentarité des esthétiques Il s’agit de défendre toutes les esthétiques sans les confronter les unes aux autres et sans les ordonner de façon hiérarchique. Elles participent toutes à l’éducation artistique. Il faut favoriser le décloisonnement par le biais de projets et par la mise en place de l’enseignement modulaire dès le 1er cycle, lequel permet une première approche de toutes ces esthétiques dans une volonté de complémentarité. La musique d’ensemble Développer toutes les possibilités des différentes formations : musique de chambre, ateliers jazz, ateliers rock, ensemble à vents, atelier de pratique vocale, ensemble vocal, ensemble à cordes, orchestre. Favoriser les rencontres de toutes ces formations lors de master-classes ou de stages et lors de projets diffusés (organisation des Festives d’avril, festival rock’n’jazz percussions…) Les musiques improvisées : thématique, culturelle, générative et libre Une large place est accordée à toutes les musiques improvisées. Par le biais d’ateliers, en petites formations, l’élève part à la rencontre de sa créativité et développe son écoute. Ces ateliers privilégient et valorisent ce processus de transversalité. Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 42 Les pôles artistiques Danse Les élèves d’Initiation 1 et d’Initiation 2 en Danse ont la possibilité de suivre les cours de danse classique et de danse contemporaine. Dès leur entrée en cycle, l’organisation des cours est telle qu’elle facilite, si l’élève le souhaite, la poursuite de son apprentissage de ces deux styles chorégraphiques. Un atelier chorégraphique est proposé à tous les élèves non danseurs et aux élèves comédiens. Les élèves de danse, notamment de danse contemporaine, travaillent sur des projets ponctuels avec les élèves musiciens et comédiens. Il est impératif de consolider ces liens, non seulement par la richesse qu’ils apportent et qui n’est plus à démontrer, mais également pour éviter le trop grand isolement du département danse et des élèves, délocalisés dans le haut de la ville. Théâtre Un atelier d’interprétation scénique est proposé en direction des élèves chanteurs et des élèves musiciens. Par le biais de projets pédagogiques ou/et artistiques, les élèves comédiens travaillent par session avec les élèves musiciens. Les enseignants « animent » les cours au minimum en binôme. Il est envisagé d’accueillir en atelier d’initiation 1 et d’initiation 2 les élèves musiciens qui le souhaitent. Chant Tous les élèves ont la possibilité de suivre les ateliers de pratique vocale. Les élèves comédiens bénéficient en cycle 3 et en COP de cours de chant. Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 43 4.1.2 Actions de mises en œuvre et évaluation La transversalité et les axes pédagogiques prioritaires L’action, l’organisation et les activités pédagogiques 1. Axe 1 : Transmettre le patrimoine tout en innovant et expérimentant. Créer, inventer, proposer les répertoires d’aujourd’hui, permettre une expression artistique et une action artistique innovantes et éclectiques : Application : Mise en œuvre et application d’une pédagogie innovante qui prend en compte l’élève, ses pré requis, son environnement et le place en tant qu’ « objectif cible » par le biais de l’apprentissage artistique et de l’expression artistique. 2. Axe 2: Favoriser les actions pédagogiques et artistiques transversales, tant en interne qu’en externe : Application : Développer les pratiques collectives, proposer une organisation nouvelle des départements, mettre en place l’enseignement modulaire en proposant les trois disciplines, accueillir les partenaires pour la réalisation de projets artistiques, accueillir des intervenants extérieurs pour des actions pédagogiques ponctuelles. 3. Axe 3: Valoriser et créer des passerelles entre les répertoires classiques et contemporains, entre les musiques dites classiques, savantes et les musiques actuelles ainsi qu’entre musique, danse et Théâtre pour diversifier les publics et proposer une ouverture artistique et culturelle vers et pour tous. Application : Mise en œuvre de projets artistiques pluridisciplinaires, formation des enseignants autour de nouvelles esthétiques, formations en interne. Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 44 La transversalité et les axes prioritaires artistiques L’action, l’organisation et les activités de diffusion artistique 1. Axe 1: Proposer et impulser des manifestations culturelles et artistiques diversifiées sur la ville de Limeil-Brévannes, sur le territoire de la communauté d’agglomération ainsi que sur le département . Application : Identifier les partenaires institutionnels et associatifs de proximité, du territoire de l’agglomération et du département, Collaboration et mise en œuvre de projets artistiques communs, diffusion, communication, valoriser et pérenniser ces différents partenariats. 2. Axe 2: Privilégier le partenariat avec l’éducation Nationale en Zone d’Education Prioritaire, proposer des concerts et des interventions en milieu scolaire. Application : Mise en place d’une classe CHAM en ZEP, bénéfice de la proximité du Conservatoire avec des écoles primaires, concerts éducatifs, interventions en milieu scolaire articulées autour de projets ou d’actions ponctuelles. 3. Axe 3: Etre en relation avec la création d’aujourd’hui, participer activement à toutes les formes d’expression, être actif sur le plan culturel et acteur de sa culture Application : Accueil et rencontre d’artistes, master-classes, ouverture à diverses formes artistiques, approche et approfondissement des nouvelles esthétiques. Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 45 La transversalité et les axes prioritaires administratifs et logistiques L’action, l’organisation et les activités de l’administration du Conservatoire 1. Axe 1 : Améliorer l’accueil des élèves et du public / Personnaliser le traitement de l’usager/ Simplifier les procédures et les démarches pour les élèves et les usagers. au sein du Conservatoire. Application : Favoriser une meilleure circulation de l’information, une meilleure orientation des usagers Proposer aux agents des stages de formation aux techniques d’accueil, à la communication, et au management participatif/ Elaboration et mise en place d’une charte d’accueil. Développer le suivi des dossiers, tant sur le plan de la scolarité que de la comptabilité. Poursuivre les formations sur le Progiciel de gestion. 2. Axe 2 : Développer l’information et la communication Application : Répertorier l’ensemble des informations, veiller à leur circulation. Utilisation de documents dématérialisés (courriels, mise en ligne d’informations sur le site Web etc.). S’appuyer également sur le secteur associatif et les partenaires pour informer. 3. Axe 3 : Renforcer les compétences de l’équipe administrative et logistique afin qu’elle soit plus performante, efficiente et davantage ouverte sur les spécificités des activités du Conservatoire Application : Evolution ou restructuration internes à poursuivre (Fiches de poste, organigramme, concertations, textes règlementaires, information).Formations professionnelles à encourager. Inciter le fonctionnement par Pôle et par projet. Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 46 La transversalité et les axes prioritaires de coordination culturelle L’action, l’organisation et les activités de coopération et de coordination culturelles 1. Axe 1: Développer le partenariat entre structures culturelles, associatives, sociales et éducatives /Valoriser la fonction de la formation artistique et de la Culture en tant que facteur d'intégration des différents groupes de la population. Application : Actions communes ou complémentaires à l’échelle des quartiers, de la ville (voir de l’agglomération) notamment avec la Médiathèque en vue de la construction du prochain Pôle Culturel 2. Axe 2 : Poursuivre la valorisation et la promotion de la vie culturelle et artistique de la ville. Application : Contribution active au Conseil Culturel, création des « Fulgurances », (petites formes) en partenariat avec la MJC et des associations locales, participation aux manifestations culturelles phares de la ville (Fête de la Musique, Journées du patrimoine, Printemps des poètes etc.) 3. Axe 3 : Permettre l’identification du Conservatoire en tant que Pôle ressources en soutenant les associations à vocation culturelle afin de favoriser l’expression culturelle et artistique des habitants Application : Accueil des associations, aide logistique sur certains projets, encadrements artistiques spécifiques. Réflexion autour de l’élaboration d’une partothèque et d’un fond musical commun, à disposition du public, avec la médiathèque pour le Pôle Culturel. Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 47 Conclusion Prospective « Une " organisation intelligente " est une organisation qui développe sans cesse sa capacité à bâtir son futur. Pour elle, il ne suffit pas seulement de survivre. Connaître les règles de survie ou d’adaptation est nécessaire, mais doit être complété par un apprentissage en action, un apprentissage qui renforce notre capacité à créer ». « La cinquième discipline » Senge (1991) Ce projet d’établissement présente des dispositifs qui soumettent aux différents acteurs de valoriser leurs compétences, aux partenaires de se positionner afin de créer le lien qui doit exister entre les croyances et idéaux de chacun, nos pratiques quotidiennes et les missions générales du Conservatoire ainsi que les enjeux du territoire. La réussite du projet ne réside pas dans ses qualités intrinsèques, mais dans sa faculté de « faire sens » aux yeux des usagers. Ainsi, il doit se transformer en démarche, fondée sur des objectifs clairs, des méthodes de décision et de travail, des procédés de concertation, un calendrier. Tout cela mobilise des compétences individuelles et collectives de gestion de projet avec la perspective d’une évaluation. Dans cette approche, le projet d’établissement s’ancre notamment : • dans un projet pédagogique clair; • dans une histoire passée, présente et future : le projet de construction du Pôle Culturel; • dans l’analyse faite de la situation présente, du contexte sociopolitique, de l’environnement social proche; • dans un sentiment de continuité, de permanence, ce qui renvoie à la poursuite de la construction identitaire du Conservatoire; • dans un souci constant de clarification et d’amélioration des réseaux de communication et d’information, des modes et degrés de coopération, du style de direction et de décision. Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 48 Au-delà de la mise en œuvre de ce projet, il s’agit bien de dessiner une nouvelle image du Conservatoire et des contours de nos actions éducatives et artistiques, en tenant compte dès aujourd’hui de la perspective du prochain Pôle Culturel. Nous devons intégrer pleinement les missions de démocratisation de la culture et poursuivre notre offre de formation artistique de qualité pour une pratique amateur ouverte sur le territoire. Ainsi, nos axes de développement proposent des ajustements, des orientations et des réponses précises aux attentes exprimées : • Consolider les partenariats, en affirmer de nouveaux, en réajuster certains, par des passerelles fortes et concrètes. • Prendre appui sur la richesse et la diversité des acteurs de l’établissement et des acteurs du Territoire • Inscrire nos actions dans une dynamique de coordination culturelle • Repenser l’organisation administrative et logistique du Conservatoire • Optimiser la gestion de nos moyens • Evaluer notre travail courant 2015, dans le cadre de la préparation du futur Projet d'Etablissement pour l'horizon 2016-2020 • Valoriser les qualités pédagogiques, musicales et artistiques des projets réalisés. Le projet implique une perception de la temporalité : il demande de « projeter » des actions, de les engager et de s’engager, tout en se référant aux expériences présentes et passées. Projeter, c’est également partir du présent pour aller vers l’avenir, prendre une direction, faire des choix, tout en (ré-) utilisant les acquis du passé : projet et temporalité sont donc fortement liés. Nous avons depuis longtemps, au sein de tous les établissements d’enseignement, notamment artistiques, l’intuition de l’importance de mettre en lien l’agir singulier et l’agir pluriel, et de le formaliser par le biais d’un projet. Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES PROJET D’ETABLIS page 49 « Donner du sens » Le projet d’établissement, en tant que document concerté et orienté, offre la possibilité, dans sa conception et sa réalisation, de rendre visible, observable et évaluable la culture collective et partagée issue de la réalisation même du projet dépassant l’opposition entre individuel et collectif, il exige d’agir avec Autrui, et de le comprendre. « Créer du lien » La mise en œuvre du projet d’établissement permettra de créer une culture d’actions communes sur le territoire, tant au sein des équipes qu’avec les partenaires. à travers des processus comme la coordination, la coopération et la collaboration. La matérialisation de ces actions sera le résultat (les résultats) du projet : Donner du sens, créer du lien. Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI