Conservatoire de Limeil-Brévannes

Transcription

Conservatoire de Limeil-Brévannes
Conservatoire
À Rayonnement Intercommunal de
Musique, Danse, Théâtre
de Limeil-Brévannes
“DONNER DU SENS, CRÉER DU LIEN”
2012/2015/Projet d’établissement
CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES
PROJET
D’ETABLIS
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Sommaire
Texte du projet d'établissement du Conservatoire à Rayonnement Intercommunal de
Musique, Danse et Théâtre de Limeil-Brévannes
Introduction
5
1. Le Conservatoire de Limeil-Brévannes
1.1.1. Etat des lieux/ Présentation et analyse de l’existant
7
1.1.2. Diagnostic
12
1.1.3. Conclusion
13
2. Le conservatoire dans son environnement territorial
2.1.1. Le territoire de proximité
14
2.1.2. Le territoire de l’Agglomération Plaine Centrale du Val-de-Marne
18
3. Les orientations pédagogiques et artistiques du Conservatoire
3.1.1. Avant-propos
21
3.1.2. Un projet au service de l’élève
24
4. Orientation et plan de développement
4.1.1. Fondements et perspectives
39
4.1.2. Actions de mises en œuvre et évaluation
43
Conclusion prospective
47
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PROJET
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ANNEXES
Charte de l’enseignement artistique
Schéma d’orientation pédagogique
Décret de classement des conservatoires
Arrêté portant création et organisation des COP
Règlement des études
Règlement intérieur communautaire
Cursus Danse et cursus Chant Lyrique
Méthode et Calendrier
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L’élève au centre du dispositif,
un projet au service de l’élève :
la Musique, la Danse et le Théâtre comme
outils de développement et
d’épanouissement de la personnalité,
la motivation comme moteur.
Le Conservatoire
comme lieu d’apprentissage, d’échanges,
de ressources, de pratiques,
et de création artistiques.
Donner du sens, créer du lien.
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Introduction
Les Conservatoires, établissements publics d’enseignement artistique, ont pour
principale mission de former et de sensibiliser aux pratiques artistiques et culturelles. Cette
mission est un enjeu initiateur d’attractivité et de développement pour le territoire. Le
projet d’établissement du Conservatoire à Rayonnement Intercommunal de LimeilBrévannes présenté ici est une extension d’une première proposition qui couvrait la période
de 2008 à 2012. L’exigence d’un calendrier unique pour les trois Conservatoires de la
Communauté d’Agglomération de Plaine Centrale, si elle en a repoussé sa validation, n’en
a pas moins permis la mise en œuvre d’un plan d’action global, enrichi d’une première
évaluation, qui formalise des choix pertinents quant à des objectifs précis et des possibilités
d’évolution pour la structure. Ainsi, ce projet d’établissement révèle et conforte l’identitémême du Conservatoire et de son environnement.
Il s’agit donc maintenant de « se projeter » en avant, dans le sens premier du terme,
tout en mettant ce projet transitoire immédiatement en perspective avec la construction du
Pôle Culturel, prévue en 2014 dans le nouveau quartier Pasteur, notamment dans le volet
prospectif du document.
Par cette notion de projet d’établissement, dont découlent plusieurs éléments tels
que la méthode ou méthodologie, la formalisation, la contractualisation et l’évaluation, le
Conservatoire affirme une démarche collective avec des valeurs solides et communes tout
en précisant des buts choisis. Il n’est pas un objectif en soi mais tout un ensemble de
résultats souhaités et visés par l’ensemble des acteurs.
Il s’articule en tenant compte de l’intégralité des « projets d’établissements » développés
par les Conservatoires du territoire de la Communauté d’Agglomération Plaine Centrale et
favorise la complémentarité des compétences et des esthétiques, atout indéniable pour un
développement cohérent et harmonieux de chaque structure sur le territoire de proximité
et celui de la Communauté d’Agglomération Plaine Centrale. Ce processus pose ainsi
différentes problématiques et propose de les résoudre avec l’ensemble des acteurs. Il est
important de souligner que ce projet d’établissement ne peut être un texte « standardisé »
applicable sur tous les territoires Il relève tout d’abord du simple fait qu’il s’inscrit
justement sur un territoire précis et se met également au service des acteurs et des usagers
de cette structure en particulier. Ces derniers sont ainsi placés au cœur du dispositif et de sa
traduction sur le territoire.
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Voila pourquoi, le projet d’établissement sous-tend et défend l’accès au plus grand
nombre à une pratique artistique et culturelle. Il ne s’agit pas de former des artistes
professionnels car chacun sait que la plupart des élèves arrêtent en cours de cursus, et que
les cycles d’orientation professionnels ne concernent qu’une toute petite partie des effectifs.
Tout est tourné vers la valorisation des pratiques amateurs exigeantes et de qualité. Parce
qu’aujourd’hui, la pratique amateur constitue un objectif majeur et clairement affirmé de la
politique du Ministère de la Culture et surtout, une visée de la communauté
d’Agglomération de Plaine Centrale.
En effet, le développement de ces pratiques est non seulement un outil
d’épanouissement personnel, mais également un enjeu artistique et culturel, la pratique en
amateur étant pour tous une première rencontre privilégiée avec l’art permettant de
s’approprier un patrimoine artistique. Il y a ensuite un enjeu social L’art est à la fois un lieu
de rencontre, de vecteur d’identité d’un groupe, mais aussi de reconnaissance de la
diversité des uns et des autres.
Le projet d’établissement doit donc prendre en compte les demandes et besoins des
usagers liés à une réalité territoriale. Cette réalité est un socle solide qui permet de
construire un projet pragmatique, progressif et évolutif afin d’offrir un accès à un
enseignement artistique de qualité à tous.
Nous établirons tout d’abord, un état des lieux en matière d’enseignement artistique
qui posera un diagnostic à partir de paramètre efficients et placerons ensuite le
Conservatoire dans son environnement territorial. Puis nous décrirons les orientations
pédagogiques et artistiques majeures en proposant des évolutions concrètes
potentiellement applicables dans un temps raisonnable. Enfin, nous évoquerons les
dimensions prospectives en matière de développement sur le territoire tant en matière de
formation, de sensibilisation que de diffusion et de création.
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1. Le Conservatoire de Limeil-Brévannes
1.1 Etat des lieux/ Présentation et analyse de l’existant
Année 2012 Cet état des lieux est dressé afin de servir de point de départ au projet
d’établissement et de point de comparaison avec celui de l’inspection ministérielle
2002.
Le Conservatoire a été créé en 1972 et a reçu son agrément en 1985.
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Actuellement, il est situé au 23 rue Pasteur dans le bâtiment de l’ancienne mairie
(également première école Pasteur). Il est géographiquement placé dans la partie nommée
autrefois « Brévannes », la ville de Limeil-Brévannes étant le résultat de la fusion du
hameau de Brévannes (bas de la ville) et de Limeil (sur le plateau).
•
La population légale de la ville au 1er janvier 2009 est de 19105 habitants.
•
535 élèves sont inscrits au 1er septembre 2011 et répartis tels que suit :
•
335 élèves Musique et Chant, 70 élèves Danse, 30 élèves Théâtre et 100 élèves
CHAM.
•
10 classes des écoles primaires et maternelles sont accueillies au Conservatoires par
l’intervenant musique, soit 240 enfants.
•
Le pourcentage d’élèves inscrits par nombre d’habitants est de 2,80%, ce qui reste
dans la norme nationale.
Il est important de souligner que la fonction résidentielle, assez ancienne, de la ville
draine un public en recherche de formation artistique assez classique et solide.
Cependant, l’importance du département Musiques Actuelles ainsi qu’une volonté
affichée de s’ouvrir vers de nouvelles esthétiques a permis l’accueil d’un public différent,
avec des attentes et des besoins autres.
Répartition des élèves par tranche d’âge :
Elèves -10 ans
102
19 % effectif total
Elèves -15 ans
75
14 % effectif total
Elèves -25 ans
164
30,7% effectif total
Elèves de 25 à 60 ans
92
17,2 % effectif total
Elèves + 60ans
2
0,3% effectif total
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Répartition des élèves par cycles :
Eveil
41
7,8 % effectif total
Initiation
92
17 % effectif total
Cycle 1
164
30,5 % effectif total
Cycle 2
89
16,7 % effectif total
Cycle 3
12
2 ,25 % effectif total
C.O.P*
10
2 % effectif total
Parcours personnalisé
26
4, 85 % effectif total
*C.O.P : Cycle d’Orientation Professionnelle Musiques Actuelles décentralisé du CRD de Créteil au CRI
de Limeil-Brévannes (voir chapitre : les spécificités)
Répartition des élèves par discipline :
Musique et Chant
Danse
Théâtre
435(dont 100 CHAM)
70
30
Volume hebdomadaire d’enseignement :2
•
391 heures hebdomadaires d’enseignement dont
•
20 heures de Danse
•
16 heures de Théâtre
•
20 heures d’interventions en milieu scolaire
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Les locaux :
Les premiers travaux de réhabilitation et d’aménagement des locaux ont
débuté en 1972 et se sont achevés en 1997.
Le bâtiment dans sa totalité (bâtiment principal + annexes extérieures) est
réservé exclusivement aux activités du Conservatoire depuis 2001. Jusqu’à cette date,
une partie des locaux (sous-sol et cave) servait d’entrepôt à diverses associations de
la ville.
Les travaux d’aménagement des annexes extérieures se sont achevés en 1997,
consécutivement au développement des départements Musiques Actuelles et
Théâtre.
Suite au rapport d’inspection Ministérielle, la Communauté d’Agglomération
a remédié à une partie des déficiences relevées et a apporté les améliorations
suivantes :
Création d’une salle d’études pour les élèves
Création d’une salle MAO équipée
Création d’une Partothèque/Bibliothèque
Travaux de rafraichissement et de réaménagement
Aménagement de deux bureaux
Malgré un charme certain, il est clair que le lieu présente de réels inconvénients :
Exiguïté des locaux
Espaces de circulation inadaptés
Très mauvaise isolation phonique
Depuis plus de 5 ans, le département Danse est délocalisé dans une salle d’Arts
martiaux au gymnase Guimier (Route de Boissy-Saint-Léger).
L’ampleur des problèmes liés aux locaux ne permet pas, en l’état actuel,
d’accueillir davantage d’élèves. Il est difficile de développer les activités du
Conservatoire de façon rationnelle. Le Conservatoire a donc atteint sa capacité
maximale d’accueil. Ce qui est en inadéquation avec la forte politique d’urbanisme et
de logement, donc d’augmentation de population, qui est menée par la ville.
Projet de construction d’un Pôle Culturel
Actuellement, la Communauté d’Agglomération Plaine Centrale lance la
construction d’un pôle culturel qui comprendrait :
Le Conservatoire, la Médiathèque et un auditorium dédié à la diffusion.
L’étape en cours est celle du concours d’architecte qui devrait se finaliser à la mioctobre 2012. Cette nouvelle construction serait opérationnelle en 2014.
Ce Pôle Culturel est une nécessité : non seulement pour les raisons évoquées
plus haut, mais également pour favoriser et consolider la transversalité avec les
partenaires de proximité et confirmer le positionnement du Conservatoire, tant en
qualité de pôle ressources que de lieu de diffusion avec la construction d’un
auditorium.
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Il est également important de relever que le travail effectué en amont en
collaboration avec la Médiathèque est précurseur sur ce type de projet : en effet, il
permet la mutualisation de compétences avérées, telles que la création d’un fond
musical et d’une partothèque commune avec une réflexion et des propositions
autour des supports dématérialisés, ainsi que le partage de certaines surfaces. Cette
particularité, outre la gageure qu’elle représente pour les personnels, est un point
extrêmement positif en termes de service rendu à la population. Elle permettra aux
deux établissements de se placer dans un dispositif innovant et actif.
Les équipes pédagogique, administrative et technique :
Pôle administratif :
1 directrice + 2 secrétaires +
1 régisseur
Pôle technique :
2 agents d’entretien
Pôle pédagogique :
34 enseignants
Répartition des enseignants par grade et statut :
10 AEA Titulaires
9 AEA Non Titulaires
6 ASEA Titulaires
4 ASEA Non Titulaire
4 PEA Titulaires
1 PEA Non Titulaire
Répartition des enseignants par diplômes :
21 médailles ou prix + autres
13 DE (ou équivalent)
6 CA (ou équivalent)
Répartition des enseignants par temps de travail hebdomadaire :
12 enseignants à Temps complet
22 enseignants à Temps Non complet dont 11 à + de 50% d’un temps complet
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1.1.2 Diagnostic
Les finances de la ville ayant connu des passages difficiles à la fin des années 90 ont de
ce fait, ralenti considérablement le développement de plusieurs activités, dont celles du
Conservatoire. Le passage en communauté d’agglomération a donc généré un véritable
élan.
En effet, suite au rapport d’inspection Ministérielle de 2002 et à l’application de certaines
de ses préconisations, on peut relever les améliorations suivantes :
Hausse de la fréquentation
Hausse des élèves en 2ème et 3ème cycles (Même si la baisse d’effectifs entre le 1er et le 2ème
cycles reste au-dessus de la norme nationale)
Renforcement de l’équipe pédagogique : formation, concours, reconnaissance de diplôme,
amélioration du statut etc…
Renforcement du partenariat avec l’Education Nationale (validation CHAM)
Locaux plus accueillants et un peu mieux adaptés
Diversification de l’offre
Diversification des publics
Les axes forts et transversaux du site : des points structurants
Depuis une quinzaine d’années, la présence des trois spécialités Musique, Danse et
Théâtre a largement favorisé la transversalité tant sur le plan pédagogique qu’artistique. La
diversité des disciplines et des esthétiques a permis l’accueil d’un public varié, privilégiant
une pratique amateur exigeante en insistant sur l’identité du Conservatoire en tant que
« lieu d’enseignement ouvert à tous ». Cette ouverture s’est concrétisée par la mise en place
de départements tels que le département Musiques actuelles, le département Théâtre
(notamment en direction des plus jeunes) et la spécialité Danse Contemporaine. Il s’agissait
donc non seulement d’accueillir de nouveaux publics mais de valoriser le Conservatoire en
tant qu’école, lieu de formation.
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1.1.3 Conclusion
Le projet d’établissement engage clairement la collectivité, les équipes et les acteurs
sur du moyen terme. Nous avons voulu un projet clair, lisible par tous, basé sur un
diagnostic précis, sans aucune concession, qui puisse inscrire le Conservatoire dans la
continuité et l’amélioration de l’existant et amorcer, pour mieux l’accompagner, le
changement et l’évolution des missions. Nos axes prioritaires répondent donc aux besoins
constatés par le diagnostic du projet mais aussi par les constats faits au quotidien par les
usagers de l’établissement. L’objectif clairement énoncé par ce projet reste la transversalité,
vecteur de lien.
L’expérience des années passées, l’historique du Conservatoire, l’évolution des
publics, de nos missions, nous incitent à continuer dans notre volonté d’innover davantage
notamment dans les domaines pédagogique et artistiques tout en poursuivant le
développement d’une offre culturelle de qualité, cohérente et pérenne à travers un cadre
formalisé. Il est impératif de consolider l’inscription du Conservatoire et de ses missions
dans le développement culturel du territoire en favorisant la concertation et la coordination
avec tous les partenaires et acteurs. Il est clair que la logistique actuelle (locaux, matériel…),
malgré les améliorations évoquées en terme de locaux et de dotation matérielle, est une
limite contraignante à ce développement, notamment pour la diffusion, l’encadrement de
projets et la fonction de pôle ressources que doit aussi remplir le Conservatoire sur le
territoire. La construction d’un prochain pôle culturel devrait favoriser la réalisation d’une
transversalité beaucoup plus vaste et efficiente, socle incontestable d’une coordination
culturelle du territoire.
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2. Le conservatoire dans son environnement territorial
TOUTE CULTURE NAÎT DU MÉLANGE, DE LA RENCONTRE, DES CHOCS.
A L’INVERSE, C’EST DE L’ISOLEMENT QUE MEURENT LES CIVILISATIONS.
Octavio Paz, écrivain Mexicain, Prix Nobel de Littérature
2.1.1 Le territoire de proximité
Il s’agit de s’interroger ici et avant toute chose sur la place que doit avoir la Culture
sur le territoire. On assiste, depuis quelques années, à une multiplication des expressions, à
une reconnaissance de la diversité des cultures et à la nécessité absolue pour le
Conservatoire de créer du lien afin d’éviter éclatement ou isolement. Il faut alors replacer la
culture dans un contexte sociétal pour se tourner vers l’accès du plus grand nombre au
savoir, à la connaissance, à l’art, à toutes les cultures. Le Conservatoire, d’autant plus
dans son environnement de proximité, est facilitateur d’échanges et de rencontres, de
l’apprentissage artistique et de l’apprentissage de l’autre. Les échanges suscités permettent
de replacer le public au cœur des dispositifs valorisant ainsi une population souvent
éloignée de toutes les offres culturelles.
Ce phénomène a conduit bon nombre de collectivités à revisiter leur politique culturelle en
les articulant souvent avec les politiques éducative et sociale : « La rencontre entre le
citoyen et les différents modes d’expression artistique et culturelle passe par un tissage et
par les différentes transversalités générées par ce dernier. »
De fait, les collectivités publiques ont un rôle majeur à jouer pour organiser un cadre qui
permettrait à ces diverses relations de se déployer. Le Conservatoire est ici envisagé comme
facteur de coopération et de cohésion à l’intérieur de ce cadre.
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Les partenaires et les actions
Les partenaires culturels
Les acteurs culturels majeurs sur la ville de Limeil-Brévannes sont :
•
Le Conservatoire
•
La Médiathèque
•
La MJC Coline Serreau
•
Le Cinéma (Activité bimensuelle proposée par le service Evènementiel de la ville à
l’atelier Barbara)
Conservatoire et Médiathèque sont des compétences transférées à la Communauté
d’Agglomération Plaine Centrale.
Depuis trois ans, la MJC et le Conservatoire œuvrent à l’identification de leurs
complémentarités, non seulement dans le but d’augmenter l ‘offre culturelle et artistique à
destination de la population Brévannaise mais également dans celui de croiser et diversifier
leurs publics respectifs et leurs propres champs de compétences. Cette action passe par la
réalisation de projets transversaux, notamment en Théâtre (activité forte à la MJC) par la
création des « Fulgurances » (petites formes dédiées à la diffusion dans des lieux insolites)
et en Danse par l’accueil, sous forme de stage, de compétences absentes au Conservatoire
(Danse Indienne les années précédentes, Tango en 2012 et Hip-Hop envisagé en 2013). En
2010, le Conservatoire a contribué à l’enregistrement et au mixage du cd « Chants du
Coeur », à la fois en apportant des moyens techniques et matériels mais en faisant participer
également l’une des classes de l’école Pasteur alors en pré configuration CHAM.
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Les partenaires associatifs
La ville de Limeil-Brévannes possède sur son territoire une richesse associative qui
peut entraîner une réelle dynamique culturelle. La dimension de « pôle ressources » du
Conservatoire devient alors un véritable enjeu : il s’agit de participer, par le biais de projets
ou d’accueil et/ou d’encadrement de projets, de manifestations diverses, à la mise en place
et à la structuration d’un réseau solide et cohérent.
Les associations partenaires à ce jour sont :
•
« Ouvrez les guillemets » avec laquelle nous proposons un concert conférence
annuel,
•
« Chansong » que nous invitons à se produire lors de concerts,
•
« L’Espérance Brévannaise » (Harmonie Municipale) avec laquelle nous avons le
projet d’une convention pour la poursuite du Big Band,
•
« Musique Muse » pour laquelle nous mettons à disposition notre fichier de
diffusion…
Ce tissage doit, de fait, prendre de l’ampleur et se consolider pour se transformer en une
véritable transversalité beaucoup plus structurée.
Là encore, il est clair que l’auditorium du Pôle Culturel sera un outil favorable à
l’épanouissement de cette dynamique.
Les partenaires institutionnels
Outre les services municipaux de la ville de Limeil-Brévannes, notamment le service
Evénementiel, trois partenaires principaux sont, à ce jour, déterminants dans nos axes de
travail :
•
L’Education Nationale avec la classe CHAM primaire fonctionnant dans les écoles
Pasteur, les concerts éducatifs proposés aux écoles maternelles et primaires, la classe
vocale au collège Fery, et les actions menées au Lycée Budé (classe audiovisuelle),
•
L’Hôpital Emile Roux auprès duquel nous menons des animations musicales en
direction des patients en moyen séjour,
•
Les Quartiers de Limeil vers lequel se tournent nos actions d’éducation et de
sensibilisation artistique, en direction des enfants et de leur famille.
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Là encore, il s’agit de renforcer, voir de développer d’autres partenariats-notamment avec
la Médiathèque- en étendant les dispositifs et actions diverses qui émanent du
Conservatoire. Sans moyen supplémentaire, il est possible d’accroître les points suivants :
•
La collaboration avec les acteurs du territoire pour des projets en commun (action
culturelle) :
•
Les partenariats artistiques (Médiathèque, associations culturelles,)
•
Les partenariats avec d’autres secteurs (social, socioculturel…),
•
Les actions de sensibilisation mises en place en direction du public scolaire
•
L’organisation de résidences d’artistes avec la mise en place d’actions de
sensibilisation vers tous les publics.
•
La pluridisciplinarité de la programmation et notamment la prise en compte des
musiques actuelles avec des concerts « ouverts »
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2.1.2 Le territoire de l’Agglomération Plaine Centrale du Val-de-Marne
La perception de la Communauté d’Agglomération Plaine Centrale a fortement
évolué au cours des dernières années : elle ne se réduit pas à un regroupement
géographique ou/et politique des trois villes : Alfortville, Créteil et Limeil-Brévannes., ni à
la fonction de simple réceptacle des activités humaines ou économiques. Elle est
aujourd’hui appréhendée comme le résultat d’une construction commune où
s’entrecroisent, dans un cadre géographiquement délimité, des relations à la fois
économiques, sociales, culturelles, politiques et symboliques.
Même si elle n’a pas reçu le transfert de la compétence culturelle à proprement
parler mais plutôt la gestion des équipements culturels et des personnels, la Communauté
d’Agglomération s’est dotée d’une Direction Générale de la Culture qui a facilité la mise en
réseau des Médiathèques et incité les trois Conservatoires à une véritable concordance et
complémentarité des enseignements artistiques et de la diffusion.
Les enseignements artistiques
Dans un premier temps, la Communauté d’Agglomération a permis l’accès à tous
aux enseignements artistiques dans un souci d’égalité sociale, économique et territoriale
(Pour exemple, l’harmonisation tarifaire dans la fourchette basse de la moyenne Nationale).
Puis elle a clairement affiché sa volonté de présenter une meilleure lisibilité de l’offre
pédagogique globale en matière d’enseignement artistique. Elle a contribué au
renforcement du positionnement de chacun des Conservatoires sur son propre territoire et
valorisé leurs spécificités tout en assurant la cohérence des projets pédagogiques
développés par chacun d’eux et en prenant appui sur les synergies locales existantes. Ceci
garantit, à terme, la diversité, la cohérence et la qualité de l’offre pédagogique sur
l’ensemble du territoire de l’Agglomération et contribue à lui donner une identité forte en
matière d’enseignement artistique public et de pratiques musicales, chorégraphiques et
théâtrales.
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Ce travail d’harmonisation des cursus permet le maintien et le développement
d’une offre de proximité diversifiée pour les élèves et les usagers et devrait conduire à
faciliter la circulation des élèves entre les différentes structures et permettre à ceux qui le
souhaitent de préparer l’un des diplômes de fin de 3ème cycle reconnus par le Ministère de
la Culture (DEM, DEC, DET).
Ainsi, ce fonctionnement a amélioré la mutualisation de quelques pratiques : certains
examens sont organisés conjointement entre les conservatoires (Théâtre) et les élèves de 3ème
cycle pré-professionnalisant peuvent passer leur diplôme par le biais du CRD Marcel Dadi.
D’autre part, l’acquisition, en 2011, d’un logiciel de gestion performant et commun aux trois
établissements facilite désormais la circulation « administrative » et pédagogique des élèves
sur l’ensemble du territoire de la Communauté d’Agglomération.
La diffusion
Parallèlement à cette mise en place de l’harmonisation pédagogique et de mise en
commun des compétences, a été mené un travail sur les pratiques d’ensemble au travers de
collaborations pouvant être ponctuelles (stages, sessions, etc.) ou développées sur un plus
long terme, (Orchestre de 3ème cycle proposé par le CRD) entre deux ou trois Conservatoires
ainsi qu’une diffusion commune par la proposition d’une saison artistique riche et variée,
pendant laquelle, d’octobre à juin, élèves, artistes-enseignants et artistes invités partagent
leurs talents lors de différents rendez-vous (concerts, spectacles, master-classes, lectures,
conférences...).
Cette saison se décline en deux volets :
•
Le volet Vibration qui comporte tous les concerts et spectacles proposés par les
enseignants des trois Conservatoires avec éventuellement des artistes « invités ».
Une représentation est proposée dans l’auditorium du CRD et une autre peut avoir
lieu « hors les murs » et est dédiée souvent au « public cible » d’un projet particulier
(écoles, hôpitaux, centres sociaux etc.).
•
Le volet Résonance qui est réservé aux réalisations artistiques et pédagogiques des
élèves. Ces réalisations peuvent agir en « résonance » avec la saison Vibration et ont
lieu respectivement dans la ville d’implantation du Conservatoire.
Des manifestations nommées « Temps Fort » regroupent enseignants et élèves et mettent en
avant sur un week-end annuel la Danse et le Théâtre ou une esthétique en particulier.
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Depuis 2002, le positionnement des trois Conservatoires sur le territoire de la
Communauté d’Agglomération s’est clarifié et redessiné malgré des iniquités de départ :
locaux de qualité dissemblable et pas forcément tous adaptés à l’activité, moyens inégaux
et plus particulièrement en terme de dotation du parc instrumental, statuts distincts etc. La
Communauté d’Agglomération a largement contribué à la proposition d’une offre plus
justement équitable pour les populations des trois villes (par exemple les trois
Conservatoires bénéficient du dispositif CHA) Si on peut identifier nettement les
complémentarités des trois Conservatoires ainsi que le résultat, par le biais de la saison
culturelle, de leur coopération artistique, leur réelle mise en réseau ne pourra s’effectuer
sans la prise en considération de tous les acteurs de l’ensemble du territoire et de
l’émergence de nouveaux enjeux qui nécessitent la réorientation des partenariats.
Il y a toujours une certaine persistance des inégalités sociales dans l’accès à la
Culture et les mentalités doivent encore évoluer afin d’accompagner le changement : nous
devons poursuivre nos actions dans ce domaine ainsi qu’en matière de renouvellement de
la pédagogie artistique.
En consolidant les projets transversaux et en encourageant les dispositifs de
passerelles entre tous les secteurs concernés-culture, jeunesse, action sociale etc.- nous
pourrons alors envisager une mise en réseau qui sera le socle d’un maillage plus global de
toutes les relations transversales possibles entre les différents acteurs d’institutions (Scène
Nationale Créteil, Pôle Culturel Alfortville etc.), d’associations, (Muse en circuit, centres
socioculturels Créteil, CREA Alfortville, MJC Coline Serreau Limeil-Brévannes etc.) afin de
participer à un véritable projet de territoire où les politiques culturelles apparaitraient
comme des ressources d’attractivité et de compétitivité territoriales.
Les Conservatoires seraient ainsi porteurs d’une démarche transversale
pluridisciplinaire de projet par la création de contenu culturel commun à moyen et long
terme. Ce sera sans aucun doute l’un des enjeux des prochains projets d’établissements.
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3. Les orientations pédagogiques et artistiques du conservatoire
Avant-propos
Consciente des enjeux des récentes réformes de la filière culturelle de la FPT ainsi
que de l’évolution des missions dévolues aux établissements publics d’Enseignement
Artistique, il m’apparait important d’inscrire le projet pédagogique du Conservatoire à
Rayonnement Intercommunal de Musique, Danse et Théâtre de Limeil-Brévannes dans un
dispositif qui a l’ambition de « donner du sens et de créer du lien .
La simplicité de cette aspiration appelle une définition claire. Il s’agit ici de recadrer le
projet dans ce qu’il a de plus enthousiasmant soit « l’espoir » dont il est porteur.
« Donner du sens » implique très naturellement la possibilité des trois dimensions offertes
par le mot sens, du latin sensus (sens) et du germanique sinno (direction):la perception (le
sensoriel, le sensible), la signification (l’interprétation), et l’orientation (la direction).
« Créer du lien » fait appel non seulement au potentiel créatif de chacun pour établir, voire
consolider les différents types de relations, mais également relier ce qui semblait être
dissocié….
J’ai choisi de ne pas séparer les orientations pédagogiques des orientations
politiques, économiques, ainsi que des données sociologiques de l’environnement et du
contexte au sein desquels s’inscrit le Conservatoire. Ce que je nomme « réalité
contextuelle ». Ceci m’apparaissant comme une réelle cohérence, nécessaire et vitale.
Nécessaire pour clarifier, vitale pour avancer, se mettre en mouvement. Autant écrire :
Agir.
Mener nos actions de formation et de diffusion pour et vers autrui. Un autrui singulier et
un autrui pluriel. Mettre ce projet au service de l’élève.
Dépasser la conception traditionnelle de l’élève tout en insistant sur l’identité du
Conservatoire, lieu d’apprentissage et d’enseignement.
L’élève n’est pas réduit à son unique statut « d’apprenant », il est pressenti comme
un être qui EST. Dans sa globalité et avec une dimension unique. L’enseignant n’est pas
envisagé comme le « sachant » qui transmet un savoir et un savoir-faire mais comme un
« médiateur » qui participe au fait « d’amener une personne à son plein développement »
en prenant en compte la nature et l’état organique de l’élève : son dynamisme vital, sa
croissance et le développement de son être, ainsi que son désir et sa capacité naturelle
d’apprendre.
Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI
CONSERVATOIRE DE LIMEIL-BREVANNES
PROJET
D’ETABLIS
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Je me suis particulièrement interrogée sur les stratégies d’apprentissage et de transmission
des disciplines artistiques en partant très simplement des données de l’artistique pour
élaborer une réflexion spécifique d’ordre didactique.
Qu’est-ce qu’enseigner en musique, en théâtre, en danse ? Et d’abord enseigner quoi
et comment ? Pourquoi ? Ce questionnement se place dans une triangulation
élève/enseignant, disciplines artistiques et Conservatoire. Le postulat de cette triangulation
permet le développement d’une démarche artistique parallèlement à l’apprentissage
technique car le Conservatoire est identifié à la fois comme un pôle ressources et un espace
de recherche qui tient compte des champs de l’apprentissage, de la créativité, de la
perception esthétique, de l’expérience de celle-ci, de la culture et du patrimoine.
Enseigner une discipline artistique c’est indiquer la route la plus efficace vers la
liberté. Liberté de choix qui passe par une conscience de soi et ouvre le domaine des
possibles parce qu’elle augmente le nombre d’options disponibles. L’élève est alors un être
actif, inventif et autonome.
En ceci, nous nous inscrivons dans un idéal- j’entends idée ou grandes lignes-tant
pédagogique que politique.
Forts de l’héritage du passé, les pédagogues contemporains défendent « l’école
démocratique » en misant sur « l’éducation à la citoyenneté ». Un vaste programme qui
appelle une certaine vigilance : nous n’évoluons pas dans « une société homogène et fermée
dominée par une conception traditionnelle de l’identité nationale et de la citoyenneté » En
tant que service public, Le Conservatoire doit s’ouvrir au monde, intégrer les notions de
diversité et de pluralisme et continuer à affirmer son identité. L’élève et l’enseignant sont
dans une relation, j’ose un processus, où la transmission des savoirs artistiques n’est pas
une finalité en soi mais un moyen et lorsqu’on s’interroge sur la question du sens, réfléchir
sur la finalité de nos actions s’impose presque naturellement. Enseigner un art est un acte
complexe et l’enseignant ne se contente pas de transmettre tel qu’il a appris ou en
appliquant des recettes toutes faites. Ce projet le place comme un « praticien réflexif ».
« Le sens se construit à partir des expériences avec le savoir (…) Apprendre, c’est être
capable de discerner et de distinguer de plus en plus de nuances, de liens.»
Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI
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PROJET
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J’ai délibérément orienté le projet du Conservatoire en privilégiant l’enseignement
modulaire et l’évaluation. L’un et l’autre favorisent la communication, le dialogue et aident
l’élève à être actif dans son apprentissage. Un élève actif répond à une forme de motivation
intérieure très puissante qui l’aide à aller « de l’avant » et « au-delà ». Connaissances et
compétences se côtoient afin que l’élève ne soit pas simplement celui qui apprend la culture
mais la crée, ou tout au moins y participe de façon dynamique.
Certes le chantier est immense car le Conservatoire est garant d’un patrimoine qu’il a le
devoir de transmettre, non comme un héritage mais comme un « espoir », une promesse
mais il se doit également d’inscrire ses actions de formation et de diffusion dans une réalité
contextuelle. L’enseignement modulaire permet une forme de continuité « qui assure
l’intégration de ce qui a déjà été construit dans ce qui est nouveau » et offre « une part de
rupture, consistant à enrichir les acquis antérieurs tout en les conservant ». Il favorise
également « la culture de réseau » et de ce fait, crée du lien en plaçant l’élève dans une
situation d’apprentissage optimale, ce qui le motivera et le mobilisera.
Ceci implique une organisation particulière puisqu’à partir d’une forme de tronc commun
appliqué à l’autrui pluriel, nous nous plaçons dans l’optique de proposer certains
dispositifs didactiques vers l’autrui singulier. Pour ce faire, j’utilise toutes les ressources de
l’équipe pédagogique et actionne les différents paramètres afin de favoriser des situations
didactiques fécondes, à la fois pour l’élève mais également pour l’enseignant et pour le
Conservatoire.
En ce qui concerne l’évaluation continue, elle est au service de l’élève et agit comme
un soutien, un diagnostic qui l’aide à prendre conscience de sa propre façon d’apprendre.
Elève et enseignant peuvent ainsi réguler les apprentissages, d’autant que l’élève participe
à cette démarche évaluative (auto-évaluation).
L’évaluation est ainsi envisagée sous deux aspects : elle est une aide à l’apprentissage
(évaluation continue) et une reconnaissance des compétences (évaluation de fin de cycle).
En insistant sur un Conservatoire ouvert à tous, où il n’est plus question de
« sélection », et en s’appuyant sur les préconisations du rapport de la sénatrice, Madame
Morin-Desailly, puisqu’il s’agit « d’oser le Conservatoire », osons le vraiment nous aussi.
Sans opposer tradition et modernité, ni pédagogie traditionnelle et pédagogie nouvelle. En
faisant cohabiter exigence et souplesse autour d’un projet pédagogique qui puisse garantir
et valoriser une importante cohésion :
« Donner du sens, créer du lien »
Laurie Oury, Directrice du CRI
Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI
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PROJET
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3.1.1 Un projet au service de l’élève
Les axes du projet et les orientations particulières
Mise en place de l’enseignement modulaire à l’intérieur de chaque cycle en
proposant un parcours « ouvert » et singulier à l’élève par le biais de la diversification des
pratiques collectives et par la diversité des disciplines enseignées.
Mise en œuvre d’outils et d’indicateurs d’évaluation continue plus performants :
« journal de bord », tutorat. L’élève est actif et participe à son évaluation. Mise en œuvre
d’un contenu plus cohérent de l’évaluation de fins de cycles en créant un lien réel et concret
entre les épreuves : thématique commune à toutes les fins de cycles, l’élève est impliqué
dans son programme et en mesure de le défendre sans le subir.
•
Une pédagogie « instituante » au sein de l’institution :
Les pratiques structurelles
Elles s’organisent selon les schémas d’orientation pédagogique du Ministère de la Culture :
•
Organisation des études en trois cycles avec la proposition d’une formation à
dominante instrumentale individuelle accompagnée d’une formation à dominante
théorique (Formation Musicale) et d’une pratique collective (ateliers, musique
d’ensemble etc…)
•
Cycle d’éveil artistique pluridisciplinaire : Musique, Eveil Corporel et Théâtre en
direction des enfants de 6 ans. Par session de 8 séances, l’enfant découvre les trois
disciplines en semi-collectif puis choisit pour la dernière session, en concertation
avec les enseignants, l’une des trois disciplines pour élaborer et présenter un
spectacle musical théâtral et chorégraphique commun.
Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI
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PROJET
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•
Cycle d’initiation : L’élève de 6 ans bénéficie d’un cours de Formation Musicale
adaptée ainsi que de sessions de 3 séances semi-collectives au cours desquelles il
découvre une dizaine d’instruments. Ce dispositif est mis en place afin de permettre
à l’élève un choix d’instrument plus adapté pour son entrée en 1er cycle.
•
Possibilité d’un enseignement « hors cursus » par la mise en place d’un projet
personnel de l’élève.
•
Le département Cordes accompagné d’un enseignant de Formation Musicale,
mettent en place un dispositif de « pédagogie en ateliers » dès la rentrée 2012, afin de
proposer aux élèves débutants un apprentissage global de la Musique sur le principe
de la Formation Musicale partagée et de la pratique en orchestre immédiate.
L’évaluation de ce dispositif sera faite en 2015.
L’enseignement modulaire
A partir du « tronc commun » dédié aux pratiques structurelles en direction de l’élève
pluriel, il s’agit de mettre en œuvre à l’intérieur d’un cycle l’enseignement modulaire pour
l’élève singulier.
Il s’organise tel que suit :
Dominante Instrumental
Formation Musicale modulaire par cycle et niveau (Chant, rythme, histoire de la musique
etc….)
Pratique collective avec la possibilité d’une pratique collective dominante et/ou une
pratique collective optionnelle adaptée aux moyens et besoins de l’élève. Cette pratique
collective optionnelle s’organise par session à l’intérieur d’un cycle. Elle permet et favorise
l’ouverture à d’autres esthétiques, d’autres répertoires (Musique latine, Atelier de musique
improvisée, musique contemporaine etc….), voir d’autres disciplines (type : interprétation
scénique pour les élèves musiciens ou chanteurs, atelier chorégraphique pour les
comédiens, les chanteurs, les musiciens)
L’enseignement modulaire s’envisage comme vecteur de lien, créant des passerelles entre
les spécialités, les départements et les disciplines et développant un enseignement en
réseau pour une formation artistique ouverte, voire « globale ». Ce dispositif valorise la
démarche artistique de l’élève.
Proposition de Laurie Oury/Directrice du CRI
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PROJET
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Les pratiques collectives
Orchestre à cordes
Orchestre à vents et Bois
Musique de Chambre
Ateliers de pratique vocale
Ensemble vocal
Atelier chorégraphique
Ateliers de Section Rythmique
Ateliers de percussions Afro-cubaines
Atelier Musique Latine
Ateliers de Musique Improvisée
Ateliers rythmiques
Ateliers Rock
Ateliers Jazz
Atelier « Motown »
MAO et Création sonore
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PROJET
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La diversité des pratiques collectives permet une sensibilisation artistique, une ouverture et
un apprentissage de plusieurs esthétiques qui participent au développement et à
l’épanouissement de l’élève.
Cette diversité permet également au Conservatoire de s’ouvrir à différents publics et
de proposer toutes les formes d’Art et d’esthétiques vers et pour tous avec une réelle
volonté de démocratisation.
Les formes évaluatives
Mise en œuvre d’outils et d’indicateurs pertinents dans le cadre de l’évaluation
continue : « journal de bord » personnel à l’élève avec fiches d’autoévaluation. Cet outil est
au service de l’élève et lui permet d’être conscient et actif dans son apprentissage. Elève et
enseignant ont la possibilité de réguler les apprentissages en fonction du singulier. Les
objectifs « cibles » appartiennent à l’élève. Des fiches d’évaluation permettent à l’enseignant
de guider l’élève au sein de sa progression.
Mise en cohérence des épreuves de l’évaluation de fins de cycles : celle-ci concerne
la reconnaissance des compétences. Il s’agit pour l’élève de s’impliquer davantage en
défendant son programme de façon dynamique et active.
L’enseignant
Mettre le projet au service de l’élève implique de valoriser et conforter l’enseignant
dans sa qualité de « médiateur ». Il est le premier vecteur de lien pour l’élève.
Le processus expérientiel
Il s’agit ici de dynamiser l’expérience de tous les savoirs : le savoir, le savoir-faire et le
savoir-être.
Un bilan individuel, à partir de fiches « diagnostic » sur l’enseignant et sa pratique
en tant qu’artiste, de pédagogue au sein de l’institution a permis, non seulement, d’établir
une photographie générale de l’équipe pédagogique, de clarifier l’ensemble des fiches de
poste, mais également une prise de conscience singulière de la réalité contextuelle des
missions dévolues à l’enseignant au sein de cette même institution.
Valoriser l’expérience de tous les savoirs tend à harmoniser certaines disparités au sein de
l’équipe pédagogique tout en impliquant chaque enseignant dans le processus de
transmission, avec ses qualités et ses compétences propres.
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PROJET
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L’action de recherche pédagogique
Mise en œuvre d’un dispositif qui place l’enseignant « en mouvement » en lui offrant la
possibilité d’une analyse de pratique : actions de formation en interne en Sciences de
l’éducation, formation aux nouvelles esthétiques, spécialisation etc…Cette démarche active,
dynamique et concrète valorise l’identité et les missions du pédagogue. Elle lui donne des
outils adaptés et identifiables pour envisager l’élève singulier et l’élève pluriel. Il entre ainsi
dans un processus de transmission des savoirs au sein duquel il peut créer des situations
d’apprentissage plus fécondes.
L’échange formatif entre enseignants
Mise en place d’actions de formation dispensées par les enseignants vers et pour les autres
membres de l’équipe pédagogique avec utilisation et valorisation des compétences et des
savoirs de chacun mis au service des autres.
Les multi-compétences vers les compétences transversales
Les conclusions des fiches « diagnostic » permettent d’identifier les multi-compétences des
enseignants. La valorisation et la pérennisation de ces dernières diversifient les
enseignements et élargissent les propositions : il s’agit ici de mettre en application la
diversité des compétences de l’équipe pédagogique pour tendre vers des compétences
transversales.
L’enseignant, outre la transmission de sa spécialité, utilise ses autres compétences,
techniques et artistiques pour prendre en charge un atelier, un cours à dominante
théorique, une master-classe etc…Cette utilisation génère un décloisonnement, tant pour
l’enseignant que pour l’élève, favorable à la transversalité.
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PROJET
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Départements (en cours de restructuration) :
•
Formation musicale (+ culture musicale)
•
Cordes frottées (violon, alto, violoncelle, contrebasse)
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PROJET
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•
Guitare classique
•
Instruments à vents + Bois (trompette, trombone, flûte traversière, saxophone,
hautbois, clarinette)
•
Piano (piano complémentaire)
•
Percussions
•
Musiques actuelles (guitare électrique, guitare basse, batterie, percussions
Afro-cubaines, piano jazz)
•
Eveil artistique
•
Danse (Danse classique, Atelier Danse Baroque, Danse Contemporaine)
•
Chant lyrique (+ accompagnement)
•
Interventions en milieu scolaire
•
Théâtre
A la rentrée 2012, l’expérimentation d’une organisation par Pôle est envisagée
Cette organisation correspondrait au résultat du décloisonnement de certaines
spécialités, ainsi que la mise en œuvre des multi-compétences pédagogiques qui
ont permis, depuis 2008, d’opérer des croisements et des échanges efficients.
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PROJET
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Organisation des cursus
Schéma Musique, Danse et Théâtre
EVEIL ARTISTIQUE
Musique
Danse ( (évaluation non formalisée)
Théâtre (Créteil, Limeil)
PAS D’EVALUATION FORMALISEE
MUSIQUE
DANSE
CURSUS
ATELIER DECOUVERTE INSTRUMENTAL
INITIATION 6 ans
ADULTE
1 an – choix instrumental
Classique contemporain
à projet
…………………………………………………
personnalisé
…………………………
validé entre
INITIATION 7 ans
enseignant et
Classique contemporain
la direction
6 ans
1er CYCLE
1er CYCLE
Durée 3 à 6 ans avec une année d’initiation
Durée 5 ans
Mode d’évaluation du cycle :
Mode d’évaluation du cycle :
Contrôle continu
Contrôle continu
Examen de fin de 1 cycle
Examen de fin de 1er cycle
2ème CYCLE
2ème CYCLE
Durée 3 à 5 ans avec une année d’initiation
Durée 3 à 5 ans
Mode d’évaluation du cycle :
Mode d’évaluation du cycle :
Contrôle continu
Contrôle continu
Examen de fin de 2eme cycle
Examen de fin de 2eme cycle
3ème CYCLE
3ème CYCLE
er
CYCLE AMATEUR NON
CYCLE AMATEUR
ENSEIGNEMENT D’ORIENTATION
PRATIQUE
DIPLOMANT
DIPLOMANT
PROFESSIONNEL
COLLECTIVE
Durée variable du projet
Durée de 2 à 4 ans
COP
En validant les enseignements
Passerelles possibles vers le CEPI
(En cours de validation)
dans le « parcours sur contrat
Certificat d’Etudes (Musique,
DEM–DET– DEC
personnalisé »
danse et théâtre)
CEM – CED – CET
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Aujourd’hui DEM
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PROJET
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THÉÂTRE
INITIATION 6/8 ans
……………………………………………………………………………
INITIATION 8/10 ans
……………………………………………………………………………
PREPARATOIRE 12/15 ans
1er CYCLE
Durée 1 à 2 ans
Mode d’évaluation du cycle :
Contrôle continu
Examen de fin de 1er cycle
2ème CYCLE
Durée 1 à 2 ans
Mode d’évaluation du cycle :
Contrôle continu
Examen de fin de 2eme cycle
3ème CYCLE
CYCLE AMATEUR NON DIPLOMANT
CYCLE
ENSEIGNEMENT D’ORIENTATION
Durée variable du projet
AMATEUR
PROFESSIONNEL
En validant les enseignements
DIPLOMANT
COP
dans le « parcours sur contrat personnalisé »
Durée de 2 à 4
(En cours de validation)
ans
Passerelles
possibles
Aujourd’hui DET
théâtre)
CET
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PROJET
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Une spécificité territoriale, le Département Musiques Actuelles
Les Musiques Amplifiées et Actuelles jouent aujourd’hui un rôle prépondérant dans
l’enseignement spécialisé de la musique.
L’apprentissage de ces musiques s’articule autour de trois axes principaux :
La pratique instrumentale en cours individuel qui permet aux élèves l’acquisition d’une
technique instrumentale.
La Formation Musicale pour un savoir théorique spécialisé.
Les Ateliers, clé de voûte du dispositif et lieu où concordent tous les apprentissages.
Ce dispositif s’inscrit dans les cursus du schéma d’orientation pédagogique et donne la
possibilité aux élèves d’obtenir les diplômes préprofessionnels et ce grâce à « la mise en
réseau » des trois Conservatoires dont le CRD, seul établissement habilité à proposer les
passages de DEM. L’enseignement est dispensé à Limeil-Brévannes et le DEM, validé par le
CRD.
Ce département, particulièrement structuré au Conservatoire de Limeil-Brévannes,
accueille des élèves de l’ensemble du Val-de-Marne. Il participe fortement au rayonnement
du Conservatoire. Il est également un vecteur de la transversalité par sa structuration
propre ainsi que par la composition de l’équipe pédagogique.
L’enseignement est en direction d’un public amateur mais également dispensé vers les
élèves qui souhaitent se professionnaliser. Les enseignants de l’ensemble de ce
département, au nombre de 10, travaillent en étroite collaboration. Certains cours sont
dispensés par des enseignants issus de la « culture classique » qui mettent leurs
compétences au service des Musiques actuelles : Remise à niveau FM, Piano
complémentaire, atelier rythme… Leurs concertations régulières permettent des
réajustements permanents dans le processus d’apprentissage.
Dominante instrumentale :
Les spécialités des dominantes instrumentales enseignées actuellement sont les suivantes :
Guitare électrique /Guitare Basse/ Batterie/ Claviers/ Guitare jazz/ Piano Jazz
Pratique collective :
Plusieurs ateliers sont proposés aux élèves :
Ateliers jazz/ateliers rock/ ateliers de Section Rythmique/ Percussions Afro-cubaines/
MAO et création sonore/piano complémentaire/Coaching/atelier « Motown »..
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PROJET
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Dominante théorique :
La dominante théorique (formation musicale) fait partie du tronc commun jusqu’au cycle 2
niveau 3 puis est remplacée par des cours d’harmonie et d’analyse.
Sont ouverts à tous des cours d’histoire des musiques actuelles : blues, jazz, rock…
Accueil de groupes et encadrement
Les cours de MAO : tableau des contenus
•
Prise en main des outils informatiques (matériels et logiciels) et initiation aux
principes généraux de l’acoustique.
•
Approche des logiciels : Protools, Finale, Logic Audio, Live, Reason, etc…
•
Technique d’enregistrement audionumérique et midi.
•
Connaissance du matériel « Studio » (micros, console, diffusion, etc…)
•
Echantillonnage et synthèse
•
Utilisation des Plugins (effets et instruments virtuels)
•
Atelier Live avec traitement du son en direct
•
Edition de partitions (Finale)
•
Multimédia et Post Production
•
(Pochette de démo, flyers, affiches) Photoshop
•
Création d’un site internet ou d’une page myspace/facebook
•
Postsonorisation d’un clip vidéo.
•
-Les conventions et la compression audionumérique en fonction des supports
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Il est envisagé de développer considérablement ce département en se donnant les moyens
de diversifier les spécialités de la dominante instrumentale et en variant les pratiques
collectives. De plus, des passerelles doivent être établies avec la Formation Musicale. Pour
ce faire, il est envisagé de privilégier un plan de formation, à l’échelle de la Communauté
d’Agglomération, pour les enseignants volontaires afin qu’ils puissent bénéficier d’une
première approche de la FMAO.
A NOTER : la création de 5 heures hebdomadaires de la spécialité chant Variétés et Jazz
a été demandée pour la rentrée de septembre 2012. Cette spécialité n’est présente sur
aucun des trois Conservatoires et viendrait renforcer le département tout en répondant à
une attente forte et récurrente du public.
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PROJET
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Spécificité territoriale en vue de l’expérimentation de la mise en réseau :
L’enseignement du Théâtre : Une première expérience de la mise en réseau pédagogique
des trois Conservatoires
Ceci se traduit par une mutualisation des compétences : la majorité des enseignants
travaille sur les trois Conservatoires de la Communauté d’Agglomération Plaine Centrale.
Il s’agit de proposer une offre concertée et similaire de formation et de sensibilisation en
direction des enfants et des plus jeunes par le biais d’ateliers. Ensuite, le cursus est implanté
au CRD où les élèves de Limeil-Brévannes et d’Alfortville rejoignent ceux de Créteil pour
suivre l’enseignement en cycles, dispensé par l’ensemble de l’équipe pédagogique Théâtre.
L’enseignement dispensé est rigoureux- basé sur l’humilité et l’exigence des vraies
disciplines du travail théâtral- et permet un apprentissage de soi, des autres et du monde.
Chaque apprenti comédien partage les joies, les difficultés, les erreurs, les
découvertes, la camaraderie liées aux outils et techniques du théâtre –voix, expression
corporelle, souplesse du corps et de l’être- sensation de l’autre, de l’espace- ouverture et
curiosité vers les grands textes d’hier et surtout d’aujourd’hui…Pour tendre vers
l’expression la plus juste de sa propre créativité, aspirer à une forme de liberté par le biais
de la recherche artistique et tenter la grande aventure qu’est le théâtre : « un mouvement qui
éclaire la vie » (A.Garcia Valdès)
L’enseignement en direction des plus jeunes :
Dispensé par ateliers qui varient de 1 heure hebdomadaire à 3h30 hebdomadaires selon
l’âge. A travers le jeu, les élèves ont une première approche du théâtre et de la scène qui
leur donne les moyens de développer une certaine aisance, de prendre de l’assurance, de
mettre en avant leur fantaisie grâce à l’expression en groupe. Chaque enfant bénéficie d’un
suivi qui a pour principal objectif l’épanouissement et la créativité par le jeu théâtral.
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PROJET
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Dès 5 ans : 1 heure hebdomadaire « Atelier d’Eveil artistique »
Pendant une année, les enfants partent à la découverte des principales disciplines: Musique,
danse et Théâtre. Chacune de ces disciplines se pratique sur une moyenne de 10 séances
puis l’enfant choisit celle qui lui correspond le plus et participe à l’élaboration d’un
spectacle présenté en fin d’année. L’Atelier d’Eveil Théâtral propose par le biais de jeux
corporels, de jeux vocaux, d’un travail sur l’imaginaire, sur l’espace, une approche ludique
du jeu théâtral en utilisant des thématiques propres à l’enfance. (Ateliers d’Eveil Artistique
proposés uniquement à Limeil-Brévannes)
Initiation 1 : de 6 à 8 ans : 1h30 hebdomadaires
Initiation 2 : de 8 à 11 ans : 2 heures hebdomadaires
Jeux vocaux, jeux corporels, travail dans l’espace, improvisations, inventions de
personnages, d’histoires. Approche du travail de scènes par l’étude d’un répertoire destiné
aux enfants. (Alfortville, Créteil, Limeil-Brévannes
Cycle Préparatoire : de 12 à 15 ans : 3h30 hebdomadaires
Travail vocal, Travail corporel, travail dans l’espace, improvisations, Travail sur le
personnage, entraînement de l’acteur. Travail de scènes du répertoire classique et du
répertoire contemporain. Approche de la mise en scène et de l’histoire du théâtre.
(Alfortville, Créteil, Limeil-Brévannes)
Enseignement par Cycles : à partir de 15 ans : de 4 heures à 16 heures hebdomadaires selon
les cycles
Cycle 1, Cycle 2, Cycle 3, Parcours ou Cycle d’Orientation professionnelle Théâtre
La durée des études varie de 1 à 2 ans à l’intérieur de chaque cycle. L’entrée en cycle est
soumise à une période probatoire. Les cours ont lieu en soirée ou dans l’après-midi selon
les niveaux. La présence à tous les cours est obligatoire. Le passage d’un Cycle à l’autre est
déterminé par un examen devant un jury de professionnels. Chaque élève comédien est
tenu d’assister à des spectacles, encadrés par les professeurs, proposés par nos partenaires.
Tronc commun : relaxation, technique vocale, technique corporelle, entraînement de
l’acteur, imaginaire, sensoriel, émotionnel, improvisations, travail sur le personnage,
travail de scènes du répertoire classique et du répertoire contemporain, histoire du théâtre,
écriture, approche de la mise en scène.
En cycle dit « Parcours d’Orientation Professionnelle » : Scénographie, Mise en scène,
Dramaturgie, Environnement professionnel, Chant, Danse contemporaine, Projet
personnel, stages et master-classes avec intervenants extérieurs ou professeurs des
conservatoires de Plaine Centrale. L’entrée dans ce cycle est soumise à un examen. La fin de
ce cycle permet l’obtention d’un diplôme sous certaines conditions (Obtention des Unités
de formations, examens) (Cycle 1/2/3 et COP : Créteil)
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4. Orientation et plan de développement
4.1.1 Fondements et Perspectives
Les fondements majeurs de ce projet sont liés à l’équipe pédagogique et lui ont
permis ont permis de se questionner au sujet des valeurs sur lesquelles reposent le métier
d’enseignant artistique au sein d’un établissement agréé.
Or, chacun sait que, dans l’univers du sens, des questions peuvent se succéder à l’infini car
une réponse engendre toujours une nouvelle question. Chaque réponse amène néanmoins
un meilleur éclairage d’une facette de l’interrogation.
En l’occurrence, comment accompagner l’évolution de nos missions, de nos publics ?
Evolution qui se présente comme une réalité incontestable. Que les législateurs aient publié
des textes, des articles et des lois n’empêchera pas les dissonances entre les valeurs
décrétées, les valeurs souhaitées, les valeurs comprises et celles portées par chacune des
parties prenantes.
Ce pourquoi il a été accordé une grande valeur à la concertation afin d’établir un document
cohérent et juste sur l’ensemble des activités et des missions. Source de propositions et de
réponses professionnelles et techniques aux enjeux de l'enseignement artistique, l’équipe
pédagogique est la force vive de l'établissement. C’est elle qui garantit la globalité de la
formation des élèves, sa dimension transversale, ainsi que la réalisation des projets
collectifs.
Ainsi, la transversalité est l’une des orientations principales de ce projet.
Le processus de transversalité appliqué aux missions d’enseignement et de diffusion des
Conservatoires depuis quelques années, notamment au Conservatoire de Limeil-Brévannes
permet les conclusions suivantes :
Ce processus exige un projet pédagogique cohérent qui puisse le renforcer en « donnant du
sens et créant du lien »
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PROJET
D’ETABLIS
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Il nécessite la poursuite d’un travail de concertation, non seulement au sein du conseil
pédagogique, mais également avec les partenaires institutionnels et associatifs du
Conservatoire et a permis la création d’une association de parents d’élèves et d’usagers du
conservatoire (ACP) et d’un conseil d’établissement
Il valorise le Conservatoire en tant que Pôle ressources sur les territoires : ville,
agglomération, quand il s’opère en externe (partenariat avec le service jeunesse de la ville
pour des actions ponctuelles, partenariat avec la Scène Nationale à Créteil etc.…).
Ce processus, qui a fait ses preuves pour la réalisation de projets pédagogiques et
artistiques ponctuels, tant en interne qu’en externe, doit obligatoirement s’inscrire sur le
plan pédagogique par une mise en réseau, une ouverture et une circulation des
compétences et des savoirs.
Ses différents niveaux d’application exigent un suivi clair et précis pour préserver des
objectifs pédagogiques et artistiques cohérents.
Ce processus nécessite par le décloisonnement implicite qu’il génère, de consolider des
liens réels et concrets, entre les axes artistiques et pédagogiques du Conservatoire suivants :
L’éveil artistique
Poursuivre et consolider l’approche des trois disciplines pour les enfants de 5 ans, favoriser
les « rencontres » entre les spécialités autour de projets en direction des plus jeunes,
poursuivre la diversification des spécialités au sein des ateliers de découverte musicale,
proposer cette découverte à l’ensemble des élèves indécis….
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Les nouvelles esthétiques
L’importance du département des Musiques Actuelles, la création de nouvelles disciplines
participent au processus de transversalité en proposant une ouverture et une nouvelle
dimension dans l’apprentissage et par le biais de la diffusion permettent une « éducation »
sensible et structurée à ces esthétiques : Hip Hop, Jazz fusion, soundpainting, etc…
La complémentarité des esthétiques
Il s’agit de défendre toutes les esthétiques sans les confronter les unes aux autres et sans les
ordonner de façon hiérarchique. Elles participent toutes à l’éducation artistique. Il faut
favoriser le décloisonnement par le biais de projets et par la mise en place de
l’enseignement modulaire dès le 1er cycle, lequel permet une première approche de toutes
ces esthétiques dans une volonté de complémentarité.
La musique d’ensemble
Développer toutes les possibilités des différentes formations : musique de chambre, ateliers
jazz, ateliers rock, ensemble à vents, atelier de pratique vocale, ensemble vocal, ensemble à
cordes, orchestre. Favoriser les rencontres de toutes ces formations lors de master-classes
ou de stages et lors de projets diffusés (organisation des Festives d’avril, festival rock’n’jazz
percussions…)
Les musiques improvisées : thématique, culturelle, générative et libre
Une large place est accordée à toutes les musiques improvisées. Par le biais d’ateliers, en
petites formations, l’élève part à la rencontre de sa créativité et développe son écoute. Ces
ateliers privilégient et valorisent ce processus de transversalité.
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Les pôles artistiques
Danse
Les élèves d’Initiation 1 et d’Initiation 2 en Danse ont la possibilité de suivre les cours de
danse classique et de danse contemporaine. Dès leur entrée en cycle, l’organisation des
cours est telle qu’elle facilite, si l’élève le souhaite, la poursuite de son apprentissage de ces
deux styles chorégraphiques.
Un atelier chorégraphique est proposé à tous les élèves non danseurs et aux élèves
comédiens.
Les élèves de danse, notamment de danse contemporaine, travaillent sur des projets
ponctuels avec les élèves musiciens et comédiens. Il est impératif de consolider ces liens,
non seulement par la richesse qu’ils apportent et qui n’est plus à démontrer, mais
également pour éviter le trop grand isolement du département danse et des élèves,
délocalisés dans le haut de la ville.
Théâtre
Un atelier d’interprétation scénique est proposé en direction des élèves chanteurs et des
élèves musiciens.
Par le biais de projets pédagogiques ou/et artistiques, les élèves comédiens travaillent par
session avec les élèves musiciens. Les enseignants « animent » les cours au minimum en
binôme. Il est envisagé d’accueillir en atelier d’initiation 1 et d’initiation 2 les élèves
musiciens qui le souhaitent.
Chant
Tous les élèves ont la possibilité de suivre les ateliers de pratique vocale. Les élèves
comédiens bénéficient en cycle 3 et en COP de cours de chant.
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4.1.2 Actions de mises en œuvre et évaluation
La transversalité et les axes pédagogiques prioritaires
L’action, l’organisation et les activités pédagogiques
1.
Axe 1 : Transmettre le patrimoine tout en innovant et expérimentant. Créer,
inventer, proposer les répertoires d’aujourd’hui, permettre une expression
artistique et une action artistique innovantes et éclectiques :
Application : Mise en œuvre et application d’une pédagogie innovante qui prend en
compte l’élève, ses pré requis, son environnement et le place en tant qu’ « objectif cible »
par le biais de l’apprentissage artistique et de l’expression artistique.
2.
Axe 2: Favoriser les actions pédagogiques et artistiques transversales, tant en
interne qu’en externe :
Application : Développer les pratiques collectives, proposer une organisation nouvelle
des départements, mettre en place l’enseignement modulaire en proposant les trois
disciplines, accueillir les partenaires pour la réalisation de projets artistiques, accueillir
des intervenants extérieurs pour des actions pédagogiques ponctuelles.
3.
Axe 3: Valoriser et créer des passerelles entre les répertoires classiques et
contemporains, entre les musiques dites classiques, savantes et les musiques
actuelles ainsi qu’entre musique, danse et Théâtre pour diversifier les publics et
proposer une ouverture artistique et culturelle vers et pour tous.
Application : Mise en œuvre de projets artistiques pluridisciplinaires, formation des
enseignants autour de nouvelles esthétiques, formations en interne.
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La transversalité et les axes prioritaires artistiques
L’action, l’organisation et les activités de diffusion artistique
1. Axe 1: Proposer et impulser des manifestations culturelles et artistiques
diversifiées sur la ville de Limeil-Brévannes, sur le territoire de la
communauté
d’agglomération
ainsi
que
sur
le
département
.
Application : Identifier les partenaires institutionnels et associatifs de proximité, du
territoire de l’agglomération et du département, Collaboration et mise en œuvre de
projets artistiques communs, diffusion, communication, valoriser et pérenniser ces
différents partenariats.
2. Axe 2: Privilégier le partenariat avec l’éducation Nationale en Zone
d’Education Prioritaire, proposer des concerts et des interventions en milieu
scolaire.
Application : Mise en place d’une classe CHAM en ZEP, bénéfice de la proximité du
Conservatoire avec des écoles primaires, concerts éducatifs, interventions en milieu
scolaire articulées autour de projets ou d’actions ponctuelles.
3. Axe 3: Etre en relation avec la création d’aujourd’hui, participer activement à
toutes les formes d’expression, être actif sur le plan culturel et acteur de sa
culture
Application : Accueil et rencontre d’artistes, master-classes, ouverture à diverses
formes artistiques, approche et approfondissement des nouvelles esthétiques.
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La transversalité et les axes prioritaires administratifs et logistiques
L’action, l’organisation et les activités de l’administration du Conservatoire
1. Axe 1 : Améliorer l’accueil des élèves et du public / Personnaliser le traitement
de l’usager/ Simplifier les procédures et les démarches pour les élèves et les
usagers. au sein du Conservatoire.
Application : Favoriser une meilleure circulation de l’information, une meilleure
orientation des usagers Proposer aux agents des stages de formation aux techniques
d’accueil, à la communication, et au management participatif/ Elaboration et mise en
place d’une charte d’accueil. Développer le suivi des dossiers, tant sur le plan de la
scolarité que de la comptabilité. Poursuivre les formations sur le Progiciel de gestion.
2. Axe 2 : Développer l’information et la communication
Application : Répertorier l’ensemble des informations, veiller à leur circulation.
Utilisation de documents dématérialisés (courriels, mise en ligne d’informations sur
le site Web etc.). S’appuyer également sur le secteur associatif et les partenaires pour
informer.
3. Axe 3 : Renforcer les compétences de l’équipe administrative et logistique afin
qu’elle soit plus performante, efficiente et davantage ouverte sur les
spécificités des activités du Conservatoire
Application : Evolution ou restructuration internes à poursuivre (Fiches de poste,
organigramme, concertations, textes règlementaires, information).Formations
professionnelles à encourager. Inciter le fonctionnement par Pôle et par projet.
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La transversalité et les axes prioritaires de coordination culturelle
L’action, l’organisation et les activités de coopération et de coordination culturelles
1. Axe 1: Développer le partenariat entre structures culturelles, associatives,
sociales et éducatives /Valoriser la fonction de la formation artistique et de la
Culture en tant que facteur d'intégration des différents groupes de la
population.
Application : Actions communes ou complémentaires à l’échelle des quartiers, de la
ville (voir de l’agglomération) notamment avec la Médiathèque en vue de la
construction du prochain Pôle Culturel
2. Axe 2 : Poursuivre la valorisation et la promotion de la vie culturelle et
artistique de la ville.
Application : Contribution active au Conseil Culturel, création des « Fulgurances »,
(petites formes) en partenariat avec la MJC et des associations locales, participation
aux manifestations culturelles phares de la ville (Fête de la Musique, Journées du
patrimoine, Printemps des poètes etc.)
3. Axe 3 : Permettre l’identification du Conservatoire en tant que Pôle ressources
en soutenant les associations à vocation culturelle afin de favoriser
l’expression culturelle et artistique des habitants
Application : Accueil des associations, aide logistique sur certains projets,
encadrements artistiques spécifiques. Réflexion autour de l’élaboration d’une
partothèque et d’un fond musical commun, à disposition du public, avec la
médiathèque pour le Pôle Culturel.
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Conclusion Prospective
« Une " organisation intelligente " est une organisation qui développe sans cesse sa
capacité à bâtir son futur. Pour elle, il ne suffit pas seulement de survivre.
Connaître les règles de survie ou d’adaptation est nécessaire, mais doit être
complété par un apprentissage en action, un apprentissage qui renforce notre
capacité à créer ».
« La cinquième discipline » Senge (1991)
Ce projet d’établissement présente des dispositifs qui soumettent aux différents
acteurs de valoriser leurs compétences, aux partenaires de se positionner afin de
créer le lien qui doit exister entre les croyances et idéaux de chacun, nos pratiques
quotidiennes et les missions générales du Conservatoire ainsi que les enjeux du
territoire.
La réussite du projet ne réside pas dans ses qualités intrinsèques, mais dans sa faculté
de « faire sens » aux yeux des usagers. Ainsi, il doit se transformer en démarche,
fondée sur des objectifs clairs, des méthodes de décision et de travail, des procédés
de concertation, un calendrier. Tout cela mobilise des compétences individuelles et
collectives de gestion de projet avec la perspective d’une évaluation.
Dans cette approche, le projet d’établissement s’ancre notamment :
•
dans un projet pédagogique clair;
•
dans une histoire passée, présente et future : le projet de construction du
Pôle Culturel;
•
dans l’analyse faite de la situation présente, du contexte sociopolitique, de
l’environnement social proche;
•
dans un sentiment de continuité, de permanence, ce qui renvoie à la
poursuite de la construction identitaire du Conservatoire;
•
dans un souci constant de clarification et d’amélioration des réseaux de
communication et d’information, des modes et degrés de coopération, du
style de direction et de décision.
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Au-delà de la mise en œuvre de ce projet, il s’agit bien de dessiner une nouvelle
image du Conservatoire et des contours de nos actions éducatives et artistiques, en
tenant compte dès aujourd’hui de la perspective du prochain Pôle Culturel. Nous
devons intégrer pleinement les missions de démocratisation de la culture et
poursuivre notre offre de formation artistique de qualité pour une pratique amateur
ouverte sur le territoire.
Ainsi, nos axes de développement proposent des ajustements, des orientations et des
réponses précises aux attentes exprimées :
•
Consolider les partenariats, en affirmer de nouveaux, en réajuster certains, par
des passerelles fortes et concrètes.
•
Prendre appui sur la richesse et la diversité des acteurs de l’établissement et
des acteurs du Territoire
•
Inscrire nos actions dans une dynamique de coordination culturelle
•
Repenser l’organisation administrative et logistique du Conservatoire
•
Optimiser la gestion de nos moyens
•
Evaluer notre travail courant 2015, dans le cadre de la préparation du futur
Projet d'Etablissement pour l'horizon 2016-2020
•
Valoriser les qualités pédagogiques, musicales et artistiques des projets
réalisés.
Le projet implique une perception de la temporalité : il demande de « projeter »
des actions, de les engager et de s’engager, tout en se référant aux expériences
présentes et passées. Projeter, c’est également partir du présent pour aller vers
l’avenir, prendre une direction, faire des choix, tout en (ré-) utilisant les acquis du
passé : projet et temporalité sont donc fortement liés. Nous avons depuis longtemps,
au sein de tous les établissements d’enseignement, notamment artistiques, l’intuition
de l’importance de mettre en lien l’agir singulier et l’agir pluriel, et de le formaliser
par le biais d’un projet.
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PROJET
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« Donner du sens »
Le projet d’établissement, en tant que document concerté et orienté, offre la
possibilité, dans sa conception et sa réalisation, de rendre visible, observable et
évaluable la culture collective et partagée issue de la réalisation même du projet
dépassant l’opposition entre individuel et collectif, il exige d’agir avec Autrui, et de
le comprendre.
« Créer du lien »
La mise en œuvre du projet d’établissement permettra de créer une culture
d’actions communes sur le territoire, tant au sein des équipes qu’avec les partenaires.
à travers des processus comme la coordination, la coopération et la collaboration. La
matérialisation de ces actions sera le résultat (les résultats) du projet :
Donner du sens, créer du lien.
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