Consulter - unsa aerien air france
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Janvier 2015 Le parcours professionnel est l’ensemble des séquences, étapes choisies ou subies, qu’une personne connait tout au long de sa vie professionnelle. Au cours de son existence, Air France a permis à de nombreux salariés d’avoir des carrières extraordinaires. On se souvient de ces apprentis de Vilgénis qui ont pu grâce à leur travail et à leur acharnement, mais aussi du fait des possibilités offertes par l’entreprise, terminer leurs carrières en qualité de Commandant de bord sur Boeing 747ou autres avions. D’autres se souviennent de ces agents de la réservation qui ont pu gravir les échelons et finir leurs carrières comme Cadres, voir comme Cadres Supérieurs et Directeur pour l’un d’entre eux. Ces exemples pourraient être donnés à l’infini, mais cependant nous savons bien qu’ils concernent une période lointaine. Doit-on pour autant considérer cette période comme simplement révolue, ou bien au contraire doit-on œuvrer pour que l’entreprise offre à nouveau de telles opportunités ou progressions de carrières à ceux qui l’ambitionnent ? UN POSTULAT : Qui dit carrière, dit PERENNITE de l’EMPLOI Le choix collectif effectué par la grande majorité des salariés d’Air France consiste à vouloir une « vraie garantie de l’emploi » qui soit pérenne et non pas à durée déterminée. Nous ne pouvons pas nous satisfaire béatement de prolongations distillées par la Direction pour une année voire triennales. Les arguties de certains syndicats n’ont pas réussi à convaincre la grande majorité d’entre nous. Tous se rappellent parfaitement qu’en 2011, un syndicat de cadres écrivait qu’il fallait : « Reconquérir la Garantie de l’emploi sans condition» (tract CFE-CGC du 20/01/2011). Que s’est-il passé depuis ces quatre années ? Les dirigeants de ce syndicat seraient-ils atteints par le « syndrome de Stockholm »* pour renier ainsi leur promesse électorale pourtant très claire à l’époque. Quant à nous, il est primordial de ne pas céder au chantage d’une signature en bas d’un accord moyennant « un plat de lentilles ». L’UNSA-Aérien Air France a toujours su prendre ses responsabilités et sait quand elle doit signer un accord ou quand il est indispensable de ne pas accorder notre confiance. Air France allait très mal en 2011 et aujourd’hui elle est encore malheureusement toujours convalescente. L’intérêt des salariés reste notre seul guide. Nous ne cherchons pas à faire du syndicalisme au détriment de nos mandants. L’entreprise doit vivre et les salariés doivent restés placés au centre de ses préoccupations. Notre syndicat a su montrer qu’il n’hésitait pas à apposer sa signature en bas d’accords lorsqu’ il jugeait qu’il y avait équilibre entre l’entreprise et le salarié. Contrairement à d’autres syndicats, nous n’avons, ni choisi la politique du chèque en blanc, ni celle du refus systématique. Notre crédo reste celui de salariés qui peuvent encore s’épanouir dans une entreprise viable, équitable et encore humaine. La déshumanisation, fruit des multiples restructurations doit prendre fin et il est nécessaire que les syndicats relaient le constat effectué par tous les salariés, dont le moins qu’on puisse dire est qu’ils ne sont pas épanouis * « syndrome de Stockholm » : Le syndrome de Stockholm désigne un « processus d’attachement » réciproque entre ravisseurs et otages. UN CONSTAT : Des Carrières qui ne cessent de régresser Lors d’une table ronde organisée par l’UNSA Aérien Air France sur le thème des carrières, les intervenants ont unanimement soulignés qu’ils notaient : Aucun véritable service de gestion des carrières Aucune perspective de carrière Démotivation des personnels Perte de notre savoir-faire et non transmission des connaissances Perte de postes non remplacés et surcharge de travail Niveau des postes revus systématiquement à la baisse Secteur en sous-effectif et appel à la sous-traitance Manque d’anticipation au niveau de la formation et des emplois Instabilité chronique des organigrammes engendrant des pertes de repères et du stress Les jeunes salariés commencent à baisser les bras du fait du manque de perspective Une formation e-learning déshumanisée, éloignée des méthodes de parrainage CONSEQUENCES : L’entreprise aboutit au contraire de ce qu’elle prône L’entreprise déclare depuis quelques années qu’elle souhaite privilégier : La sécurité, La Qualité et mettre le client au centre de ses préoccupations Or, à force de restructurations, démantèlements, perte de postes et manque de visibilité, nous avons le sentiment que l’entreprise aboutit au contraire de ce qu’elle prône ! NOS PROPOSITIONS : Remettre le salarié au Cœur de l’entreprise Face à ce constat que personne ne peut nier, l’UNSA Aérien Air France souhaite : La création d’un véritable service carrière qui favorise une vraie progression des carrières De véritables perspectives de carrières, impliquant un coaching et la formation du salarié Une reprise des embauches à Air France, à l’issue du plan PERFORM 2020. Un véritable travail sur le niveau des rémunérations par rapport au marché Une organisation de l’entreprise qui soit lisible pour tous et partagée à tous les niveaux Des formations plus humaines ou le parrainage et le tutorat seraient privilégiés L’arrêt des pertes de savoir-faire Une politique ambitieuse de « motivation » des personnels Arrêtons tout ce gâchis humain et ces files interminables de gens stressés qui ne demandent qu’à retrouver l’entreprise qu’ils ont toujours connus ! Si Air France souhaite privilégier le client, L’UNSA-Aérien Air France ne se désintéresse pas des salariés