AMENDEMENTS NECESSAIRES AUX REGLES D`ORIGINE 1
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AMENDEMENTS NECESSAIRES AUX REGLES D`ORIGINE 1
CARACTERISTIQUES DES REGLES D’ORIGINE DES APE Les objectifs visés à travers les négociations sur les règles d’origine sont l’accès au marché européen pour les produits africains et la facilitation du commerce. Pour ce faire, il est important pour la partie ivoirienne que les règles d’origine aient les caractéristiques suivantes : • Structure de l’accord de Cotonou + amélioration substantielle •Simplicité •Effet non restrictif •Faiblesse du coût de la conformité •Asymétrie partout où cela est nécessaire •Prévisibilité •Harmonisation avec les règles d’origine intrarégionales. AMENDEMENTS NECESSAIRES AUX REGLES D’ORIGINE 1-Produits entièrement obtenus S’agissant des produits entièrement obtenus, il n’y a pas de préoccupations majeures pour la Côte d’Ivoire. Cependant, en ce qui concerne spécialement l’origine des produits de la pêche, il serait préférable que la notion relative à l’équipage qui a disparu du projet de l’UE, y soit remise avec un pourcentage élevé pour les marins africains d’environ 50% de l’effectif. 2- Produits suffisamment ouvrés ou transformés Pour ce qui est des produits suffisamment transformés, plusieurs propositions d’amendement ont été faites : Ne pas tenir compte des règles d’ouvraisons particulières et avoir recours à une méthode générale asymétrique pour déterminer l’origine des produits au profit des pays africains. Ex : la valeur CAF des matières non originaires ne devrait pas dépasser 25% pour l’Union Européenne et 75% pour la région Afrique dans le coût total des matières utilisées dans la fabrication des marchandises. Il en serait de même pour le seuil de la valeur ajoutée à prendre en compte en vue de déterminer l’origine préférentielle des produits. Pour ce qui est du cumul, il est nécessaire de considérer chaque région comme un territoire unique pour la détermination de l’origine et permettre ainsi le cumul entre la CE et les régions, entre différentes régions et les pays et territoires d’outre mer. S’agissant du principe de territorialité, permettre que le caractère originaire ne soit pas affecté par la transformation effectuée hors de l’Union Européenne ou de la région, de matières premières exportées de la région et par la suite réimportées dans ces zones, à conditions que : les marchandises réimportées aient été obtenues par la transformation des matières premières exportées initialement, la valeur ajoutée totale acquise à l’extérieur ne dépasse 10% du prix départ – usine du produit final. NB : L’idée est de permettre aux pays africains de soustraiter certaines activités en dehors de l’union. Pour ce qui des dérogations, il est proposé la dérogation automatique pour le thon et le textile et l’augmentation des quotas. Puis une gestion régionale des dérogations obtenues, ce qui va permettre de contourner les problèmes de délai (75 jours). En ce qui concerne la preuve de l’origine, il est proposé à l’Union Européenne la reconnaissance des certificats d’origine déjà utilisés dans les régions avec en sus la notion de « produits agréés » en vigueur dans la région ouest africaine dans le cadre des APE. En outre, nous proposons l’exemption de preuve d’origine pour les produits spécifiques à la région africaine. Prévoir une dérogation spéciale pour les produits dont la matière première ne se trouve dans aucun pays, partie à l’accord. Ex : les sacs de jute dont la matière 1ère se trouve exclusivement au Bangladesh. Voici quelques préoccupations de la Côte d’Ivoire en ce qui concerne les règles d’origine dont l’application va aboutir à un désarmement tarifaire pour lequel un schéma a été arrêté. SCHEMA DE LIBERALISATION DES ECHANGES Dans le cadre de l’application des règles d’origine, la Côte d’Ivoire doit libéraliser l’importation des produits originaires de la partie CE selon le calendrier établi en fonction des groupes de produits : -Produits du groupe A : 1er janvier 2008 au 31 décembre 2012 -Produits du groupe B : 1er janvier 2013 au 31 décembre 20017 -Produits du groupe C : 1er janvier 2018 au 31 décembre 2022 -Produits du groupe D : pas de libéralisation Par rapport à ce schéma, la Côte d’Ivoire a retenu comme principe de base : Tous les biens d’équipements (machines) ainsi que tous les produits considérés comme des intrants doivent être libéralisés selon le chronogramme ci-dessus. Cependant les produits sensibles (agriculture) et d’autres qui procurent une bonne partie des recettes douanières indispensables au budget sont dans la catégorie D. Face à cet échéancier, la Côte d’Ivoire a quelques besoins. BESOINS DE LA CÔTE D’IVOIRE Lorsque ces APE seront finalisés, il va falloir : 1.une campagne ardue de vulgarisation et de sensibilisation des différents acteurs impliqués dans l’application de ce texte. 2.une formation accrue des agents de douane et du secteur privé dans le domaine des règles d’origine. La Côte d’Ivoire espère bénéficier de l’expertise de l’UE et de l’OMD sur ce point.