Une gestion écologique - Mairie de Dammarie-Les-Lys

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Une gestion écologique - Mairie de Dammarie-Les-Lys
ÉCOLOGIE
La décision de supprimer l’utilisation
de pesticides sur les voies publiques
et les espaces verts vient conforter
l’engagement de la ville pour
le respect de l’environnement.
La ville gère de manière différenciée ses espaces verts, qui
adoptent un visage des plus sophistiqués au plus naturel.
Une gestion écologique
des espaces verts !
D
es herbes folles dans les parcs, des zones
herbeuses non tondues… cette nature en
liberté peut surprendre de prime abord !
Pourtant, le service des Espaces Verts
en a la parfaite maîtrise. « L’équipe municipale
s’est engagée dans une démarche de réduction de
l’utilisation des pesticides en signant, fin 2015, une
charte avec l’association AQUI’Brie*. Des agents ont
été sensibilisés aux solutions alternatives à l’usage
de ces produits néfastes pour l’environnement. Et
pour pousser notre engagement un peu plus loin,
aucun produit phytosanitaire n’a été commandé »,
se réjouit Sylvain Noyau, responsable du service.
Depuis janvier, les espaces verts et publics ne sont
en effet plus traités contre les mauvaises pousses.
Des solutions alternatives
La ville va tester deux nouvelles manières de
désherber : le désherbage thermique, c’est-à-dire
à l’eau chaude, le plus souvent réservé aux zones
peu sensibles (allées, terrasses, escaliers…) et le
désherbage mécanique, une solution plus rentable
et plus efficace que l’achat régulier d’herbicides,
qui consiste à arracher les mauvaises herbes grâce
aux passages d’outils mécaniques. « La machine
LE SAVIEZVOUS ?
La loi impose la nonutilisation de produits
phytosanitaires sur les
voiries et les espaces verts
publics à partir
du 1er janvier 2017.
L’AVIS DE...
JOËLLE NOTO,
FRANÇOIS BLANCHON,
adjointe au maire déléguée
à la gestion des espaces publics,
de l’environnement, de l’hygiène,
de la prévention et de l’accessibilité
(ERP)
adjoint au maire délégué à l’urbanisme,
à l’habitat et au développement durable
« Nous comptons sur les habitants
pour soutenir la ville dans sa
démarche vers le « zéro phyto ».
En agissant à nos côtés en supprimant
l’utilisation de pesticides, nous
limitons ensemble notre impact sur
la nappe de calcaire de Champigny
et garantissons sa reconquête. »
« La population doit comprendre les
enjeux non pas immédiats sur leur
environnement, mais globaux sur la
planète. C’est notre avenir qui est en jeu.
En acceptant la présence de végétation
spontanée mais contrôlée dans la ville,
ses parcs et ses cimetières, nous limitons
notre pollution sur les eaux. Sur le long
terme, pour supprimer l’utilisation des
produits phytosanitaires, il est primordial
d’associer des actions de sensibilisation
auprès de nos enfants qui seront les
parents et les éco-citoyens de demain. »
représente un budget important, mais nous sommes
convaincus de la nécessité de passer par ces outils
alternatifs, plus respectueux de l’environnement.
Pour limiter le coût, nous effectuerons des demandes
de subventions à la Région et à l’Agence de l’eau »,
explique Joëlle Noto, adjointe au maire déléguée à
l’Environnement et à la Gestion des Espaces Publics.
Les pieds de murs et d’arbres vont quant à eux être
reconquis. Des vivaces, fleurs en jachère, vont venir
les fleurir pour empêcher les mauvaises herbes de
pousser. Pour les différents massifs de la ville, c’est
du paillage qui va être systématiquement installé
pour éviter cette prolifération.
Associer les habitants à la marche
vers le « zéro phyto »
Cette démarche vers le « zéro phyto », la municipalité
souhaite la mener avec les Dammariens. « Le but est
d’abord de rassurer et de sensibiliser les habitants.
De nombreuses villes ont adopté ces techniques,
les habitants s’y habituent et y prennent volontiers
part. Pour rappel, ils sont tenus d’entretenir les voies
publiques devant leur habitation** », ajoute Sylvain
Noyau. C’est en agissant ensemble que l’environnement
naturel de Dammarie-lès-Lys peut être préservé. La
ville qui s’inscrit désormais dans la gestion durable de
ses espaces, parcs et jardins, applique actuellement
la tonte différenciée, une autre façon de préserver
et de laisser libre cours à la nature tout en limitant
son envahissement. « Nous gérons différemment nos
surfaces en herbe en variant les fréquences de tonte
sur le territoire communal. Cela permet d’offrir des
ambiances différentes, mais surtout de favoriser la
biodiversité et l’enrichissement des écosystèmes. » Ce
type de tonte rend ludique un espace vert en créant
une délimitation visuelle entre zones tondues et non
tondues. Grâce à ces nouvelles techniques, la créativité
et l’esthétisme sont en plus préservés ! I
*L’association AQUI’Brie est une association qui accompagne les
communes, agriculteurs, gestionnaires de routes, voies ferrées, golfs dans
la réduction voire la suppression de l’usage des pesticides. Elle participe à
la reconquête de la qualité de l’eau de la nappe des calcaires de Champigny.
**Article 4 de l’arrêté de 2009 : les propriétaires ou locataires de maisons,
jardins longeant la voirie publique, sont tenus d’arracher l’herbe devant
leurs propriétés.
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