Tourisme magazine n°24
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Tourisme magazine n°24
Sommaire 5 EDITORIAL EVÈNEMENT 6 Deuxième édition du Salon des Vacances, des Loisirs et du Bien-être Le Salon qui donne un avant-goût de Vacances 14 ACTUALITE Deuxième édition du SIAHA 2010 Un salon qui mérite le détour rmand Guide g"ou Chenoua" 50e réunion de la commission de l'OMT pour l'Afrique Le cybermarketing à l’honneur Restaurant poisson frais chez Denis Du 1ère Rencontre professionnelle des agents de voyages et des hôteliers "La déclaration des andalouses" 18 INTERVIEW Abdelkader Lamri, PDG de l'EGH El Aurassi Le visage du nouvel " Aurassi " 22 HÔTELLERIE Plan Qualité Tourisme dans l'hôtellerie publique Mise en oeuvre de la modernisation des hôtels p 24 23 TOURISME L'Argentine veut séduire le marché algérien Des échanges touristiques en perspective L'Algérie avec Four Winds Travel Des voyages à en mettre plein la vue ! Zénith Voyage reçoit son 4ème groupe pour 2010 Une flexibilité au service du tourisme ONSEILS 42 C Réussir ses photos de vacances MPACT 55 IRampe de (re) lancement DOSSIER p 32 A la recherche du Bien-être Destination p 42 Saint Petersburg Une ville chaleureuse dans le froid glacial é ditorial Photo : Cap Carbon - Bejaïa avenir pour le sdat ? Quel Édité par Interexpo Directeur de la publication Slimane SEBA [email protected] Directeur Artistique Akli MADOUN Secrétaire de rédaction Mohammed BOUDALI Création - Infographie Nassila AMRANI Ont collaboré à ce numéro Nadjib STAMBOULI Saïd BOUKHELIFA Fadéla KRIM Slimane SEBA Baba MOUSSA Cherifa BENSADEK Mohand Cherif ZIREM Dr. El Fahchouche BAROUDI Mohamed Réda ZEMMOUCHI Publicité - Abonnement Mehdia BENAHMED Tél. / Fax : 021 93 33 27 email : [email protected] Impression ED DIWANE Flashage AGS Distribution Ouest : SEDOR - Centre : INTEREXPO Est : El Khabar - Diffusion (KDP) Création, Conception et Réalisation Agence de communication, d’édition et d’exposition Hay En-nour Bt 07 local 03, route de l’hopital - Béni Messous - Alger Tél. : 021 93 33 27/26 Fax : 021 93 33 27 [email protected] www.tourismemagazine-dz.com Il ne serait que légitime de se poser la question de savoir pourquoi ces changements notables à la tête et dans la structure ministérielle en charge du tourisme. Tout semblait pourtant aller pour le mieux. Les bilans présentés à chaque occasion - et elles furent nombreuses - établissaient bien que le courant de développement du tourisme en Algérie allaient dans le bon sens. Des touristes de plus en plus nombreux. Des investisseurs dont on validait périodiquement les agréments, différents plans, dont celui de la qualité, battaient leur plein et les applaudissements ne cessaient de croitre en intensité à chaque manifestation organisée par ci par là dans les établissements luxueux de la capitale pour en consacrer la réussite ou le démarrage. Bien malin celui qui pouvait prédire un tel aboutissement. Bien sûr. L'artisanat est un proche parent du tourisme. Ils ont été ensemble un certain temps avant de se séparer pour ensuite se retrouver prés d'une décennie plus tard. Comme ce fût le cas de la culture. Du transport comme le furent l'aménagement du territoire et l'environnement. Et comme ce fut également le cas, bien plus loin dans le passé avec la jeunesse et le sport. En fait, le tourisme est un secteur très sociable. Tous les autres secteurs peuvent s'y apparenter ou s'y rattacher sans difficulté. La question n'est pas de savoir ce que le tourisme peut faire avec les autres secteurs. Mais de savoir ce qu'il peut faire de lui-même pour lui-même. Peut importe son compagnon de route. Quand des centaines de kilomètres de cote demeurent en friche. Quand des investisseurs demeurent encore bien frileux pour s'exposer aux lourdeurs bureaucratiques de l'administration avant de se lancer dans leurs projets, quand ils ne s'en retournent pas carrément chez eux, lassés sinon exaspérés. Quand le secteur du tourisme n'arrive pas à se créer les moyens de sa propre survie, empêtrés dans les problèmes de foncier, d'administration des ressources humaines, de cohérence transversale avec les autres secteurs, de représentation cohérente et de qualité de l'image à l'étranger. L'heure est surement au bilan. Où en sommes-nous dans le sdat (Schéma Directeur d’Aménagement Touristique) ? Ou alors envisagera-t-on un autre plan de plus ou moins longue échéance ? Il y a bien eu, en effet, une stratégie antérieure à ce schéma et que tout le monde avait approuvé, applaudi pour être ensuite tout bonnement, relégué au statut d'archives d'administration centrale et de source documentaire pour des étudiants à la recherche d'inspiration analytique. A la différence de la stratégie touristique qui l'avait précédé et dont on ne peut renier la pertinence de l'analyse, le sdat , tout aussi visionnaire et tout aussi consensuel, a fait l'objet de larges débat auxquels avaient participé avec énergie, engouement, on s'en souvient, un grand nombre de professionnels, pendant des assises uniques en leur genre, qu'elles fussent régionales ou nationales. Ce serait bien triste de s'en séparer comme le tourisme s'est séparé, avec ou sans son plein gré de ses compagnons éphémères que furent l'aménagement du territoire et l'environnement. L'artisanat est de retour. Bienvenue à lui. Espérons que l'union sera durable et qu'elle enfantera des milliers, voire des millions de touristes, qu'elle défendra dans le concert des nations touristiques l'image d'un pays enraciné dans sa culture mais tolérant, hospitalier et ouvert à la modernité. Slimane Seba évènement Deuxième édition du Salon des Vacances, des Loisirs et du Bien-être a deuxième édition du Salon des Vacances, des Loisirs et du Bienêtre a tenu ses promesses. En plus d'avoir été co-organisé dans le cadre d'un partenariat constructif public-privé, entre la SAFEX et INTEREXPO, il a mobilisé plus de professionnels du tourisme que lors de la première édition. Les représentants du secteur public comme du privé étaient encore plus nombreux, les opérateurs étrangers aussi, pour rassembler dans un puzzle intelligent tous les ingrédients du voyage et du bien-être. “L Un salon et des promesses Une vitrine, quoique incomplète encore, du paysage touristique algérien. À l'import comme à l'export. Le balnéaire, le culturel, le thermal, et, bien sûr les destinations étrangères, des plus proches jusqu'aux plus ou moins lointaines, la Tunisie, le Maroc, la Turquie, Dubaï … Le Salon aura été une occasion pour les professionnels de se rencontrer, d'échanger des points de vue, des expériences, des produits et de faire le point de la situation du tourisme algérien et de ses multiples impacts sur la société et le bien-être du citoyen. C'est, du reste le sujet des tables rondes organisées en marge et dans l'enceinte du Salon. Des universitaires algériens, des professionnels, des cadres supérieurs ont, tour à tour, intervenu pour apporter des clarifications, exposer des points de vue sur la question du bien-être et son rapport étroit avec le tourisme, la notion de qualité, de performance … Le Salon a tenu ses promesses et il a, au vu de toute la sympathie qui lui a été témoignée, un avenir certain dans le concert des Salons similaires en Algérie et dans le bassin méditerranéen. S.S TOURISME MAGAZINE 6 N°24/MAI-JUIN 2010 évènement Le Salon qui donne un Avant-goût de Vacances L a deuxième édition d u Sa l o n d e s va c a n ces, des loisirs et d u b i e n - ê t re a o u v e r t s e s p o r t e s l e Ma rd i 2 0 a v r i l 2010 au Pa l a i s des Expositions PinsMaritimes dans une ambiance festive annonçant les prémices de la s a i s o n e s t i va l e. par Mohammed BOUDALI Inauguration du deuxième Salon des vacances, des Loisirs et du Bien-être Inauguré par un panel de cadres superieurs du tourisme en présence de Monsieur Kamel Bouchama, ancien Ministre de la Jeunessse et du Sport et invité d'honneur, le salon est organisé par l'agence de communication INTEREXPO en partenariat avec la SAFEX. La délégation ayant inauguré le Salon était composée de M. Ahmed Bouchedjira, DG de l'ONT, M. Saïd Boukhelifa, chargé d'études et de synthèses auprès du MATET, M. Mustapha Chaoui, Cadre Dirigeant de la SGP Gestour, M. Nadjah Boudjeloua, Secrétaire Général de la FNAT et M. Hamina Salah-Eddine, Président du SNAV Centre-Alger Cette année, ce sont plus d'une soixantaine d'exposants dont 12% d'opérateurs étrangers qui se sont donné rendez-vous dans cet espace de communication et d'échanges qui a réussi à drainer près de 6.000 visiteurs en s'imposant comme étant l'évènement annuel des amateurs et professionnels du voyage. Ainsi, aux côtés des tours opérateurs algériens, agences de voyages, hôtels, complexes touristiques et centres de thalassothérapie, des exposants venus de Tunisie, du Maroc, de France, de Dubaï et de Turquie étaient présents pour proposer au public toutes sortes de nouveautés en matière de vacances. Les visiteurs avaient donc tout le loisir pour faire le plein d'idées pour leurs vacances et rencontrer en direct les prestataires de services pour choisir leurs destinations. D'autre part, les organisateurs ont mis l'accent sur l'importance que prend la notion du bien-être dans la vie et les moyens de l'atteindre cet état par le biais du tourisme et des loisirs. En effet, dans un environnement où les individus sont de plus en plus stressés, prendre soin de soi et se préoccuper de son bien-être se sont hissé au cœur des préoccupations de la société contemporaine. Les organisateurs ont tenu donc à réunir autour de cette nouvelle tendance des professionnels de services aux frontières de la santé, du thermalisme et du sport, ce qui ouvre un vaste champ de nouveaux produits destinés à rendre plus agréable la vie de chacun. TOURISME MAGAZINE 7 N°24/MAI-JUIN LE LE SALON EN CHIFFRES Nombre d’exposants Offices du Tourisme : .............................008 % Tour Opérateurs : ....................................100 % Entreprise de Gestion Touristiques EGT : 16 % Hôteliers : ..............................................008 % Centres de Thalassothérapie : ................004 % Agences de Voyages : .............................18 % Transporteurs : ......................................08 % Opérateurs étrangers : ...........................122 % Autres : ..................................................166 % Exposants (Espaces d'exposition) Offices du Tourisme : ............................11,77 % Tour Opérateurs : ................................222,55 % Entreprise de Gestion Touristiques : ......99,22 % Hôteliers : .............................................77.3 % Centres de Thalassothérapie : ................1,33 % Agences de Voyages : ...........................8,5 % Transporteurs : .....................................88,22 % Opérateurs étrangers : ...........................223 % Autres : .................................................8,33 % 2010 évènement En marge du 2ème SVLB Scientifiques Tables rondes Journées et E n marge de la deuxième édition du Salon des Vacances, des Loisirs et du Bien-être, qui s’est tenu du 20 au 23 Avril à Alger, plusieurs tables rondes animées par des professionnels du secteur touristique et des universitaires autour de trois axes principaux, à savoir tourisme et forme physique, activités touristiques de détente et management et qualité de service. Les tables rondes ont été enrichies de débats très animés de la part des nombreux intervenants parmi l'auditoire. n marge de la deuxième édition du Salon des Vacances, des Loisirs et du Bien-être, plusieurs tables rondes animées par des professionnels du secteur touristique et des universitaires autour de trois axes principaux, à savoir tourisme et forme physique, activités touristiques de détente et management et qualité de service. Les tables rondes ont été enrichies de débats très animés de la part des nombreux intervenants parmi l'auditoire. E La première table ronde, animée par Mustapha Chaoui, cadre dirigeant à la SGP Gestour et le docteur El Fahchouche Baroudi, médecin expert en Thermalisme et Thalassothérapie a éclairé l'auditoire sur certains aspects de ces deux activités notamment la réglementation, l'investissement, le fonctionnement et les perspectives des stations thermales en Algérie. M. Ahmed Bouchedjira, Directeur Général de l'ONT a traité la thématique très sensible de la qualité du Tourisme en Algérie à traves les contrats de performance en donnant des clarifications sur Plan Qualité Tourisme appliqué aux différents segments de la chaîne de production touristique et en expliquant les interactions qu'il a avec le Plan Destination Algérie. Durant la deuxième journée, trois tables rondes ont été animées respectivement par M. Saïd Boukhelifa, chargé d'études et de synthèse auprès du Ministre de l'Aménagement du Territoire, de l'Environnement et du Tourisme, M. Nadjah Boudjeloua Secrétaire Général de la Fédération Nationale des Associations d'Agences de Tourisme et M. Youri Diah, Consultant en Management. A travers sa communication intitulée " L'offre touristique, passé et présent et les conditions de la relance ", M. Boukhelifa a retracé l'histoire du Tourisme algérien depuis l'indépendance en précisant les différentes stratégies qui ont abouti à l'offre touristique actuelle. M. Boudjeloua, quant à lui, a traité le thème de l'apport des agences de voyage dans la relance du tourisme en annonçant un projet très prochain de catégorisation des agences touristiques. TOURISME MAGAZINE 8 N°24/MAI-JUIN La dernière table ronde, animée par M. Diah a traité du contrat de management en précisant la manière d'utiliser cet outil économique pour que les entreprises notamment du secteur public arrivent à gagner plus d'efficacité aussi bien sur les questions financières que sur les questions du marché. M.B T ÉMOIGNAGES Ahmed Bouchedjira DG de l'ONT J'ai constaté que l'auditoire est très assoiffé de connaissances notamment dans les domaines de la communication et de la mise à jour des informations sur les différentes activités touristiques à partir de toute la chaine touristique. 2010 évènement Temps forts M. Merad-Boudia - EGT Tlemcen C'est notre deuxième participation à ce salon. Cette année, nous avons tenu à être en conformité avec le thème du salon, à savoir le Bien-être. C'est pour cette raison que nous avons ramené les équipements disponibles dans notre station thermale et qui concerne le vibromassage, l'électrothérapie, la presso thérapie et l'infrarouge. Nous avons aussi installé une cabine privée de massage pour donner un avant-goût de ce qu'il y a dans nos quatre stations thermales. TOURISME MAGAZINE 9 N°24/MAI-JUIN 2010 évènement Top décoration M. Toumi - EGT Zéralda Nous n'allions surement pas rater une telle opportunité pour renouer avec les professionnels du voyage et du grand public. L'affluence des visiteurs était bonne, néanmoins, nous aurions préféré que ce salon coïncide avec les vacances scolaires, car nous croyons que les enfants sont des petits décideurs des prochaines vacances de la famille. Mme. Boudjemline El Djazaïr Hotels & Resorts Notre deuxième participation était très intéressante dans la mesure où elle coïncide avec le lancement de la chaîne El Djazaïr. J'ai été agréablement surprise par la participation étrangère intéressée d'inclure nos hôtels dans leurs produits. Nous avons aussi connu beaucoup d'affluence des professionnels qui veulent se convertir au réceptif. M. Allouche Air Algérie Nous sommes satisfaits de l'organisation pour une première participation. En tant que transporteurs, on est une locomotive de flux touristiques intéressés par la destination Algérie. Nous avons été agréablement surpris par le nombre de professionnels et le grand public qui ont visité notre stand. Nous espérons une bonne continuation au salon. TOURISME MAGAZINE 10 0 N°24/MAI-JUIN 2010 évènement Les faiseurs de voyages M. Rahmoune EGT Ouest - Béchar C'est notre deuxième participation à ce salon. Nous sommes là pour présenter l'offre hôtelière de l'EGT Béchar. Nous avons rencontré des partenaires étrangers intéressés par nos produits. On sent une amélioration par rapport à l'année passée. Il y a aussi quelques lacunes, mais je ne doute pas qu'ils seront réglés l'année prochaine. Mme. Kerroube Naïla Voyage Nous sommes là pour présenter notre agence " algéro-chinoise " de voyage. Nous sommes spécialisés dans la destination chinoise et visons surtout les entreprises. Nous trouvons l'organisation impeccable et les organisateurs très professionnels. Le seul bémol du salon c'est la sous-médiatisation de cette édition. M. Lounaouci Dounia Essafar Si nous avons participé la première fois au Salon, c'est d'abord grâce à son intitulé qui nous a beaucoup interpelés dans la mesure où il concorde avec ce que nous proposons. La première édition a été très bénéfique pour nous donc nous avons décidé de revenir cette année. Malgré quelques lacunes, nous restons satisfaits. TOURISME MAGAZINE 11 N°24/MAI-JUIN 2010 évènement Participation étrangére Rachid Bendaoui MD Travel Maroc MAROC C'est la première fois qu'on expose dans ce salon. Nous sommes là pour informer et renseigner les visiteurs à propos de nos produits. Nous apprécions beaucoup l'organisation même si l'affluence du public fait parfois défaut. Nous allons mieux préparer notre prochaine participation. Djihad al Mashhadani Karnak Travel TURQUIE Nous sommes revenus à cette deuxième édition avec beaucoup d'espoirs vu que nous avons eu de bons résultats l'année dernière. Mais l'édition précédente était plus fructueuse pour nous que cette année. Nous espérons une meilleure édition l'année prochaine pour pouvoir être parmi vous de nouveau. M. Chalouche Adonis Istanbul TURQUIE Malgré le nombre réduit des exposants, nous sommes satisfaits des contacts que nous avons signés dans ce salon. Cette deuxième édition était très bénéfique pour nous. Le marché algérien semble de plus en plus intéressé par la destination turque et nous serons là aussi l'année prochaine pour le renseigner et lui proposer des voyages selon ses tendances. FRANCE Redhouane Gasmi Veo Travel C'est ma première participation à ce salon que j'ai connu grâce à mes partenaires algériens. Je suis vraiment content et honoré. J'ai beaucoup apprécié l'accueil des organisateurs. Néanmoins, l'affluence était plus ou moins timide les premiers jours du salon. Il a fallu attendre le week-end pour avoir beaucoup de monde. Sofiane Attek One Easy Travel Ahmed Farah Choose your trip C'est notre deuxième participation à ce Salon. Nous n'avons pas hésité à faire appel à tous nos partenaires. Nous nous attendions à beaucoup plus de visiteurs, mais ce n'était pas le cas à cause de plusieurs raisons dont parmi d'autre le mauvais temps, et le déplacement du week-end. Nous espérons une meilleure participation l'année prochaine. Nous sommes ici pour proposer de nouvelles destinations aux visiteurs autres que les destinations classiques qui commencent à devenir démodés. Les tendances changent et les prix sont de plus en plus abordables. Nous avons aussi remarqué qu'il y a plus de professionnels que de public qui ont afflué à ce salon. Nous aurions préféré plus de monde. DUBAI TUNISIE Sami Zitouna Make & Move La première édition nous a ramené beaucoup de professionnel et beaucoup de clients, ce qui nous a ramenés à revenir cette année parce que nous considérons que ce salon est un gisement d'affaires même s'il y a moins d'affluence. Cette année, nous avons pris 40 m². Nous comptons prendre davantage l'année prochaine. TUNISIE Noura Benraïs l'Olympe Thalasso & Spa C'est notre première participation à ce salon. Cela nous a permis de consolider notre réseau de partenaires et d'en rencontrer de nouveaux. J'ai aussi beaucoup apprécié le suivi des organisateurs depuis le premier contact jusqu'à l'inauguration du salon, et même durant le salon. En revanche, on reste sur notre faim en matière d'affluence du public. TOURISME MAGAZINE 12 2 N°24/MAI-JUIN 2010 actualité L a deuxième édition du Salon international du To u r i s m e, d e s Voy a g e s e t d e s Tra n s p o r t s, “ S I A H A 2 0 1 0 ”, organisé par l'agence de c o m m u n i c a t i o n “A s t r a Co m” s ' e s t d é ro u l é e c e t t e a n n é e d u 2 5 a u 2 8 m a i a u Pa l a i s d e s Ex p o s i t i o n s d e M ' d i n a J ' d i d a (EMEC). Ce salon est organ i s é d a n s l e b u t d e “p ro m o u v o i r l e t o u r i s m e e t l a c u l t u re touristique et mettre en a va n t l e s p o t e n t i a l i t é s e t l e s atouts touristiques algériens n o t a m m e n t c e u x d e l ' Ou e s t”. Deuxième édition du SIAHA 2010 Un salon qui mérite le voyage ette manifestation était une occasion pour exposer au public les nouveaux projets touristiques en cours dans la wilaya d'Oran ainsi que les perspectives de développement du tourisme littoral. Le salon a également connu la présence de plusieurs opérateurs touristiques étrangers, dont des opérateurs turcs, tunisiens, espagnols, italiens, français et marocains ainsi que pour la première fois, des opérateurs touristiques indiens qui étaient venus dans le but de promouvoir cette destination touristique peu fréquentée par les touristes algériens. C Cette seconde édition était selon M.Daoudi, organisateur du salon “un espace d'échange et de partenariat entre les professionnels du tourisme”. En marge du salon, plusieurs activités ont eu lieu : “workshops”, rencontres “B2B”, animations de soirées thématiques, visites guidées ainsi qu'un séminaire sur l'art d'accueillir un client en milieu touristique, animé par des professionnels. Organisé sous le slogan “je préfère mon pays”, le salon a permis au public de découvrir les offres touristiques fournies par les agences de voyage et de tourisme, qui visent à faire découvrir le tourisme intérieur et sa promotion. Cette manifestation qui s'est déroulée à l'approche de la saison estivale a été une excellente opportunité pour les amateurs de voyage et de tourisme à Oran de chercher des offres touristiques proposées aux prix correspondant à leurs moyens. Pour rappel, la première édition du salon “SIAHA” s'est déroulée en 2008 sous le parrainage du ministre de l'Aménagement du Territoire, de l'Environnement et du Tourisme en présence de 65 exposants nationaux et internationaux entre agences de voyages, offices de tourisme, hôtels et résidences touristiques, écoles et instituts de formation aux métiers du tourisme, compagnies aériennes, ferroviaires et maritimes. TOURISME MAGAZINE 14 4 N°24/MAI-JUIN Il est à noter, par ailleurs, que les autorités locales à Oran ambitionnent de relancer le secteur du tourisme, notamment balnéaire, pour attirer le maximum de touristes. Selon le quotidien d'Oran, la wilaya a consacré une enveloppe budgétaire de 150 millions de dinars pour la préparation de la saison estivale 2010. La part du lion est revenue cette année à la commune de Gdyel qui aura droit à un montant de 59 millions de dinars pour l'amélioration des conditions d'accueil des estivants dans les deux plages de Kristel et Aïn Defla. Cette enveloppe budgétaire est essentiellement destinée à l'aménagement des deux plages et à la réhabilitation de l'éclairage public ainsi qu'à la réalisation des infrastructures afférentes à la période estivale, telle que les postes de surveillance des agents de la protection civile, les sanitaires, etc S.R 2010 Tal actualité 50e réunion de la commission de l'OMT pour l'Afrique Le cybermarketing à l’honneur L ' A l g é r i e, e n s a qualité de viceprésident a arbitré du 17 au 19 mai 2010 à l ' h ô t e l Sh e ra t o n l a 5 0 e réunion de la Co m m i s s i o n d e l ' O rg a n i s a t i o n Mo n d i a l e d u To u r i s m e pour l'Afrique dans laquelle siège tous les m i n i s t re s A f r i c a i n s d u To u r i s m e, h a u t s f o n c t i o n n a i re s e t e x p e r t s pour examiner la situation et les perspectives de développement du tourisme dans le continent africain. uatre points essentiels étaient à l'ordre du jour de la commission à savoir les performances touristiques dans le monde et en Afrique, l'impact de la crise et les perspectives d'avenir, les tendances du marché touristique en 20092010, le programme d'action 2010-2011 et un exposé sur l'étude des marchés émergeant émetteurs vers l'Afrique à l'instar de la Chine et de la Russie. Q L'Afrique semble très bien résister aux crises qui ont touché le tourisme mondial en 2009. Les chiffres le démontrent, “ le berceau de l'humanité “ est le seul continent à avoir enregistré une hausse de (+5 %) de son activité contre (-6 %) pour le MoyenOrient, (-2 %) pour l'Asie Pacifique, (-5 %) pour les Amériques et (-10 %) pour l'Europe. L'Algérie, quant à elle, a enregistré selon le Ministre en charge du Tourisme (+12 %) de hausse avec près de 2.000.000 de touristes en 2009 contre 1.772.000 en 2008. Cette hausse peut être expliquée par la proximité du continent, notamment le Maghreb, des marchés émetteurs actuels qui ont tendance à opter pour des séjours plus courts donc choisissent des destinations plus proches. Taleb Rifaï, secrétaire général de l’Organisation Mondiale du Tourisme À l'issue des travaux de la commission, l'OMT a signé un programme de coopération et de partenariat avec l'Algérie visant à apporter un appui technique à l'Algérie pour la mise en œuvre du SDAT 2030. TOURISME MAGAZINE 15 N°24/MAI-JUIN Le programme en question porte essentiellement sur la promotion de l'image de l'Algérie au plan international, l'appui en matière d'élaboration des statistiques et des données touristique et l'amélioration de la qualité de la formation dans le tourisme. A ce titre, l'idée de créer un réseau africain pour la formation touristique dont le siège central sera au niveau de l'École Nationale Supérieure du Tourisme semble recevoir des avis très favorables de la part de l'OMT. Par ailleurs, en marge de cette importante rencontre, l'OMT a organisé, en collaboration avec le Ministère en charge du Tourisme, un séminaire international portant sur le thème de “l'utilisation des technologies de l'information et de la communication au service du tourisme : possibilité de renforcer la compétitivité”. Le séminaire, animé par des experts internationaux autour stratégie cybermarketing pour le tourisme avait pour objectif de permettre aux professionnels du tourisme en Algérie de prendre connaissance des dernières innovations en matière de marketing touristique on-line. Durant le séminaire, plusieurs thèmes ont été abordés dont, entre autres, le cybermarketing pour les destinations touristiques, les réseaux sociaux et contenus générés par l'utilisateur et le soutien personnalisé pour la création d'un site web réussi. M.B 2010 actualité 1ère Rencontre professionnelle des agents de voyage et des hôteliers “La déclaration des Andalouses” L a 1 è re re n c o n t re des agences de v oy a g e e t d e s hôteliers s'est tenue les 2 6 e t 2 7 Ma i a u c o m plexe touristique des “A n d a l o u s e s” à O ra n , à l'initiative de M. Ha s s a n e Ba h l o u l i , Di re c t e u r G é n é ra l d e l ' E G T “L e s A n d a l o u s e s " e t d e l a F N AT ( F é d é ra t i o n Na t i o n a l e des Associations d ' A g e n c e s d e Voy a g e ) , s o u s l e p a t ro n a g e d e l a S G P G E S TO U R e t e n p r é s e n c e d e re p r é s e n t a n t s d u Mi n i s t è re e n c h a rg e d u t o u r i s m e. par Slimane SEBA ette rencontre qui s'est tenue dans une ambiance très conviviale a donné lieu à des échanges très constructifs entre les opérateurs du tourisme pour la remise en œuvre des traditions de collaboration et de partenariat dans le domaine de l'organisation des séjours de vacances des touristes nationaux ou étrangers. La revalorisation du " voucher ", l'attribution d'allotement chambres C pendant la saison estivale, la crédibilisation des relations professionnelles entre les hôteliers et les voyagistes ont été, entre autres sujets, au cœur des débats des participants. Cette rencontre professionnelle, désormais annuelle, sera l'occasion de faire l'évaluation des relations entre ces opérateurs en vue d'une amélioration constante des prestations, une politique de tarification des séjours hôteliers. Elle a donné lieu à “la déclaration des Andalouses”, qui consacre la volonté des hôteliers balnéaires et des voyagistes, sous la houlette de la FNAT, à agir de concert pour le développement du tourisme national. S.S TOURISME MAGAZINE 16 6 N°24/MAI-JUIN 2010 n marge de la première rencontre professionnelle des agences de voyages et hôteliers, une déclaration dite “des Andalouses” a été signée entre la FNAT (Fédération Nationale des Associations d'Agences de Voyages), représentée par son président M. Hassen Kaddache et M. Rabah Chiah, représentant des hôtels balnéaires algériens. Dans cette déclaration, il a été question d'organiser une journée annuellement et de l'élargir à l'ensemble des opérateurs de tourisme à l'effet d'évaluer périodiquement l'état des relations entre les deux parties concernées. Ils ont convenu de constituer un groupe de travail qui aura pour mission de réaliser dans les 10 jours qui suivent la journée une conventioncadre à laquelle pourra adhérer volontairement l'ensemble des opérateurs touristiques. Cette convention contiendra les aspects techniques, juridiques et financiers relatifs aux relations entre les deux parties dont chacune soumettra un avant-projet de convention négociable. Au terme des négociations, les deux parties conviendront d'un projet qui sera soumis à l'ensemble des partenaires. S.S E interview Abdelkader Lamri, PDG de l'EGH El Aurassi. Le visage du nouvel “ Où que vous soyez sur Alger, vous pouvez le voir… et quand vous ne le voyez pas, lui, il vous voit”. L'hôtel Aurassi, puisque c'est de lui qu'il s'agit, domine de toutes parts la ville. Côté mer et côté montagne. Il offre à ses clients la vue la plus imprenable de la baie d'Alger. Un plaisir des yeux, mais aussi un atout commercial inestimable et un avantage inégalable. par Slimane SEBA Photo : Nassila “Aurassi” Abdelkader lamri, PDG de l’hôtel El Aurassi Depuis son ouverture en mai 1975, l'hôtel El Aurassi n'a pas connu d'opération de réhabilitation d'envergure, mis à part un léger rafraîchissement en 1988. La nécessité de réhabiliter ce premier hôtel de luxe réalisé en Algérie après l'indépendance était devenue impérieuse afin de le ramener au niveau du standard cinq étoiles international. À ce titre, M. Abdelkader Lamri, Président Directeur Général de l'hôtel a bien voulu nous parler du nouveau programme de réhabilitation et de modernisation de l'hôtel lancé le 28 octobre 2009. T o u r i s m e Magazine : À quelle année remonte la dernière opération de réhabilitation de l'hôtel ? Abdelkader Lamri : L'hôtel n'a connu, depuis son ouverture en 1975, qu'une seule opération de réhabilitation en 1988. Celleci n'était, en fait, qu'un " toilettage " opéré au niveau de l'établissement, pour accueillir le sommet extraordinaire des chefs d'États Arabes. Nous avons donc procédé au changement de certains équipements et éléments de décor ainsi qu'à l'injection de quelques meubles neufs au niveau des chambres et surtout, à la modernisation de la salle de conférences. Cela dit, dans l'hôtellerie d'une manière générale, on doit revoir l'équipement et la décoration des locaux tous les cinq ans environ. Même si ces équipements n'ont pas beaucoup vieilli, on est tenu d'apporter quelques modifications et quelques aménagements pour se mettre “au goût du jour”. À l'Aurassi, certains éléments se sont dégradés depuis 1988, notamment au niveau des installations techniques (électricité, plomberie et sanitaires). De ce fait, nous avons fait appel à un bureau d'études qui a fait un diagnostic grâce à des équipes pluridisciplinaires qui se sont succédé au niveau de l'hôtel : architectes, décorateurs, spécialistes en climatisation, électricité. Ce diagnostic nous a permis d'avoir une idée sur l'ampleur des travaux à réaliser et d'élaborer avec ce même bureau d'études, un cahier des charges. Nous avons ensuite lancé un appel d'offres national et international pour la réalisation des travaux de réhabilitation Cérémonie de lancement des travaux de réhabilitation de l’hôtel El Aurassi - 28 octobre 2009 TOURISME MAGAZINE 18 N°24/MAI-JUIN 2010 interview Au total, il y a eu une douzaine de soumissionnaires. Nous en avons présélectionné quatre sur la base des aspects techniques et financiers. Si techniquement les quatre entreprises se valaient, financièrement l'entreprise turque sélectionnée, présentait l'offre la plus intéressante. Tourisme Magazine : En quoi consistent les opérations de réhabilitation programmées ? Abdelkader Lamri : La réalisation de l'hôtel a été lancée en 1963, à l'initiative d'Ahmed Benbella, premier Président de l'Algérie indépendante. C'était le premier grand chantier de l'Algérie indépendante. Mais dans les années 60, les normes de sécurité n'étaient pas aussi rigoureuses que celles d'aujourd'hui. Il s'agissait donc de remettre l'hôtel à niveau et faire toutes les adaptations requises. La consistance des travaux sera donc : ssi Parmi les travaux de réalisation, il est question du rééquipement technique et mobilier des hébergements par une nouvelle conception de la décoration, la modernisation et le relèvement du niveau de confort de l'ensemble des chambres, suites, appartements et appartement présidentiel. Le rééquipement technique et mobilier des hébergements par une nouvelle conception de la décoration, la modernisation et le relèvement du niveau de confort de l'ensemble des chambres, suites, appartements et appartement présidentiel. Cette partie hébergement bénéficiera également de la création au niveau du rez-de-jardin d'un " exécutive floor " avec, outre un traitement particulier des appartements et chambres de ce niveau, l'aménagement d'un " exécutive lounge ", par la création d'espaces nouveaux tels que les salles de réunions, bibliothèque et petite salle de restauration, réservés à la clientèle VIP. La distribution plus adaptée des locaux communs clients qui connaitront un changement complet de leur décoration, ameublement et équipement. Les espaces concernés sont la réception, la galerie des boutiques, le business center, les salons, les salles de restauration, les bars et le coffeeshop, la salle des conférences et ses annexes, le nightclub, le fitness club. La transformation du restaurant TOURISME MAGAZINE 19 9 de la Baie, en brasserie et la création au niveau E d'un nouveau restaurant gastronomique et d'un jardin d'hiver ; La reprise des façades et des balcons qui, pour les besoins de tenue de leurs éléments, verront une nouvelle conception architecturale et décorative par l'utilisation de nouveaux matériaux plus légers, esthétiques et résistants. Le réaménagement et le rééquipement complet des espaces de production tels que les cuisines, les chambres froides et les économats afin de les rendre conformes aux normes modernes d'hygiène et de sécurité. Le renouvellement des installations techniques tells que les conduites d'alimentation et d'évacuation des eaux, les transformateurs, armoires, tableaux ; câbles et fils électriques, les groupes électrogènes, la filerie et les équipements informatiques, de téléphonie et de sonorisation… La mise en conformité, autant que possible, des aménagements, dispositif d'alarme, de sécurité et de lutte contre l'incendie tel que le compartimentage des espaces, l'installation des portes coupes feu, des détecteurs de fumée, le renforcement des colonnes du réseau incendie… Tourisme Magazine : Quelle sera la durée de ce programme de réhabilitation ? Abdelkader Lamri : Les délais de réalisation contractuels sont fixés à 22 mois. Afin de permettre une continuité de l'exploitation de l'hôtel, les travaux seront menés en deux phases de 15 et 7 mois par un découpage vertical de l'hôtel. La première phase concernera la moitié de l'hébergement, le restaurant et les cuisines du niveau A, l'économat du niveau B, le night-club, le fit- N°24/MAI-JUIN 2010 interview retraite ont été remplacés par des jeunes issus des écoles hôtelières de Boussaâda et de Tizi-Ouzou. Nous avons un programme de formation aussi bien à Alger qu'à l'étranger pour certains responsables de la restauration et de l'hébergement. Pour la maintenance, nous avons recruté quelques ingénieurs et nous continuons à en chercher d'autres pour les injecter dans le programme avec l'entreprise chargé de réhabilitation : plomberie, électricité, etc. pour qu'ils se familiarisent avec les installations et constituent l'équipe de la maintenance à l'achèvement des travaux de réhabilitation de l'hôtel. Il faut noter aussi que pendant ces travaux, nous avons gardé tous nos effectifs. Tourisme Magazine : Comment vous positionnez-vous par rapport à la concurrence dans ce segment d'hôtellerie ? je pense que l'hôtellerie d'affaires a connu un saut qualitatif, ces dernières années depuis l'avènement des hôtels de chaînes internationales. Il s'est créé un mouvement de concurrence qui n'est pas très important parce que chaque hôtel à sa clientèle, mais je pense qu'il reste beaucoup à faire pour la capitale. ness club, ainsi que les installations techniques et mécaniques qui leur sont liées. La seconde phase des travaux touchera la deuxième partie de l'hébergement, l'exécutive floor, la réception, les salons, la galerie des boutiques, le reste des restaurants et leurs cuisines, les bars et coffee-shop, la salle des conférences et ses annexes, les deux terrasses du premier étage, les accès extérieurs du niveau de la réception ainsi que certaines installations techniques telles que transformateurs, groupes électrogènes … Abdelkader Lamri : En fait, Alger est peut-être la capitale la moins étoffée en matière d'hôtellerie haut de gamme. Il y a de la place pour tout le monde. Tous les hôtels 4 et 5 étoiles ciblent une clientèle d'affaires. Vous avez certainement remarqué qu'à chaque fois qu'il y a une conférence ou un évènement important au niveau de la capitale, il est difficile de trouver une chambre. C'est vous dire qu'il y a encore de la place pour des dizaines d'hôtels. L'hôtellerie d'affaires a connu un saut qualitatif, ces dernières années depuis l'avènement des hôtels de chaînes internationales. Il s'est créé une situation de concurrence, mais qui demeure insuffisante parce que la demande est encore forte et chaque hôtel a pu au fil du temps fidéliser sa propre clientèle. Tourisme Magazine : Comment avez-vous pris en charge le souci de la ressource humaine pendant et après les travaux de réhabilitation ? Réalisé par Slimane Seba Abdelkader Lamri : En réalité, il ne s'agit pas seulement de remettre l'hôtel à niveau et aux standards internationaux, mais il faut également prendre en charge l'aspect ressources humaines. Nous avons établi un vaste programme de formation afin de préparer l'ensemble du personnel aussi bien pour la partie technique, que pour la partie hébergement et restauration. Nous avons déjà procédé depuis ces 03 dernières années au rajeunissement de nos effectifs : tous les agents qui sont partis en TOURISME MAGAZINE 20 N°24/MAI-JUIN 2010 hôtellerie Plan Qualité Tourisme dans l'hôtellerie publique oeuvre de la modernisation des hôtels Mise en S ous l'impulsion du m i n i s t è re e n c h a rg e d u To u r i s m e e t d a n s le souci de dynamiser l'activité de certains hôtels du sud, le conseil des particip a t i o n s d e l ' Et a t a é t é s o l l i c i t é p o u r u n e r é o rg a n i s a tion partielle du portef e u i l l e G E S TO U R e n p ro c é d a n t a u ra t t a c h e m e n t d e c e r t a i n e s u n i t é s h ô t e l i è re s du sud " essoufflées écon o m i q u e m e n t " à t ro i s g ra n d e s e n t re p r i s e s e n l ' o c c u r re n c e l ' E G T Ce n t re, l ' E G H E l Au ra s s i e t l ' E G H El Djazaïr qui disposent d'une bonne capacité m a n a g é r i a l e e t d ' e n c a d re ment pour aider à une m e i l l e u re p r i s e e n c h a rg e de la réhabilitation de ces hôtels tant du point de vue humain que matériel. e Ministère en charge du Tourisme projette de compléter cette réorganisation par le transfert d'autres structures vers la Société d'Investissement Hôtelière (SIH) pour leur modernisation, de par les moyens financiers dont elle peut disposer. L C'est ainsi que sur proposition du Ministre et en concertation avec la société d'Investissement Hôtelière (SIH), la SGP Gestour a soumis à l'examen et à l'approbation du Conseil des Participations de l'Etat, une proposition de transférer à la Société d'Investissement Hôtelière (SIH) le Centre de Thalassothérapie de SidiFredj, Spa (mono-unité), l'EGT Hammam Righa, Spa (station thermalemono-unité) et le l'EGT Tamanrasset, Spa. Les principales motivations de ce projet de réorganisation du portefeuille hôtelier sont de faire bénéficier les entreprises et unités hôtelières de l'expérience avérée de la SIH dans le management hôtelier, d’orienter vers l'excellence la modernisation de ces infrastructures (en référence au plan qualité tourisme, SDAT 2030). Il s’agit aussi d’organiser des partenariats, si besoin est, avec des chaînes internationales pour la rentabilisation financière et l'amélioration de leurs prestations, de promouvoir le tourisme thermal d'excellence par l'émergence en ville d'eau de la station thermale de Hammam Righa qui pourrait constituer un projet pilote et référence pour la modernisation des autres stations thermales. Enfin, il est question de mettre en place et financer des plans de réhabilitation de formation et générer aussi un rajeunissement de la ressource humaine (diplômes de l'ENST et des écoles supérieur en tourisme) et enfin de favoriser à terme l'émergence de chaînes hôtelières avec la Société d'Investissement Hôtelière (SIH), comme c'est le cas aujourd'hui pour l'EGH El Djazaïr, El Aurassi et l'EGT Centre. S.B par Saïd Boukhelifa TOURISME MAGAZINE 22 N°24/MAI-JUIN 2010 L'Algérie avec “Four Winds Travel” Photo : Four Winds Travel tourisme Des voyages à en mettre plein la vue ! D epuis que “Four Winds Travel”, filiale du Touring Club d'Algérie, s'est lancée dans le réceptif, elle n'arrête pas d'impressionner ses touristes grâce à Zineeddine Mokrani. Le “grand artiste” du voyage, à la casquette du “Touring” réussi chaque fois à épater ses clients en développant des escapades inédites aux quatre coins de l'Algérie, des petites et des grandes prestations qui dépassent les limites du “client-roi” et des gestes-surprises à en mettre plein la vue ! Photo : Four Winds Travel par Mohammed Boudali “Le meilleur moyen d'évaluer la réussite d'un voyage, c'est d'évaluer l'émotion qu'il génère au sein du groupe”, répétait toujours M. Mokrani. Une émotion grandiose, pour le cas de son dernier qui a eu la chance de savourer son voyage en Algérie à la sauce “Touring Club” du 15 au 22 mai 2010. Pour preuve, il était impossible de retirer Jean-Michel des bras de Zineeddine. Il était aussi ému qu'un petit enfant. Ses larmes disaient beaucoup sur ce qu'il avait vécu, lui et les autres membres du groupe durant leur voyage en Algérie. Pas seulement sur les paysages qu'ils ont pu contempler, ou sur les vestiges qu'ils ont pu côtoyer, mais aussi, et surtout sur les valeurs qu'ils ont découvert dans chaque fragment de pays mosaïque. L'accueil et la générosité faisaient partie intégrante de la société algérienne. “À chaque fois que nos yeux croisent un regard, le bonjour suit automatiquement. Tout le monde nous salue” a avoué Jean-Michel en ajoutant qu'un balayeur avait même proposé de les inviter à dîner. “Il ne doit pas gagner beaucoup et nous invite quand même “. Lui et sa femme étaient vraiment impressionnés. Aux petits soins : M. Mokrani savait s'y prendre pour donner un cachet particulier au voyage. Son grand secret : surprendre son groupe avec des gestes qui vont droit au cœur. Petits cadeaux, fêtes d'anniversaire, surTOURISME MAGAZINE 23 N°24/MAI-JUIN prise-party, tous les moyens sont bons pour éblouir ses invités. “D'habitude, nous offrons des boites de dattes à tous nos clients, cette fois nous avons doublé le budget pour leur offrir un assortiment de gâteaux algérois”, a-t-il déclaré. La surprise-party organisée à l'hôtel Riad était aussi l'occasion pour les membres du groupe de s'initier aux danses algériennes. D'ailleurs Rachid, le jeune français originaire des Aurès s'est révélé excellent danseur en se défoulant tel un tourbillon sur la piste. Quant à Samia et ses sœurs, originaires de Nedroma, difficile de décrire leur émotion face à tant d'amusement, toutefois, on peut affirmer qu'elles ont fait “des ravages” ! Si le professionnalisme de M. Mokrani était incontestable, celui de son équipe l'était encore plus. Les membres du groupe s'étaient tous accordés à dire que si leur voyage s'était si bien déroulé, c'était en partie grâce aux qualités de Samir, le jeune chauffeur de Caltam, aimable, discret et calme et surtout Salim le guide accompagnateur au grand sens de l'humour et à la culture générale infaillible. Encore une fois, le Touring Club d'Algérie a réussi à redonner aux touristes, l'envie d'y retourner et d'en parler à cœur joie, grâce à ses prestations originales et son sens de l'accueil et de l'organisation. Nous leur souhaitons une bonne continuation. M.B 2010 Guide Gouurm mand Guide GourmanndG Guide GourmanndG Guide Gouurm manndG Guide GourmanndG Guide GourmanndG Guide Gouurm mandG Guide GourmanndG G Dar Gnawa Ouvert seulement le soir, le restaurant est idéal pour un repas d'affaire, une sortie entre amis ou en couple. Décoration raffinée. Accueil et service impeccables. La carte est largement inspirée de la cuisine marocaine. Pensez à réserver ! Résidence les deux bassins - Oued El Romane Réservation : 021 94 77 81 Guide d n a m r u o G ique des t a r p e d i Gu ts restauran couple, en t de détente, en en om m n u ire r Sortir pou n simplement fa ie b ou is m a e sme famille ou entr journée ? Touri e d u ie il m en e nts une halt oix de restaura ch n u e os p ro p Magazine vous s. testés pour vou L'hyppopotamus Midi ou soir, l'ambiance y est très agréable. Le service est parfait et la cuisine de très bonne qualité. Les viandards y trouveront forcément leur bonheur ! Parking gardé. Centre commercial du Hamma, 107 Bd Hassiba Ben Bouali Réservation : 021 67 92 53 Le Caracoya Cuisine à l'accent de la méditerranée. Le décor un peu désuet mais l'ambiance feutrée est baignée d'une lumière douce en journée et d'un éclairage tamisé en soirée, qui contribuent à créer une atmosphère cosy. L'accueil est aimable et le service de qualité. Idéal pour un dîner en été ! 3, rue Pierre (perpendiculaire à la rue Didouche Mourad) -Alger Réservation : 021 73 39 44 TOURISME MAGAZINE 24 N°24/MAI-JUIN 2010 R D manndG Guide Gourm mandG Guide GourmanndG Guide GouurmanndG Guide Gourm manndG Guide GourmanndG Guide GouurmanndG Guide Gourm manndG Guide Gourmannd Le “Fantasia” Restaurant “Chenoua” Bou-Haroun Du poiisson n frraiis chez Den nis Si “Bou-Haroun” est connue pour son doux climat et son port de pêche, cette ville côtière, située à l'ouest d'Alger, l'est davantage pour ses restaurants de spécialité “Poissons”. D'entre tous, un restaurant en particulier, le “Chenoua”, se distingue par la fraicheur incontestable de ses produits et la qualité de son service, digne des tables étoilées. à-bas, on y mange bien et à des prix étudiés. Le restaurant offre un large choix de mets raffinés entre poissons grillés, crustacés aux épices et grosses pièces on sauce. On y trouve aussi des potages et des entrées de qualité. Pensez à commander la Salade “Chenoua”, délicieux assortiment de poulpe, de sardines marinées et de piments. Un vrai régal qui vous met en appétit pour découvrir le reste de la carte. L Néanmoins, trois grandes spécialités font la renommée de ce restaurant : La paella royale ou aux fruits mer, servie chaque jour, les “Délices du Chenoua”, assortiment de poissons grillés (rouget, merlan, espadon, crevettes et moules) qui raviront les papilles et enfin le fameux Couscous au Mérou, plat d'inspiration locale, disponible seulement sur commende. Il faut compter 1.500 à 1.800 DA pour un bon repas. Un autre atout de ce restaurant, ses horaires. Le restaurant est ouvert chaque jour jusqu'à des heures très tardives le soir, même en basse saison. À n'importe quelle heure, vous pourrez commander tout ce qui est affiché sur la carte avec parfois quelques nouveautés selon l'arrivage. Pensez à demander le plat du jour. En plus du parking du restaurant, le parking du port est juste à proximité, on pourra même acheter du poisson frais ! Depuis son ouverture il y a cinq ans, le “Chenoua” ou Chez-Denis a su se construire une image de marque attirant davantage de gens célèbres. En déjeunant ou dînant là-bas, on pourra rencontrer une de ses idoles notamment des sportifs. Lors de notre visite, nous étions ravis de rencontrer une grande figure de l'athlétisme algérien et un célèbre organisateur d'événements sportifs. Monsieur tout le monde a également sa place parmi eux vu le bon rapport qualité-prix. Pensez à y faire un tour ! Cuisine raffinée, alliant parfaitement fraîcheur et délicatesse. Personnel empressé et souriant dont le but principal est avant tout de vous satisfaire. Un endroit idyllique pour passer une soirée des plus réussie. parfait aussi pour un déjeuner sur le pouce à midi 140 bd Krim Belkacem - Télemly (à côté de l'école des Beaux Arts) Réservation : 021 74 71 27 L'Auberge du Moulin Spécialité méchoui. Cuisine classique mais de très bonne qualité dans une ambiance très conviviale et raffinée. Possibilité de manger à l'extérieur durant les beaux jours. 24, rue Abane Ramdane- Chéraga Réservation : 021 36 10 74 Restaurant le Raïs Restaurant de spécialité “poissons” qui propose une variété de plats à base de produits “frais “. Atmosphère calme et paisible et décoration adaptée. Parfait pour les amateurs de fritures et de grillades marines. 149, rue Colbert El Djamila (Ex la Madrague) Tél : 07 97 49 41 57 Réservation : 024. 40. 44. 83 M.B TOURISME MAGAZINE 25 N°24/MAI-JUIN 2010 tourisme Vacances inoubliables à Béjaïa Un havre de paix aux couleurs d’éden B éjaïa, cette belle wilaya d ' A l g é r i e a u c œ u r d e l a Ka by l i e, r é s e r v e u n a c c u e i l c h a l e u re u x à tous ceux qui veulent y passer des va c a n c e s s i n g u l i è re s. Se s s i t e s p a ra d i s i a q u e s, s a p o p u l a t i o n h o s p i t a l i è re et ses coutumes ancestrales, sont e n t re a u t re s, l e s s p é c i f i c i t é s q u i f o n t de cette région enchanteresse un p e t i t p a ra d i s. Du ra n t l a s a i s o n e s t i vale, Bgayet, comme on l'appelle c o m m u n é m e n t , s e m b l e d a va n t a g e s e m o n t re r c o q u e t t e p o u r a c c u e i l l i r s e s e s t i va n t s. par Mohand Cherif Zirem jaïa attire chaque année de centaines de touristes qui viennent pour savourer les merveilles de cette région féerique. Sur l'étendue de son littoral de 120 kilomètres, une trentaine de plages sont gardées pour le grand bonheur des baigneurs, mais aussi plusieurs hôtels et autres complexes touristiques connaissent une activité permanente durant toute l'année. B En été, tout “le Bejaïa" connaît une affluence Cap Carbon - Bejaïa importante d'estivants, néanmoins, son paradis incontestable demeure sa côte Ouest. À partir de la plage de Boulimat jusqu'à Tighremt (frontalière de la plage de Tigzirt de Tizi-Ouzou), en passant par Seket, Tala Ilef et autres plages de rêve, l'estivant ne cesse d'être enchanté par des lieux magiques. On préfère parfois se rendre du côté de la montagne de Yemma Gouraya, pour moult raisons. D'abord, la vue est si surprenante, on domine l'étendue de la mer tout en savourant les montagnes qui nous entourent. Des montagnes qui sont aussi propices aux pique-niques et autres balades dans les bois. En suite, il y a la propreté de l'eau. TOURISME MAGAZINE 26 N°24/MAI-JUIN Étant donné qu'il n'y a pas une forte concentration urbaine, la pollution est peu existante. À Bejaïa, les plages sont profondes et l'eau très froide. A Boulimat, il y a même un îlot qui donne un charme particulier à l'endroit. Distant de près de 300 mètres du rivage, les estivants ne se gênent pas de l'atteindre " à la nage ". Tous ces potentiels naturels font de Bejaïa une destination très convoitée : " Bejaïa, peut accueillir des millions de touristes annuellement, si l'on arrive à les prendre en charge convenablement ", estiment certains hôteliers de la région. De nouvelles perspectives touristiques Les sites naturels et les vestiges historiques notamment ceux de la ville de Yemma Gouraya peuvent redynamiser le tourisme et lui donner un nouvel élan. Il suffit d'un peu de volonté et de beaucoup d'imagination. À Bgayet, la montagne la mer et la plaine se marient harmonieusement pour 2010 tourisme former des endroits d'une rare beauté, à l'image des plages rocheuses de Boulimat, des grottes d'Aokas et bien des merveilles de la nature. Sans omettre les anciennes coup plus de touristes étrangers. Pour cela beaucoup de travaux sont en train de se concrétiser sur le terrain, à l'image de l'embellissement de la ville, l'entretien des espa- des semaines de repos avec la famille, les voisins et les proches. Si dans les villes, le retour des émigrés passe presque inaperçu, dans les villages et les petites bourgades, ce n'est guère le cas. Dans certains petits patelins de la vallée de la Soummam, à l'instar d'Adekkar, Beni-Djlil, Tibane, Tinebdar, Akfadou et Chemini, l'arrivée des " émigrés " est toujours un évènement, ou presque. Dans le pays des chemins qui montent, il n'y a pratiquement aucune famille qui n'a pas au moins un membre ou deux de la famille qui vivent de l'autre côté de la Méditerranée. Certains villages de la basse Kabylie compte des centaines de personnes lesquels ont pu réussir à refaire leur vie ailleurs. C'est le cas du village Aït-Alouane, dans la bourgade des Ath Mansour, qui a plus de 500 émigrés uniquement dans la ville française Lyon. Avec l'avènement de l'été, la nostalgie de " Tamurt " captive un nombre important de cette frange de la société. Ils vienent souvent passer un mois au bled, faire la fête et savourer la beauté plurielle de Bejaïa et sa région. Entre la plage, la montagne, la forêt et bien d'autres endroits magiques, ils ont choix des lieux de détente. Malgré le manque de moyens et d'infrastructures dont a besoin l'estivant, la beauté de la nature peut, quelques fois, suffire à réinventer le bonheur. C'est peut-être l'un des secrets de la vie, l'être humain reste constructions qui résistent encore face aux aléas du temps et témoignent du passé glorieux de la capitale des Hamadites. Le potentiel naturel et historique de la région devait en faire un carrefour touristique incontournable en Algérie. La wilaya de Bejaïa dispose de 69 établissements hôteliers, offrant 3611 lits dans 1807 chambres. Les 19 hôtels balnéaires, basés pour la plupart sur la côte est, accueillent le plus grand nombre de touristes. Ces établissements proposent 1643 lits. L'année dernière, ils ont réalisé un chiffre d'affaires de 400 millions de dinars. Une opération de classement obligatoire des hôtels a été lancée par le ministère du Tourisme. En 2009, les hôtels de la wilaya ont comptabilisé plus de 7.110 nuitées. Ils étaient quelque 2.580 étrangers à venir à Béjaïa par avion et par bateau sur un total de prés de 72.000 entrées. Cette année la capitale des Hamadites espère aller de l'avant et accueillir beau- ces verts et bien d'autres mesures. La nostalgie captivante de “ Tamurt” Beaucoup d'émigrés ont toujours la nostalgie de “Tamurt” (le pays). Ils reviennent se ressourcer et retrouver tout ce qu'ils avaient quitté, un jour, pour une raison ou une autre. Comme chaque année, ils sont plusieurs centaines à revenir en Algérie pour passer les vacances d'été et revisiter les moindres recoins de leur région natale. La wilaya de Béjaïa en compte un nombre très élevé. Dès le début du mois de juin, l'aéroport et le port de la capitale des Hamadites accueillent les filles et les fils de la région. Ces gens préfèrent passer des journées et TOURISME MAGAZINE 27 N°24/MAI-JUIN toujours attaché à la terre qui l'a vu naître. Les meilleurs moments de l'enfance se gravent éternellement et s'invitent sans cesse. “Il n'y pas de plus merveilleux qu'un beau souvenir d'enfance”, écrivait Dostoïevski. M.C.Z 2010 tourisme L'Argentine veut séduire le marché algérien Des échanges touristiques en perspective Buenos-Aires by Night - Argentine S on excellence l’ambassadrice de l'Argentine en Algérie, Madame Bibiana Lucila Jones a organisé le 10 mai 2010 au siège de son ambassade une cérémonie intitulée “Argentine : deux siècles d'accueil “ dans le cadre de la célébration du bicentenaire de la révolution du 25 mai 1810. En marge de cette cérémonie, un discours a été prononcé par M. Hamurabi Noufouri, conseiller du Ministre du Tourisme de l'Argentine dans lequel il a présenté les potentialités touristiques de son pays face à un auditoire composé essentiellement d'agents de voyages, de représentant de compagnies aériennes et de la presse nationale. par Mohammed Boudali 'Argentine, pourrait-elle constituer la prochaine destination des Algériens ? L'éventualité n'est pas à écarter, du moins pour les représentants du secteur touristique argentin qui continuent leur campagne de séduction du marché “arabe”. Une séduction qui semble donner ses fruits pour certains pays du golf, en concrétisant l'ouverture de lignes aériennes directes et l'installation de grandes compagnies à l'instar d'Emirates Airlines, Etihad Airways et Qatar Airways qui débarquera en Argentine à partir du 28 juin 2010. L Si l'Argentine a pu séduire autant de monde alors pourquoi pas les Algériens ? Ce pays des contrastes a tout pour plaire grâce à ses six grandes régions touristiques en l'occurrence le Norte, le Litoral, Cuyo, Cordoba, la Patagonie et BuenosAires. Pour une meilleure mise en valeur de son potentiel naturel, l'Argentine a misé sur le célèbre Rally " Paris-Dakar ", un évènement " ayant un impact mesuré sur l'environnement " selon M. Noufouri, et qui rapporte environ 280 millions de dollars de revenu par édition. Cela dit, même si les conditions d'obtention de Visas pour l'Argentine sont peu contraignantes pour les Algériens et que les prestations de services, notamment la restauration sont très accessibles, le souci du déplacement entre Alger et BuenosAires demeure handicapant. Il va sans dire que la distance entre ses deux capita- TOURISME MAGAZINE 28 N°24/MAI-JUIN les est importante et le seul moyen d'accéder à Buenos-Aires reste via certaines capitales européennes qui exigent des visas de transit, qui ne sont pas toujours faciles à obtenir. L'ouverture d'une ligne aérienne entre les deux capitales serait une solution même si ce n'est pas encore à l'ordre du jour. Le représentant d'Air Algérie, présent à la cérémonie a précisé que sa compagnie est prête à étudier la faisabilité dans le cadre d'un partenariat entre les deux pays. Il a également annoncé l'ouverture prochaine d'une desserte vers le Portugal par laquelle pourraient transiter les Algériens qui se rendront au pays du Tango. L'Algérie peut, de son côté, constituer aussi une destination privilégiée du marché argentin qui peut être très intéressé, selon Madame Jones, par ce qu'il propose comme paysages féeriques notamment au Sahara, comme patrimoine et vestiges vieux de milliers d'années et surtout comme cultures populaires vu le merveilleux brassage ethnique et la mosaïque civilisationnelle qui ont favorisé leurs épanouissements. Des échanges touristiques entre ces deux pays commencent à être réfléchis, l'organisation de prochains éductours ne sont pas à exclure ainsi qu'une participation plus mesurée aux salons du tourisme des deux pays respectifs. M.B 2010 tourisme Zénith Voyage reçoit son 4ème groupe pour 2010 Une flexibilité au service du tourisme L Photo s: Zénith Voyages 'Agence de Tourisme “Zénith Voyages” a reçu son quatrième groupe de touristes internationaux pour l'année en cours du 02 au 15 mai 2010 dans le cadre d'un voyage pédagogique de 14 jours et 13 nuits pour découvrir l'Algérie et ses merveilles. Le groupe était composé de 24 personnes d'origine française, étudiants en géographie pour la plupart à l'université ouverte de la Franche-Comté. Zénith Voyages continue son ascension dans l'organisation de circuits “découverte” en contribuant à promouvoir la destination Algérie. Depuis qu'elle a repris ce créneau, notamment grâce à l'avènement de M. Mohamed Tahar Bestandji, l'agence enchaîne les contacts, la publicité via le Net et la mise en place de circuits touristique à travers l'Algérie et ses régions. Récemment, l'agence de voyage a reçu son quatrième groupe pour l'année 2010 après trois autres groupes de 09, 07 et 16 personnes, dont des Italiens et des Français pour un circuit de 14 jours traversant l'Est algérien jusqu'à la capitale. Les 24 touristes du groupe ont pu ainsi découvrir Constantine, Khenchla, Batna, Biskra, Msila, Bordj Bouariridj, Bejaïa, Tizi-Ouzou et la capitale Alger. Du “sur mesure” au flexible Le défi de l'agence touristique était de personnaliser le voyage du groupe pour que chaque membre le vive différemment, un défi de taille du moment où l'on ne peut satisfaire tout le monde, mais pas impossible pour Zénith Voyages qui a su modifier son circuit au fur et à mesure tout en respectant le Timing. Grâce à cela, de nouvelles virées et des excursions extraordinaires étaient ajoutées chaque jour au programme du groupe transformant son voyage pédagogique en véritable aventure touristique. C'est ainsi que les membres ont pu TOURISME MAGAZINE 29 N°24/MAI-JUIN découvrir en plus de ce qu'ils avaient dans le programme la station thermale de Hammam Salihine à Khenchla, Lambèse et le musée de Timgad à Batna, l'Oasis de M'chouneche à Biskra, la maison de l'Artisanat de Tizi-Ouzou entre autres. Au service du tourisme M. Bestandj était conscient que le succès du circuit de son groupe dépendait de deux éléments. L'agrément des paysages, que l'Algérie ne vante plus puisque c'est eux qui la vantent désormais, et l'efficacité de son équipe d'accompagnateur. Pour cela, il n'avait pas hésité à s'entourer d'éléments fiables à l'instar de Mohamed Ben Meddour alias “Harouda", le fils des Aurès et membre de l'Association “Tourisme et Artisanat” de Kaf El Arous à Batna qui s'est révélé discret et très fin pour régler les petits soucis. Le responsable du réceptif a par ailleurs pris sous son aile le jeune “Abdelhamid” dans lequel il avait décelé les bases d'un opérateur touristique à savoir serviabilité et beaucoup d'énergie créative. En plus des connaissances abondantes de l'accompagnateur pédagogique du groupe, M. Jaques Fontaine qui se disait “à l'affût de l'actualité de l'Algérie depuis 35 ans” , tous les éléments étaient réunis pour rendre le voyage pédagogique du groupe aussi passionnant qu'instructif. 2010 M.B périscope Espagne Les JO de l’ rajoute des millions pour transformer son tourisme Vancouver ont généré plus 115 millions de dollars de dépenses és ais onnalis er l'of f re tour istique et réduire la dépend a n c e d u p ay s au p r o d u i t balné aire. Voilà, dans les g randes lig nes, l'objec tif du gouver nement espagnol. D'après le quot idien en lig ne Nexotur, ce der nier prop os e d'étendre le programme pilote " To u r i s m e S e n i o r " , l a n c é au x B a lé ares et en Andalousie et doté de 11 mi llions d'euros, qui vis e à attirer les tour istes ret raités en b ass e s ais on. Un plan qui aurait déjà p ermis de générer 50 000 rés er vat ions. D ' au t r e p a r t , l e g o u v e r n e m e nt a annoncé qu'i l compt ait rehauss er à 5 0 0 m i l l i o n s s o n i nv e s t i s s e m e nt dans le plan Futur, cont re 400 millions cette année. D endant les Jeux Olympiques de Vancouver, les dép ens es intern at i on a l e s t ot a l e s d e s d é t e n t e u r s d e c a r t e Vi s a ( s e u l e c a r t e a c c e p t é e s u r l e s it e d e s j e u x ) e n C olombie-Br it annique s e s ont élevé es à 115 millions de dollars amér icains, s oit une prog ression de 93% par rapp or t à la même p ér io de en 2009. D es trans ac t ions qui ont largement prof ité au s e c teur tour istiq u e , p u i s q u e 9 2 % d ' e nt r e e l l e s concer nent l'héb ergement, le t ransp or t, la rest auration, le diver t iss ement et la vente au dét ai l. Q uatorze nationalités ont f ranchi le s eui l du million de dollars américains en dép ens es. L es Ét ats-Unis (61,1 mi llions), la C hine (7,8 mi llions) et le R oy au m e - Un i ( 5 , 1 m i l l i ons ) o c c u p ent le t r io de tête. P L' Asie au ralenti e l o n l a PATA ( Pa c i f i c Asia Travel Ass o ciat ion), les ar r ivé es de tour istes i nt e r n at i o n au x en As i e Pacif ique au cours des t rois pro ch ai n e s an n é e s d e v r ai e nt s e contenter d'une croiss ance m oy e n n e de 2,7%. S L a cr is e a mis à ma l les pré visions optimistes de f réquent at i o n t o u r i s t i q u e d a n s l a zone Asie-Pacif ique. Au lieu des 7% p ar an envis agés avant s e pte mbre 2 0 0 9 , l e s e x p e r t s de la PATA préfèrent maintenant pr udemment t abler sur 2,7% d ' au g m e nt at i o n m oy e n n e a n nu e l l e e t c e l a jus qu'en 2012. Tous les pays de la rég ion, y compr is, les gros p or teurs comme la C hine et l'Inde, s ont touchés p ar ce ra lent iss ement. statistiques 08,7% de taux de progression du Low-cost en Europe en 2009 'après l'ELFAA (European Low Fares Airline Association), les compagnies à bas coûts européennes ont transporté 162,5 millions de personnes en 2009, une hausse de 8,7%. Le taux de remplissage moyen sur l'année atteindrait 82,9%. Des chiffres qui démontrent, d'après le secrétaire général de l'ELFAA " que la crise économique ne doit pas être une excuse pour que les compagnies aériennes viennent supplier les gouvernements de leur accorder des aides injustes ". D'après le communiqué, les créations d'emplois des compagnies aériennes low-cost de l'ELFAA ont atteint 3.000 postes à temps plein en Europe en 2009, en croissance de 12,5%. D 45% 23,8 % de baisse des accidents d'avions dans de baisse en matière de bagages prochaines années perdus dans les aéroports en 2009 les 6'Organisation de l'aviation civile internatio- es compagnies aériennes ont réduit leurs dépenses de 460 millions de dollars en un an en 2009, tandis que leurs pertes globales s'élevaient tout de même à 9,4 milliards de dollars à cause de bagages mal gérés, selon une étude de SITA (Société internationale des télécommunications aéronautiques). Au total, 25 millions de bagages ont été perdus définitivement ou temporairement l'an dernier. C'est une bonne nouvelle dans la mesure où ce chiffre est en chute de 23,8 %. 52 % des bagages sont perdus lors des escales, mais seuls 3,4 % des 25 millions de pièces perdues ne sont jamais récupérées ou sont volées. La grande majorité d'entre elles sont restituées à leurs propriétaires sous 48 heures L TOURISME MAGAZINE 30 N°22/JAN-FEV L nale (OACI) veut réduire le nombre d'accidents d'avions de 45% en 6 ans. L'association a annoncé un scénario basé sur l'augmentation de 10% par an du niveau d'application de ses recommandations par les 190 États membres. Elle compte également sur de nouveaux pouvoirs. Un projet de recommandation proposant d'octroyer au conseil de l'OACI le pouvoir de retirer leurs codes d'identification aux compagnies des pays qui ne suscitent pas “de préventions significatives en matière de sécurité” étant en discussion. Si le nombre d'accidents mortels a diminué entre 2000 et 2009, le taux global d'accident est resté stable pendant la même période, à près de 4 par million de vols 2010 périscope USA : la fréquen- Afrique du Sud : Record d'affluence tation a reculé de La flambée limitée en 2009 5% en 2009 des prix durant le Mondial ? L L E e nombre de touristes étrangers aux Ét ats-Unis a baiss é de 5% en 2009 par rapp or t à l'année précédente. C anadiens et Mexicains mis à par t (qui représ entent 57% du tot a l des 54,9 mi llions de visiteurs), la f réquent ation d e s v i s ite u rs l ong - c ou r r i e r a quant à elle re c u lé de 6% sur l'année, à 23,8 mi llions d'entrées. Par mi les dix pr incipaux marchés émetteurs, le Jap on et l e R oy au m e - Un i e n re g i s t re nt les plus for tes chutes, t andis que le Brésil af f iche la plus for te croiss ance. L es dép ens es des tour istes ét rangers ont, de leur côté, atteint un mont ant de 121,1 milliards de dollars, s oit 15% de moins qu'en 2008. a d e s t i n at i o n s u d - a f r i c a i n e a enreg istré une hauss e de 3,6 % de son affluence touristique l'année der nière, avec 9,9 mi llions de visiteurs. Selon le ministre du Tour isme, i l y a eu une aug ment ation du nombre de visiteurs e n p r ov e n a n c e d ' As i e , d'Amér ique du Sud et du reste de l'Af r ique, mais p eu de tour istes européens et nord-américains. L'Af r ique du Sud ambitionne d'accueillir plus de 10 millions de visiteurs en 2010, alors que s e t iendra, du 11 juin au 11 jui l let, la Coupe du monde de football. Environ 450.000 visiteurs étrangers é t ai e nt i n it i a l e m e nt att e n du s p ou r c e t é v é n e m e nt , m a i s l a F I FA a re connu ré cemment qu'i l y en aurait moins que pré vu. nviron la moitié des hôtels, chambres d'hôtes et autres logements vont faire payer le prix fort aux fans de la Coupe du monde 2010 de football, tout en restant dans la limite du raisonnable, a déclaré le ministre sud-africain du Tourisme. Selon les résultats d'une étude gouvernementale portant sur 2 479 logements, environ 47% des établissements ont en effet annoncé une augmentation similaire à celle d'une haute saison (décembre-janvier) durant la Coupe du monde. 26% des logements vont augmenter d'au moins 50% leur prix et 11% de 100%. Ces hausses devraient surtout toucher la province du Gauteng, qui englobe Johannesburg et trois stades du Mondial. dossier À la recherche du bien-être ! A ussi loin qu'on puisse remonter dans le temps, le tourisme a toujours été étroitement lié au bien-être. Dans l'antiquité, les Grecs parcouraient de grandes distances en quête de sources “sacrées”, leur procurant repos, quiétude et guérisons miraculeuses. Les Romains, quant à eux, partaient en villégiature, traversant leurs vastes étendues de territoire pour profiter de la nature apaisante de provinces. On raconte aussi que c'est à cette période que les prémisses de la thalasso virent le jour. Bien plus tard en Asie, en Afrique du Nord et surtout en Europe, les petits thermes artisanaux ont évolué et les stations thermales ont commencé à bourgeonner autour des sources. Devenues tendance, elles attiraient les élites parmi l'aristocratie et les bourgeois qui venaient se délecter les bienfaits que pouvaient avoir les eaux thermo-minérales. Ce genre de lieux était aussi des endroits de prédilection pour les sociétés musulmanes du fait que la religion oblige l'hygiène corporelle pour la pratique de certains rites. Aujourd'hui, les stations thermales et centres de thalassothérapie n'ont jamais été aussi modernes. Elles ont su mêler les bienfaits de la nature, la performance de la technologie et le savoir faire de l'homme pour donner lieu à un éventail de services visant à donner au curiste, le sentiment de bien-être qu'il convoite tant, et le mener à l'équilibre du corps et de l'esprit que l'environnement quotidien ne cesse de troubler. Tel un petit enfant, lorsque le stress le pèse, l'homme retourne toujours à mère Nature pour le soulager. dossier Le Tourisme Un remède anti-stress L e stress, une anxiété morbide qui ronge l'homme dans les tréfonds de son âme et qui nuit aussi bien à sa santé physique que mentale. Rares sont les personnes qui ont pu résister à ses agressions incessantes générées par “l'artificialisation” de la société dite moderne : problèmes sociaux, nuisances citadines, automatisation de l'environnement et des comportements, pollution et tout un fatras d'ingrédients qui “désagrémentent” notre vie quotidienne. Les remèdes médicaux et médicamenteux se sont avérés très souvent inefficaces. Pourtant, il existe un éventail de solutions prescrites sur “ordonnances touristiques”. Intervient alors dame nature qui proposera toute une gamme de traitements “bio thérapeutiques” dont l'efficacité n'est plus à démontrer. par Baba Moussa achez donc qu'immenses sont les bienfaits prodigués par la nature sur l'équilibre mental, moral et physique des sujets stressés. Une randonnée pédestre au cœur de la forêt ou une excursion en montagne procurera relaxation et oxygénation. Visiter ces sites magnifiques, revient à imprégner l'esprit d'une profonde quiétude que ravive le silence impressionnant qui y règne. C'est aussi s'extasier devant les images inédites que projettent la beauté des reliefs et la magnificence des parures colorées et luxuriantes qui parementent cet environnement. C'est enfin s'emplir le cœur d'un air pur et sain qui n'existe plus dans nos cités. S Une autre merveille, la mer, cette immensité bleue, scintillante et accueillante et qui n'est plus à présenter. Les stations balnéaires sont des endroits idoines pour le " défoulement ", les distractions … bref le repos de rêve. Soleil rayonnant, eau azurée et sable doré, autant d'atours qui offrent toutes les commodités naturelles pour des ébats folâtres et insouciants (baignades, bronzage, jeux…). Vous profiterez en outre du parfum iodé et de la fraîcheur de la mer et vous apprécierez leurs vertus bienfaisantes qui agissent sans coup férir sur la stabilité des neurones. Par ailleurs et loin des turpitudes de la vie citadine, vous bénéficierez d'un certain nombre de prestations destinées à rendre votre séjour des plus agréable : cuisine raffinée et spécialités culinaires, hôtels accueillants et confortables et aires de camping, spectacles culturels et sportifs, etc. La visite des sites antiques et des vestiges laissés par les illustres civilisations qui forgèrent notre pays reste aussi un véritable plaisir pour qui veut voyager à la rencontre de l'histoire, des us et des coutumes de nos ancêtres. Vous attiserez ainsi votre curiosité souvent TOURISME MAGAZINE 34 N°24/MAI-JUIN mise en veilleuse et vous vivrez des moments intenses qui annihileront les sujets stressants qui vous hantent. N'oublions pas aussi le rôle vital joué par les divers complexes thermaux et les centres de thalassothérapie spécialisés dans le traitement d'un certain nombre de maladies chroniques dont les troubles neurologiques et psychologiques. Ces sites sont de véritables édens pour l'affermissement et l'entretien de l'équilibre psychosomatique de l'homme. Les eaux de source possèdent des propriétés curatives indéniables (sulfate, calcium, composés salins). Il ne faut pas oublier en outre le cadre naturel qui environne ces stations thermales nichées au cœur d'une nature splendide et sereine. Il est donc avéré que le tourisme au sens large du terme procure à l'être humain en général et au sujet stressé en particulier un bien-être profond susceptible de le soulager de son mal invisible tout en le dotant d'un réseau “d'anticorps” aptes à remonter ses ressources morales à leur plus haut niveau. Baba Moussa 2010 dossier Tourisme de Bien-être La santé A ujourd'hui, le tourisme bien être se décline en une gamme de plaisirs tout en douceur qui s'est développé suite à deux tendances majeures : une de fond positionnant l'hédonisme au cœur des préoccupations des consommateurs et la seconde concerne ce désir, souvent "inavoué", de combattre le vieillissement et où l'on entend bien rester jeune et en forme. pa Cherifa BENSADEK e ce fait, cet important marché du bien être a donné lieu à une offre protéiforme, de la plus médicalisée à la plus touristique, ce qui, progressivement, donnat naissance à de véritables destinations dont l'attractivité dépend de la qualité de cette offre nouvelle. En voici quelques-unes des plus connues : E L a tha lass othér api e : L'intérêt médical de l'eau de mer et du climat marin avait attiré l'attention des “Anciens” : Hippocrate, Euripide et Hérodote. En pratique, ce n'est qu'en 1750 que Richard Roussel, par l'eau médecin anglais, publia le premier ouvrage sur la question. Et le terme lui-même de thalassothérapie n'a été proposé qu'en 1869 par La Bonnardière, médecin d'Arcachon. La thalasso resta longtemps relativement peu utilisée et ce n'est qu'à partir de 1953 que débuta son développement actuel. Ainsi, en 1964, Louison Bobet crée l'institut de Quiberon, précurseur de la thalassothérapie moderne. Historiquement, la thalasso comporte trois grands domaines thérapeutiques : les affections ostéo-articulaires ; les affections de la peau ; certaines allergies respiratoires. Actuellement, les centres marins ont une palette plus élargie puisque les affections veineuses, métaboliques, gynécologiques et autres sont désormais prises en compte. que médicale. Le terme de thérapeutique doit être pris dans son sens le plus large. L'intérêt du milieu marin est bien connu, et la thalasso consiste à en utiliser les possibilités non d'une façon empirique mais de la manière la mieux adaptée à chaque cas particulier. Si sa définition comporte la référence aux divers éléments du milieu marin, de même que la cure thermale ne se réduit pas à l'emploi de l'eau minérale, la thalasso ne saurait être ramenée à la seule eau de mer. On peut rassembler ces facteurs en quatre catégories : l'eau de mer chauffée à 33°C, ses dérivés (boues, argile, plantes, algues et huiles essentielles), le climat marin, les techniques associées. Beaucoup des techniques utilisées en thalasso sont assez voisines de celles de la cure thermale. Quelques différences sont à noter cependant : l'eau employée est de l'eau de mer, les algues sont utilisées directement ou présentes dans les boues, la durée des cures est libre mais elle est en moyenne de 8 jours. La thalasso est l'utilisation des divers éléments marins (eau de mer, algues, sable) dans un but thérapeutique. Elle est donc, au même titre que la cure thermale, une techniTOURISME MAGAZINE 35 N°24/MAI-JUIN 2010 dossier nom de jacuzzi, du nom de l'inventeur la première baignoire à remous en 1968. Se présente sous la forme d'une grosse baignoire, aux formes anatomiques, équipée de buses de massages et de sorties d'air, et d'un système de filtration et de chauffage. Le SPA associe 3 éléments fondamentaux : Chaleur de l'eau (35 à 40°C) ; Massage du corps selon plusieurs méthodes (à jet d'eau, à jet d'air comprimé ou venturi -mélange air/eau) ; Légèreté du corps dans l'eau (le poids du corps dans l'eau est réduit de 90%). L a b a lné othér api e : L e therma lisme : Le Hammam, plaisir et soins par la vapeur Le hammam était un lieu de rencontre privilégié dans le monde grec et romain. Il se développa ensuite avec l'Islam, et devint une tradition dans les pays musulmans du pourtour méditerranéen. Le thermalisme se définit comme l'ensemble des moyens médicaux, sociaux, sanitaires, administratifs, et d'accueil, mis en œuvre pour l'utilisation à des fins thérapeutiques d'agents naturels que sont les eaux minérales et eaux thermales, les gaz thermaux, et les boues thermales. Il recouvre l'ensemble des activités se rapportant à la thérapeutique thermale, ou crénothérapie. Une eau minérale est une eau de source souterraine, naturellement pure, de composition physico-chimique constante et qui contient des minéraux, sels, gaz et boues, susceptibles d'agir efficacement sur la santé. Une eau thermale est, par définition, une eau minérale chaude. Dans le langage courant, on appelle " eau thermale " toute eau minérale dotée de propriétés thérapeutiques et utilisée au sein d'un établissement thermal. C'est étymologiquement l'action de soigner par les bains. Appelée parfois SPA, la balnéothérapie est un soin d'hydrothérapie qui utilise essentiellement l'eau douce (contrairement aux thalasso qui utilisent l'eau de mer, Les mêmes bains et douches mais avec de l'eau dite courante, c'est la balnéothérapie) à laquelle peuvent être éventuellement associés des produits extraits de la mer (boue, algues, etc.). Les centres de balnéothérapie sont des espaces de soins “remise en forme” “bien-être” et “beauté” proposés la plupart du temps par des hôtels qui disposent d'équipements et de soins identiques aux thalassos mais en nombre plus limité et pas systématiquement avec surveillance médicale. Les équipements et les concepts de soins se déclinent différemment selon les centres et varient selon le prestige et le luxe des hôtels : L e SPA : Le mot SPA est la contraction de “sanitas per aqua”. Cette expression, qui signifie” la santé par l'eau”, fut la devise des sujets de César. Les Romains construisaient de nombreuses fontaines et des thermes pour effectuer bains de vapeur, inhalations aromatiques et massages à l'huile de lavande. Aujourd'hui, le mot de SPA désigne indifféremment : Les centres de remise en forme, souvent urbain et haut de gamme, où les soins cosmétiques sont à la carte. Ces soins n'ont aucun caractère médical ou paramédical contrairement à ceux que l'on retrouve en thalassothérapie et en cures thermales. Les bains à remous, plus connu sous le TOURISME MAGAZINE 36 N°24/MAI-JUIN piscine chauffée intérieure et/ou extérieure, jacuzzi, sauna, hammam, spas, etc. A mi-chemin entre institut de beauté et centre de remise en forme, ces nouveaux centres de balnéothérapie sont très en vogue. La plu2010 dossier Des soins dédiés à l'amincissement et à la perte de poids avec en particulier des séjours pour mincir ou maigrir et des massages pour les cures de balnéothérapie anti-cellulite. Mais aussi des soins esthétiques combinés à de la balnéothérapie pour le corps et le visage. part des centres de balnéothérapie ont des forfaits similaires : Les séjours balnéothérapie de remise en forme suivis médicalement : mal de dos, beauté, antitabac, sommeil, prénatal, postnatal, perdre du poids, jambes lourdes, etc. Douches au jet et douche sousmarine, douches sous affusion, bains bouillonnants, enveloppements d'algues et de boues, aquagym sont appelés soins de balnéothérapie humides et sont pratiqués dans chaque centre de thalasso et SPA. Des soins dédiés à l'amincissement et à la perte de poids avec en particulier des séjours pour mincir ou maigrir et des massages pour les cures de balnéothérapie anticellulite sont aussi des soins dont vous profitez en séjour de balnéothérapie. Souvent associés à la diététique en pension complète dans la plupart des SPA ou centre de balnéothérapie, les cures de balnéothérapie minceur ou anticellulite ont une efficacité prouvée et mesurable. Soins esthétiques combinés à de la balnéothérapie pour le corps et le visage. marques de l'âge, ou retrouver la forme, ou se détendre. On procède par des bains, la balnéothérapie, dans une eau naturellement chaude, mélangée à des extraits de la vigne et du raisin (peau, pulpe, pépins), ce qui draine les tissus en activant la circulation et lutte efficacement contre le processus de vieillissement. On peut aussi utiliser des produits cosmétiques, toujours à base d'extraits de la vigne et du raisin, des poudres, des crèmes, des infusions, des huiles essentielles ..., pour d'autres soins corporels. Les cures favorisent la détente, l'anti-âge, et la minceur. Un seul centre existe en France : Les Sources de Caudalie, situé à Marcillac, en Gironde, au sud-est de Bordeaux. (C'est Caudalie qui a développé ce produit unique, dans le cadre Le Hammam, plaisir et soins par la vapeur Le hammam était un lieu de rencontre privilégié dans le monde grec et romain. Il se développa ensuite avec l'Islam, et devint une tradition dans les pays musulmans du pourtour méditerranéen. Appelé également bain turc, bain romain ou bain de vapeur, il se caractérise par une température de 40 à 55 ° et par une humidité proche de 100 %. La chaleur active la circulation du sang, procure une relaxation apaisante et permet de dilater les pores de la peau en facilitant l'élimination des impuretés ; la peau devient douce et souple. On comprend donc aisément l'intérêt du hammam dans les rituels de soins. Associé aux essences et huiles essentielles, à la musique et aux mains expertes d'une masseuse, il permet une décontraction profonde. La dernière née : l a v i n ot h é - r api e La vinothérapie est la dernière découverte en matière d'esthétique et de bien-être. Elle exploite les propriétés bénéfiques du marc de raisins, du moût, des grains de raisins, et du vin, sous forme de bains, massages ou traitements pour limiter les TOURISME MAGAZINE 37 N°24/MAI-JUIN non moins extraordinaire du château Smith Haut Lafitte). Le fruit parfait ? Chaque partie du raisin contient donc des éléments très utiles en cosmétique. La pulpe qui contient l'eau de raisin est ainsi très riche en oligo-éléments. Quant aux pépins, ils contiennent les fameux polyphénols. Ces molécules sont reconnues pour leurs effets antioxydants. Idéales pour la lutte anti-âge, elles captent les radicaux libres et sont bien plus efficaces que la vitamine E. Les polyphénols sont aussi réputés pour renforcer la microcirculation et protéger l'élastine. Dans la rafle et le sarment de vigne, on a découvert le resvératrol et la viniférine. Le premier a été identifié comme le meilleur anti-âge du moment. Quant à la viniférine, son action sur la mélanine lui donne un pouvoir anti taches brunes hors du commun. Par Melle Cherifa BENSADEK Doctorante, enseignante à l’ENST. Alger e-mail: [email protected] 2010 dossier Les nouveaux Spas Le plaisir par l'eau D epuis plus d'une décenn i e, l a r é u s s i t e de la courbe ascendante du tourisme ne connaît plus de limit e s. L e s s p é c i a l i s t e s ont injecté tant d'intérêts liés aux destinations nationales et internationales que l'hôtellerie change souvent de visages a v e c s e s o f f re s a l l é chantes comme pour “s u b l i m e r” l a s o p h i s tication de son confort, ajoutant des Sp a s p l u s h a r m o nieux, des saunas et d e s h a m m a m s. L'engouement est tel, q u e d e s q u a t re c o i n s d e l a p l a n è t e, c h a q u e v e r s i o n p a ra i t p l u s t e n t a n t e q u e d ' a u t re s. Laquelle choisir ? par Fadéla Krim Aujourd'hui, avec des voyageurs plus téméraires et plus fréquents, il n'est pas étonnant que les responsables du tourisme de chaque continent essayent de marier la compétition à d'autres éléments de leurs hôtels. La création de Spa enjolivé par l'atout de différentes méthodes de soins de la peau ne suffit plus. Le client moderne ne cherche plus le luxe d'un quatre ou cinq étoiles, mais quelque chose de magique qui le sort de l'ordinaire où il ou elle se sent " rafraîchit ". Où trouver ce Nirvana qui marie sagesse et modernisme ? Aux Himalaya, à Bali, au Peru ou en Irlande ? Les bains thermaux furent des lieux de prédilection de la haute société en Europe dès la fin du XIXe siècle. Dans l'empire otto- TOURISME MAGAZINE 38 N°24/MAI-JUIN man, l'engouement de soins de la peau par le hammam prit forme comme solution de salubrité d'une société peu habituée à l'hygiène, des pays de l'Est et le long de la route commerciale de la soie et des épices, un tel art faisait partie de la vie quotidienne des habitants. Quant aux pays scandinaves, dont le commerce avec l'orient et l'Afrique du Nord s'échangeait dès le XIe siècle, leurs saunas introduisirent une forme de relaxation appropriée à leur climat. Bains, saunas ou hammams sont devenus monnaie courante depuis une vingtaine d'années. Riches de cette histoire, les spécialistes sont arrivés à combiner des traitements corporels basés sur la réputation de ceux inventés il y a plus de mille ans de l'Orient à l'Extrême-Orient. Le bienfait des massages par les pieds dans la réflexologie, ceux de la tête dans celui des massages indiens, bains 2010 dossier de roses de l'Himalaya, plâtre de ghassoul marocain ou l'acupression et l'aromathérapie balinaise ne sont que quelques exemples. Dans ces méthodes, des pressions sereines et fermes employées pour revitaliser certaines parties du corps, stimulent le flot sanguin et l'oxygène vers des points souvent ignorés. L'usage d'une huile organique, légèrement chauffée, instaure un sentiment de relaxation que chacun recherche, surtout ceux qui vivent dans une société moderne et stressante. Ces huiles riches en carotène et antioxydants, renouent le corps avec son énergie naturelle. Le Pérou a renoué ses retrouvailles avec son passé et a choisi de remettre à jour ce que les anciens leur ont transmis dont le lit de pierre ou le masque de couleurs. Convalescent ou antistressant, le lieu de repos doit répondre à une invitation au calme apaisant, car partout à travers le monde, les problèmes de santé sont devenus similaires. En Algérie on ne peut se plaindre, l'utilisation des bains thermaux maintient toujours une place sure dont le coût est relativement convenable. Quant aux produits traditionnels, l'alun, l'huile d'amande, le ghassoul, les feuilles d'eucalyptus, " el tfel ", le henné ou le citron, ils ont été remis par une mode, venue d'ailleurs, qui chante les louanges de ces sources organiques. La retraite holistique proposée a pris une nouvelle forme : l'Eco-Spa. Les nouveaux Spas écologiques, éco-friendly en GrandeBretagne, ont misé leurs atouts sur l'utilisation d'éoliennes comme source d'énergie naturelle, de panneaux solaires qui alimentent les différents systèmes de chauffage et d'un recyclage qui récupère jusqu'à la réutilisation de la cire de bougie ! Et pour ajouter à ce renouement avec la planète, le sol des salles ayurvédique est désormais recouvert de bois de bambou. Économie tout azimut, la culpabilité du client a disparu. Sa visite, au contraire, encourage une nouvelle vision d'un monde un peu mieux harmonieux. Le retour vers cette utilisation de produits naturels permet la création de nouveaux emplois. Le respect de la terre semble remettre en place l'équilibre humain perturbé. Qui dit mieux ? Afin de compléter toute thérapie proposée, une forme de retraite silencieuse ou massage mystique associée au bain d'eau chaude est installée dans un lieu de repos esthétiquement beau. Cet impact visuel transmet plus rapidement la sensation de bien-être recherchée. Inspirés par une architecture d'une oasis de tranquillité, le résultat féerique repose sur le rôle de l'eau et de sa verdure gracieuse. Sous forme de bassin ombragé, de jets d'eau ou de fontaines, proche d'une lagune, d'une rivière, d'une forêt ou d'une source thermale, la clientèle séduite assure la continuation d'un marketing silencieux. Peu importe la distance, les avions nous mènent aux quatre coins de la planète. Si en Algérie la protection de la nature est un sujet ignoré par certains habitants des grandes villes, la protection de nos forêts centenaires est devenue une vérité qui ne peut être ignorée. Quant à l'usage de ce nouveau Spa, les mansardes de bois local, les sources d'eau claire, les moulins à grains de la Kabylie, l'utilisation du vent et de la chaleur, insolation, récupération de l'eau de pluie, assureraient une existence économique, un regain d'intérêt à tous ceux qui comprennent la valeur de notre patrimoine. Spa éco-friendly ? Un modèle qui prend de l'ampleur. Fadéla Krim TOURISME MAGAZINE 39 N°24/MAI-JUIN 2010 dossier Thermalisme et Thalassothérapie en Algérie Réalités et perspectives L e s s o u rc e s t h e r m a l e s ont toujours suscité l'intérêt des individ u s, e t c e, d e p u i s l e s è re s l e s p l u s re c u l é e s d e l ' h i s t o i re. Ce r t a i n s a c c ro s d e s t h e r m e s, v o n t m ê m e j u s q u ' à p a rc o u r i r d e s c e n t a i n e s d e k i l o m è t re s p o u r p o u v o i r s ' y re s s o u r c e r. Da n s c e s e a u x , p u i s a n t l e u r s va l e u r s c u ra t i v e s a u p l u s p ro f o n d d e s e n t ra i l l e s d e l a Te r re, c e r t a i n s y s a v o u re n t l e s b i e n f a i t s d e l a re l a x a t i o n e t d u b i e n - ê t re, d ' a u t re s y t ro u v e n t c a r r é m e n t u n re m è d e p o u r d i v e r s e s maladies " par Dr. El Fahchouche Baroudi Le thermalisme et la thalassothérapie disposent de deux fonctions complémentaires pour l'accomplissement de soi et l'équilibre physique et psychologique. La première fonction est curative, c'est-à-dire l'utilisation dans un cadre naturel d'un ensemble des moyens : bienfaits de l'eau et de ses dérivés, climat, techniques associées dans un but curatif (ou préventif). La seconde fonction est touristique, celle de passer un Le recours à l'action curative des eaux thermominérales est une tradition plus que millénaire en Algérie. En 1970, l'État a pris en charge la promotion et le développement du thermalisme à travers la restauration de stations réputées à (Hammam BouHanifia, Hammam Meskhoutine), et la construction d'une nouvelle station (Hammam Guergour) et d'un Centre de Thalassothérapie à Staouali, près d'Alger. De plus, un bilan des sources thermales en Algérie établi en 1985 a identifié 202 sources basées à différents niveaux d'altitudes (dont 53 sources froides, 59 sources hypothermales, 13 sources thermales et 77 sources hyperthermales, dont 4 sources de températures comprises entre 77°C et 98°C). TOURISME MAGAZINE 40 N°24/MAI-JUIN Un t h e r m a l i s m e s o c i a l Le thermalisme en Algérie prend parfois une dimension sociale, généralement lorsque le curiste justifie d'une pathologie nécessitant des soins dans le cadre d'une station thermale. À ce moment il peut être pris en charge par la sécurité sociale pour effectuer des soins dans les stations conventionnées. Jusqu'en 1984, il suffisait d'une prescription par le médecin traitant et après l'accord du médecin-conseil, le curiste était pris en charge à 100% (soins, hébergement et restauration). Après, entre 1984 et 1990, la prescription devait être nécessairement faite par un médecin spécialiste, chef de service d'un centre hospitalo-universitaire et transmis à la caisse de sécurité sociale. Le taux de prise en charge est passe alors à 80% mais reste à 100% pour les accidents 2010 Photo s: EGT Tlemcen E moment privilégié dans un site privilégié, le plaisir de s'occuper de soi dans des installations adaptées et surtout la détente et le bien-être physique et psychologique. n matière de thermalisme et thalassothérapie, on peut recourir à trois catégories d'eau : les eaux thermales ou thermo minérales, jaillissant de source naturelle douée de propriétés thérapeutiques classées selon caractéristiques (physiques, chimiques…). L'eau de mer, quant à elle soulage grâce à des principes chimiques, physiques et thermiques. Il y a aussi l'hydrothérapie qui consiste en l'emploi de n'importe quelle eau à titre externe. dossier du travail et la rééducation fonctionnelle. Depuis 1990, la prescription revient à nouveau au médecin traitant. Après étude du dossier médical par la commission de la caisse de sécurité sociale, une prise en charge est accordée dans les mêmes conditions que précédemment (80% pour toutes les catégories d'assurés sociaux) et comprend le programme de soins prescrit par le médecin de la station avec l'examen médical initial et deux visites de contrôle, l'hébergement et la restauration. Le nombre de curistes varie de 10.000 à 30.000 par an. Les stations thermales conventionnées par la sécurité sociale sont au nombre de 7 (+1) et se répartissent géographiquement comme suit : à l'ouest, les quatre stations thermales relevant de la tutelle de l'EGT Tlemcen, à savoir Hammam Boughrara (Tlemcen), Hammam Bou-Hadjar (Ain Temouchent), Hammam Bou-Hanifia (Mascara) et Hammam - Rabi (Saïda). Au Centre, la seule station de Hammam Righa (Ain Defla). À l'Est, les trois stations de Hammam Guergour (Sétif), Hammam Meskhoutine (Guelma) et Hammam Salihine (Biskra). En avril 2010, une nouvelle convention du Centre de Thalassothérapie de Sidi Fredj (Centre de rééducation en milieu héliomarin) avec la CNAS a convenu de la prise en charge à 80% des tarifs de responsabilité CNAS pour une cure de Thalassothérapie et à 100% pour les cas nécessitant une cure de rééducation fonctionnelle. Le thermalisme en Algérie en débat Photo s: EGT Tlemcen Lors de la table ronde organisée le 21 avril 2010, en marge du deuxième Salon des vacances, des Loisirs et du Bien-être, la question du thermalisme et de la thalassothérapie en Algérie a été longuement débattue entre les professionnels, les administrateurs et les praticiens du secteur du thermalisme et de la thalassothérapie en Algérie. Plusieurs aspects de cette activité ont été traités, les contraintes du secteur ont été relevées pour sortir avec des recommandations visant à développer le secteur. Le secteur du thermalisme / thalassothérapie en Algérie reste entravé par certaines contraintes liées à un maigre cadre réglementaire, au déficit en matière d'infrastructures, d'équipement et parfois le manque de qualification du personnel d'accueil et médical de certaines stations thermales, ainsi qu'au manque de facilitation pour l'investissement dans ce secteur notamment pour l'accès au foncier et le financement. Pour rappel, les modes d'exploitations / types de propriétés des stations thermales les plus répandues sont la concession, la location-gérance et le contrat de management. Les recommandations de la table ronde évoquent plusieurs points liés, entre autres, à la réglementation de l'exploitation des eaux souterraine et marine, aux aspects médicaux associés aux centres de cure, au professionnalisme des repreneurs et au développement durable. Parmi ces recommandations : la création d'une Fédération Algérienne du Thermalisme, de la Thalassothérapie et du Bien-être, la mise à niveau des stations thermales, l'élaboration d'une politique, de programmes et d'actions de formation à tous les niveaux de qualification, la mise en place d'un processus de certification qualité des établissements thermaux et le développement d'échanges avec des stations thermales et Centre de thalassothérapie à l'étranger. Hammam Salihine -Khenchela Aussi, pour développer le secteur du thermalisme en Algérie, certaines conditions doivent être respecté à savoir la maîtrise qualitative et quantitative de des ressources hydrothermales et hydro marines et l'élaboration d'une stratégie de développent de ce secteur englobant les études, la promotion, la professionnalisation, la diversification et la formation en matière de tourisme et de thalassothérapie. E. B TOURISME MAGAZINE 41 N°24/MAI-JUIN 2010 En 1970, l'État a pris en charge la promotion et le développement du thermalisme à travers la restauration de stations réputées à (Hammam Bou-Hanifia, Hammam Meskhoutine), et la construction d'une nouvelle station (Hammam Guergour) et d'un Centre de Thalassothérapie à Staouali, près d'Alger. conseil Réussir ses photos de vacances L’ Art et la Manière A l'image de ses grands espaces, le Sahara suggère un tourisme de grande mobilité. Le plus souvent, les produits touristiques proposés sont des produits d'étapes renfermant des circuits pouvant atteindre des centaines de kilomètres et durer plusieurs jours. C'est alors que le bon déploiement du tourisme saharien dépend des moyens de transport disponibles. Préparé par Mohammed BOUDALI ous garantir que vous allez faire des photos " carte postale " grâce à ces conseils serait mentir. Quel que soit le niveau du photographe, il y a forcément du raté. Notre souci, c'est qu'il n'y ait pas que du raté, voire si possible de belles photos. Autrement dit, nous détaillerons dans un premier temps comment réussir certaines scènes typiques (coucher de soleil, contre-jour …) avec des conseils essentiellement techniques. V Ensuite, nous évoquerons quelques consignes relatives au transport et à la protection de l'appareil photo. Et enfin, nous conclurons en rappelant quelques règles de conduite (discrétion, respect et sécurité), histoire d'éviter tout incident pendant le séjour. Soyez donc attentif à ce qui suit, et surtout passez de bonnes vacances ! Le contre-jour Quand on part en vacances l'été, c'est en partie en quête de soleil. Aussi apprécié soit-il , il peut régulièrement compliquer la tâche s'il n'est pas du bon côté de la scène. Alors pour réussir ses photos par beau temps, face au soleil, deux possibilités La première, évidente, consiste à déplacer le sujet de sorte qu'il n'ait plus le soleil dans le dos, mais de face. Le souci, c'est que le sujet va probablement grimacer ou fermer les yeux, aveuglé par la lumière. Il se peut que le compact détecte tout seul le contre-jour et décide de déclencher le flash même lorsque celui-ci est paramétré en mode auto. Selon l'intensité du contrejour et la distance avec le sujet au premier plan, il se peut que l'éclair soit trop ou pas assez puissant. Certains appareils proposent un réglage de la puissance du flash : diminuez ou augmentez-le. A La seconde porte le nom de “fill-in”, soit remplissage en anglais. Concrètement, il s'agit de déboucher les zones d'ombre provoquées par le contre-jour avec un éclair de flash. Si vous avez un compact (ou appareil numérique), il suffit de régler le flash en mode forcé (avec). SAVOIR Un contre-jour ne signifie pas nécessairement un énorme soleil mal placé. Il suffit que la source de lumière, même faible, soit supérieure derrière le sujet principal pour qu'il soit en situation de contre-jour. L'utilisation du flash par beau temps sert également à déboucher les ombres disgracieuses autour des reliefs du visage : n'hésitez pas à l'utiliser, en baissant si possible sa puissance, quitte à faire une photo avec et une sans. N'oubliez pas que la plupart des flashs intégrés ont une portée maximum de 3 mètres, parfois 5. Si votre sujet est à 10 mètres, rapprochez-vous ! Attention aussi aux reflets provoqués par le flash : si votre sujet sort juste de la baignade, évitez le flash ou attendez qu'il sèche. TOURISME MAGAZINE 42 N°24/MAI-JUIN 2010 conseil qu'un petit rappel des principes élémentaires à respecter. En effet, selon les pays ou régions que vous visiterez, l'acceptation du photographe n'est pas la même. Pour commencer, il est fortement recommandé de se renseigner sur les sites d'information des pays concernés : ambassade, offices de tourisme, guides de voyage … La règle de base reste donc la discrétion. Concrètement cela signifie par exemple qu'il est préférable de ne pas trop exhiber son matériel. Lorsque vous ne faites pas de photo, laissez votre appareil dans son sac. Mais la discrétion vaut aussi pour les autres. Quand on veut photographier une personne, parce qu'on trouve qu'elle représente assez bien le folklore local, il faut lui demander l'autorisation. C'est une marque de respect, qui est généralement bien perçue. Notez d'ailleurs que cette consigne est valable partout. Ces mises en garde n'ont pas pour objectif de pousser à la psychose, il s'agit simplement de les garder à l'esprit, en restant détendu, pour éviter tout fâcheux incident qui pourrait ternir vos vacances. Et puis il y a aussi des coins où les gens se moquent éperdument qu'on les photographie, voire c'est eux qui vous demandent de les prendre en photo. Le coucher/ lever de soleil Le coucher et le lever du soleil sont deux instants de la journée où vous pouvez réaliser des cartes postales de rêve. C'est un peu comme un contre-jour sauf que là, le sujet principal n'est plus le premier plan, mais l'arrière-plan. Un sujet bien délicat à photographier pour plusieurs raisons. Déjà, c'est un moment éphémère. Les plus belles teintes de ciel ne seront visibles qu'une dizaine de minutes, plutôt sur le début pour un lever et sur la fin pour un coucher. De plus, si vous optez pour le lever du soleil, il faudra vous lever tôt : en été il apparait aux alentours des six heures du matin. Enfin, il faudra gérer les deux composantes techniques essentielles, à savoir le cadrage et la lumière. Concernant le cadrage, sauf cas particulier, il est préférable d'allouer les deux tiers de l'image au ciel, puisque c'est le sujet principal. Le tiers restant sera composé de la plage ou des autres détails suggérant l'environnement dans lequel la photo a été prise. Pour la lumière, il faut absolument veiller à ce que la mesure d'exposition soit faite sur la partie la plus lumineuse du ciel, le soleil s'il n'est pas derrière un nuage, de sorte que toutes les nuances soient restituées et qu'aucune zone ne soit brûlée. Pensez aussi à la composition. On a tendance à être tellement ébloui par la beauté des couleurs qu'on se contente de photographier le ciel sans penser au reste. Ajoutez donc un arbre, un bateau, une personne ou un rocher dans votre composition, ça sera d'autant plus esthétique que ces ajouts ressortiront à la façon d'ombres chinoises. La photo d'intérieur / de nuit Les photos d'intérieur, sous éclairage artificiel ou carrément de nuit sont probablement les plus dures à réussir : elles sont soit trop sombres, soit floues. Il n'y a pas vraiment de solution miracle, la qualité du résultat dépendant en grande partie de l'appareil photo. L'utilisation du flash dépend du contexte. Pour un portrait, utilisez le mode anti yeux rouges (attention à ne pas bouger). Cette technique est aussi valable pour une nature morte (sans le mode anti yeux rouges bien sûr), si tant est que le flash ait assez de portée (3 à 5 mètres maximum en général). Transporter et protéger son appareil Dans " partir en vacances " il y a " partir ". Un nomadisme annoncé qui implique un minimum de préparatifs, avec le même soin que lorsque vous bouclez vos valises. Parmi les différents matériels pour appareils photo, certains seront indispensables (ou fortement recommandés), d'autres simplement adaptés en fonction de différents types de photos. Il vous faudra essentiellement un sac ou une housse pour son appareil photo. D'une part, cela simplifie son transport, d'autre part, il est protégé d'une multitude de périls. C'est absolument vital pour aller à la plage : entre les projections d'eau, les infiltrations de sable et les rayons du soleil, votre appareil photo numérique risque d'être endommagé si vous le laissez tel quel. Il sera aussi protégé contre les chocs et les chutes. Privilégiez les modèles avec des systèmes de fermeture aussi hermétiques que possible (fermeture éclair, scratch…), éventuellement dotés d'un deuxième rabat à l'intérieur pour doubler la protection, et constitués de matériaux imperméables (synthétique, cuir traité…). Pour un compact, une housse fera l'affaire. Il en existe des quantités astronomiques, mais en gros, vous trouverez votre bonheur dans une fourchette de prix de 1000 à 2000 dinars. Optez si possible pour un modèle pourvu de quelques rangements, pour mettre cartes mémoire ou piles / batteries supplémentaires. Maintenant, vous n'avez plus qu'à mettre ces conseils en pratique pour rapporter plein de belles photos (pas trop quand même, il faut penser à " l'après ", tri, posttraitement …) et passer de bonnes vacances … Enfin, si vous réussissez à faire de belles photos de vacances grâce à ses consignes, pensez à nous les envoyez, car il nous sera un grand plaisir de les publier ! Quelques règles de base à observer Pour conclure cette rubrique, rien de tel TOURISME MAGAZINE 43 N°24/MAI-JUIN 2010 destination L a création de St. Petersburg au XVIIe siècle, initiée par Pierre Le Grand, empereur de la Russie l'éleva en capitale pour l'élite, l'aristocratie Russe et le Senat. Les divergences politiques, les contrastes architecturaux, auteurs et révolutions, quartiers vieillots et historiques n'empêchèrent pas cette ville impériale de maintenir ce “look” de diva culturelle. Toujours aussi spectaculaire, englobant l'Art dans toutes ses formes, elle est reconnue comme une des plus belles villes du monde. Un voyage parsemé de découvertes. Saint Petersburg Une ville dans le chaleureuse froid glacial 'histoire de St Petersburg commence avec Pierre, fils du Tsar Alexey et de Natalaya Marikina, héritier de la dynastie Romanof, qui curieux, n'hésita pas de voyager, incognito, autour de l'Europe, se mêlant aussi bien avec l'aristocratie qu'avec des villageois afin découvrir et comprendre les différences entre sa Russie traditionnelle et l'Europe. Ce qui lui permit de mettre en route un changement par l'introduction de sciences, des nouveautés utilisées dans l'Ouest et d'architectes italiens. Il força les élites de la vieille aristocratie à raser leurs longues barbes et à abandonner leurs longues robes. Il interdit les mariages coutumiers, imposant à l'Église orthodoxe une autorité politique et changea le Nouvel An de la religion festoyé en septembre à celui de l'ère grégorienne, janvier. Certains ressentirent ces impositions comme souffles par l'antéchrist. Pierre et les héritiers suivants comprirent la nécessité d'investir dans des milliers pièces artistiques. Le nouvel établissement que Pierre imposa, modifia le petit Petersburg marécageux en une ville la plus sophistiquée de la planète. L Il fait moins 18 degrés lorsque nous atterrissons à St Petersburg, ancienne Leningrad. Le taxi nous mène a notre hôtel moderne situe dans le quartier Prospekt. Des monticules de neige bordent les rues, mais toutes en sont libérées, permettant un passage clair pour les piétons et véhicules. Des magasins bien éclairés et des tas de cafés sont alignés sagement le long des trottoirs. Notre première impression est bonne. Les immeubles du siècle passé possèdent cette élégance raffinée, illustrée par de jolis balcons en fer forgé ou de hautes fenêtres bordées de stalactites, formées par la neige devenue glace. Les fourrures portées par les passantes sont justifiées. Sinon comment survivre à un tel froid ? Notre première promenade nous mène vers " l'Hermitage ", un des musées le plus vieux du monde. Opulent et extravaguant, l'ancien palais de 400 chambres de l'ère tsariste a ouvert ses portes en 1852. Son architecture devait dépasser la beauté du château de Versailles et celles de l'Orient. Protégé après la révolution, il abrite trois millions d'œuvres. Le soleil brille par Nefertari TOURISME MAGAZINE 44 N°24/MAI-JUIN 2010 destination à travers les grandes fenêtres du couloir que nous prenons. Par quoi commencer ? Des escaliers de marbre blanc, surmontés de grandes statues nous mènent vers les divers salons. Le premier orné de colonnes de “malachite” dont le capital doré aux formes corinthiennes coupe le souffle. Chaque salon que nous traversons est unique. Aucun design n'est répété. Tapis muraux, fauteuils de belle époque, vases art nouveau, bordée de fleurs en céramique. Salon gothique, étroit, austère, suivi d'autre type italien. Ici un chandelier de cristal compose de 24 branches, un tapis type Aubusson. La couronne tsariste savait s'entourer de pièces d'art inédites. En dépit des querelles politiques, le peuple et ses dirigeants ont su sauvegardes les preuves de l'histoire des civilisations passées. Il nous faudra deux journées pour pouvoir jeter un coup d'œil rapide à une partie de ces trésors du monde. À l'extérieur, les transports sont bien organisés. Aux bus, métros ou taxis abordables, nous préférons découvrir la ville à pied, admirant les devantures d'hôtels luxueux, l'entrée de théâtres et galeries marchandes. Nous arrêtant souvent pour consommer une tasse de chocolat et une pâtisserie. Le confort de notre hôtel commence par le fabuleux " buffet-breakfast ", toujours accompagné d'un morceau de musique classique. L'ouverture de Tchaïkovski, fut composée symboliquement en 1812, à l'occasion de la défaite de Napoléon. Dans ce morceau, cinq coups de canon célèbrent le succès russe contre cette armée étrangère. Suivi d'un passage de la Marseillaise, moquant leur retraite. Et pour finir, la répétition du son des cloches reflète le triomphe du peuple russe. A moins de le savoir, le répertoire d'une pièce musicale possède aussi un message puissant à déchiffrer. Les divers climats politiques n'ont pas effrayé ceux qui ont osé écrire des passages immortels : tels Trotsky, Dostoïevski (l'idiot), Tolstoï (Guerre et Paix) Pushkin ou Akhmatova (Poème sans héro). Une longue marche nous mène vers la maison d'Aleksander Pushkin, père de la littérature russe, dans ce quartier cossu de St Petersburg. Entrée discrète par le sous-sol, de nombreux Russes veulent aussi découvrir un volet de la vie de cet auteur. Au guichet, on nous demande de couvrir nos pieds avec des chaussons, afin d'éviter d'endommager le parquet de bois. L'appartement est meublé comme si l'auteur y habitait encore. Un de ses poèmes “l'Ode à la Liberté” jugé comme politique risqua brièvement sa perte. Cet aristocrate, eut la vie sauve, avant d'être tué par Dante, dans un duel où l'honneur de son épouse devait être défendu !!! Parmi les livres, photos, bibelots, nous remarquons une statuette représentant un enfant Africain sur le bureau de l'auteur. Le grand père de ce dernier était Éthiopien, introduit comme esclave en 1706 dans la famille royale, l'inspira dans son œuvre : le Noir. TOURISME MAGAZINE La mention d'une Mosquée construite en 1913, nous mène à traverser le pont qui surplombe la rivière Neva. Il fait si froid que nos bottes semblent être de paille !!! À michemin, la luminosité du soleil hivernale se reflète dans ces mosaïques bleutées qu'on aperçoit de loin. L'architecture délicate fut inspirée par celle des Mongoles 45 N°24/MAI-JUIN 2010 La cathédrale Smolny possède des dômes dorés en forme d'oignons utilisés dans l'architecture de l'église orthodoxe. Avec ses murs peints en bleu ciel, elle ne passe pas inaperçue. La conception de Rastrelli fut de combiner ce genre baroque avec une forêt de tours et détails inspires d'un monastère Russe. destination dent à la demande d'une clientèle exigeante. Notre visite continue. Nous admirons la cathédrale Smolny avec ses dômes dorés en forme d'oignons utilises dans l'architecture de l'église orthodoxe. Avec ses murs peints en bleu ciel, elle ne passe pas inaperçue. La conception de Rastrelli fut de combiner ce genre baroque avec une forêt de tours et détails inspires d'un monastère Russe. de l'Uzbeskistan. Nous apprenons que les deux minarets hauts de 49 mètres et les mosaïques ont été rénovées avec le plus grand soin. La décoration et sa calligraphie inscrites sur la façade, se met en diapason avec cette paix que la neige imprègne. Bien que cinq mille croyants puissent partager leurs moments de dévotion, l'accès se fait par le jardin, situé à l'arrière de la porte principale. Nous consultons un bureau de tourisme, tout proche, qui nous suggère d'aller visiter le musée de l'Artillerie et au lieu des marchés, d'aller voir ces " banya " (bains) russes. Mosquée construite en 1913. Sont architecture délicate fut inspirée par celle des Mongoles de l'Uzbeskistan. Les deux minarets hauts de 49 mètres et les mosaïques ont été rénovées avec le plus grand soin. Nous nous arrêtons dans un petit café pour consommer une boisson très chaude, avant d'entamer la marche à travers un parc adjacent au Musée. Ce bâtiment immense, protège des archives et artefacts importants. Nous notons que des familles de la ville, sont aussi curieuses que nous. Les armes anciennes sont intéressantes. Il aura fallu une grande force pour tirer de cette arbalète géante ou lancer ce long javelot. Tout est présent groupant cinq siècles de batailles et défense. Peintures et lithographies, nous donnent une idée d'un peuple qui a su préserver son identité par de grands sacrifices. Nous prenons un taxi pour aller visiter un banya. On nous recommande un des plus récents, plus appropries pour le touriste. Nous insistons à voir un lieu que fréquentent les habitants, des gens ordinaires comme nous. L'établissement " Kruglye Banya " se trouve dans un immeuble ordinaire. Une section pour les hommes et un autre pour les femmes. L'entrée est divisée par des bancs et des armoires dans lesquelles les clientes posent leurs vêtements. Très gentille, l'attendante offre de me faire le tour de ce bain où on peut se laver et se faire masser. Le tout ressemble au hammam/sauna : salle commune tiède, suivie par un type de sauna très chaud. Les visiteuses utilisent deux ingrédients locaux : le miel pour nettoyer leur visage et des feuilles de bouleau avec lesquelles elles se fouettent le dos. Depuis une décennie, les banya se sont modernisés, piscines, thérapie, jacuzzi, luxueux ils réponTOURISME MAGAZINE 46 Notre marche continue vers le Musee d'Ethnographie qui rassemble tous les groupes ethniques de ce pays. La panoplie de costumes, icônes religieuses, art folklorique, broderies exquises, tapisseries, objets de tous les jours, ameublements surprend par la richesse. Ce déploiement nous éclaire sur l'immensité du territoire russe et les contrastes du monde de vie entre différentes tribus : Cosaques, Tartares, esquimaux et citadins. Une diversité de mœurs et religions qui n'a point divisé le pays. Nous visitons le jour d'après un sous-sol de métro, sans prétention, objets à bas prix, accessibles à tous. Suivie par une galerie marchande luxueuse, plus par curiosité. Vêtements, chaussures, fourrures, seules deux boutiques d'objets antiques attirent notre attention. Icône, peintures, bijoux et fourrures anciens, pierres précieuses, poteries délicates, nous rappelle que cette marchandise a eu ses artisans et une réputation sans tache. Toucher du doigt un Fabergé, c'est effleurer une pièce d'histoire de l'Art autochtone. Avant de quitter le pays, nous décidons de goûter la cuisine du pays, plutôt que ces plats internationaux. Célèbre par ses soupes, nous choisissons un bortsch (soupe aux betteraves) et un rôti d'esturgeon, poisson blanc. Le thé, chai, accompagné d'une vatrouchka, (tarte au fromage) est délicieux. L'heure est de départ est arrivée. St Petersburg, capitale culturelle, encore plus belle que les images, ne nous a pas déçus. Le froid nous a aidés à comprendre un peu mieux la défaite des nations opposés à la couronne, le courage du peuple russe et la vision futuristique d'un chef d'État. Un voyage à ne pas manquer ! N°24/MAI-JUIN 2010 escale Bou-Sâada au printemps La cité du bonheur L ' é c r i va i n Pa u l Eu d e l re l a t a s o n équipée personnelle en 1904, et sa joie d ' a p e rc e v o i r, a u b o u t d e l a ro u t e, “c o m m e l e re t o u r à l a v i e”, Bo u Sa â d a , o u “c i t é d u b o n h e u r”. E l l e e s t e n q u e l que sorte un musée du Sa h a ra e t d e s Ha u t s Pl a t e a u x , d o n t e l l e re n f e r m e t o u s l e s é l é m e n t s, o f f ra n t u n e s y n t h è s e d e vie quasiment sahar i e n n e, u n e " c a r t e p o s t a l e d u d é s e r t” , a v e c “t o u t c e q u ' i l f a u t p o u r conjuguer l'illusion et l ' a u t h e n t i q u e”, e n l ' o c c u r re n c e, u n e v i l l e b â t i e s u r l e s h a u t e u r s, u n a m p h i t h é â t re, e n t o u r é à s a b a s e p a r d e s j a rd i n s d e p a l m i e r s, u n k s a r typique sur une belle t e r ra s s e, u n e î l e d e v e r d u re a u m i l i e u d ' u n o c é a n d e s a b l e, q u i s e d é c o u p e s u r " l a c ro u p e d e s m o n t a g n e s b l e u â t re s dont les pieds s'enfoncent dans les sables brûl a n t s d u Ho d n a”. a route qui va de Bord Bouarreridj à M'sila (RN45) traverse du nord au sud les monts du “Hodna” en longeant l'Oued Ksob est de toute beauté. Après le tronçon de 65 Km sans relief qui nous sépare de Sétif, ni le barrage du Ksob que nous dominons du haut d'un col, ni la célèbre Kalâa des Beni-Hamad ne retiendront notre attention puisque notre voyage doit nous mener droit vers l'oasis de Bou-Sâada. L Après les jardins fleuris ou prospèrent les cultures maraîchères et les abricotiers avant la ville de M'sila, nous continuons notre route (RN40) vers “la cite du bonheur”, située sur le piémont de l'Atlas Saharien et à la périphérie du bassin du Hodna, celle qu'on appelle depuis toujours la palmeraiejardin est à la même latitude que ElKantara., A ce titre les 2 oasis constituent les portes du Sahara. Un peu avant Bou-Sâada un ancien aérodrome a l'air d'attendre ses passagers en arborant une petite tour de contrôle et un hangar tenant lieu d'un aéroclub… apparemment non fonctionnel. Une nouvelle zone d'habitat annonce la ville qui s'étire sur prés de cinq Kilomètres entre deux Djebels pour aboutir à la palmeraie. Au pied du Djebel Kerdada coulent les par Mohamed Réda Zemmouchi TOURISME MAGAZINE 49 N°24/MAI-JUIN 2010 escale eaux pérennes de l'Oued, mais qui ne sont plus aussi limpides qu'autrefois. Il est 16 heurs et les nuages amènent une fraîcheur bienfaisante en ce mois de mai, ce qui incite à une promenade à travers les ruelles de la Medina ou " le Ksar " comme on l'appelle ici. El Hadj Driss est le guide providentiel " qui tombe à pic " pour nous faire découvrir la vieille mosquée de Sidi-Thameur, Saint- patron de la ville, et nous conter mille et une anecdotes. courants artistiques de son époque grâce à une œuvre évaluée à plus de 540 toiles consacrée en grande partie à Bou-Sâada et la région des Ouled-Nail. Il laisse aussi quelques œuvres littéraires, dont une “Biographie du prophète Mohamed (Qssl)”. Le crépuscule tombe au moment ou nous admirons à partir de la terrasse de la Zaouia le paysage grandiose de la palmeraie, et plus loin encore la plaine du Maader qui scintille comme un mirage, un moment de sérénité inoubliable. la maison de l'artiste-peintre Étienne Dinet transformée en 1993 en Musée National NacerEddine Dinet. Le lendemain sera consacré tôt à la visite du quartier européen qui conserve de très belles demeures jouxtant une corniche qui domine la palmeraie verdoyante et l'oued. Sur la place du marché, un vieux photographe expose toujours des cartes postales jaunies de la ville, à une époque où elle constituait une destination exotique pour une clientèle européenne aisée. Ce sera ensuite la visite des antiques " Moulins Ferrero " d'où coule une petite cascade jadis très appréciée par les visiteurs. Deux hôtels sont conseillés à Bou-Sâada. L'hôtel Kerdada (ex Transat) qui mérite tous les éloges pour son architecture saharienne, son jardin botanique, ses allées ombragées qu'agrémente un mobilier en rotin, ses chambres et suites luxueuses, sa piscine, son restaurant qui garde dans un coin discret un piano datant de 1908, et ses décorations murales. L'hôtel El-Caïd, situé plus loin, est en cours de restauration et promet d'être aussi accueillant que le Kerdada… nous eûmes également le privilège de visiter le centre de l'Hôtellerie et du Tourisme de Bou-Sâada où nous fumes conviés à déjeuner. Enfin, ce sera le tour de la maison de l'artiste-peintre Étienne Dinet transformée en 1993 en Musée National Nacer-Eddine Dinet. Au travers d'une chronologie sommaire distribuée gracieusement, nous redécouvrons l'œuvre magistrale qui caractérise son parcours artistique autant que son humanisme. Ce Parisien né en 1861 va marquer de son empreinte tous les TOURISME MAGAZINE 50 Converti à la religion musulmane, il accomplira le pèlerinage à La Mecque en 1929 accompagné de son ami fidèle El-Hadj Slimane Ben Brahim, avant de mourir la même année à Paris. Conformément à son vœu, il sera inhumé à BouSâada dans un mausolée érigé par lui-même cinq ans auparavant. La majorité de ses toiles sont exposées dans de grands Musées de France et d'ailleurs, en plus des collections privées. Que représente Bou-Sâada de nos jours pour le visiteur ? De notre point de vue, une oasis que le modernisme a quelque peu altérée, un Ksar qui nécessite d'être réhabilité d'urgence, car il constitue la mémoire de la ville, une meilleure prise en charge environnementale, une revalorisation des produits artisanaux locaux, et des mawassims, afin de perpétuer les traditions festives indispensables au développement touristique de la ville et sa région. Il est aussi impératif de construire selon les modèles empruntés au patrimoine architectural saharien pour conserver son cachet authentique à l'attachante et hospitalière ville de Bou-Sâada. N°24/MAI-JUIN M.R.Z 2010 nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèvesNouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brè ve Op ér at io ns todeurdéis tiq ue lo pp em en t à Be ch ar de dévelop- Quatre opérations ristiques pement des activités touwilaya de la s dan s cée lan ont été millions Bechar. Dotées de 89 e sectoDA, au titre du programmérations riel de 2010, ces op d'un concernent les étudesrecteur Di Schéma Touristique d'Aménagement ent des gem éna (SDAT), de l'am la route de es iqu rist tou ts cui cir ent de la des ksour, de l'aménagem ristique tou on zone d'extensi e le lan(ZET) d'El Ouata, ainsi qu ique à rist tou te pis ne cement d'u e de rai me pal la l'intérieur de . bès Ab niBé Réhabilitation de nombreux sites archéologiques à Tébessa Un projet relatif à la réhabilitation de nombreux sites archéologiques a été inscrit au profit de la wilaya de Tébessa au titre de l'exercice 2010. L'opération retenue pour un montant de plus de 60 millions de dinars, portera notamment sur la restauration de la muraille Byzantine de l'antique cité de Thevest, de la Basilique et de l'huilerie romaine de Berzeguen, dans la commune d'Oum Ali. Il sera question également de la réalisation d'une clôture de protection du site de Tébessa AlKhalia, un ancien village romain situé à trois kilomètres au sud-ouest du chef-lieu de wilaya. Le " Palais royal " d'El Mechouar dévoile ses secrets n p ( r C p d T g M v Le " Palais royal " d'El Mechouar (Tlemcen) commence à dévoiler ses secrets demeurés longtemps ensevelis. Les fouilles archéologiques, entamées depuis plusieurs semaines sur ce site historique par les équipes du centre national de recherches archéologiques d'Alger (CNRA), sont venues rappeler l'ingéniosité et le savoir-faire de ces grands bâtisseurs que furent les Zianides. Initiées dans le but de reconstituer ce palais, elles ont révélé beaucoup de traces de diverses époques (almoravide, almohade, zianide, ottomane...) Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelle TOURISME MAGAZINE 52 N°24/MAI-JUIN 2010 elles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves nouvelles brèves Plus de 100.000 visiteurs et curistes par semaine à Hammam Debagh (Guelma) La région de Hammam Debagh, à Guelma, connaît depuis le début du printemps une affluence record de visiteurs et de curistes atteignant jusqu'à 100.000 personnes par semaine. L'augmentation remarquable du flux de visiteurs, constatée ces dernières années, a conduit les autorités locales à réfléchir aux moyens d'accélérer et d'intensifier les opérations de développement de cette localité touristique. Des statistiques basées sur le nombre de tickets vendus pour l'accès à certains espaces et jardins de la localité, montrent que le nombre de visiteurs de Hammam Debagh atteint les 10.000 personnes par jour durant la semaine pour culminer à 30.000 personnes / jour durant les week-ends. Aigle Azur relie Oran à Mulhouse et Tlemcen à Lille L a comp agnie aér ienne Aig le Azur a lancé une nouvelle liais on heb domadaire entre les aérop or ts d'Oran et de Mu lhous e, dans le Haut R hin (Est de la France). C ette nouvelle liais on vient r e n f o r c e r l e p r o g r a m m e au d é p a r t d ' A l g e r, C onst ant ine et S ét if vers Mu lhous e, s oit 5 vols par s emaine. L a comp agnie lancera aussi à p ar t ir du 14 juin, une nouvelle ligne qui reliera Tl emcen à L i l l e et v i endr a renforcer l e prog r amme au d é p ar t d e Tl emcen vers Paris et Marseille, soit aussi 5 vols p ar s emaine. Rush du public au musée Dinet à Boussaâda (M'sila) Le musée national Nasreddine Dinet de Boussâda (M'sila) connaît un véritable " rush " du public venu admirer les œuvres présentées au titre d'une exposition intitulée " Merveilles d'Algérie ". La manifestation, qui a duré une dizaine de jours vers la fin du mois d'avril a mis en lumière 35 toiles réalisées par des peintres algériens et européens dont NasreddineEtienne Dinet qui vécut entre 1905 et 1926 à Boussaâda où il est enterré. Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles TOURISME MAGAZINE 53 3 N°24/MAI-JUIN 2010 nouvelles brèves brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nou L'iPad : future coqueluche des opérateurs touristiques ? Vers un système mondial de vérification de la sécurité aérienne " L'iPad " d'Apple viens d'être lancé. Ce nouvel outil a la forme d'une tablette tactile, d'un format 16 x 23, avec un écran 14 x 21, et pèse moins de 700 grammes. Connecté à Internet en wifi, ou par carte 3G intégrée, il sert à visualiser des photos, des vidéos, lire des e-mails, consulter la presse et acheter sur catalogues. Le format de la tablette, pareille à un iPhone géant, convient parfaitement pour une nouvelle génération de guides de voyage et de beaux catalogues. C'est également un terminal intéressant pour regarder, au sein d'une agence de voyages, des fiches-produits avec ses clients. Les experts de la sécurité aérienne ont conclut une " entente historique ". IATA, (L'Association du transport aérien international), OACI (l'Organisation de l'aviation civile internationale), la FAA (US Federal Aviation Administration) et l'UE ont signé une déclaration d'intention pour la création d'un système mondial d'échange de renseignements, dans le but d'améliorer la sécurité aérienne. Les quatre organisations souhaitent mettre en commun les données provenant des différents programmes d'audit de vérifications. Elles se donnent 12 à 18 mois pour aboutir à une standardisation des informations en fonction des pays. Dubaï : la tour Burj Khalifa rouverte aux touristes Google préparerait une acquisition majeure dans le tourisme Le géant Internet se pencherait sérieusement sur le rachat d'un éditeur peu connu de l'industrie du tourisme et du grand public : ITA Software. Cette société fournit des solutions de réservations et de recherches de vols sur Internet aux moteurs de réservation des agences en ligne mais aussi aux compagnies aériennes comme Alitalia et American Airlines ... Créée par des ingénieurs du MIT (Massachussets Institute of Technology), ITA Software a récemment levé 100 millions de dollars en 2006 auprès d'investisseurs. Le montant du rachat pourrait atteindre 1 milliard de dollars selon les sites spécialisés. Les solutions développées par ITA permettrait des recherches tarifaires plus rapides et des de combinaison de tarifs plus dynamiques parmi l'ensemble des bases disponibles. Après sa fermeture le 6 février suite à une panne d'ascenseur, la tour Burj Khalifa, haute de 828 mètres, a rouvert au public le 4 avril dernier. La plateforme d'observation est située au 124e étage. Emaar Properties, promoteur de la tour, avait annoncé que la plateforme avait été " momentanément fermée pour des travaux de maintenance et d'aménagement ". Le Colosse de Dubaï Dubaï n'a pas cessé de voir " très grand ". Après Burj Khalifa, la plus grande tour du monde, bientôt la plus grande statue du monde verra le jour dans ce pays du golf qui " ne veux pas faire ce que personne ne peut faire, mais plutôt ce que personne n'a songé à faire ". Le " Collosse de Dubaï " sera la statue d'un homme gigantesque debout érigée dans le parc de " Zaâbil " et qui abritera une bibliothèque pour enfants. Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles b TOURISME MAGAZINE 54 N°24/MAI-JUIN 2010 es Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves nouvelles brèves Éruption du volcan islandais " Eyjafjöll " Quel impact sur l'industrie touristique ? Le secteur touristique a toujours incarné l'industrie du " rêve ", celui des plages paradisiaques dans les tropiques, des cocktails et des soirées rythmées à l'ambiance festive, pourtant il suffit parfois de peu à se colosse au pied d'argile pour que le rêve se transforme sans s'annoncer en cauchemar ! En effet, l'histoire raconte bien les hauts … et les bas de cette industrie dont la sensibilité à certains aléas liés à la nature ou à l'homme fait peur. Au final, L'OMT estime que les pertes du secteur touristique en Europe suite à l'éruption du volcan se sont élevées à 1,72 milliard d'euros. Sans compter les effets hors Europe, les pertes quotidiennes auraient donc atteint 300 millions d'euros. Didier Arino, directeur du cabinet Protourisme, a chiffré les pertes en France à environ 200 millions d'euros pour les compagnies aériennes et 500 millions pour l'ensemble de la filière touristique, ce qui représenterait plus d'un quart des pertes européennes ! En matière de voyages d'affaires, selon une enquête menée par la National Business Travel Association (NBTA) auprès de 2.000 entreprises dans le monde, le volcan islandais et la fermeture du ciel européen auraient coûté plus de 367 millions de dollars avec 5.600 réunions annulées ainsi que 165.000 déplacements, concernant plus de 300.000 voyageurs d'affaires. 76 % des entreprises touchées ont pu sécuriser des réservations d'hôtels pour leurs salariés bloqués à destination, et 62 % ont pu trouver des solutions de transport alternatives comme des avions ou des bus affrétés. L'éruption du volcan islandais a donc fait beaucoup de dégâts rappelant aux professionnels de l'industrie touristique que la Nature, autant elle peut leur donner, autant elle peut leur reprendre. Néanmoins, le secteur du tourisme saura se relever à l'instar des précédentes catastrophes (guerre du golf, attentats du 11 septembre, tsunamis et crises financières). Cette fois encore, après avoir fait les bilans de ce cataclysme, il tirera des enseignements qui lui seront utiles pour affronter un avenir lequel, nul ne sait ce qui réservera. M.B Pour preuve, la catastrophe récente liée à l'éruption du volcan islandais " Eyjafjöll " a engendré un gigantesque nuage de cendres qui a interrompu une grande partie du trafic aérien en Europe. Ce nuage s'est progressivement déplacé vers le sudouest causant une grande perturbation du trafic aérien du fait qu'il présente un risque majeur pour les réacteurs des appareils. Les pertes causées par cette catastrophe sont incommensurables. Pour le secteur du transport aérien " l'ampleur de cette crise est plus importante que le 11 septembre ", a jugé Giovanni Bisignani, le directeur de l'IATA. Air France-KLM annonçait 35 millions d'euros de perte par jour. Du côté des voyagistes, le groupe TUI Travel a estimé à 23 millions d'euros la perte sèche déjà enregistrée et à un montant compris entre 6 et 7 M € par jour, le coût quotidien de l'arrêt du trafic aérien. Le Club Med a chiffré quant à lui environ 5 M€ l'impact financier de la situation pour la semaine démarrant le jeudi 15 avril, sur les résultats de l'hiver en cours. EN CHIFFRES 1,72 milliards d'euros 5,7 millions d'Euros / Jour Pertes du secteur touristique en Pertes quotidiennes d'Easy Jet Europe suite à l'éruption du volcan et de Qatar Airways 35 Millions d'Euros / Jour 6 à 7 Millions d'euros / Jour Pertes quotidiennes d'Air France KLM Pertes quotidiennes du groupe TUI Travel 17 à 26 Millions d'Euros/Jour Pertes quotidiennes de British Airways 300 Millions de Dinars / Jour 367 millions de dollars Total des pertes de 2.000 entreprises Européenne en matière de voyages d'affaires. Pertes quotidiennes d'Air Algérie uvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvel brè TOURISME MAGAZINE 55 N°24/MAI-JUIN 2010 Expositions Exposition Exposition Exposition Expo osition Exposition Exposition Expo osition Exposition Exposition Expo osition Exposition Exposition Expo osition Exposition Exposition Expo osition Exposition Exposition Expo osition Exposi Exposi expositions Calendrier 2010 Salons Internationaux du tourisme Juin du 06 au 13.2010 Internatio onal Travvel Exxpo Hong Kong - Hong Kong Septembre du 23 au 25.2010 TT Inteernatio onal Traveel Sho ow Varso oviee - Pologne Juin du 14 au 17.2010 Asia Lu uxury Travvel Markket Sho ow Shangh haïï - Chine Octobre du 06 au 08.2010 Travel Markket Ukraine Kiev - Ukraine Juin du 25 au 27.2010 Beeijin ng Internatio onal To ourism Expo Pékin - Chine Octobre du 15 au 17.2010 East Asia Internatio onal Travvel Fair Dalliaan - Chine Septembre du 08 au 10.2010 La Cumb bre / So ommeet des Améériq quees San n-D Diego o - États-Unis Octobre du 20 au 22.2010 Lvivv To ourexp po Lvviv - Ukraine Septembre du 11 au 19.2010 Mond do Natura Rimin ni Fieera - Italy Novembre du 06 au 08.2010 Lond don Luxury Travvel Fair Lond dres - Royaume-Uni Septembre du 15 au 18.2010 Travvel & Tourrism m Kenya Nairo obi - Kenya Novembre du 08 au 11.2010 London World Travvel Marrket Lond dres - Royaume-Uni Septembre du 21 au 24.2010 Luxxurry Leisurre / Otd dykh Leiisurre Mosccow - Russie Novembre du 14 au 18.2010 Équiip'Hôteel Pariis - France Septembre du 21 au 24.2010 IFTM - Top Résa Paris - France Novembre du 26 au 29.2010 XENIA Ath hènes - Grèce TOURISME MAGAZINE 56 6 N°24/MAI-JUIN 2010 impact Rampe de (re) lancement L es yeux chastes du lecteur peuvent être dérangés à la vue du mot barbare d'" intersectorialité ", mais on ne peut faire l'économie de son usage en matière de tourisme, l'efficacité économique ne s'embarrassant pas de pittoresque sémantique et faisant peu cas de la musicalité d'une option ou d'un programme. Le tourisme est par essence un domaine qui interpelle une démarche intersectorielle, par le fait même qu'il se situe à la confluence de divers (pour ne pas dire " tous les ") secteurs et conjugue de ce fait une kyrielle d'apports, en termes de compétences, de talents, de convictions et bien sûr de finances. Au moment où des échos, qu'on peut tenir pour crédibles au moins pour leur origine étrangère, donc n'ayant aucun intérêt à gonfler notre euphorie patriotique, font état d'un attrait progressif, sous le sceau du " lentement mais sûrement ", de la destination Algérie, on peut aller jeter un coup d'œil du côté des professionnels et voir comment ils appréhendent le proche avenir, comme pour réanimer un futur antérieur. Au salon des vacances qui s'est tenu en avril au palais des expos, activité qui est elle-même un jalon fondateur pour la renaissance touristique, on peut retenir, glanés au fil des conférences et des palabres entre invités et exposants, des constats convergeant vers la même idée, le caractère intersectoriel du tourisme. Bien sûr qu'il faut déverrouiller l'agrément aux agences de voyage au profit des vrais professionnels. Bien sûr qu'il faut multiplier le nombre de lits. Bien sûr qu'il faut assurer une promotion audacieuse et performante de la fameuse destination Algérie. Bien sûr qu'il faut multiplier les places pédagogiques de formation en hôtellerie. Longue est la liste des " bien sûr ", donc celle des évidences qui placent les professionnels du tourisme face à leurs responsabilités. Mais toute cette injection d'effort achopperait sur le mur de la nullité si les autres secteurs ne s'en- TOURISME MAGAZINE 57 7 N°24/MAI-JUIN gagent pas dans la même pulsion innovante. Dans la même rampe de (re) lancement, figurent en bonne place l'hygiène publique, l'accueil dans la rue et dans le commerce de quartier, avoir de l'eau à foison, un artisanat de qualité avec des prix abordables, une activité artistique honorable et à défaut d'un sourire sur toutes les lèvres, du moins l'implication de chaque citoyen pour que le séjour du touriste soit le plus agréable possible. Toujours, sur le registre professionnel, une petite dépêche, exemple parmi des dizaines d'autres, relatant un conclave à Collo sur le même sujet, fait ressortir l'appel aux médias pour sensibiliser autant que faire se peut, sur la pollution du littoral. En somme, on a beau tourner et retourner la question du tourisme, on retombe, par une irrépressible attraction, sur la dimension intersectorielle de la relance touristique. Et si l'épouvantail lexical d'" intersectorialité " dérange outre mesure, libre au lecteur de lui substituer une formule moins rébarbative, mais tout aussi gorgée de pertinence, celle d'" engagement de tout un chacun ". C'est-àdire de la société entière. Nadjib Stambouli 2010 revue, un espace pour la promotion du tourisme Une 1 an 800 DA TTC seulement n° 21 Nov/Dec 2009 n° 22 Jan/Fév 2010 Commandez les numéros manquants BULLETIN D'ABONNEMENT 8 n° 23 Mars/Avr 2010