plan local d`urbanisme

Département des Ardennes
COMMUNE DE GIVET
PLAN LOCAL
D'URBANISME
RÉVISION SIMPLIFIÉE
relative au site de Charlemont
Notice présentant l'opération d'intérêt général
Vu pour être annexé à la délibération
Cachet de la Mairie et
signature du Maire:
du 14 août 2012,
approuvant la révision simplifiée du
Plan Local d’Urbanisme.
Claude WALLENDORFF
Publié le :
Approuvé le :
Atelier d'Urbanisme et d'Environnement
28-30, avenue Philippoteaux - BP 10078
08203 SEDAN Cedex
Tél 03.24.27.87.87. Fax 03.24.29.15.22
E-mail: [email protected]
24.06.1976
22.04.1977
Révisé le :
06.09.2006
Modifié le :
13.09.2007
14.08.2012 (révision simplifiée)
11.12.2009
30.06.2010 (modification simplifiée)
Mis à jour le :
1. DESCRIPTIF
DESCRIPTIF DU PROJET
L'objectif ici poursuivi est de pouvoir autoriser l’implantation d’activités sportives, culturelles,
touristiques et de loisirs au sein du fort de Charlemont à Givet, et promouvoir ainsi la reconversion
tant attendue de cet ancien site militaire français.
1.1. SITUATION GÉOGRAPHIQUE ET PARCELLAIRE DU PROJET.
L'ancienne zone militaire du Fort de Charlemont représente au total près de 90 hectares.
1.1.1. Descriptif sommaire du fort :
Ce fort caractérise l’entrée sud-ouest de la Ville de Givet, en venant de Charleville-Mézières (RD
8051). Il s’agit d’une citadelle entourée de pentes.
RD.8051 Vers Hastière (Belgique)
Route 46
Vers
Doisches
(Belgique)
RD.949
Vers
la
Belgique
RD8051 Vers
CharlevilleMézières
RD46da
Vers Chooz
RD.46 Vers Flohimont
et Charnois
Secteur concerné par la révision
simplifiée du P.L.U.
L’enceinte du fort avec ses 2,5 km de
murailles1, ses nombreuses galeries et ses
multiples bastions, est composé de 31
bâtiments dont l’état d’entretien général va de
bon à très vétuste.
Le Fort abrite notamment un village de
combats, des salles de cours, un centre médical
et
des
magasins,
trois
bâtiments
d’hébergement collectif et deux bâtiments à
usage de restauration.
(Source: Fiche de présentation du fort de Charlemont Direction Générale des Finances Publiques)
1
Remarque : d’autres informations sur le fort citent 5 km de remparts.
Vue du côté sud-ouest du fort
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Dumay Urba - 08 - P.L.U. de GIVET - Projet de révision simplifiée du P.L.U. - Site de Charlemont
Notice présentant l’opération d’intérêt général - Document établi le 7 septembre 2011 et mis à jour en avril 2012
Les restes du fort de Charlemont sont inscrits au titre des monuments historiques depuis le
24.10.1927. L’ensemble du site présente un intérêt historique et patrimonial indéniable, mais du
point de vue architectural et comme indiqué précédemment, tous les bâtiments édifiés dans son
emprise ne sont pas nécessairement remarquables (ex : préfabriqués, etc.).
En effet, pour les besoins de fonctionnement de l’activité militaire, des constructions plus ou moins
récentes ont été réalisées dans le fort.
Du point de vue environnemental, on relève un intérêt écologique et géologique des franges sud du
fort. Ce secteur original est lié à la présence d’un affleurement de calcaire primaire, faiblement
plissé, au relief vigoureux avec des falaises et des escarpements spectaculaires (intérêt géologique :
stratotype du Givétien). La faune et la flore y sont particulièrement riches, ce qui a conduit à la
superposition de plusieurs classements (arrêté de protection de biotope des rochers et falaises de
Charlemont, réserve naturelle, Z.N.I.E.F.F., etc.).
1.1.2. Emprise de l’opération:
Pour l’heure, le fort de Charlemont appartient encore à l'État, dans l’emprise de la parcelle cadastrée
section AT n°68 d’une superficie totale cadastrée de 84ha 68a 54ca.
Pour information, la Ville de Givet a acquis dernièrement des bâtiments anciennement rattachés au
fort et situés en ville (anciens garages, bâtiment regroupant les anciens logements des militaires
célibataires, etc. - parcelles cadastrées AT n°66 et 67).
Les terrains voués à l’accueil des différentes activités projetées sont proches mais pas directement
englobés dans les périmètres de :
- l'arrêté de protection de biotope des rochers et falaises de Charlemont,
- de la Natura 2000 "Pelouses, rochers et buxaie de la pointe de Givet » (SIC FR2100246)
- de la natura 2000 du plateau ardennais liée à la présence d’espèces d’oiseaux à protéger
(Zone de protection spéciale)
- et de la réserve naturelle de la Pointe de Givet.
A l'inverse, ils sont englobés dans :
- la Z.N.I.E.F.F. de type 1 n°210002014 « Escarpements, Fort de Charlemont et Fort Condé à
Givet »,
- la Z.N.I.E.F.F. de type 2 n°210002012 « Ensemble des pelouses calcaires et milieux associés
de la Pointe de Givet »,
- et dans le projet de Parc Naturel Régional en Ardennes.
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Notice présentant l’opération d’intérêt général - Document établi le 7 septembre 2011 et mis à jour en avril 2012
1.2. DESCRIPTIF DE L’OPÉRATION ENVISAGÉE PAR LA VILLE DE GIVET
Source : synthèse des informations fournies par la Ville de Givet - Août 2011
Au regard de l’état d’avancement actuel du projet, il s’agit de développer sur le fort plusieurs
activités à vocation multiple, touristique, sportive et de loisirs.
1.2.1. Des activités projetées à vocation multiple.
a) Mise en place d’une visite historique.
La pointe Est du Fort de Charlemont était visitable l’été depuis quelques années, avec un guide. La
ville de Givet, jusqu’à 2009, accueillait ainsi environ 2000 personnes en deux mois et la municipalité a
regretté de ne pas pouvoir continuer ensuite.
Cette visite faisait découvrir la grande galerie dont les murs atteignent 5 mètres d'épaisseur, la
casemate d’artillerie, la poudrière et deux bastions du XVIème siècle. La vue sur la vallée de la Meuse
y est de plus magnifique ainsi que sur les collines belges, où l'on peut distinguer le château
d'Agimont, ancienne propriété du comte de Paris.
La Ville de Givet souhaite la réouverture de cette visite historique, qui pourrait d’ailleurs être
élargie, compte-tenu de la fermeture du centre commando. La présence d’un guide formé sur le
passé historique du Fort et de la pointe de Givet reste d’actualité. Pour le plus grand plaisir des
touristes, ce guide remontera le temps, notamment jusqu'à l'époque de Vauban et la construction du
fort et de son occupation notamment lors des deux guerres mondiales seront abordées.
Le guide pourrait aussi évoquer le renouveau de Charlemont, intervenu en 1962 avec l'implantation,
suite à la décision du général Massu, du centre d'entraînement commando (C.E.C.). Ce serait alors
l’occasion de reparler du C.E.C. et des 5000 stagiaires qui transitaient chaque année dans ce lieu, par
tranche de 3 semaines.
Ce projet de nouvelle visite du fort pourrait débuter sur la grande place au niveau des vestiges d’une
ancienne église, et continuera jusque la Pointe Est du fort.
Avec le temps, la Ville de Givet souhaite également étudier la possibilité d’accueillir un petit musée
pour agrémenter la visite, voire d’aménager une salle pour visionner des films sur Charlemont et
son passé.
Faciliter et renforcer la fréquentation du site :
Il entend aussi faciliter et renforcer la fréquentation du site en permettant au public d’accéder
gratuitement à la place centrale du fort et à un sentier pédestre sécurisé à créer. Cette approche
touristique et culturelle du fort devrait aussi comprendre l’aménagement sécurisé d’un point de vue
imprenable sur la vallée de la Meuse, la Ville de Givet et ses abords.
La mise en place d’animations complémentaires n’est pas exclue, à l’image de ce qui existe d’ailleurs
dans d’autres forts ou châteaux (ex : spectacle de fauconnerie), ou des « journées fêtes »
complémentaires à celles organisées par la Ville de Givet (ex : journée du patrimoine, fête de la
musique, fête médiévale, etc.).
D’une façon générale, le souhait exprimé par la Ville de Givet est « de faire revivre le fort en
respectant le site classé monument historique ».
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Rappeler le passé militaire du site :
Enfin, le passé militaire du fort ne sera pas occulté mais exploité, avec un investissement ciblé pour le
décor militaire avec par exemple des photos, des objets militaires, la mise en place de tanks ou
autres voitures de l’armée sur la grande place. Un magasin souvenir est aussi envisagé.
b) Paintball2
Au regard de ce qui précède, le paintball est en parfaite adéquation avec le passé militaire du site et
cette activité était d’ailleurs déjà pratiquée par les militaires au sein du fort.
En France, le paintball est considéré comme une A.P.S. (activité physique et sportive) et il est
réglementé. Il a sa propre Fédération Française, mais cette dernière n’est pas encore reconnue à ce
jour par le Ministère des Sports.
Le paintball sera vraisemblablement dans l’immédiat l’activité
sportive principale qui sera dispensée au fort, et la principale
source d’attractivité de la clientèle.
La superficie du fort de Charlemont est telle qu’elle permet la
construction de plusieurs et grands terrains de paintball,
permettant la venue d’une clientèle diversifiée familiale,
d’entreprise et de professionnels de ce sport.
L’image du fort de Charlemont est tellement forte au niveau
militaire qu’elle revêt un cadre attractif pour la pratique de
cette activité.
Le but n’est pas de « mettre en peinture rouge, bleu, jaune le Fort de Charlemont », mais au
contraire de respecter ce patrimoine historique et engager les mesures nécessaires pour éviter de le
détruire ou de le détériorer (voir §.1.2.2. ci-après Approche environnementale du projet).
c) Parcours « aventure »
Le fort représente un cadre idéal pour ce genre de parcours d’autant plus qu’il a déjà été créé et
pratiqué par les militaires, mais aussi proposé au public lors des anciennes journées portes
ouvertures du fort. Ce parcours est intégré aux murs existants du fort et ne s’appuie pas sur des
arbres. Il n’est pas situé non plus sur les falaises et escarpements rocheux protégés du fort.
Les parcours « aventure » qui seront ici proposés ne seront pas difficiles. Il s’agit de développer une
activité accessible à tous sans concurrencer les parcs environnants. L’objectif de ce parcours est
aussi de faire découvrir aux usagers le cadre historique et militaire du fort (vue sur les murs et
autres bâtiments).
2
Le paintball est une activité sportive ou de loisir opposant deux équipes dont les joueurs sont équipés de masques de
protection et de lanceurs (ou marqueurs). Les lanceurs propulsent par air comprimé ou par CO2 des billes de peinture de
calibre 0.68 constituées de capsules médicales renfermant une gélatine colorée.
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d) Parcours V.T.T.
L’objectif à Charlemont est d’en faire une activité à part entière, sous la forme :
- d’un terrain aménagé style trial (bosses, trous, creux, obstacles) et ainsi proposer à notre
clientèle, une petite activité d’environ 30 min à 1 heure (location du VTT à la demi-heure ou
à l’heure).
- un sentier V.T.T. sera également créé sur une grande zone (zone V.T.T.) avec un balisage.
- location libre de VTT pour profiter des sentiers de randonnées riverains (voie verte, etc.).
e) Activité ZORB3
L’intérêt dans le cadre du fort est de le proposer en été sur l’herbe grâce à des
rampes gonflables, mais également de le pratiquer en waterball.
L’objectif est de créer un bassin externe hors sol d’environ 500 m² de superficie
sur une hauteur de 50 cm dans une douve pour accueillir le zorb sur l’eau pour
une bataille à plusieurs.
f) Activité laser tag4
Le laser tag prévu au fort est d’un concept différent de celui joué en salle. En effet, ce lanceur utilisé
pour cette pratique sportive et ludique fait le bruit du paintball, mais ne tire pas de billes de
peinture. Le système fonctionnera avec un ordinateur relié en WIFI, donc pas d’impact sur
l’environnement.
L’espace destiné au laser tag sera situé dans l’ancien village militaire de combat du fort.
g) Escalade.
Le mur d’escalade existant en extérieur sera réutilisé. L’aménagement d’une salle d’escalade au sein
d’un bâtiment militaire existant sur le plateau de Foisches est également prévue, dans l’optique par
exemple de pouvoir rediriger la clientèle en cas de mauvais temps.
h) Équipements complémentaires
Des bâtiments existants seront réutilisés pour :
-
un espace de restauration rapide (café - friterie) :
Le restaurant militaire existant ne s’avère pas en bon état pour être réutilisé en faveur de
l’aménagement de cet espace de restauration. La partie préfabriquée actuelle gagnerait à
être détruite pour également dégager les vues sur les bâtiments et autres fortifications de
plus grand intérêt patrimonial.
3
Le ZORB est une activité ludique qui peut se jouer seul ou à plusieurs. Énorme bulle en plastique transparent de 3 mètres
de diamètre au centre duquel se trouve une autre boule, plus petite. Le "zorbonaute" s'y glisse pour dévaler des pentes ou
des rampes, attaché ou non. En été, le zorb glisse sur l’eau (piscine ou étang) pour une bataille de zorb ou pour le plaisir
d’être sur l’eau.
4
Le « laser tag » est un concept ludique qui repose sur une simulation de tir où plusieurs joueurs s’affrontent (comme au
paintball) pour gagner le maximum de points en touchant le plus possible les plastrons adverses sans tirer sur leurs
coéquipiers. Les parties se déroulent dans un labyrinthe aménagé majoritairement en salle.
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Pour l’heure, le bâtiment de l’ancienne infirmerie est pressenti pour l’accueil de ce café –
friterie.
-
et pour loger sur place les employés et la clientèle si elle le souhaite.
i) Autres
Cette liste n’est pas exhaustive et elle pourra être complétée par d’autres activités de même type.
1.2.2. Une approche environnementale du projet.
D’une façon générale, l’objectif est de :
réutiliser au maximum les constructions et autres installations existantes au sein du fort,
mettre en place les installations nouvelles le plus près possible des constructions existantes
et ainsi éviter les abords de la réserve naturelle et de l’arrêté de protection du biotope,
développer des mesures en faveur du respect et de la protection de l’environnement.
Au stade actuel d’avancement de ce projet de réutilisation du fort, les dispositions suivantes sont
réfléchies en faveur de la protection du site :
Au niveau du mur d’escalade, aucune modification ne sera apportée et les pratiquants
utiliseront la route goudronnée pour s’y rendre.
Le sentier V.T.T. sera mis en place autour des fortifications accessibles (excepté aux abords de la
réserve naturelle qui de toute manière n’est pas accessible). Ce sentier utilisera les chemins
existants.
Le bassin externe de 500m² de long sur une profondeur de 40 à 50 cm sera destiné au waterball
(bulles dans laquelle les pratiquants roulent), et il sera construit aux abords des fortifications
après demande de permis de construire.
L’activité paintball réclame l’installation d’une dizaine de terrains et donc une surface
importante. Tous ces terrains seront équipés en matériaux naturels type bois, rocher, paille ou
en décors gonflables et/ou plastiques déplaçables à souhait. Les décors sont posés au sol et
n’ont aucune fondation et sont donc provisoires. 3 ou 4 terrains seraient fixes (village cowboy) ;
les autres terrains pourraient être déplacés tous les deux ans, afin de respecter les sols. La bille
de peinture utilisée dans le cadre de cette activité serait biodégradable et n’entraînerait
aucune pollution.
Le parcours aventure sera limité, car il ne représenterait qu’une activité complémentaire à celle
du paintball. Il sera constitué de cordes et d’obstacles en matériaux naturels.
En parallèle, il est aussi projeté:
d’installer un troupeau de moutons au niveau des pelouses calcaires (pâturage extensif),
pratiquer le fauchage, maintenir des arbres morts, etc.,
instaurer une réglementation : interdiction de circuler dans certaines zones, interdiction de
fumer sauf dans des lieux prévus, mise en place de pancartes d’interdiction de faire du feu et de
cueillir plantes et fleurs,
trier les déchets…),
créer des panneaux d’éducation à l’environnement en partenariat avec les structures publiques
concernées (P.N.R.A., État, etc.),
réfléchir à la mise en place de « balades nature » avec les associations locales (PNRA,
conservatoire du patrimoine naturel, Nature et avenir, Renard, etc.),
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Notice présentant l’opération d’intérêt général - Document établi le 7 septembre 2011 et mis à jour en avril 2012
Dépollution du site :
Les activités opérationnelles passées sur le fort (circulation et entretien des engins militaires, dépôts
de munitions ou de carburants, fonctionnement des champs de tir, etc.), ont pu engendrer, comme
toute autre activité humaine, une pollution qu’il conviendra de traiter si elle est avérée.
Cette dépollution du site s’entend aussi du point de vue pyrotechnique et de la présence éventuelle
de munitions plus ou moins récentes. L’État est chargé de l’étude de la pollution pyrotechnique.
1.3. BÉNÉFICES ATTENDUS (INTÉRÊT GÉNÉRAL)
Sources : Informations fournies par la Ville de Givet / Diagnostics territoriaux en vue de la revitalisation des sites affectés par
les restructurations de la Défense - Ministère de la Défense et Préfecture des Ardennes - 2009 - Cabinet Deloitte Conseil
Tout comme l'exigent les textes législatifs, cette révision simplifiée présente un caractère d'intérêt
général indéniable, à savoir le développement économique et touristique local, mais aussi, et
surtout, elle permet de préserver un patrimoine qui disparaîtra si Charlemont reste à l’abandon.
Les bénéfices attendus de ce projet sont multiples et d’intérêt général :
Préservation et valorisation du patrimoine du fort de Charlemont (souterrains, remparts, etc.) et
de son accessibilité au plus grand nombre (accueil des écoles, des associations et des centres de
vacances, etc.) ;
Entretien d’une partie des ouvrages militaires ;
Renforcement de l’offre et de la fréquentation touristique de Givet : retombées touristiques et
économiques au niveau des restaurants, hôtels, chambres d’hôtes, gîtes, camping, magasins
divers, etc.
L'ouverture du fort sera annuelle et l’objectif de fréquentation est porté à terme à environ 40 000
visiteurs par an, toute activité confondue.
Cette hausse escomptée de la fréquentation touristique repose aussi pour l’heure sur les
perspectives d’accueillir à Charlemont des compétitions sportives de paintball à l’échelle
européenne. Le circuit européen est en effet actif depuis 2000, bien que son format évolue
encore chaque année. La gestion du championnat se fait selon un calendrier "à l'américaine",
d'avril à octobre, avec cinq étapes situées dans des pays tels que la France, l'Allemagne et la
Grande-Bretagne principalement, mais aussi la Belgique ou l'Espagne, le Portugal et les Pays Bas
par le passé. Cette manifestation génère la venue de 2000 personnes environ.
Création d’emplois (à temps plein, à temps partiel et saisonniers): personnel de tous les niveaux
et qualifications nécessaires au fonctionnement de la structure (administratif, entretien, …), et à
l'accueil des visiteurs et des usagers des différentes activités proposées (guides, moniteurs
sportifs).
La création d’une quinzaine d’emplois est prévue pour la première année d’exploitation, avec un
objectif d’une centaine d’emplois créés dans la période de 5 à 10 ans.
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Les conditions de réussite du projet avancées dans l’étude diligentée par l’État sur la reconversion du
site apparaissent ici réunies :
- offre complète pour capter et fidéliser la clientèle,
- originalité et complémentarité de l’offre d’activités, notamment vis-à-vis des autres parcs de
loisirs placés à proximité,
- sécurité des activités.
2. JUSTIFICATION
JUSTIFICATION DU PROJET.
PROJET.
Sources : Articles de presse relatifs à la reconversion du site de Charlemont – Site internet du Conseil Général des Ardennes
Informations fournies par la Ville de Givet, la C.C.A.R.M. et la D.D.T. des Ardennes en 2010
2.1. AU REGARD DU CONTRAT DE REDYNAMISATION DU SITE.
À la fin du mois d'octobre 2009 le fort de Charlemont, qui accueillait depuis 1962 un centre
d'entraînement commando, a définitivement fermé ses portes. La Ville a perdu par la même occasion
le premier employeur local.
Le contrat de redynamisation du site de défense de Givet a été signé le 10 février 2009. Ce type de
contrat a été mis en place afin de redynamiser l'ensemble des sites militaires fragilisés par la nouvelle
carte militaire.
Il s'articule autour de trois axes stratégiques de développement : l'économie, le tourisme et les
services.
"Le but de la mise en place de ce contrat de site est de fournir les conditions favorables à la
création d'emplois et à une redynamisation économique durable" (extrait du discours du
Secrétaire d'Etat à l'Aménagement du Territoire, Hubert Falco, lors de la signature du
contrat).
Que faire alors de cette forteresse, d'une superficie totale approchée de 90 hectares, et de ses 5
kilomètres de remparts ?
Un cabinet d'expertise a été mandaté par l'État courant 2009 pour rechercher des utilisations
possibles du fort de Charlemont. Le comité de site constitué dans ce cadre a retenu un scénario de
reconversion combinant plusieurs pistes, parmi lesquelles :
- l'installation rapide d'une centrale photovoltaïque au sol sur le plateau dit d'Asfeld (ou
Foisches),
- la création d’un centre sportif / aventure / tourisme / loisirs / culture dans les autres parties
du site.
Soucieuses de promouvoir la réutilisation (même partielle) du fort de Charlemont, la Communauté
de Communes Ardenne Rives de Meuse et la Ville de Givet ont engagé dès 2010 les démarches
administratives et les autres études nécessaires à la mise en place de la centrale photovoltaïque.
Cette centrale apparaissait alors comme une réelle opportunité car elle présentait :
- une symbolique forte vis-à-vis des énergies renouvelables (rejet évité de plus de 700 tonnes de
CO2 par an),
- et une rapidité de mise en œuvre.
Un bilan financier et environnemental défavorable a finalement conduit à l’abandon de cette
première piste en septembre 2010.
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L’opportunité de développer un programme à vocation sportive, touristique, culturelle et de loisirs
se présente aujourd’hui, et la Ville de Givet est soucieuse de promouvoir la reconversion du site.
Ce programme apparaît pleinement compatible d’une part avec le contrat de redynamisation du
site, et d’autre part avec l’étude précitée diligentée par l’État. C’est la seule possibilité d’éviter que
Charlemont reste à l’abandon et tombe progressivement en ruines.
Cette étude de l’État conclut à ce que la création d’un centre sportif / aventure est compatible avec
le site de Charlemont, en complément d’autres activités afin de rendre ce centre économiquement
viable.
Cette piste de reconversion du fort avancée par l’étude vise « un ensemble d’attractions sportives, de
parcours et de jeux d’agrès implantés dans un espace naturel, composé d’équipements aériens,
terrestres, aquatiques ou souterrains utilisables à des fins ludiques, accessibles à toute personne
normalement constituée ».
Les attractions multiples avancées dans cette étude (accrobranches, tyroliennes, via ferrata,
escalade, paintball, etc.) rejoignent pleinement celles projetées par la Ville de Givet.
Qu’ils soient protégés ou non par les lois sur le patrimoine national, les anciens sites militaires sont
porteurs d’histoire et de mémoire, et ils occupent une place majeure dans le paysage français. Leur
dimension historique et culturelle doit, de ce fait, être préservée quelle que soit leur utilisation
ultérieure. Le programme de l’opération prévoit là aussi des activités dans ce sens (visite historique,
etc.).
2.2. AU REGARD DE LA POLITIQUE LOCALE.
- à l’échelle intercommunale :
Le développement de ces activités dans le fort de Charlemont accompagne la stratégie de
développement touristique portée par la Communauté de Communes Ardenne Rives de Meuse.
Cette stratégie se fonde sur un Schéma de développement Touristique réalisé en 1997, et étendu
ensuite au territoire de l'Association de Développement Touristique des Vallées de Meuse et de
Semoy, structure reconnue pôle touristique pour le territoire.
La volonté d’accompagner le réaménagement de sites patrimoniaux structurants n’est pas nouvelle,
et des réflexions intercommunales de développement touristique articulé autour du fort Condé ont
déjà été menées, avant d’être abandonnées devant l’importance des contraintes environnementales.
- et de la Ville de Givet :
De son côté, la politique touristique menée par la Ville de Givet n’est pas en reste.
Dans le cadre du contrat de redynamisation du site de défense de Givet, la Ville va restructurer
complètement ses quais historiques afin d’attirer davantage de visiteurs et valoriser sa halte fluviale.
Par ailleurs, la Communauté de Communes Ardenne Rives de Meuse va baser à Givet un bâteaurestaurant pour la saison 2013.
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En conclusion :
Il apparaît nécessaire de réviser au plus vite le P.L.U.
en vigueur de Givet, afin de permettre
réglementairement la réalisation de ce programme
d’intérêt général, et d’une façon globale, la
préservation et la reconversion du site de Charlemont.
Cette refonte partielle du Plan Local d’Urbanisme de
Givet n’est toutefois pas l’unique condition de son
aboutissement.
L’obtention d’autres autorisations administratives
reste ensuite nécessaire pour ouvrir le fort au public.
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