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INTERVIEW Eve Ruggiéri Ce festival est celui qui me tient le plus à cœur... C’est à leur directrice artistique, Eve Ruggiéri, que les Journées lyriques d’Eure-et-Loir doivent la qualité de leur programmation et leur renommée nationale. Celle qui fut marraine du festival à son origine en a pris, quelques années après, la direction artistique, marquant son attachement à l’événement, et plus largement au territoire eurélien et à ses habitants. Entretien avec une « messagère de la musique » comme elle se définit elle-même. Comment êtes-vous devenue le visage emblématique de ce festival ? C’est mon ancien assistant sur Musiques aux Cœur, Franck-Nicolas Letort, qui est à l’origine de ce festival. Il m’avait demandé d’en être la marraine. Il est décédé quelques années après et j’ai accepté la direction artistique des Journées lyriques, en mémoire de cet ami qui m’était très cher. Ces Journées lyriques suivent-elles des thématiques particulières ? Non, leur programmation est toujours établie selon des coups de cœur. Hormis la conférence musicale proposée dans le cadre de l’année Debussy, les concerts choisis ont pour vocation de faire découvrir de nouveaux talents, sans contrainte thématique. Mais avec toujours le même objectif : qu’ils soient de haute qualité et accessibles à tous. 16 Connaissiez-vous le département d’Eureet-Loir ? Non, je connaissais bien sûr Chartres, mais pas les alentours. Quand le président du Conseil Général, Albéric de Montgolfier, m’a demandé d’étendre ces Journées lyriques aux communes rurales, j’ai découvert des lieux magnifiques, qui permettent de faire de la musique dans d’excellentes conditions. Notamment l’église d’Illiers-Combray. C’est un endroit exceptionnel qui offre une acoustique idéale. Vous sentez-vous proche de ce territoire ? Depuis 24 ans, j’ai tissé des liens très étroits avec le public eurélien. Partager autant d’émotions musicales amène de vrais échanges autour de vraies valeurs. Les mélomanes sont très sensibles à cette proximité. Ce festival est celui qui me tient le plus à cœur... Propos recueillis par Christine Le Bourdonnec