Examen final
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Examen final
Faculté des sciences et de génie Département de génie électrique et de génie informatique GEL–21943 Optoélectronique GEL–66398 Optoélectronique Professeur Pierre Tremblay, ing. Examen final Date : jeudi, le 20 décembre 2007 Durée : de 8h30 à 11h20 Local : pavillon Adrien-Pouliot 2500 Remarques : i) Tous les documents sont autorisés pendant la période de l’examen. ii) Seul l’usage d’une calculatrice conforme au règlement de la Faculté des sciences et de génie est permis pendant la période de l’examen. iii) Votre carte d’identité doit être placée sur votre bureau en conformité avec le règlement de la Faculté des sciences et de génie. iv) Prenez le temps de lire chaque question au complet avant d’amorcer sa résolution. v) Prenez soin d’utiliser des unités conformes et de les spécifier aux endroits opportuns. vi) N’oubliez pas que 10 % de la note maximale peut être associé à la qualité du français. vii) Bon examen ! 2 Examen final — A–2007 Problème 1 (25 points) L’équipe de football américain de la ville de Miami, les Dolphins, a la chance de bénéficier d’un immense écran extérieur à haute définition. En effet cet écran mesure environ 14 m de hauteur par 42 m de largeur, lui procurant ainsi une taille de près de 45 m ! Sa définition est de 736 × 2 112 pixels. Chaque pixel comprend 3 diodes électroluminescentes : une première émettant de la lumière rouge, une seconde, de la lumière verte, et une dernière, de la lumière bleue. L’écran a été construit par la compagnie Daktronics à partir de modules ProStar®, modèle PS–20. Les pixels de ce modèle sont espacés de 20 mm. Ils peuvent être vus comme des sources lambertiennes, c.-à-d. que leur diagramme de rayonnement est proportionnel à cos θ. La visibilité de cet écran en plein soleil requiert une luminance lumineuse de 6 000 cd/m2 . a) En supposant que les diodes possèdent un excellent rendement électrique de 18 %, quelle puissance électrique est requise par les diodes lorsque l’écran est totalement blanc, au maximum de luminance ? b) Considérant que le plus lointain spectateur en face de l’écran en est éloigné de 223 m, quel flux lumineux pénètre dans chacun de ses yeux ? Supposez que par une belle journée ensoleillée, ses pupilles ont un diamètre de 2 mm. Problème 2 (25 points) Une équipe de chercheurs japonais des NTT Basic Research Laboratories a récemment mis au point la première diode électroluminescente faite à partir du matériau semi-conducteur à transition directe ayant la plus grande bande interdite : le nitrure d’aluminium (AlN). Y. Tanisayu et al. (2006) ont réussi à produire 0,02 µW de lumière ultraviolette à une longueur d’onde de 210 nm, à température ambiante. Le courant circulant dans la diode était de 40 mA. a) Quel rendement quantique ont-ils obtenu ? b) Quelle largeur (en nanomètre) devrait avoir son spectre d’émission ? Justifier. c) Le développement éventuel de lasers à semi-conducteurs utilisant cette technologie repose sur la fabrication d’hétérostructures, donc de matériaux différents ayant des paramètres de maille similaires. À cette fin l’alliage quaternaire Alx Gay In1−x−y N est actuellement étudié, où x est la fraction molaire d’aluminium et y est la fraction molaire de gallium (« 1 − x − y » représentant conséquemment la fraction molaire d’indium). Les propriétés des alliages binaires d’intérêt sont résumées au tableau 2–a. Tableau 2–a – Sommaire des propriétés des alliages binaires à combiner pour prédire les paramètres du composé quaternaire Alx Gay In1−x−y N (à 300 K). paramètre énergie de bande interdite constante du réseau cristallin symbole Eg a0 AlN 6,026 eV 0,311 2 nm GaN 3,39 eV 0,318 9 nm InN 1,97 eV 0,353 3 nm Examen final — A–2007 3 i) Connaissant les paramètres P [AB] de chaque composé binaire AB, que prédit la loi de Vegard pour le paramètre du composé quaternaire P [Ax By C1−x−y D] ? ii) Quelles valeurs peuvent prendre les fractions molaires x et y ? Illustrez la région d’intérêt sur un plan cartésien. iii) Quelle relation doit-il y avoir entre les fractions molaires x et y pour fabriquer un matériau dont la structure cristalline est adaptée à celle du nitrure de gallium (GaN) ? iv) Quelle serait l’énergie de bande interdite de tels matériaux quaternaires ? Exprimezla en fonction de la fraction molaire d’aluminium, x. Quelle serait alors l’énergie de bande interdite maximale possible ? Problème 3 (25 points) Vous disposez de deux sources émettant chacune 8 mW autour de 630 nm : une diode électroluminescente et un laser à semi-conducteurs de type Fabry-Perot. Un collègue a mesuré les spectres de ces sources avec un analyseur de spectres optiques possédant une résolution de 0,1 nm. Cette dernière valeur correspond aussi à la bande passante équivalente de bruit de l’analyseur. Les résultats en sont présentés aux figures 3–a et 3–b. −10 −12 −14 puissance [dBm] −16 −18 −20 −22 −24 −26 −28 −30 600 610 620 630 longueur d’onde [nm] 640 650 660 Figure 3–a – Spectre de la diode électroluminescente. Quelle puissance optique serait mesurée par un photodétecteur précédé d’un filtre optique ne laissant passer la lumière que sur la plage de 628 nm à 629 nm ? Supposez un filtre idéal, c.à-d. un filtre ayant une transmittance maximale de 100 % et dont les coupures sont abruptes. 4 Examen final — A–2007 5 puissance [dBm] 0 −5 Fig. 2. (a) Line strength spectrum of the 2v3 mode of methane from the HITRAN 2000 database (at 296 K). The R(4) manifold is −10 at 1650.95 nm 共6057.1 cm⫺1兲. (b) Typical second harmonic wavelength modulated spectrum of the R(4) manifold. This is composed of four lines. Fig. 4. (a) Characteristic attenuation curves of the three stages of bandpass filters with corner frequency 40 kHz. (b) Output of the different filter stages on the 1580 nm CO兾CO2 channel showing the interference effects of a strong methane absorption at 210 data points. The modulated CO2 absorption is at 60 data points. maximize the 2f signal amplitude and both lasers operated continuously. 628 629 630 631 632 To reduce cross talk633between the two channels, longueur d’onde [nm] analog bandpass filtering was employed. Homemade, multiplexing was used where both lasers are on conbandpass filters were continuously but are wavelength modulated and detected Figure 3–b – Spectrethree-stage de la diode state-variable laser. structed for corner frequencies of 40 and 110 kHz at different frequencies. For high-time resolution and 共2f兲. Each stage is an active filter using three operaconvenience the wavelength modulation-division multional amplifiers. Figure 4(a) shows the characteristic tiplexing approach was selected. Problème 4 (25 points) attenuation data for the 40 kHz filter for one, two, Figure 3 shows the experimental arrangement. and three stages. The filters were tested by using The 1580 nm laser was modulated at 20 kHz, and the Des chercheurs anglais ont proposé une méthode permettant d’effectuer en temps réel high concentrations of CO2 and CH4 to give strong 1650 nm laser was modulated at 55 kHz. The secondla mesure simultanée de la concentration de certains gaz àfeatures effet deinserre parFigure les 4(b) absorption bothproduits channels. harmonic signal 共2f 兲 was extracted with a lock-in moteurs à combustion (Gérard et al., 2007). La technique démontrée vise particulièrement shows the output from the filter of the CO2 channel amplifier (Scitec 410, Cornwall, UK) with a time for different stages, and it4can constant 1 ms. The depth was set to le of monoxyde de modulation carbone (CO), le dioxyde de carbone (CO2 ) filter et le méthane (CH ). be clearly seen −15 627 La figure 4–a illustre le schéma du système. Un fin balayage de la longueur d’onde d’émis- Fig. 3. Schematic of the experimental arrangement for wavelength modulation-division multiplexing for two channels. Figure 4–a – Diagramme fonctionnel du montage expérimental (extrait de Gérard et al., 2007). 1 July 2007 兾 Vol. 46, No. 19 兾 APPLIED OPTICS sion des deux lasers est réalisé à partir d’un balayage de leur courant d’injection. La détection de la puissance lumineuse absorbée par les gaz permet ensuite d’estimer les concentrations recherchées. Les deux sources utilisés sont des lasers à rétroaction distribuée (DFB) provenant de la famille SPECDILAS–D–XXXX vendue par la compagnie Laser Components GmbH. Cette famille inclut des lasers dont la longueur d’onde nominale (spécifiée par les caractères « XXXX » 3939 Examen final — A–2007 5 du numéro de modèle) varie de 1250 nm à 1700 nm. Par exemple, la diode SPECDILAS–D– 1392 possède une longueur d’onde nominale de 1392 nm. Les données typiques d’une telle diode sont montrées à la figure 4–b de la page 6. a) La diode laser 2 est une SPECDILAS–D–1650. Elle sert à observer une raie d’absorption du méthane à 1 650,950 nm. Estimer à quelle température et à quel courant la diode doit fonctionner afin de produire une puissance de 10 mW. b) La diode laser 1 est une SPECDILAS–D–1580. Elle sert pour sa part à observer deux raies d’absorption. Une première, associée au monoxyde de carbone, se retrouve à 1 579,737 nm, alors que la seconde, correspondant au dioxyde de carbone, est plutôt localisée à une longueur d’onde de 1 579,574 nm. Quel écart de courant est requis pour varier la longueur d’onde d’une raie à l’autre, à température constante ? Quelle est le changement de puissance résultant ? c) Si chacune des raies d’absorption observées possède une largeur à mi-hauteur d’environ 3 GHz, avec quelle stabilité de température et de courant les lasers doivent-ils être opérés ? Supposez qu’une marge minimale d’un ordre de grandeur soit requise pour assurer une stabilité suffisante. α...ω 6 Examen final — A–2007 Figure 4–b – Données typiques de la famille SPECDILAS–D de la compagnie Laser Components GmbH. Les courbes fournies proviennent d’un laser SPECDILAS–D–1392.