Notre culte a commencé par le beau texte de Jérémie que voici: • Ce

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Notre culte a commencé par le beau texte de Jérémie que voici: • Ce
Dimanche 24/09/15 - Erst culte rentrée: Txt : Lm 3/20-26, lecture II Tim 1/7-10
Notre culte a commencé par le beau texte de Jérémie que
voici:
Les bontés du SEIGNEUR ne sont pas épuisées,
il n'a pas fini de montrer son amour.
22
Chaque matin,
sa bonté et son amour sont tout neufs.
Oui, ta fidélité est immense !
23
Je me dis :
« Le SEIGNEUR est mon trésor. »
C'est pourquoi je compte sur lui.
24
Le SEIGNEUR est bon
pour celui qui met sa confiance en lui,
pour celui qui le cherche.
25
C'est une bonne chose
d'attendre en silence le secours du SEIGNEUR.
26
• Ce culte, jusqu’ici, il a été très joyeux, plein de joie partagée
et de réjouissance... sauf peut-être pendant quelques minutes
pour les jeunes qui ont dû venir devant... mais bon, même ça
c’est passé maintenant et ça s’est bien passé !
Comment pouvons-nous faire pour que cette joie perdure,
qu’elle continue ? Je parle de cette joie d’aujourd’hui, mais
cela vaut pour toutes les autres joies que nous avons la chance
de vivre...?
v 22 Les bontés du Seigneur ne sont pas épuisées... dit
Jérémie. S’il dit cela c’est qu’il y avait au moins un soupçon !
Il n’a pas fini de montrer son amour... contrairement à ce que
pourrait laisser croire ce que je vis... ce que je vis bien trop
souvent.
Comment puis-je faire pour que la joie reste, persiste... Enfin,
est-ce seulement possible ?
Est-ce que la joie que nous ressentons à l’annonce de l’amour
inconditionnel de Dieu à notre égard n’est qu’une euphorie,
une joie passagère qui s’estompe trop vite pour laisser
fatalement à chaque fois la place à la grisaille d’un quotidien
dur et triste ?
• Vous avez sûrement entendu parler de l’image que Platon a
utilisé (dans le Gorgias) pour décrire cela : c’est l’image du
tonneau percé. Tout ce qu’on y met s’en échappe. Dans la vie,
rien de ce que l’on reçoit et que l’on amasse ne nous comble.
Serions-nous des tonneaux percés ?
Voilà peut-être une première chose qui pourrait nous éclairer
sur le manque, le vide que l’on croit ressentir certains jours au
fond de nous.
- Prendre conscience que rien n’est jamais acquis. C’est un
premier pas. Ne pas s’imaginer, rêver que l’on pourrait rester
stationné là à cet endroit choisi qui nous plaît. Les choses
passent, ne pas les laisser passer, s’y accrocher avec nostalgie
et regret n’apporte que de la souffrance...
- Il y a un deuxième pas qu’on peut faire : c’est avoir de la
gratitude pour ce qu’on a pu vivre de bon, de beau. Se montrer
reconnaissant pour la joie qu’il nous a été donné de vivre...
parce que rien ne nous est dû. La gratitude ne nie pas le
tragique de l'existence. Il ne s’agit pas de dire à quelqu’un qui
souffre - à moi-même - “Regarde tout ce que tu as de beau” ça
serait limite insultant, cela le culpabiliserait de se sentir mal cela me culpabiliserait...
La gratitude, c’est plutôt se nourrir de ce qui va bien, de
savourer tout ce qui est donné.
Rien n’est acquis. Rien n’est dû.
• Nous le savons tous, au terme de notre vie nous laisserons
tout. C’est comme ça. Alors, ce qui est important ce n’est pas
ce qui s’est passé hier : ce qui est passé est passé. Ce n’est pas
ce qui arrivera demain : demain n’est pas encore...
L’important, c’est l’ “ici et maintenant”.
Considérer toutes choses : la santé des enfants, notre propre
santé, nos amis, nos frères et nos sœurs en Jésus-Christ,
comme des cadeaux.
• Vous constaterez - ou vous constatez déjà ! - que même
quand je me suis mis en chemin, et bien, un jour je vais bien,
je me sens “libéré”, et le lendemain, une petite bricole me
plonge au fond du gouffre...
Il faut accepter que les choses se font petit à petit.
• Dans l’évangile de Jean (15/11) il y a ces mots magnifiques
dans la bouche de Jésus :
- “Ce que je vous ai dit, je l’ai dit pour que vous ayez ma joie
et pour que votre joie soit complète.”
Nous sommes en route, voici ce vers quoi nous allons !
À petits pas, mais avec gratitude...
Amen.