L`Indépendant - Arts et culture - Six salles de projection ferment
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L'Indépendant - Arts et culture - Six salles de projection ferme... http://www.independant.bf/article.php3?id_article=526?&sq=arti Numéro 936 du mardi 23 août 2011 01 BP 5663 ouagadougou 01 Tél : (226) 50 33 3775 Focus Point de mire Archives Editorial Arts et culture Privés de vacances ! Pays riches très endettés, pays pauvres très endettés Le capitalisme est-il viable ? Côte d’Ivoire « L’ordre est restauré » Football burkinabè Fin du mandat de la FBF Beaucoup de promesses non tenues 1 sur 3 19/09/11 09:40 L'Indépendant - Arts et culture - Six salles de projection ferme... http://www.independant.bf/article.php3?id_article=526?&sq=arti Cinéma Six salles de projection ferment leurs portes Erreur : filtre « justifier » non défini (...) Le constat fait par l’Etat après la cession de deux années de gestion des salles de cinéma à l’association « Arpa Diffusion » est sans équivoque : c’est un échec. Il attendait des idées novatrices pour gérer autrement les salles, elles ne sont pas venues ; il attendait des propositions concrètes de la part de l’association, elles n’ont jamais vu le jour. L’Etat a donc jugé les résultats largement insuffisants et a donc décidé comme au départ, de continuer le processus de liquidation totale de la SONACIB. Beaucoup de professionnels ne sont pas d’accord avec l’Etat. Pour la simple raison que les deux salles à savoir le ciné Rialé de Ouagadougou et le ciné Sya de Bobo-Dioulasso qui ont été extraits du patrimoine de la SONACIB et vendus à des particuliers, ne sont plus des salles de projection cinématographiques. Et si la liquidation totale devait consacrer la disparition des salles de cinéma dans notre pays ? Dans certains pays d’Afrique, il n’y a plus de salles d’exploitation cinématographique certes, mais ces pays ne sont pas des plaques tournantes du 7è art en Afrique. Toutes les salles vendues ont été redéployées dans des domaines autres que le cinéma. Si Idrissa Ouédraogo a échoué dans la gestion des salles qui lui avaient été confiées, il y a deux ans, l’Etat pouvait trouver une autre solution que de procéder à la liquidation du patrimoine de la SONACIB. De nouveaux talents Il suffit de convoquer les professionnels du cinéma pour leur demander de mener une réflexion approfondie en vue de trouver les voies et moyens de préserver le patrimoine cinématographique national ; puisqu’il le sait lui-même, la solution de la liquidation est loin d’être la bonne. elle va consacrer la mort pure et simpleme de l’activité cinématographique au Burkina. Un pays où émergent de nouveaux créateurs dans le domaine depuis que le numérique permet de contourner les grosses difficultés financières dans les réalisations cinématographiques. C’est vrai que le revers de la médaille, c’est une arrivée massive des « Bohémiens » dans la profession, ce qui ne permet plus de distinguer un réalisateur de cinéma duement formé à la science cinématographique d’un autre qui n’a jamais appris le langage de la caméra, mais l’essentiel était un redécollage de la fréquentation des salles de cinéma. Les Burkinabé étaient périodiquement servis de nouvelles réalisations d’un niveau cinématographique qui laissait à désirer certes, mais les salles de cinéma réaffichaient complet pendant les projections. Cette nouvelle dynamique va être cassée avec la ferméture des salles de cinéma. A Ouagadougou sont concernées : le « ciné Burkina », le ciné Oubri, le ciné Kadiogo. A Bobo-Dioulasso, il y a le ciné Sayon et le ciné Houet. Enfin à Ouahigouya, il y a le ciné Yadéga. Bien sûr, on dira qu’il y a les autres salles. Les salles des secteurs de Ouagadougou construites pendant la période de la Révolution. Elles sont toutes à ciel ouvert, inappropriées et inexploitables pendant la saison des pluies et surtout dans un état de délabrement prononcé avec du matériel de projection (quand il y en a toujours), dans un état défectueux. Il faut aller de l’avant Peut-on compter sur de telles salles pour faire prospérer l’activité cinématographique dans notre pays ? Ce qu’il faut surtout comprendre, c’est que l’exploitation cinématographique est et demeure toujours une activité rentable au Burkina Faso. L’expérience de Arpa Diffusion il le faut reconnaître, n’est pas un bon exemple pour conclure à la liquidation du patrimoine cinématographique national. L’erreur de l’Etat, c’est d’avoir confié l’exploitation des salles à un réalisateur. Ce sont deux métiers de cinéma tout à fait différents, à ne jamais confondre. Ce n’est pas parce qu’on excelle dans la réalisation cinématographique qu’on est forcément un expert dans l’exploitation des salles de cinéma. Des informations qui nous sont parvenues de sources dignes de foi, il semble que l’expérience de deux ans de gestion de l’association du cinéaste Idrissa Ouédraogo aurait beaucoup pêché par l’inexpérience dans l’exploitation et la gestion tout court. Le manque de rigueur dans la gestion, le népotisme y auraient régné en maîtres absolus pendant les deux années au cours desquelles l’association devait plutôt afficher un certain sérieux qui pouvait donner confiance à l’Etat. Ce que ce dernier doit comprendre, Arpa Diffusion a échoué, mais d’autres personnes ou groupe de personnes peuvent relever le défi ; il suffit de leur permettre d’essayer. Pourquoi les salles de cinéma continuent de fonctionner dans les pays européens malgré la concurrence âpre du petit écran et en Afrique il faut qu’elles disparaissent toutes ? Des solutions autres existent que celle de la ferméture et de la liquidation pure et simple des salles de cinéma. C’est une grosse erreur que le gouvernement va commettre en liquidant le patrimoine cinématographique. Si jamais le FESPACO rencontrait quelques difficultés dans sa tenue à cause de l’inexistence de salles de cinéma parce qu’elles auront été liquidées, le pays devra s’attendre à dire définitivement adieu à ce festival dont la tenue régulière tous les deux ans avait fini par faire beaucoup de jaloux sur le continent. On se souvient des propositions de FESPACO tournant dans les capitales africaines qui ont plusieurs fois été faites au cours des éditions écoulées. Sans compter la naissance des nombreux festivals comme celui de Ouidah au Bénin ou encore celui qui se tient en Afrique du Sud. Notre pays doit à tout prix conserver son poste de leader dans le domaine cinématographique en Afrique. Nous ne devons pas après tant d’années de succès et de gloire, commencer à reculer. Il faut plutôt aller de l’avant. Liermé Somé 2 sur 3 19/09/11 09:40 L'Indépendant - Arts et culture - Six salles de projection ferme... Conception & réalisation ZCP 3 sur 3 http://www.independant.bf/article.php3?id_article=526?&sq=arti L'Indépendant © 2004 Site réalisé sous SPIP 19/09/11 09:40