David Murray plays - Archives
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Au Grand T © A. Barboza ! " " #$ * $ %& +( ' ( $ #$ % & ) ( , - 2 ! " David Murray est accompagné par un ensemble cubain de 9 musiciens saxophone ténor et clarinette basse David Murray saxophone alto Roman Filiu saxophone ténor Ariel Bringel trompette Elpidio Chappottin et Yasek Manzano trombone Denis Cuni congas Adel Gonzalez basse Reiner Elizarde piano Ivan Lewis Gonsalez percussions Georvis Pico . - ( $/ - "$ $ : 1h30 $ : A partir de la seconde 0: 9€ par élève ou un pass-culture 3 # $% &' $( # Lorsqu’une star internationale de la musique – Nat King Cole correspondant bien à ce type de statut – décide d‘ouvrir ses influences à un champ plus large que celles qui l’ont formé jusqu’alors, la facilité voudrait qu’il traduise simplement ses plus grands titres dans différentes langues, à grand renfort d’arrangements et de musiciens complétant le tableau de la « couleur locale » choisie. Pochette de l’album original Cole et son manager Carlos Gastel ont décidé de privilégier une toute autre approche en faisant enregistrer au chanteur un album de morceaux fort peu connus de la plupart de ses fans, bien que reconnus comme des classiques par tout adorateur du crooner à travers le monde hispanique. De façon surprenante, ce n’est pas forcément grâce à la traduction (plus ou moins approximative) de ces paroles en anglais qu’elles ont définitivement acquis leur statut universellement populaire, mais plus du fait que Cole continue à les chanter en espagnol, le tout sans savoir le parler, en apprenant ces textes phonétiquement. Pour ajouter au caractère authentique du projet, Cole et son producteur Lee Gillette ont engagé le chef d’orchestre cubain Armando Romeu Jr., qui a ramené les pistes enregistrées à La Havane directement à la Capitol Tower à Hollywood. C’est d’ailleurs ce qui a sans doute permis à Nat d’acquérir un certain confort d’interprétation, lui qui luttait déjà beaucoup pendant ses rudimentaires leçons d’espagnol. C’est ce qui explique selon la légende que Nat King Cole enregistra ses voix en juin 1958, alors même que les parties instrumentales avaient été enregistrées quelques mois plus tôt. Cole en Español a été un succès énorme, et de façon surprenante pas seulement dans les pays hispanophones. Au-delà des années, les succès de cet album ont probablement même effacé certains des tubes précédemment enregistrés par Cole, et sa popularité n’a fait que grandir jusqu’à aujourd’hui. 4 ) L'originalité du projet tient essentiellement au fait qu'il n'y ait pas de voix et que les mélodies soient interprétées tour à tour par les solistes de l'orchestre. La réécriture des arrangements soutenue par une assise rythmique solide et sensuelle donne à ces derniers une dynamique peu commune. Le mélange des sonorités et timbres portés par les solistes offre une relecture saisissante sans toutefois trahir l'esprit des mélodies. Inspiré des arrangements d'Ellington pour grand orchestre, ce type d'orchestration donnera actualité et grandeur à des chansons légères comme "El Bodeguero ". Cette création est à la fois un hommage et une relecture pour faire renaître le souvenir du grand Nat King Cole sans jamais vouloir le plagier. Dans ce projet David Murray ré-interprète et réécrit sept titres du répertoire de « Cole en español » pour un ensemble de 9 musiciens cubains : Cachito Quizas Quizas Tres Palabras El Bodeguero Piel Canela Aqui se habla de amor No me plastiques 5 $$ $ * + , $ $ $% $ * « Sois Bop et tais-toi ! Impossible pour le jeune David Murray : son pays devait être celui du free jazz, le dernier territoire sauvage ouvert au jazzman de cette fin du 20e siècle, où ce fils de méthodistes rencontrerait l’espace coltranien et les tentations ayleriennes qui l’amèneraient jusqu’au negro spiritual. David a aujourd’hui 45 ans et plus de 220 albums derrière lui… Dans la dernière ligne des années 90 on a parlé de fusion, de world music, voire de panafricanisme à propos de David Murray depuis qu’il a entrepris le voyage à rebours à travers les Caraïbes, les « petites » Amériques, via l’Afrique du Sud et le Sénégal ». Extrait de la biographie de David Murray par Blaise Makossa Avant d’aborder ce "voyage à rebours", David Murray a brûlé les étapes de l’histoire du jazz : né à Oakland, il grandit à Berkeley et étudie avec Catherine Murray (organiste et mère de David), Bobby Bradford, Arthur Blythe, Stanley Crouch, Margaret Kohn et bien d’autres jusqu’à son départ du Ponoma College (Los Angeles) pour New York où il s’installe en 1975. A New York, ce sont Cecil Taylor, avec qui il joue, et Dewey Redman qui l’encouragent. Là encore des rencontres, d’hommes et de musiques : Sunny Murray, Tony Braxton, Oliver Lake, Don Cherry. Au sein de l’Energy band de Ted Daniels, il travaille avec Hamiett Bluiett, Lester Bowie et Frank Lowe. © A. Barboza En 1976, après une première tournée européenne, David Murray monte un de ses groupes mythiques, le World Saxophone Quartet avec Oliver Lake, Hamiett Bluiett et Julius Hemphill. 6 Il entre dans une dynamique de créativité intense, enchaînant enregistrements et formations à géométries diverses. De Jerry Garcia à Max Roach en passant par Rand Weston ou Elvin Jones, David Murray multiplie les rencontres jusque vers 1978, moment où il développe son quartet puis octet et quintet et se consacre à ses propres formations. Sans pour autant hésiter à se lancer dans d’autres créations puisqu’il fait appel à des cordes (concert au Public Theatre à New York en 1982), des tambours Ka de Guadeloupe (Créole, 1998), des musiciens et danseurs d’Afrique du Sud (M’Bizo, 1998), fruits de ses nombreux voyages… Les récompenses de David Murray incluent : un Grammy pour Blues for Coltrane, 1988, un Guggenheim Fellowship, le Bird Award, le Danish Jazz Par Prize, le Ralph J. Simon Rex Award. Il a été nommé Personnalité du Guiness Jazz Festival (1994), Musicien de la décennie (1980) par le Village Voice et Musicien de l'année par le New York Newsday in 1992. Deux documentaires ont été réalisés sur sa vie, Speaking in Tongues (1982) et Jazzman qui a été nominé au Festival du Film de Baltimore en 1999. « Dans la mouvance du post-free jazz, Murray combine les héritages du free des années 70 et du jazz New Orleans: en résulte une musique paroxystique, aux effets exacerbés. Il incarne un courant qui prône le retour aux éléments africains et à une sonorité agressive. » Extrait du Dictionnaire du jazz, éd. Laffont, 1995 7 , ., $ $ CACHITO Cachito est le premier morceau du projet original enregistré par Cole. Pas le fruit d’une production de Romeu, mais tout de même arrangé par le talentueux Dave Cavanaugh et enregistré en grande partie par le Latino Orchestra. QUIZAS, TRES PALABRAS Authentique chanson cubaine écrite par Osvaldo Farres. Ce titre fut enregistré à la Havane sous la direction de Armando Romeu, Nat King Cole quant à lui aurait enregistré ses voix à Capitol Tower. Le mystère reste en fait entier car la légende veut que Cole ait enregistré à La Havane. Sa photo est d’ailleurs fièrement accrochée à l'entrée du studio EGREM, au milieu de toutes les personnalités ayant enregistré là-bas. On ne saura d’ailleurs sans doute jamais le fin mot de l’histoire, celle-ci se passant en 1958, année de la révolution cubaine et les relations avec les Etats-Unis étaient plus que tendues... L’arrangement de Murray sur la version d‘aujourd'hui sera également enregistré à La Havane dans le même studio que le titre original, 12 cordes accompagnant un brillant trio composé de Jorge Reyes Hernandez et Miguel Angel D’Arnas et Roncer Rodriguez, trois figures de la musique cubaine. David Murray joue sur la dynamique du dialogue entre les cordes et la section rythmique pour réveiller l’enregistrement original sans jamais le trahir. EL BODEGUERO Chanson légère pour danseur averti autour d’un cha-cha endiablé. Aucune origine connue à ce titre, il a été choisi dans ce répertoire pour sa composition rythmique qui donnera un élan certain à l’album. PIEL CANELA, AQUI SE HABLA DE AMOR Titre enregistré à Mexico City dans le volume 2 du projet Cole En Español. L’enregistrement fut dirigé par Ralph Carmichael qui en a également écrit tous les arrangements. Ce titre uptempo fut enregistré sans cordes mais avec le trio de Cole et des musiciens additionnels. La version d‘aujourd’hui tiendra cette ligne artistique et sera enregistrée par le trio qui accompagnera tout l’album, sans guitare comme dans le titre original, mais avec un piano et une section de cuivres atypique. 8 Oye la confesión de mi secreto, nace de un corazón que está desierto. Con tres palabras te diré todas mis cosas, cosas del corazón que son preciosas. Dame tus manos, ven, toma las mías que te voy a confiar las ansias mías. Son tres palabras, solamente mis angustias, y esas palabras son: cómo me gustas. Osvaldo Farres 9 $ $ ) / # 0 1 ( / 02 28 24 28 18 [email protected] " 2 / 02 28 24 28 08 [email protected] " $ / 02 28 24 28 16 [email protected] 3 4 $ / 02 28 24 28 17 [email protected] $ $ $ $ $ $,%1$ 2 " http://www.legrandt.fr/IMG/pdf/Aller_au_theatre.pdf ) / 03 4 5 3 66 $ + 10