L`ATLAS MONDIAL DES FEMMES

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L`ATLAS MONDIAL DES FEMMES
L’ATLAS MONDIAL DES FEMMES
Vingt ans après la dernière conférence mondiale sur les femmes, à
Pékin, en 1995, leur situation a-t-elle vraiment progressé ? L'Atlas
mondial des femmes met en évidence les "paradoxes de
l'émancipation" dans des domaines aussi divers que l'éducation, la
santé, l'économie, la politique ou la sexualité… Outre les fortes
disparités géographiques, les avancées vers l'égalité demeurent
inabouties, fragiles ou paradoxales.
Des droits vitaux encore menacés
Le droit des femmes à maîtriser leur fécondité grâce à la contraception, c’est-à-dire avoir un enfant quand et si elles le
souhaitent, reste limité ou contraint dans nombre de régions du monde. En outre, la grande majorité des pays n’autorisent
l’avortement qu’à certaines conditions exceptionnelles. Et dans ceux qui l’ont légalisé, plane encore souvent la menace d’un
retour en arrière.
Certaines inégalités fondées sur le genre vont jusqu’à porter atteinte à l’intégrité physique, parfois la vie même, des femmes.
Malgré les progrès dans la santé de la reproduction, plus de 280 000 femmes meurent chaque année en donnant naissance à
un enfant. Les violences à l’encontre des femmes ont gagné en visibilité, même si elles s’exercent pour la plupart dans la sphère
intime. On sait ainsi que les meurtres de femmes, désormais appelés « fémicides » par les Nations unies, sont majoritairement
perpétrés par un membre de la famille, le plus souvent un homme.
Les discriminations envers les femmes s’observent dès la naissance, voire avant. La Chine ou l’Inde, notamment, présentent
une surmortalité des petites filles avant l’âge de cinq ans, mais aussi une augmentation des naissances de garçons liée à des
avortements sélectifs de filles. Majoritaires en Europe, les femmes, qui vivent pourtant plus longtemps que les hommes,
deviennent de plus en plus minoritaires en Asie. Dans le monde, les hommes sont désormais plus nombreux que les femmes.
Une vie sexuelle après 50 ans, une évolution majeure
De plus en plus, la vie sexuelle des femmes commence avant leur mise en couple et se poursuit après la ménopause. Cette
prolongation de la sexualité au-delà de l’âge de 50 ou 60 ans, mise en évidence par des enquêtes en France ou en Suède,
marque une rupture avec la situation qui prévalait encore il y a trois ou quatre décennies.
Des progrès relatifs en matière d’éducation
Dans nombre de pays d’Afrique et d’Asie, la scolarisation en cycle primaire et
dans le premier cycle du secondaire peine à se généraliser. Dans les régions où
la scolarisation des filles n’est plus un enjeu, les inégalités se déplacent : elles
accèdent toujours difficilement à certaines filières ou professions.
Un accès plus important à l’emploi mais de fortes inégalités
Aujourd’hui dans le monde, plus de la moitié des femmes âgées de 15 ans ou
plus ont un emploi. Souvent cantonnées aux postes les moins valorisés, elles
sont aussi plus fortement exposées à la précarité professionnelle.
Concilier emploi et vie de famille pèse aussi plus lourdement sur la vie des
femmes. Dans les pays européens, l’offre de garde formelle, qui favorise
l’emploi des mères de jeunes enfants, demeure disparate. Et à la maison, les
femmes consacrent toujours plus d’heures que les hommes au travail
domestique.
L’Atlas mondial des femmes,
un état des lieux scientifique et
pédagogique
• Une approche sociodémographique
• 25 spécialistes (démographes,
économistes, sociologues,
anthropologues…) dont une quinzaine
de chercheur-e-s de l’Ined
• 35 thématiques
• Plus de 120 cartes et infographies
• Publication aux éditions Autrement
avec le soutien de l’Ined
SOURCE
L’atlas mondial des femmes, Les paradoxes de l’émancipation, I. Attané, C. Brugeilles, W. Rault (coord.), Autrement/Ined, 2015
POUR EN SAVOIR +
Les inégalités de genre sous l’œil des démographes, C. Hamel, W. Rault, l’unité Démographie, genre et sociétés,
Population & Sociétés n° 517, décembre 2014
Institut national d’études démographiques • 133, bd Davout 75 980 Paris cedex 20 • www.ined.fr