Télécharger le Discours : L`inauguration de l`Hôtel de Police à Mont

Transcription

Télécharger le Discours : L`inauguration de l`Hôtel de Police à Mont
Inauguration de l’hôtel de Police d’Agglomération, 1 Avenue du Préfet Claude Erignac 54350 MONT‐SAINT‐MARTIN. Le 20/01/17, Serge DE CARLI, Maire de Mont‐Saint‐Martin, Conseiller Départemental de Meurthe et Moselle. Monsieur Le Ministre de L’Intérieur, Monsieur le Secrétaire d’Etat au Budget et aux comptes publics, Monsieur le Député‐Maire de Longwy, Monsieur le Préfet, Monsieur le Directeur Départemental de la Sécurité Publique, Monsieur le Sous‐
Préfet, Monsieur le Commissaire, Mesdames et Messieurs les élus, régionaux, départementaux, intercommunaux, communaux, Mesdames et Messieurs les Maires, Chers collègues, Monsieur l’Architecte, Mesdames et Messieurs, officiers, sous‐officiers, hommes et femmes du rang, travaillant ici, Mesdames et Messieurs, chers amis, en vos grades et qualités, Soyez les bienvenus, ici, à Mont‐Saint‐Martin, ville populaire, en pleine mutation et en plein développement depuis plus d’une décennie déjà, terre d’accueil et de brassage comme l’est la Lorraine, ville aux trois frontières, posée aux portes de la Belgique et du Luxembourg. Croyez, Monsieur le Ministre de l’Intérieur, que le maire que je suis, est particulièrement fier, au nom de la population que je représente, en mon nom personnel, de vous recevoir aujourd’hui car, à travers votre personne et votre fonction, c’est l’Etat et la République que nous recevons. L’évènement qui nous rassemble, ce 20 janvier 2017, est sans aucun doute un évènement majeur à l’échelle de notre agglomération et cette date, 20 janvier 2017, restera, j’en suis persuadé, comme une date marquante dans l’histoire de notre bassin. Elle le sera, en tout cas, pour moi, dans ma vie personnelle comme dans mon parcours de maire, peu d’outils de sécurité de ce type se construisent sur le territoire national dans le cadre de programmations pluriannuelles, 2 autres en plus de celui‐ci à ma connaissance actuellement. Ce beau bébé, sur cette friche commerciale placée en cœur de ville, à la frontière immédiate avec la ville‐centre de Longwy, à proximité de nombreux services, commerces, hôpital, sur un axe routier structurant, avec son installation sur un promontoire qui lui confère visibilité et autorité, je le connais bien pour l’avoir rêvé voici déjà plus de 9 ans….. Ce rêve est né d’un cauchemar. En effet, après les émeutes urbaines survenues en France en novembre 2005, conséquemment aux évènements tragiques de Clichy‐sous‐Bois en Seine Saint‐
Denis, Mont‐Saint‐Martin, sa population, en particulier au Val‐Saint‐Martin, quartier populaire classé parmi les 150 quartiers dits « sensibles » à l’échelle du pays, ont connu 2 années terribles avec actes d’incivilités répétés, mise à feu de poubelles, de voitures mais aussi de bâtiments publics, écoles, salles associatives, bibliothèque, centre socio‐culturel, ou privés. L’escalade fut à son comble lorsque, dans la nuit du 23 au 24 décembre 2007, à 2 heures 11 du matin, sous des températures polaires, l’hôtel de ville fut attaqué à la voiture bélier avant d’être incendié au cocktail Molotov….. Je pense, j’en suis sûr, que c’est à cette période que naît l’idée d’un nouveau commissariat pour lequel la municipalité de Mont‐Saint‐Martin se propose d’offrir un terrain d’implantation. Il faut rappeler que cette offre n’a jamais revêtu un caractère égoïste ou nombriliste mais tenait simplement compte d’une situation bien connue alors, à savoir, les conditions indignes dans lesquelles évoluaient, dans l’ancien commissariat de Longwy, les fonctionnaires de police comme d’ailleurs, les simples citoyens, qu’ils soient victimes ou non, conjuguée aux difficultés foncières et budgétaires de la ville centre. Dès cette période donc, 2007, 2008, avec l’aide de l’Etat, l’équipe municipale s’est emparée de la question de la Sécurité Publique encore plus fortement qu’elle ne le faisait auparavant. Ainsi, dans l’agglomération, Mont‐Saint‐Martin fut, sans aucun doute, à l’époque, la première commune à se doter de caméras de vidéo‐protection la plaçant alors comme la ville la plus vidéo‐protégée du département avec une centaine de caméras posées sur les bâtiments publics et, conséquemment, des résultats intéressants. Ensuite, le départ de la gendarmerie de Mont‐Saint‐Martin vers Lexy, de la Zone Urbaine à la Zone Rurale, a évidemment accéléré la réflexion sur le sujet qui nous réunit. A la fin de l’année 2008, je me rendais déjà au ministère de l’intérieur pour rencontrer Michèle ALIOT‐MARIE accompagné de mon amie Evelyne DIDIER, sénatrice, et d’Edouard JACQUE, alors président de la CCAL. Les années 2009, 2010, 2011 et 2012 furent des années de travail intense, avec des centaines d’heures consacrées à des rencontres, ici, mais aussi à Paris, Place Beauveau, à des échanges, à des moments de concertation avec deux préfets successifs, deux sous‐préfets, deux commissaires, l’ensemble des syndicats de police mais aussi des acteurs politiques, économiques et sociaux du territoire. La démarche politique initiée, partout et toujours, par la municipalité de Mont‐
Saint‐Martin, rassembler plutôt que diviser, concerter, échanger, confronter les points de vue même, si, au départ, ils sont éloignés, pour trouver ce que nous appelons un consensus de progrès et faire un ou plusieurs pas en avant, ensemble, au service de l’intérêt général, montre ici son efficience….. Car, rien ne prédisposait, au départ, Mont‐Saint‐Martin à accueillir sur son sol un hôtel de police du 21ème siècle, la vie en a décidé autrement et c’est tant mieux pour tous. D’ailleurs, en toute humilité, la question que l’on peut se poser est celle‐ci : Quelle serait la situation, aujourd’hui, si dès 2008, la municipalité de Mont‐
Saint‐Martin ne s’était pas emparée de ce dossier essentiel pour la sécurité publique, puis, durant 5 ans, ne l’avait porté politiquement au plus haut niveau ? Poser cette question, chacun pourrait le reconnaître, est déjà y apporter réponse….. Le 28 septembre 2012, je me rendais donc au ministère de l’intérieur, à la rencontre du cabinet du ministre, Manuel Valls, pour plaider un véritable avant‐
projet sommaire tellement il s’agissait déjà d’un travail sérieux fruit de nombreuses concertations, ce qui, à partir de cet instant, devenait le projet porté par tout un territoire, élément, à mon sens, fondamental pour convaincre…. En ce mois de septembre 2012, m’accompagnaient le président de la CCAL, Jean‐Claude Guillaume, présent aujourd’hui, ce qui me fait grand plaisir, que je remercie d’avoir cru en ce dossier, et le député, rapporteur du budget, de l’époque, Christian Eckert qui a accompagné, puis appuyé, la démarche jusqu’à lui donner un coup d’accélérateur essentiel dans ses nouvelles fonctions . Je m’étais déjà retrouvé avec Christian à Paris, mais pour rendre visite à un autre ministère, celui de la santé dirigé alors par Roselyne Bachelot, pour défendre avec succès notre hôpital dans un contexte particulièrement difficile. La bonne nouvelle nous parvenait en mars 2013 : l’Etat décidait de la concrétisation du projet sur le ban communal de Mont‐Saint‐Martin. En ces instants de bonheur partagé, j’adresse donc publiquement des remerciements appuyés à tous deux pour cet engagement collectif qui, à n’en pas douter, a permis de gagner. Merci Jean‐Claude ! Merci Christian ! Et puisque j’aborde les remerciements, mes pensées sincères et reconnaissantes vont également à quelques personnes qui ont joué, chacune à leur manière, un rôle important dans cette folle aventure, Hugues Parant et Raphaël Bartold, anciens préfets de Meurthe et Moselle, Philippe Mahé, actuel préfet, Claude Baland, ancien directeur de la police nationale et ancien sous‐préfet de Briey, Jacky Hautier et Christine Boehler, anciens sous‐préfets de Briey, François Proisy, actuel sous‐préfet, Aline Nora‐Collard, ancienne commissaire de police de Longwy, Messieurs Macaluzzo du SGAP de Metz, Monsieur Razurel, ancien DSP, Monsieur Jolibois, actuel DSP, sans oublier l’architecte longovicien qui a suivi de bout en bout cette histoire jusqu’à obtenir la lourde responsabilité de réaliser cet hôtel de police d’agglomération, Jean‐Marc Filiatre. Si vous avez tous bien suivi, il manque une personne dans l’énumération qui précède….C’est volontaire. Oui, Monsieur le Ministre de l’Intérieur, le commissaire David Boileau est un grand commissaire qui a une haute idée du service public de sécurité qu’il porte aussi avec grande humanité. Il a su établir avec l’ensemble des élus des relations fructueuses. Il mène avec ses hommes (et femmes) de nombreuses actions efficaces contre les trafics de drogue, contre les incivilités de tous ordres, en étant toujours au service de nos populations. Il est apprécié de tous et mérite notre respect. Il y a aussi de lui, ici, dans ce bâtiment. Un grand merci Monsieur le Commissaire ! Permettez encore un amical clin d’œil reconnaissant à Philip Sabatini, mon fidèle DGS, qui a su, un jour de 2008, après une discussion approfondie sur les problématiques récurrentes d’incivilités auxquelles nous étions confrontés, me convaincre de travailler, sans relâche, sur ce qui nous rassemble ici. Avant de conclure, et avant de remettre quelques exemplaires d’un fascicule confectionné par mon service communication regroupant tous les écrits parus depuis 2008 et retraçant cette histoire, quelques chiffres à porter à votre connaissance….. Le terrain sur lequel nous nous trouvons, cédé à l’euro symbolique, d’une superficie de près d’un hectare si on y inclut les voiries, peut être valorisé à hauteur de 350 000 euros. Le montant actuel des travaux, mise en place du poste de transformation électrique, voiries, éclairage public, s’élève à 680 000 euros, le conseil départemental et la CAL apportant chacun 132 000 euros d’aide soit 417 OOO euros à la charge de la ville et un total actuel pour Mont‐Saint‐Martin de près de 800 000 euros qui devrait, à terme, atteindre plus du million d’euros avec les responsabilités qui incombent désormais à la municipalité concernant l’aménagement de l’avenue de la gare toute proche comme du bas de cette même avenue. J’espère que nous pourrons, au regard de l’effort de solidarité réalisé par notre commune au bénéfice de tous, escompter quelques soutiens bien utiles……. Ce ne serait que justice….. Les bâtiments des forces de sécurité ne sont pas des bâtiments comme les autres. Ils sont, bien au contraire, des points de repère pour nos concitoyens, imposants pour les délinquants, rassurants pour les victimes. Pour assurer pleinement leur rôle, leur situation au cœur des villes, à portée immédiate du plus grand nombre, est essentielle comme il est essentiel que leurs locaux soient adaptés aux spécificités des métiers de la sécurité : armurerie sécurisée, locaux de garde‐à‐vue permettant de confondre les délinquants dans des conditions dignes d’un état de droit et des espaces spécialement dédiés à l’audition des victimes afin qu’elles puissent être entendues avec respect, c’est‐à‐dire au calme et à l’écart de leur agresseur…… Chacun peut le constater, ce très beau bâtiment, intelligemment positionné, rend visible la présence et l’action des forces de sécurité gage de sentiment de sécurité chez nos populations. Moderne et fonctionnel, répondant au cahier des charges que j’ai décrit, il constitue une indéniable réussite. C’est, pour moi, une grande fierté. Cette fierté doit être collective. Elle doit nous montrer le chemin d’autres succès qui exigent, bien sûr, des moyens, mais avant tout, de l’énergie et de l’ambition…… C’est possible.