Plaquette informative de la vigne du jardin

Végétation compagne des vignes.
Mu s é um nat i o na l d ’ H i s t o i r e nat u r e l l e
Département des jardins botaniques et zoologiques
Les vignobles présentaient autrefois une
végétation adventice très particulière, surtout
au sud des cours de la Seine et de la Marne.
Très souvent, cette végétation a été détruite.
Il est donc assez rare de trouver ensemble
toutes ces plantes qui étaient inféodées aux
vignes, mais on les observe encore çà et
là, non seulement dans les vignobles, mais
encore dans les vergers sur sols travaillés,
bien exposées.
Les espèces caractéristiques ne s’observent
que dans les vignobles irrégulièrement
entretenus, de faible superficie. Les grands
vignobles, notamment le vignoble champenois,
ont depuis longtemps une flore semblable à
celles des autres cultures sarclées.
Floraison printanière parfois assez brillante
(plantes à bulbes), tandis que les capitules
jaunes du Souci des champs (Calendula
arvensis) s’ouvrent à peu près toute l’année.
A côté de nombreuses annuelles, présence
d’un certain nombre de géophytes à bulbes (Ail,
Muscari, Tulipe…) dont les labours et sarclages
ne contrarient pas le développement, ou
favorisent même la multiplication végétative.
Animation
réalisée par
Philippe Barré,
jardinier au
Jardin écologique
puis en Champagne et en Alsace.
C’est l’apogée du vignoble, autour de
270 après J.C.
Le déclin de Rome et les invasions
barbares font retomber la vigne dans
l’oubli. Mais les moines de l’an mil
la relancent et fondent la renommée
des vins de Bourgogne et d’Alsace.
Deux siècles plus tard, Bordeaux
fait sa percée, soutenue par les
importations britanniques.
Les Égyptiens
faisaient du vin 3000 ans avant J.C.
Ils transmirent leur savoir aux Grecs. Ces
derniers codifièrent la bonne manière
de tailler la vigne, qui, laissée à l’état
naturel, est une liane capable de
ramper sur des dizaines de mètres.
Les Romains perfectionnèrent la
fabrication du vin proprement dite.
Leur souci majeur en Gaule était de
produire beaucoup de façon à exporter
vers l’Italie, la Grande-Bretagne ou le
Rhin. Ils ont donc planté le vignoble
près des voies navigables. Avec eux,
la vigne s’implante progressivement
le long de la vallée de la Garonne, en
Bourgogne, dans la vallée de la Loire,
À partir de 1863, un
insecte venu d’Amérique
infeste les vignes :
c’est le phylloxéra. La
maladie
contraignit
les vignerons à tout arracher
(sauf les vignes plantées dans
le sable qui fait fuir l’insecte).
Un remède est trouvé : il faut
greffer la vigne sur des ceps
américains, dont l’écorce
épaisse résiste à la piqûre
de l’insecte. Mais toutes les
parcelles ne furent pas replantées. Plus
récemment, les grandes gelées de l’hiver
1956 ont aussi remodelé le vignoble, en
particulier dans le Bordelais, en Provence
et dans la vallée du Rhône.
Les vignes sont des arbustes sarmenteux
(pas vraiment des lianes), dont les tiges
s’épaississent, deviennent noueuses et se
ramifient en pampres dénommés ensuite
sarments. Elles ont une grande vitalité;
leurs racines peuvent cheminer dans des
fissures de rocher, jusqu’à 3 ou 4 m de profondeur et leurs tiges atteignent plusieurs
fois cette longueur.
Cordons Guyot à 1 bras
Au second printemps de la
plantation, le plus gros sarment est
taillé au-dessous du fil de fer tendu
à 30 cm du sol. les 2 yeux les plus
placés sont conservés, tandis que
les autres second sarment sont
supprimés.
les 2 bourgeons se développent en
cours de végétation et les 2 sarments
qui en proviennent sont palissés en
position verticale et fixés aux fils.
Au 3è printemps de la plantation, le
sarment supérieur est palissé sur
le 1er fil à 30 cm du sol~ est taillé au
5ème bourgeon compté à partir de
la base. Le second sarment est taillé
au-dessus du 2è bourgeon de base.
Au cours de la végétation, les 5
bourgeons du premier sarment vont
se développer en sommet fertiles que l’on
palisse verticalement sur le 2è et 3è fils. Ils
porteront les premiers raisins.
Les 2 bourgeons du 2ème sarment
produisent des sarments infertiles qui sont
palissés verticalement sur la latte de bois.
On arrive ainsi à la taille de fructification.