Les infrastructures d`accueil pour réseau filaire

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Les infrastructures d`accueil pour réseau filaire
Le point sur...
Les réseaux filaires, généralement optiques dans le cas d'un nouveau réseau, sont constitués de
câbles et d'équipements qui doivent être protégés par des infrastructures d'accueil.
Dans certains cas, on peut utiliser des infrastructures déjà présentes sur le territoire (fourreaux
préexistants, poteaux électriques ou téléphoniques, conduites diverses...), ce qui permet de réaliser
des économies importantes. Dans d'autres cas, il est nécessaire de mettre en œuvre une
infrastructure neuve : fourreaux, chambres, voire poteaux. Celle-ci doit être correctement
dimensionnée, car elle conditionne l'architecture du réseau optique qui pourra être déployé par la
suite et sa capacité d'évolution.
Synthèse
aménagement numérique des territoires
les infrastructures d'accueil de réseau filaire
Un réseau filaire peut être optique ou électrique. Toutefois, sauf extension du réseau téléphonique ou à l'intérieur des
bâtiments, on ne déploie pratiquement plus de réseaux cuivre : leurs performances sont bien moindres que celles de la
fibre optique et le coût des câbles plus élevé.
Un réseau optique s'appuie sur des câbles de fibres optiques, reliant les différents points de desserte. Ce sont donc
autant de câbles qui parcourent le territoire, irriguant les quartiers résidentiels, les zones d'activité... Ces câbles et les
éléments de connectique qui les accompagnent sont protégés de leur environnement, par enfouissement ou élévation,
grâce à des infrastructures d'accueil (fourreaux, poteaux...).
Les infrastructures mobilisables : une source d'économie
Les infrastructures d'accueil représentent un poste de dépense important, en particulier dans le cas d'un réseau
souterrain ; il est donc opportun de chercher, préalablement à toute décision de réaliser une infrastructure neuve, si des
infrastructures mobilisables sont disponibles sur le territoire.
Quelles infrastructures pour l'accueil de réseaux optiques ?
Les principales infrastructures mobilisables pour accueillir des câbles sont :
Le sous-tubage
(coupes
transversales)
les fourreaux télécoms : lors de l'extension du réseau téléphonique, par exemple à la création d'un
lotissement, des fourreaux ont pu être posés en surcapacité. Leur utilisation peut être négociée avec
leur propriétaire (opérateur, collectivité...). On évite de passer plusieurs câbles dans un même
fourreau, pour des raisons techniques (pose moins performante) et organisationnelles (cohabitation
de câbles pouvant appartenir à des opérateurs concurrents). Mais même en l'absence de fourreaux
libres, il est parfois possible d'utiliser des fourreaux occupés grâce au sous-tubage, en faisant
passer plusieurs tubes à l'intérieur d'un fourreau, chaque tube accueillant un câble.
Un câble dans un
fourreau
les poteaux électriques et téléphoniques : on peut utiliser les poteaux du réseau d'électricité local
(moyenne et basse tension), appartenant aux communes, sans aucun risque d'interférences entre
les réseaux optiques et électriques. Certains poteaux téléphoniques peuvent également accueillir
des câbles optiques, la loi faisant obligation à leur propriétaire France Telecom de les mettre à
disposition. Dans tous les cas, les câbles posés en aérien pourront être enfouis dans une
infrastructure commune à l'occasion d'un programme ultérieur d'effacement des réseaux.
Cinq câbles dans un
les réseaux d'assainissement : ils relèvent de la compétence des collectivités, qui y ont donc des fourreau sous-tubé
facilités d'accès. En pratique, si le réseau est visitable, les câbles peuvent être accrochés aux parois
internes. Dans le cas contraire, on peut procéder à la pose robotisée de tubes étanches inoxydables dans lesquels
passeront les câbles.
D'autres infrastructures, moins fréquemment présentes, peuvent également être utilisées : les galeries multiréseaux
(ouvrages sous-terrains visitables ; on les trouve surtout dans les grandes villes), les fourreaux des réseaux
électriques enfouis (alimentation, éclairage public), les conduites posées le long des voies ferrées (tramway, métro,
train) ou des voies navigables, les canalisations de gaz abandonnées existant dans certaines communes ( consulter
GrDF), etc.
De manière générale, tout ouvrage linéaire desservant les bassins de vie et permettant de protéger les câbles des
contraintes extérieures constitue une infrastructure d'accueil potentielle pour un réseau filaire.
La connaissance du patrimoine : un enjeu déterminant
Sur un territoire, les infrastructures mobilisables peuvent être nombreuses, variées et gérées par des acteurs multiples.
Afin de faciliter leur identification le jour où un projet de création ou d'extension de réseau est envisagé, il est conseillé à
la collectivité de les répertorier dans un système d'information géographique, afin que l'information soit immédiatement
disponible lorsqu'un opérateur privé - ou elle-même – envisage de déployer un réseau.
La création d'infrastructures neuves
Il n'existe pas toujours d'infrastructures réutilisables adaptées aux besoins ; le porteur du projet doit alors envisager la
création d'infrastructures neuves, dédiées au projet d'aménagement numérique du territoire considéré. Outre les locaux
techniques (voir fiche « armoires et locaux techniques »), les fourreaux, les chambres et les poteaux sont les principaux
éléments constitutifs d'une infrastructure d'accueil pour un réseau optique.
groupe
Aménagement
Numérique
des Territoires
Les fourreaux
On distingue généralement :
•
•
les fourreaux PVC qui sont des tubes rigides de quelques mètres
de longueur. Ne permettant pas la pose de câble par portage (à l'air
ou à l'eau) dans des conditions optimales, ils sont plutôt adaptés
pour les courtes distances et les changements de direction
nombreux (la pose se faisant alors par tirage des câbles),
Fourreaux
en attente
Boîte de protection
des épissures
(connectique)
téléphone :
02 40 12 83 01
et les fourreaux PEHD, dont la pose est plus facilement mécanisée,
qui sont adaptés à la pose de câble par portage ; ils sont donc
utilisés préférentiellement sur les longues distances et les sections
linéaires.
Les principaux calibres normalisés sont les suivants : 26.2-32 (environ 300
fibres), 32.6-40 (environ 400 fibres), 40.8-50 (plus de 1 000 fibres). Le
calibre et le nombre des fourreaux déterminent le nombre de fibres qui
pourront être déployées ; une évaluation amont du besoin est souhaitable. A
défaut, on prévoit au minimum quatre fourreaux : un pour les besoins de la
collectivité, un qui sera loué à un ou plusieurs opérateurs, un pour la
manœuvre, et enfin un dernier en prévision de l'évolution des besoins.
télécopie :
02 40 12 84 44
cete-ouest
@equipement.gouv.f
r
Câble optique lové
(surlongueur)
Une chambre L5T ouverte
Afin d'optimiser le taux de remplissage ultérieur des fourreaux, on peut poser des fourreaux sous-tubés par anticipation.
Les chambres
Les chambres sont des cavités souterraines, affleurant à la surface de la chaussée ou du trottoir sous lesquels elles sont
enterrées. Reliées entre elles par les fourreaux, elles remplissent deux fonctions principales :
permettre la mise en place des câbles dans les fourreaux, en offrant des points d'entrée et de sortie à ces derniers,
permettre de réaliser des changements de direction des câbles, des dérivations et des raccordements, en
offrant un espace de stockage de sur-longueur de câble (lovage) et une accessibilité aux câbles et fibres.
Il existe deux catégories de chambres, définies par leur niveau de résistance mécanique : Coûts des infrastructures
les KxC posées sous des voies circulées, et les LxT pour la pose sous trottoir et NB : il s'agit d'ordres de grandeur. Le
réel peut fortement varier
accotements. Les principaux modèles utilisés sont les K2C, L2T et L3T (<1 m 3) pour l'aide coût
suivant les situations.
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à la pose de câbles, et K3C et L5T (entre 1 et 2 m ) pour le raccordement et la dérivation.
Fourreau
3 à 8 €/m
Les petites chambres L1T sont inadaptées aux opérations de manutention de câbles.
Les poteaux
Tranchée
70 à 80 €/m
Chambre
500 à 2500€
La pose de câbles sur poteaux est beaucoup moins coûteuse que l'enfouissement Poteau (bois)
300€/50m
(économie de l'ordre de 90%). Faute de poteau existant sur place, de nouveaux poteaux
peuvent être implantés ; on y fixe alors des câbles optiques à armature renforcée. Les
principaux inconvénients de la pose en aérien sont une moindre protection du câble (bien que les incidents soient rares),
et un impact visuel problématique dans certains secteurs (notamment si tous les autres réseaux sont enfouis).
Pour en savoir plus...
CETE de l'Ouest
MAN – rue René
Viviani
BP 46223
44262 Nantes cedex
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Contact
Point d'appui national Aménagement Numérique des Territoires – CETE de l'Ouest
[email protected] - mise à jour en novembre 2010
La série complète des fiches est disponible sur internet : http://www.ant.developpement-durable.gouv.fr/article.php3?id_article=99