Microsoft PowerPoint - paralysie faciale dysbarique
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Microsoft PowerPoint - paralysie faciale dysbarique
Paralysies faciales périphériques d’origine dysbarique A.Duvallet DU-DIU 2010-2011 La paralysie faciale périphérique d’origine dysbarique est une neuropraxie ischémique du nerf facial (VIIème paire cranienne). Plusieurs dénomimations baroparalysie faciale paralysie faciale alterno-barique paralysie faciale baro-alternative Elle est liée à un changement de pression. On la retrouve dans deux circonstances : en plongée sous marine et en vol en avion. Physiopathologie: deux facteurs - une particularité anatomique - des facteurs favorisants Particularité anatomique: proéminence de la portion tympanique Dans son trajet au niveau de l’os temporal dans un canal osseux de 30 mm (canal facial) il adopte une trajet en Z divisé en 3 parties (labyrinthique, tympannique et mastoïdien). Il développe alors des rapports très proche avec les éléments de l’oreille. Dans sa partie tympannique, sur 11 millimètres, il présente une portion postérieur qui bombe dans la caisse du tympan constituant la proéminence du canal facial. Cette portion est située au dessus de la fossette de la fenêtre du vestibule. La paroi du canal peut être très mince voire déhiscente. Le nerf facial est alors à nu dans l’oreille moyenne. Cette déhiscence est retrouvée chez 55% de la population. Section horizontale de la pyramide pétreuse et des cavités de l’oreille interne et moyenne Bertrand Boutillier Pr. Gérard Outrequin Trajet et segment du nerf facial dans la base du crane facial intra-cranien et intra-pétreux. Bertrand Boutillier Pr. Gérard Outrequin Des facteurs favorisants: avec des variations de pression, en plongée et en vol en avion sur un dysfonctionnement tubaire, une hypotension un virus neurotrope Mécanisme de la lésion: Lors d’une variation de pression dans l’oreille moyenne, l’augmentation de volume va comprimer les vasa nervorum du nerf facial dans sa partie tympanique réalisant une insuffisance vasculaire locale avec souffrance des neurones (partie axonale). On a alors une neuropraxie ischémique. Il s’associe généralement deux mécanismes, une dysperméabilité tubaire à l’origine du barotraumatisme et une sensibilité neurale (virus) ou vasculaire particulière (hypotension). Clinique: - le barotraumatisme avec impression d’oreille bouchée, difficulté à équilibrée, plénitude de l’oreille, voire vertige alterno-barique - la paralysie, dans l’eau ou proche de l’émersion en plongée, avec paralysie motrice faciale périphérique accompagnée posiblement de dysgueusie avec goût métallique à l’otoscopie, bombement du tympan, barotraumatisme du tympan possible Conduite à tenir: 1 - Prise en charge dans les 3 heures, car risques de lésions axonales définitives 2 - Manœuvres de ‘diminution de volume’ dans l’oreille moyenne (bâillements, déglutition, Toynbee) Décongestionnant locaux Myringotomie Oxygénation locale avec oxygène normobare, voir OHB (1,2 bars) Si les récidives sont fréquentes, pose d’un aérateur tympanique (en avion) Évolution: récupération totale rapide (descente en avion, prise en charge), entre 2 et 15 minutes récupération spontanée entre 20 et 40 minutes séquelles motrices possibles Diagnostic différentiel: accident de décompression barotraumatisme sinusien ou ORL paralysie faciale à frigore Conseils de prévention apprentissage des manoeuvres médicaments décongestionnants locaux S’il y a obligation de mise en pression aérateurs en médecin avion, mais alors interdiction en médecine subaquatique sauf ‘à sec’ Référence: Cyril d’Andréa, J.L. Meliet, F. Staikowski Paralysies faciales périphériques d’origine dysbarique. La presse médicale, 2008; 37: 643-647 Bertrand Boutillier Pr. Gérard Outrequin Branches terminales du nerf facial – rameaux moteurs Bertrand Boutillier Pr. Gérard Outrequin Bertrand Boutillier Pr. Gérard Outrequin