DEBRE Olivier - Artothèque de l`Aisne
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DEBRE Olivier - Artothèque de l`Aisne
Artothèque de l’Aisne DEBRÉ Olivier Loire verticale, 1995 Lithographie sur Arches 76 x 56 cm EA ___________________________________________________________________ « Olivier DEBRÉ (1920 -1999) est né à Paris. Très jeune, il commence à dessiner, peindre et sculpter. Il passe sa jeunesse à Nazelles prés d'Amboise. Vers l’âge de 14 ans, il est naturellement influencé par les paysages impressionnistes de son grand-père, le peintre Édouard DEBAT-PONSAN (1847-1913). En 1938, il est reçu à l’École des beaux-arts et intègre l’atelier d’architecture dirigé par son oncle, en même temps qu’il fréquente celui de LE CORBUSIER. À l’âge de 20 ans, Olivier DEBRE est déjà bien intégré au milieu artistique parisien. Vers 1941, il rencontre PICASSO. Les visites répétées à l’atelier de ce dernier auront une influence décisive sur le jeune peintre. Olivier DEBRE cherche désormais à exprimer son émotion sans passer par la représentation. Pour lui, le signe apparaît comme l’incarnation de l’émotion et de la pensée. Tout en étant abstrait, il considère que le signe ne signifie pas autre chose que la réalité. Signe de ferveur noir (19441945) témoigne de son passage de la figuration à la non-figuration. »(2) « A la Libération, ses rencontres avec les peintres de l'avant-garde abstraite (DE STAËL, POLIAKOFF, SOULAGES, HARTUNG…), le conduisent à adopter une technique picturale fondée sur la construction du tableau par plans de couleurs maçonnés au couteau en couches épaisses » (1) (Personnages totémiques). « Au tournant des années 1960, Olivier DEBRE revient au paysage et trouve sa voie originale. Fluidité de la matière étalée en larges champs monochromes ondulés avec des ponctuations de concrétions épaisses et colorées qui délimitent et génèrent l’espace. Il qualifie dès lors sa peinture « d’abstraction fervente » car elle symbolise l’émotion suscitée par la contemplation d’un paysage. Il peint le plus souvent au dehors, intégré au paysage, éliminant au mieux la distance qui existe entre la perception et la transcription. Par ses titres, l’artiste révèle les paysages représentés : Vu à Tolède, 1958 ; Jérusalem ocre rose, 1972 . » (2) « Après 1965, les formats s'allongent, suggérant à la fois la vision panoramique d'un espace sans limite et la plongée dans une quasi-monochromie (Bleu tache jaune, 1965). Au cours des années 1980, ses travaux atteignent des tailles monumentales (plus de six mètres par exemple pour Rouge de Loire Touraine, 198384). C'est alors que le travail d'Olivier DEBRE va retenir l'attention des musées français car il apparaît comme susceptible d'entretenir un dialogue constructif avec la peinture abstraite américaine. » (1) « Au cours des années 80-90, il bénéficie de plusieurs commandes publiques : rideau de scène de la Comédie-Française inauguré en 1987, rideau de scène de l’opéra de Hong-Kong inauguré en 1989 et celui du nouvel opéra de Shanghai en 1998. En 1995, la galerie nationale du Jeu de Paume présente une rétrospective. […] L’exposition circule en Europe et en Amérique latine. Il collabore en 1997 avec la chorégraphe Carolyn CARLSON pour qui il réalise les décors et les costumes du ballet Signes dont le thème est la peinture d’Olivier DEBRE. […] Le ballet est repris à AV l’opéra Bastille en 2000 et en 2003. » (2) Sources : (1) Centre Pompidou : exposition Olivier Debré, 25 juin – 15 septembre 2003, centrepompidou.fr (2) Galerie Louis Carré, Paris : Ariane Lemieux, 2003, louiscarre.fr