courrier DASEN02-détachement - Sgen

3 rue Ch Desboves
02200 Soissons
[email protected]
Soissons, le 24 avril 2015
Sophie Santraud,
Secrétaire académique
A
Monsieur l’Inspecteur d’académie,
Directeur académique
des services de l’Education Nationale de l’Aisne
Cité administrative
02000 Laon
Monsieur le Directeur,
Nous avons été alertés de votre refus pour la 2ème année consécutive d’une demande de détachement du premier
degré vers le second degré au motif d’une « absolue nécessité de service », et alors que des avis favorables avaient été
prononcés par l’IEN et les IA-IPR concernés.
Nous souhaitons par ce courrier insister sur l’incompréhension et le malaise que suscite cette réponse : compte tenu du
contexte général de l’emploi dans le premier degré, il apparaît évident que la situation en terme de vivier de
personnels du premier degré ne redeviendra pas « excédentaire » avant de nombreuses années voire jamais. Cela
signifie-t-il qu’aucune demande se traduisant par la « perte » d’un enseignant du premier degré n’est acceptée par le
département de l’Aisne ? Ou bien que l’inspection académique n’accorde qu’un nombre fixe de détachements ? Ou
qu’il faut en faire la demande pendant un nombre d’année suffisant pour preuve de sa motivation ? Si ces règles
existent, il serait utile de les expliciter et de les communiquer à l’ensemble des personnels plutôt que de laisser
transmettre des textes qui encouragent ces parcours.
En effet, il est particulièrement décourageant pour des personnes motivées de se lancer dans des démarches et
formations afin d’évoluer professionnellement, pour finalement se voir refuser en pratique la possibilité du
détachement, pour des raisons sur lesquelles elles n’ont aucune prise, et dont elles n’avaient pas connaissance.
Par ailleurs, vous savez bien sûr que les disciplines « déficitaires » sont aussi la règle dans le second degré, ce qui
semble ramener votre décision à une « concurrence » premier degré – second degré qui nous semble assez malvenue
pour le système éducatif. En effet, l’acceptation ou le refus des quelques cas validés par les corps d’inspection n’a en
réalité quasiment aucune incidence sur les problèmes actuels de tensions fortes des viviers des personnels de telle ou
telle catégorie, mais cela renvoie par contre une image d’hypocrisie de l’institution qui d’un coté incite et valide les
personnels concernés, puis finalement refuse la mise en pratique de cet investissement individuel.
Pour le Sgen-CFDT la volonté des personnels de se former pour évoluer au sein du système éducatif est pourtant une
des clefs importante de la possibilité de transformation du système éducatif, sujet d’actualité particulièrement sensible.
Veuillez recevoir, Monsieur le Directeur, l’expression de nos salutations syndicales.
Pour le Sgen-CFDT Picardie
Sophie Santraud