4 QUESTIONS SUR L`ART À PIERRE LAPOINTE

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4 QUESTIONS SUR L`ART À PIERRE LAPOINTE
29 JUIN 2016
4 QUESTIONS SUR L'ART À PIERRE LAPOINTE
Par Carolyne Parent
Pierre Lapointe | crédit: Carolyne Parent Auteur : Carolyne Parent Source : Elle Québec
Il connaît l’art et la chanson, le porte-parole du pavillon Pierre Lassonde du Musée
national des beaux-arts du Québec!
Nous avons rencontré Pierre Lapointe lors de l’inauguration de cet espace
consacré à l’art québécois, un formidable ajout au Musée national des beaux-arts
du Québec, à Québec.
Au pavillon Pierre Lassonde, devant une oeuvre signée Giorgia Volpe. | Fourni par
@PierreLapointe
Votre travail est depuis toujours lié à l’art contemporain, et c’est important
pour vous, mais en quoi est-ce important pour nous?
C’est important parce que ces artistes sont des « chercheurs » qui sont en train de
trouver les nouveaux langages de demain. Nous n’avons qu’à penser à Andy
Warhol, qui a créé une esthétique qui fait aujourd’hui partie de la culture populaire
partout dans le monde. Il faut donc suivre les artistes comme il faut suivre les
chercheurs scientifiques. Et puis, depuis le début des temps, les artistes sont là
aussi un peu pour foutre le bordel et obliger les gens à s’ouvrir à d’autres façons
de penser !
L’art contemporain peut-être difficile à apprivoiser. On a parfois l’impression
de ne pas comprendre le message de l’artiste. Mais, justement, est-il
nécessaire de comprendre une œuvre pour l’apprécier ?
L’émotion qu’on ressent, c’est tout ce qui compte lorsqu’on est devant une œuvre
d’art, qu’elle soit musicale ou visuelle, ou qu’il s’agisse de mode. Quand un artiste
crée, c’est comme s’il nous tendait la main en disant : « Voilà ce que je comprends
de mes émotions ; je veux voir ce que ça va provoquer chez vous. » À partir du
moment où on a compris ça et qu’on est ouvert d’esprit, l’art contemporain est
extrêmement enrichissant.
Pierre Lapointe | crédit: parJosianne.com
D’où provient votre intérêt pour l’art ?
C’est un intérêt qui s’est manifesté très jeune. Ma mère a fait son bac en Arts
plastiques quand j’étais enfant et elle m’emmenait avec elle au musée. Comme j’ai
été élevé dans la région de l’Outaouais, le Musée des beaux-arts [du Canada, à
Ottawa] faisait partie de ma vie. Aller au musée me donnait aussi l’impression de
me nettoyer. Quand j’en sortais, je me sentais propre. Pourquoi ? Parce qu’un
musée est un endroit ordonné… C’est un temple, c’est un lieu très apaisant et il y a
là quelque chose de très beau qui éveille l’esprit. Par l’art contemporain, j’ai vécu
des sensations qui se rapprochent du divin.
Quel parallèle faites-vous entre votre intérêt pour l’art contemporain et celui
pour une mode qui se démarque ?
J’ai toujours été attiré par les objets racés, qui ont une personnalité forte. Cet
intérêt, cette attirance s’expriment par les vêtements que je porte et par les objets
qui m’entourent. Et comme pour l’art contemporain, j’aime les designers qui
foutent le bordel !
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