le tunnel de la citadelle a besançon
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le tunnel de la citadelle a besançon
LE TUNNEL DE LA CITADELLE A BESANÇON Reportage réalisé par E.M.CC Le tunnel routier sous la Citadelle de Besançon d'une longueur de 450 m (dont 381 creusés) en cours de réalisation, résoud le maillon manquant de la rocade autour de la boucle du Doubs. A fin janvier, seuls 78 m restent à forer, le percement devrait intervenir courant février. La mise en service de l'ensemble de l'ouvrage est prévue fin 1995. A la fin du mois de janvier 1994, ce chantier a reçu la visite de la délégation régionale Sud-Est de l'AFTES, une visite professionnelle et conviviale qui a permis à tous de découvrir et comprendre les spécificités de ce chantier. UN PROJET URBAIN Ce tunnel est à vocation urbaine avec une estimation de trafic de l'ordre de 15.000 véhicules/jour. Cet ouvrage plus la voie de desserte et de contournement destinée elle à assurer le transit des voies nationales et départementales, complètent le schéma de voirie de Besançon. La ville a pris la maîtrise d'ouvrage du tunnel, les services techniques, la maîtrise d'œuvre avec l'assistance du CETu. L'entreprise Chantiers Modernes réalise les travaux de creusement et de génie civil. La grande rocade Sud-Ouest est soumise à enquête publique actuellement et figurera au prochain contrat de plan. A noter qu'elle comportera également deux tunnels. Outre le tunnel, le chantier prévoit la construction aux deux têtes Est (Rivotte) et Ouest (Tarragnoz) d'ouvrages de raccordement à la voirie existante (RN 83 et RN 57) de type giratoire. Ces réaménagements vont permettre d'identifier les entrées de ville avec une signalisation plus forte. DES ÉQUIPEMENTS ANNEXES Le tunnel sous la Citadelle est un tube bidirectionnel à deux fois une voie et une largeur de chaussée de 9 m. 1 offre une hauteur de 4,55 m à laquelle s'ajoute un faux plafond destiné à recevoir deux gaines de ventilation. Bien que le tunnel soit court, des retenues à l'intérieur sont possibles car les sorties ont lieu à des carrefours de circulation. Une usine de ventilation sera construite à la tête Rivotte. L'apport d'air frais sera assuré par une gaine de ventilation. Une deuxième gaine assurera l'extraction de l'air vicié et le désenfumage par l'intermédiaire de cinq trappes. Dans les cas extrêmes, une autre extraction supplémentaire, toujours côté Rivotte, pourra être mise en service. Le tunnel sera éclairé avec deux rampes de chaque côté et sera également équipé d'un contrôle vidéo et d'un automate qui recensera les informations concernant le trafic et les répercutera aux différents services compétents : services techniques, services de secours en cas d'accident... L'étanchéité du tunnel sera assurée par une membrane soudée à deux collecteurs en pente vers Tarragnoz reliés à un ouvrage de décantation. giques difficiles ont conduit à la construction d'une berlinoise de 20 m de haut sur 20 m de long avec des ancrages de 10 à 28 m dans le rocher. Une remise en état sera à prévoir pour l'intégration dans le site. UN CYCLE DE CREUSEMENT ADAPTÉ Compte tenu de ces contraintes il a été prévu une attaque douce à la tête Rivotte, la plus délicate avec prédécoupage tous les 30 cm, tir séquentiel avec des charges limitées, à l'aide d'un BRV 53 de Montabert. Il a fallu deux mois pour creuser 50 m. En parallèle, l'attaque à Tarragnoz (où se situe l'essentiel des installations de chantier) s'est effectué selon une méthode standard : tir à l'explosif avec au préalable des forages et des essais d'explosifs analysés par le CEBTP et le CETu. Les volées sont en pleine section allant de 90 à 100 m2. Le plan de tir compte 160 forages et 730 ml de foration. Le matériel utilisé est le 353 E DES TRAVAUX PRÉPARATOIRES IMPORTANTS Avant d'effectuer le creusement du tunnel des travaux préparatoires ont été entrepris dès avril 1993 à savoir le confortement de la falaise aux deux têtes. Côté Rivotte, il a fallu en outre démolir un immeuble, construire un pont rail pour franchir en inférieur une voie ferrée SNCF. Un tablier préfabriqué a été posé selon les méthodes utilisées habituellement par la SNCF. Toujours à cette tête Est l'existence d'un aqueduc qui alimente en eau potable la moitié de la viEe de Besançon et se situe à 11 m de l'intrados du tunnel, le tissu urbain dense, (le tunnel débouche entre deux maisons), ont entraîné l'imposition de seuils de vibration de 10 mm/seconde avec de nombreux capteurs, y compris dans l'aqueduc. A Tarragnoz, un terrassement extérieur était prévu dans le rocher pour l'aménagement ultérieur du rondpoint. Cependant la découverte d'une ancienne carrière, d'un vieux mur d'enceinte classé par les monuments historiques, et des conditions géoloTUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS — N° 121 — JANVIER/FÉVRIER 1994 21 DES CONTRAINTES GÉOLOGIQUES SURMONTÉES Le tunnel est creusé dans des formations géologiques déjà connues : calcaire oolithique du Bajocien au Bathonien avec un pendage de 20 à 25 % de d'Atlas Copco trois bras, adapté au site. Au nombre de ses avantages, une robotisation et une informatisation qui permettent de faire évoluer le plan de tir selon l'efficacité recherchée. Sur les 99 plans de tir en mémoire, 12 ont déjà été utilisés à Tarragnoz. Des horaires de tirs très précis : 7 h et 19 h ont entraîné le cycle suivant : 7 h : tir à l'explosif, puis marinage (3 h), purge ( 1 h), pose de béton projeté (de 10 à 20 cm) avec un robot (2 h), entrée de la foreuse pour plusieurs opérations notamment la pose de boulons d'ancrage à l'avancement selon le procédé Swellex, longs de 3 m et selon une densité de 9 U tous les 1,5 m en fonction du terrain. Le chargement de tir requiert deux heures et le tir peut alors intervenir à 19 h. L'évacuation du marinage se poursuit jusqu'à 22 h et le cycle recommence avec chargement du tir entre 4 h et 7 h et le tir à 7 h. L'avancement est 8 ml par jour en moyenne. Le suivi du chantier est assuré par deux personnes des services techniques de la ville avec deux postes le jour et un réduit la nuit pour répondre aux contraintes d'émissions sonores. Les déblais sont évacués sur un chantier routier au Nord de Besançon et sont utilisés comme couche de fondation pour une future chaussée. Une partie est stockée à la Tête Rivotte car le rond-point de raccordement sera surélevé. Tarragnoz à Rivotte. A noter cependant la présence de diaclases comblées d'argiles rencontrées au tiers du tracé au niveau PM 90 à la tête Tarragnoz et qui ont nécessité la mise sur cintres à l'avancement. Ces fracturations plus intenses ont entraîné un ralentissement dans la progression du chantier, aussi il a été décidé de travailler en parallèle sur les deux attaques. Pour la petite histoire, une escorte de motards assure l'accompagnement du Boomer de la tête Tarragnoz à la tête Rivotte, soit le contoumement de la boucle du Doubs. Une heure après le départ de Tarragnoz, le matériel est en place côté Rivotte. Dès la foration finie, il est rapatrié à Tarragnoz, laissant la place pour le boutonnage côté Rivotte. C'est ainsi qu'une volée de tir a lieu tous les jours à Rivotte suivie d'un revêtement de béton de 5 à 10 m d'épaisseur, de la pose de boulons d'ancrage de 8 à 9 U/ml, tandis qu'à Tarragnoz deux volées sont effectuées. Ce phasage permet à fin janvier 94 grâce à une adaptation constante au terrain rencontré de respecter le planning des travaux. Courant février 1994, la jonction du tunnel sera effectuée et cédera la place aux travaux complémentaires de génie civil et d'aménagements de voirie. Les délais de réalisation du tunnel fixés à 15 mois (dont 3 pour la préparation) permettront une mise en service globale de l'ouvrage à la fin de l'année 95. DIRECTION RÉGIONALE SUD-EST 30 rue de la Poudrette 69627 VILLEURBANNE CEDEX Téléphone: 72.36.10.10 Télécopie: 72.36.11.99 L'Entreprise Industrielle DÉPARTEMENT ETANCHÉITÉ ET REVÊTEMENTS SPÉCIAUX - Etudes et réalisations de systèmes d'étanchéité par géomembranes - BARRAGES - BASSINS - CANAUX - RÉSERVOIRS TRÉMIES ROUTIÈRES -TUNNELS - OUVRAGES SOUTERRAINS PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT STOCKAGE DE DÉCHETS 22 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS — N° 121 — JANVIER/FÉVRIER 1994