Les mains d`une femme … A l`occasion de l`annonce du prochain

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Les mains d`une femme … A l`occasion de l`annonce du prochain
Les mains d’une femme …
A l’occasion de l’annonce du prochain stage organisé par Les Térébinthes à Morgat, retour sur le stage de
sculpture et sur la rencontre avec la sculpteure Christelle Dupaquier au mois de novembre 2014.
C’est assis au chaud, devant un thé, au creux du nid douillet des Térébinthes alors qu’il pleuvine au
dehors, que nous nous retrouvons. L’artiste dijonnaise depuis implantée à côté d’Uzès, dans le Gard, est là,
sereine et lumineuse, une puissance tranquille. Elle est venue « chez nous » à l’invitation de Céline Donnet
avec qui elle avait conduit avec succès, cette fois déjà, un stage de sculpture à Florac, dans le Languedoc
Roussillon.
Christelle nous fait l’honneur de venir proposer à chacun de tendre vers soi le miroir-terre qu’elle-même
utilise instinctivement pour créer, modeler, sculpter. Ses créations : de petites femmes rondelettes, des
femmes où se lisent encore la fille, fragiles et fortes, des femmes-terre, essentielles, primordiales.
L’artiste sensible, autodidacte a toujours ressenti la nécessaire mise à disposition de ses mains, une
convocation intime, que ce soit enfant à travers le dessin et la peinture ou même dans l’atelier de son père
bricoleur où elle apprend à donner magiquement forme concrète à ses visions créatives. Jusqu’au jour où
elle rencontre la terre lors d’un atelier, après le bois et la pierre, la terre d’où émerge pour la première fois
un corps. Et c’est emportant de cette terre chez elle, dans le secret de son foyer, que va naître la première
femme, la Mamma. Perfectionniste, l’artiste soustrait alors de la masse originelle toute une famille de
femmes aux mains et aux pieds longs et puissants, un reflet de fascination pour les représentations de
l’Afrique et de l’Asie imaginaires de la jeune femme.
Dès la première expo en 2006, la moitié des pièces créées sont vendues et depuis, Christelle a produit une
quantité impressionnante de pièces uniques, se gardant d’orienter son travail vers une production « en
série », une volonté de venir peupler notre monde de sa foule de caractères distincts plus que d’une armée
de terre. Et quelques temps plus tard, la confiance venant et l’inspiration ne pouvant plus être contenue
dans l’espace seul de son être, l’artiste va se définir sculpteure. Ses femmes, sa tribu, évoluent, dans le détail
et la posture, à travers l’étude du Shibari – ou l’art de ligoter un sujet, et plus récemment vers un
éloignement du formel et du figuratif … mais c’est un chemin « en cours ».
Christelle Dupaquier reviendra en presqu’île, c’est sûr. Mais n’attendez pas, laissez-vous séduire par votre
curiosité et retrouvez les œuvres de l’artiste sur son site : www.dupaquier-christelle.com.