Le cordon de sainte Marguerite d`Antioche

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Le cordon de sainte Marguerite d`Antioche
Le cordon de sainte Marguerite d’Antioche
Sainte Marguerite d’Antioche est la protectrice des mères et des enfants. Il n’est donc
nullement surprenant qu’on retrouve la dévotion à cette sainte chez les Sœurs de
Miséricorde étant donné la vocation de la communauté. Durant 93 ans, la communauté
entretiendra son culte dans la chapelle de leur première Maison mère et contribuera à
répandre sa dévotion à travers le Canada et les États-Unis. Qui est-elle ? Quelles
protections offraient son cordon ? Comment a été introduite cette tradition française
chez les Sœurs de Miséricorde ?
Qui est-elle ?
Jeune et noble vierge, elle est martyrisée à Antioche à l’époque de l’empereur romain
Dioclétien, au IIIe siècle, pour ne pas avoir abjuré sa foi. On l’invoque en cas de
stérilité, de difficulté de mener à terme
une grossesse, de couches laborieuses, de
crainte de perdre son enfant avant son
baptême et de maladie d’enfants.
La tradition veut qu’une femme enceinte
porte, autour de sa taille et tout au long
de sa grossesse, un cordon consacré à
cette sainte. Les vertus lui étant
attribuées sont : faciliter la délivrance et
éviter que le cordon ombilical étrangle
l’enfant. Chez les Sœurs de Miséricorde,
on lui attribuait l’exploit « d’heureuse
délivrance ».
De la France au Québec
Mgr Fabre, troisième évêque de Montréal
© Archives des Sœurs de Miséricorde
(1876-1896), est à l’origine du culte de
sainte Marguerite en sol québécois.
L’histoire veut qu’il ait été témoin de la
dévotion des mères françaises pour cette sainte au cours de ses jeunes années passées
en France, surtout à Paris. En implantant ce nouveau patronage, cet évêque souhaite «
[protéger] les mères et consoler les familles [sans enfant] ».
© Musée des Sœurs de Miséricorde
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De nos jours
Sainte Marguerite d’Antioche ne fait plus partie du calendrier liturgique. En 1973,
l’hôpital général de la Miséricorde est transféré
au gouvernement du Québec. La chapelle abritant
son sanctuaire est désacralisée. Son gisant
disparaît à cette occasion. Son pèlerinage annuel
prend fin par le fait même. Seuls quelques objets,
reliques et demandes de croyantes témoignent
encore de cette dévotion.
Une capsule historique offrant plus de détails sur
ce patronage est offert au Musée des Sœurs de
Miséricorde à chaque année.
Informez-vous
auprès du musée : www.museemisericorde.org
Photo M-È Desautels
© Musée des Sœurs de Miséricorde
Musée des Sœurs de Miséricorde
Le cordon de Sainte Marguerite d’Antioche, janvier 2015