Richard Bohringer est un artiste accompli. Du cinéma à l`écriture, en

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Richard Bohringer est un artiste accompli. Du cinéma à l`écriture, en
Richard Bohringer est un artiste accompli. Du cinéma à l’écriture, en passant par
la réalisation et le théâtre, il a pas mal bourlingué. Adepte passionné de l’Afrique,
il est également citoyen sénégalais. Loin des ferveurs médiatiques et du cosmos
commercial, il vient régulièrement s’attarder à Uzeste où il évolue comme un
autochtone. Pour la nouvelle édition de l’Uzestival de printemps (1), il participera
durant deux jours à cette manifestation de la compagnie Lubat, ces 8 et 9 mai.
« Sud-Ouest ». À quand remonte votre première rencontre avec Bernard
Lubat ?
Richard Bohringer. J’avais 20 ans. Nous nous sommes rencontrés au club de
Saint-Germain-des-Prés à Paris où « satellitaient » tous les grands musiciens de
l’époque. Entre Bernard et moi, c’est une histoire de plus de cinquante ans. En ce
temps-là, il était déjà batteur. Il fait partie de la mémoire du jazz, qui est pour
moi un grand mouvement musical.
Comment définiriez-vous Bernard Lubat ?
C’est un personnage fantastique, captivant. Il a une connivence musicale qui le
plonge dans l’inventivité, dans l’ordonnance des choses. Il est à la fois dans la
liberté et dans une certaine discipline émotionnelle. Il offre du bonheur sans
radinerie. Avec Nougaro, il a permis aux mots d’avoir une existence avec la
musique.
Quelles sont les raisons qui vous motivent à participer depuis vingt ans
aux manifestations uzestoises ?
J’y trouve beaucoup d’humanité, de chaleur. Il existe là-bas un véritable
rayonnement humain et un partage authentique avec les gens. C’est un endroit
formidable. Quand je vais chez Lubat, je suis toujours « baba » de percevoir
autant de créativité.
Que proposez-vous cette année pour les 8 et 9 mai ?
Le mercredi 8, une rencontre avec le public, après la projection de mon film «
C’est beau une ville la nuit », à Captieux. Et le lendemain, je serai à l’Estaminet.
Loin de présenter une simple lecture, je ferai du slam, du scat à partir de textes
de mon ouvrage. Ce sera une mise en place sur la musicalité improvisée de
Lubat et de ses musiciens. Et nous aurons toujours autant de bonheur à nous
retrouver ensemble sur scène.
Stéphanie Seguin, Sud Ouest