Observance du traitement de la polyarthrite rhumatoïde | janvier 2012
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Observance du traitement de la polyarthrite rhumatoïde | janvier 2012
Observance du traitement de la polyarthrite rhumatoïde | janvier 2012 If you are having trouble reading this email, read the online version. Si vous avez des problèmes à lire ce courriel, vous pouvez lire l'autre version en ligne. Bulletin électronique de SCR pour les rhumatologues Canadiens Dans ce numéro : Numéro 5 : Observance du traitement de la polyarthrite rhumatoïde Pourquoi tous les patients n’entrent-ils pas en rémission? Dans quelle proportion diriezvous que les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde n’adhèrent pas à leur traitement (ne prennent pas leurs médicaments selon les instructions)? Pourquoi les patients n’adhèrent-ils pas au traitement? Que puis-je faire pour améliorer l’observance chez mes patients? Quelles stratégies employezvous lorsque vous discutez d’observance avec vos patients? Profil de la patientes Références Le principal objectif du traitement de la polyarthrite rhumatoïde est la rémission clinique, définie par l’absence de signes et de symptômes d’activité inflammatoire importante. Dans certains cas, une très faible activité de la maladie suffit comme cible, notamment chez les patients qui sont atteints depuis longtemps et chez qui la maladie est stable, chez ceux où l’intensification du traitement comporterait des risques importants ou chez les personnes âgées qui fonctionnent bien et pour lesquelles le risque à long terme d’une synovite de bas grade n’est pas une préoccupation. Pourquoi tous les patients n’entrent-ils pas en rémission? L’instauration précoce et l’administration prolongée d’antirhumatismaux modificateurs de la maladie (ARMM) et, dans certains cas, d’agents biologiques, sont recommandées pour la majorité des patients [1, 2] Lorsqu’ils sont pris tels que prescrits, ces traitements ont plus de chances d’entraîner une rémission, confirmée par l’absence de douleur et d’inflammation articulaires, des valeurs normales des marqueurs d’inflammation (vitesse de sédimentation [VS] et protéine C réactive [PCR]) et l’absence de progression radiologique. Dans quelle proportion diriez-vous que les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde n’adhèrent pas à leur traitement (ne prennent pas leurs médicaments selon les instructions)? Jusqu’à 70 % des patients ne suivent pas les prescriptions à la lettre; un tel taux d’inobservance compromet l’issue du traitement. [3-6] Pourquoi les patients n’adhèrent-ils pas au traitement? Les causes de non-observance d’un traitement sont multiples. Citons entre autres l’opinion du patient au sujet de la polyarthrite rhumatoïde comme maladie, la croyance que les médicaments n’agissent pas ou ont trop d’effets indésirables, une perception irréaliste ou erronée des risques, l’absence du sentiment d’autoefficacité, le manque de soutien social, le prix des médicaments et la piètre relation patient-médecin. [6, 7] Un facteur important qui contribue à la non-observance est la perception différente de l’activité de la maladie selon les médecins et les patients. En effet, les médecins se fient surtout au nombre d’articulations gonflées, tandis que la perception des patients est guidée par la douleur et l’incapacité fonctionnelle [8] . Dans une étude, près du tiers des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde ont évalué la gravité globale de leur maladie à un niveau sensiblement différent de celui des médecins, et la plus grande discordance avait trait à l’intensité des symptômes dépressifs. [9] En fait, une étude canadienne rapporte une dissonance entre patients et médecins quant à l’évaluation globale de la maladie. [19] C’est important car avec le nombre croissant de traitements efficaces, il faut une certaine concordance entre les patients et les soignants concernant l’activité de la maladie pour obtenir une bonne observance. Bien souvent, on fait des changements en supposant que le patient Faculté : Dr Janet Pope, MD Profil de la patientes Profil n o 1 : Marie, 50 ans, atteinte de polyarthrite rhumatoïde, a reçu une ordonnance de célécoxib, deux comprimés par jour, mais elle le prend seulement une ou deux fois par mois. Elle n’a pas de douleurs articulaires. Comment résoudriez-vous le problème d’observance dans les situations suivantes? Profil n o 2 : Élizabeth a du mal à payer la quote-part sur son médicament; elle le prend donc tous les 10 jours au lieu d’une fois par semaine. Score de douleur = 2/10, indice d’invalidité (HAQ) = 0, aucune articulation gonflée ou douloureuse, VS et PCR normales. Comment résoudriez-vous le http://now.eloqua.com/es.asp?s=685&e=619673&elq=7f4007abf6244a528b3b35869ec4c91e[1/17/2012 4:19:11 PM] Observance du traitement de la polyarthrite rhumatoïde | janvier 2012 est fidèle aux traitements, alors que ce n’est pas toujours le cas. Contrairement aux maladies comme le diabète ou l’hypertension, pour lesquelles il existe des valeurs numériques cibles, il n’y a pas d’outil de référence pour mesurer l’activité de la polyarthrite rhumatoïde. Des indices composites comme le DAS 28 (Disease Activity Score 28), qui comporte l’évaluation globale de la gravité de la maladie par le patient sur une échelle visuelle analogique (ÉVA), sont utilisés de façon systématique dans les essais cliniques mais moins souvent en pratique [9] . Une étude à laquelle ont participé 200 rhumatologues a mis en évidence que malgré les recommandations de l’EULAR, la plupart des patients ayant un score DAS 28 supérieur à 3,2 n’ont pas fait l’objet d’une intensification de leur traitement [10] . Quand on a fait des ajustements, c’était pour plusieurs raisons : l’évaluation de l’activité de la polyarthrite rhumatoïde par le médecin, l’évaluation par le patient et d’autres facteurs, dont l’ancienneté de la maladie, les attentes du patient et le mode de pratique des rhumatologues. En Australie, un important sondage réalisé auprès de patients atteints de polyarthrite rhumatoïde et de rhumatologues a révélé qu’on ne modifiait pas souvent le traitement en présence d’un score DAS élevé parce qu’on croyait que l’évaluation des patients ne se fondait pas sur les douleurs associées à la polyarthrite rhumatoïde elle-même mais sur d’autres douleurs, par exemple des douleurs ou lésions mécaniques. [18] Que puis-je faire pour améliorer l’observance chez mes patients? problème d’observance dans les situations suivantes? Profil n o 3 : Depuis que son conjoint a perdu son emploi, Linda ne peut pas payer ses médicaments et admet sauter environ une dose sur deux. Elle avoue également qu’une de ses amies a été gravement malade après avoir pris des médicaments semblables aux siens et ça lui fait peur. Elle a actuellement 12 articulations gonflées ou douloureuses. Comment résoudriez-vous le problème d’observance dans les situations suivantes? Références Prendre connaissance des références Renseigner les patients au sujet de la polyarthrite rhumatoïde et de son traitement Avoir une franche discussion sur les résultats à escompter du traitement Discuter des objectifs du traitement (à brève et longue échéance) Simplifier les schémas thérapeutiques S’abstenir de juger les patients pour leur manque d’observance Faire preuve de souplesse (le patient a un plus grand sentiment d’autoefficacité si on lui propose des choix de traitement ET une observance qui n’est pas totale est acceptable si le but du traitement est atteint et maintenu) Fournir des aides utiles pour consigner les prises de médicaments, les effets secondaires et les attentes Maintenir un climat de confiance et créer une alliance thérapeutique Quelles stratégies employez-vous lorsque vous discutez d’observance avec vos patients? Renseigner les patients à propos de leur maladie et de sa prise en charge facilite la compréhension des risques et des bienfaits du traitement et favorise l’observance [3,11-13]. On sous-estime souvent la participation du patient dans la décision de prendre un médicament, mais les préférences du sujet concernant le mode et la fréquence d’administration sont un important facteur de succès du traitement [3,14,15], d’où la nécessité d’interroger le patient sur ses goûts et ses inquiétudes et de vérifier qu’il comprend clairement les risques et les bienfaits. La peur n’améliore pas l’observance; donc, dire à un patient qu’il ira plus mal s’il ne prend pas ses médicaments ne changera pas sa façon de penser ni son comportement. Une bonne communication médecin-patient est corrélée à une meilleure observance [16], et la confiance du patient envers le médecin peut donner plus de crédit au choix d’un ARMM que les connaissances sur le médicament et les facteurs en lien avec la maladie [17]. http://now.eloqua.com/es.asp?s=685&e=619673&elq=7f4007abf6244a528b3b35869ec4c91e[1/17/2012 4:19:11 PM] Observance du traitement de la polyarthrite rhumatoïde | janvier 2012 Cette série de bulletins électroniques est rendue possible grâce à une subvention à la formation octroyée par Pfizer. Désabonner | Politique de confidentialité | Si vous avez la moindre question, n'hésitez pas à nous envoyer un courriel à l'adresse suivante : [email protected]. http://now.eloqua.com/es.asp?s=685&e=619673&elq=7f4007abf6244a528b3b35869ec4c91e[1/17/2012 4:19:11 PM]