Emploi d`un GPS dans un camion: quels sont les droits
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Emploi d`un GPS dans un camion: quels sont les droits
Droit Emploi d’un GPS dans un camion: quels sont lesÜber droits de l’employeur? ihre La technologie évolue et le métier de chauffeur suit également cette tendance. Depuis quelques années, on a vu les systèmes de navigation GPS prendre de plus en plus de place dans notre quotidien et plus particulièrement dans la cabine d’un chauffeur. Souvent parce que cela offre au chauffeur une aide non négligeable pour s’orienter mais parfois également parce que cela permet à l’employeur de connaître l’activité de son employé. Mais un employeur a-t-il le droit de s’ingérer ainsi dans l’activité professionnelle de son employé et surveiller «en direct» son travail? Il faut tout d’abord retenir que la collecte et le traitement des données ne sont permis que s’ils sont licites et respectent les principes fondamentaux de la protection des données. Ainsi, tout traitement de données doit reposer sur un motif justificatif, par exemple le consentement de la personne concernée ou l’existence d’un contrat, voire d’un intérêt prépondérant de l’employeur à l’installation d’un tel système. L’objectif d’un GPS est de permettre à un employeur de localiser la position de son employé et de son camion ou de connaître ses itinéraires et son temps de travail. De plus en plus d’employeurs utilisent le GPS et la position d’un chauffeur et de son camion lorsqu’il s’agit de modifier un parcours en raison d’une livraison de dernière minute à effectuer par exemple. Mais cela peut poser des problèmes sous l’angle de la protection des données. L’installation d’un GPS dans des véhicules professionnels est en principe admise si elle vise un objectif légitime et clair de l’employeur. Ce dernier doit préciser le but du traitement, par exemple connaître l’emploi du temps des collaborateurs et l’exécution des tâches prévues, à savoir le respect de l’horaire de travail, visites des clients, etc. L’employeur ne pourra pas utiliser ces données pour d’autres raisons. Le chauffeur professionnel doit veiller à ce que ces éléments soient respectés! De plus, l’employeur devra systématiquement choisir la mesure la plus adéquate et la moins intrusive afin d’atteindre le but visé. Il veillera par exemple à installer un système permettant d’éviter une surveillance en temps réel et de manière continue des déplacements de ses collaborateurs. Pour cela, la communication doit être appropriée. Le chauffeur doit être informé par son employeur avant la mise en fonction du système GPS. Le chauffeur doit connaître la justification de son utilisation et savoir précisément quelles données sont collectées, pour quelles raisons, du lieu où elles sont consultables et qui a accès à ces données, ainsi que l’analyse et l’utilisation qui seront faites des données. Le chauffeur doit égale- § ment recevoir la garantie que des mesures techniques et organisationnelles seront prises par l’entreprise afin de garantir la sécurité des données (par exemple, contrôle des utilisateurs et des accès). Pour que le traitement des données soit licite, il est primordial que la personne concernée (à savoir le chauffeur) soit informée et qu’elle ait donné son consentement. Dans tous les cas, les données doivent être traitées après avoir été rendues anonymes, conformément au principe de la proportionnalité. Bien qu’un chauffeur puisse se sentir surveillé avec un de ces systèmes lorsqu’il conduit, il doit garder à l’esprit que l’employeur doit respecter un certain nombre de règles et que si ce n’est pas le cas, il peut s’en plaindre auprès de son employeur. En conclusion, on retiendra que le chauffeur ne peut pas vraiment refuser l’installation d’un système GPS dans son camion, pour autant que les conditions citées ci-dessus soient remplies: – Le chauffeur est informé qu’un système est présent dans son camion – Il doit savoir à quoi sont destinées ces données – Le chauffeur doit être sûr que les données ne seront employées que dans un but précis et qu’elles seront stockées en sécurité. (gv) +++ Courrier +++ Avant-programme L’introduction de trains routiers longs, qui donne lieu à de vives discussions, est à la fois... innovante et d’actualité! Bien au contraire. L’introduction de ces longs trains routiers peut être qualifiée de «vieille histoire», comme en atteste la photo transmise à la rédaction de SWISS CAMION par une agence de publicité, mettant en scène un attelage de l’entreprise de transports Wüst, de Weissenburg (Allemagne). C’est après la Deuxième Guerre mondiale que sont apparus les premiers trains routiers super longs. Même si personne ne s’en souvient, ce document montre que, outre leur longueur extraordinaire, les camions et les remorques de grand-papa bénéficiaient aussi de belles courbes: peut-être qu’à l’époque, l’aérodynamisme constituait la solution pour permettre de lancer de tels attelages tout en ne disposant pas de plus de 200 CV sous le capot? Les véhicules modernes sont nettement mieux fournis en matière de motorisations et d’équipements de sécurité. A noter que si l’entreprise Wüst est pour l’utilisation de tels attelages, elle n’en possède pas encore (pour l’instant). Photo: Entreprise de transports Wüst, Weissenburg. Le 3 novembre prochain, les comités des sections Argovie des Routiers Suisses et de l’Astag organiseront une séance d’information pour les chauffeurs professionnels au Centre sportif Tägerhard à Wettingen (AG). Markus Schneider (conseiller municipal à Baden) traitera de la transformation de la place du collège de Baden, et du tunnel de Baldegg, qui jouera un rôle important au niveau des infrastructures locales, étant donné que ce dernier devrait contribuer à désengorger ce goulet d’étranglement bien connu sur les bords de la Limmat. Urs Ackle, responsable de la formation technique chez Mercedes-Benz Suisse SA, présentera quant à lui les «techniques les plus modernes embarquées à bord des poids lourds». Une journée technique consacrée à ce thème a du reste déjà été organisée (voir l’article de la page 2). David Piras, secrétaire général des Routiers Suisses (Echandens), abordera le sujet intitulé «Catalogue des compétences du chauffeur, du manutentionnaire à l’académicien». Pour traiter des problèmes actuels de l’industrie des transports et des infrastructures, les organisateurs feront appel au conseiller national Ueli Giezendanner (Rothrist), sans oublier l’«invité surprise» promis par les organisateurs. Les intéressés peuvent s’inscrire jusqu’au 26 octobre auprès de [email protected]. Pour de plus amples informations, prière de consulter également les sites suivants: www.astag.ch/ag ou www.routiers-aargau.ch. Cette manifestation se déroulera de 7 h 30 à 12 h. Entrée: 10 francs. (pd) Une vieille histoire Séance d’information pour les chauffeurs professionnels CAMION 10/ 2012 3