verte - Le Pré-Saint
Transcription
verte - Le Pré-Saint
Janvier-février 2014 Magazine d’informations municipales villedupre.fr N° 97 Reportage p.14 Dossier p.16 Portrait p.20 DÉCOUVREZ LES ATELIERS ÉDUCATIFS DES ESPACES VERTS ENGAGÉS CROISSANCE D’UNE ASSO « VERTE » • PréVoir n°97 janvier-février 2014 1 Sommaire 14 16 Quelques semaines après leur mise en place, PréVoir s’invite dans des ateliers éducatifs. Petit focus sur les squares et les jardins partagés qui apportent un peu de verdure dans les quartiers gervaisiens. Sabine Bognon a fait bouger les choses pour un producteur et une cinquantaine de Gervaisiens. 04. RETOUR EN IMAGES © Élodie Ponsaud ÉCONOMIE La mode, un secteur en pleine expansion 06. ACTUS ET BRÈVES LITTÉRATURE RÉCOMPENSE Chevalier des temps modernes EXPOPOTAME 11. ZOOM SENIORS Des festivités sous le signe de la convivialité LUTTE CONTRE LES ADDICTIONS Dire non à la dépendance Vos enfants ont du talent ! CADRE DE VIE En bref Ça bouge du côté des associations Le chantier est en bonne voie DÉCHÈTERIE MOBILE Des usagers satisfaits 26. TRAVAUX 27. VIE ÉCONOMIQUE Encore un grand merci aux commerçants 28. TRIBUNES POLITIQUES 30. HISTOIRE Alphonze Quizet, témoin d’un passé champêtre révolu 23. CULTURE Une écrivaine en résidence jusqu’en juin Agenda culturel PréVoir n°97 • janvier-février 2014 Premier triathlon gervaisien Babylone : le sport au féminin 22. VIE ASSOCIATIVE Tous Gervaisiens, tous concernés MAISON DES MÉDECINS 25. SPORT CITÉ-JARDINS Une nouvelle amicale de locataires voit le jour Le prix Goncourt pour un ancien agent municipal du Pré © William Beaucardet La jolie croissance de l’association « verte » © Élodie Ponsaud Des jardins engagés 03. ÉDITO 2 20 Découvrez les nouveaux rythmes éducatifs 31. BLOC-NOTES Édito Gérard Cosme, Maire du Pré Saint-Gervais Président d’Est Ensemble L e PréVoir de janvier est toujours l’occasion pour la Municipalité et moi-même de vous présenter nos meilleurs vœux. Alors ne dérogeons pas à la règle : que 2014 soit, pour vous et vos proches, porteuse de beaucoup d’espoir et de joie. Directeur de la publication Gérard Cosme Directeur de la rédaction Jean-Luc Decobert Rédactrice en chef Marie Traisnel Rédaction Aurélia Baicry Maquette Thierry Tan Crédits photos William Beaucardet Jérémie Brudieux Aurélien Caulier Michel Loye Élodie Ponsaud Couverture William Beaucardet ISSN: 1260-4941 Dépôt légal 1er trimestre 2014 Tiré à 10 000 exemplaires Site de la Ville: www.villedupre.fr La version audio de PréVoir est disponible en prêt à la bibliothèque François-Mitterrand ou à l’accueil du Pôle social - 1, rue Émile-Augier. Les personnes malvoyantes qui souhaitent recevoir le cd directement chez elles peuvent s’adresser à l’accueil du Pôle social. Que ces 365 jours vous donnent de nombreuses occasions de passer des beaux moments en famille ou entre amis. Mais également de vous réaliser et de mener à bien des projets qui vous tiennent à cœur. De certaines résolutions naissent des projets concrets, qui changent définitivement la vie des personnes qui s’y impliquent mais également le paysage du Pré SaintGervais. Que 2014 vous permette de vous réaliser. Comme Sabine Bognon, qui s’est demandé s’il y avait de la place au Pré Saint-Gervais pour une association proposant du fromage de chèvre. Et a ainsi permis à une cinquantaine d’adhérents de rétribuer un producteur attaché à exercer son métier de manière respectueuse pour l’environnement. Comme Emna El Abed, mise en avant par ses concitoyens pour recevoir la médaille de Chevalier de l’Ordre du Mérite, après avoir beaucoup apporté aux Gervaisiens pendant plus de 20 ans. Ou comme Pierre Lemaître, prix Goncourt 2013, qui a écrit un ouvrage remarquable sur la Première Guerre Mondiale, et qui travaillait voilà quelques années encore à la Maison des associations gervaisiennes. La liste des Gervaisiens qui nous rendent fiers par leurs actions quotidiennes est longue. Et chaque année, elle s’allonge encore. Imprimerie IME 03 81 84 11 78 rcs Besançon FR 42 602 820 284 000 27 10-31-1093 Certifié PEFC pefc-france.org PréVoir n°97 • janvier-février 2014 3 © Jérémie Brudieux Retour en images Le nouveau jardin de la crèche parentale des Ouistitis fait partie de la requalification de la pointe Faidherbe et a été inauguré le 9 novembre dernier. Le 11 novembre a été l’occasion de saluer la mémoire des héros morts pour la liberté de la France lors de la Grande Guerre. © Jérémie Brudieux © Aurélien Caulier Le 20 novembre, la suite de la concertation concernant l’aménagement de l’îlot Danton a réuni une soixantaine de personnes. Les clubs Coup de pouce ont été officiellement lancés le 27 novembre, en présence des familles et des partenaires. 4 PréVoir n°97 • janvier-février 2014 © Élodie Ponsaud Le marché de Noël, qui a eu lieu cette année le 1er décembre, a encore reçu un très bon accueil des Gervaisiens, et près de 400 personnes sont venues assister au spectacle donné l’après-midi, avant le traditionnel goûter. © Jérémie Brudieux Les enfants des crèches ont fêté avec leurs parents la fin de l’année. Au programme : spectacles musicaux et buffets, à portée de toutes les mains ! © Michel Loye Le 13 décembre, l’Amicale Babylone fêtait le recrutement de Jérémy Capitaine, emploi d’avenir. Atelier Est a fait grand bruit le 14 décembre lors de l’inauguration de son installation À table ! place du Général-Leclerc, réunisssant une cinquantaine d’artistes. PréVoir n°97 • janvier-février 2014 5 Actualités EN BREF Monoxyde de carbone èEn hiver, les intoxications au monoxyde de carbone se multiplient. Ce gaz incolore et inodore s’échappant de chauffages à combustion est indétectable avant l’apparition des premiers symptômes (nausée, maux de tête…). Pour éviter les accidents, ne pas utiliser pour se chauffer des appareils non destinés à cet usage (cuisinière, brasero…) ou des chauffages d’appoint en continu ; installer les groupes électrogènes à l’extérieur des bâtiments; s’assurer auprès d’un professionnel qualifié de la bonne installation et du bon fonctionnement des appareils de chauffage. Des détecteurs automatiques de monoxyde de carbone peuvent être installés dans les logements, comme les détecteurs de fumée. Informations : www.sante.gouv.fr Littérature Le prix Goncourt pour un ancien agent municipal du Pré La récompense littéraire presque centenaire a été attribuée à Pierre Lemaître, 62 ans, ancien agent communal. èEn cas de chute de neige ou de verglas, les riverains de la voie publique doivent prendre des précautions devant leur porte afin d’éviter qu’un passant ne chute : racler et balayer leur partie de trottoir ou de chaussée (en général 1,50 m correspondant au passage de piétons) à partir du mur ou de la clôture de la propriété, et jeter du sable ou du sel afin d’éviter la formation de verglas. Ceci concerne le propriétaire comme le locataire. Attention, l’épandage de sel est interdit sur les trottoirs et chaussées bordés d’arbres ou de monuments. 6 PréVoir n°97 • janvier-février 2014 © Thierry Rajic / Figure Déneigement L e lundi 4 novembre 2013, il est 13h précises au restaurant Drouant, quand la nouvelle tombe : le lauréat du prix Goncourt est Pierre Lemaître, pour Au revoir làhaut, publié chez Albin-Michel. Avec cet ouvrage, l’auteur, d’ordinaire habitué aux polars, signe une grande œuvre romanesque ayant pour héros deux rescapés de la Grande Guerre. Le livre est actuellement l’un des plus vendus en France et vient d’être réimprimé à 250 000 exemplaires, après avoir été déjà vendu à plus de 120 000 exemplaires. Un succès qui surfe sans doute sur la vague des commémorations du centenaire de la guerre de 14-18, mais qui est surtout dû à l’écriture cinématographique de Lemaître et à son travail rigoureux de documentation sur cette période historique. En mettant en scène un personnage incorruptible, un fonctionnaire en fin de carrière, décrit comme « scrupuleux et pour tout dire honnête », Pierre Lemaître rappelle qu’il est « viscéralement attaché au service public »*. Logique, pour celui qui a été agent communal de nombreuses années, notamment au Pré Saint-Gervais entre 1990 et 2000. Pendant cette décennie, il a travaillé au service de la Coordination associative et culturelle auprès de Martine Legrand, pendant les mandatures de Marcel Debarge, Claude Bartolone et Gérard Cosme. *Médiapart - 2010 Récompense Chevalier des temps modernes Le 10 octobre dernier, Emna El Abed, présidente d’Averroès, recevait les insignes de Chevalier de l’Ordre du mérite. C laude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, apparaissait ému de remettre la médaille de Chevalier de l’Ordre du mérite à Emna El Abed, en présence de Gérard Cosme, Maire du Pré SaintGervais, et de nombreux Gervaisiens. Sans doute parce qu’il l’a côtoyée pendant plus de vingt ans. Ancienne conseillère municipale, la présidente d’Averroès s’est investie sans relâche pour développer des actions favorisant l’insertion sociale du plus grand nombre. À tout juste 60 ans, elle peut se targuer de présider l’une des associations les plus actives du Pré SaintGervais. Créée en 1991 pour proposer des cours de soutien scolaire et de l’al- phabétisation pour adultes, Averroès organisera ensuite des cours d’arabe, de danse orientale, des expositions, des sorties culturelles, des fêtes, avec toujours une volonté d’ouverture sur le monde. Il y a deux ans, elle confiait à PréVoir : « pas de bijoux, pas d’or, pas de sac de luxe… Mais ma vie est remplie par la découverte de l’autre. Une merveilleuse aventure humaine qui n’a pas pris une ride. » Et c’est cet altruisme qui lui vaut aujourd’hui la reconnaissance des Gervaisiens et de la République. + INFOS Association Averroès 01 43 63 49 41 - [email protected] http://averroes.kaweb.fr Expopotame Vos enfants ont du talent ! Le vernissage de l’exposition des œuvres des accueils de loisirs est toujours un grand moment pour les enfants qui les fréquentent. I ls ont travaillé dur pour créer leurs petits chefs-d’œuvre. Près de 500 enfants, âgés de 3 à 12 ans, ont ainsi passé de nombreuses heures à la réalisation de fresques, maquettes, livres, statues… pendant des ateliers éducatifs. Et c’est avec fierté qu’ils les présenteront lors du vernissage de l’exposition Expopotame le 11 janvier, dès 11h, à la P’tite Criée. Depuis septembre, les accueils de loisirs leur ont ainsi fait réaliser de nombreux supports sur le thème du conte et ont préparé une représentation théâtrale d’ombres chinoises avec les enfants. Un espace vidéo permettra aux visiteurs de voir le déroulé des ateliers éducatifs. Ils auront également la pos- sibilité de jouer dans l’espace à thème conçu par les enfants, avant de partager un chocolat chaud. Quant aux plus jeunes, ils pourront se faire maquiller et se transformer d’un coup de crayon magique en fée, princesse, ou dragon ! Pour ceux qui ne seraient pas disponibles pour le vernissage, l’exposition Expopotame restera visible jusqu’au samedi 18 janvier inclus aux horaires d’ouverture du marché. Ce qui fait une semaine pour retrouver son âme d’enfant en voyageant au pays des contes, depuis le sol gervaisien. + INFOS Accueils de loisirs - 3, place du Général-Leclerc 01 49 42 48 48 PréVoir n°97 • janvier-février 2014 7 Actualités Cadre de vie Tous Gervaisiens, tous concernés par la propreté De nouvelles affiches ont fleuri aux quatre coins du Pré Saint-Gervais en novembre, pour rappeler que la propreté, c’est l’affaire de tous. L a première phase de la campagne propreté, sortie en décembre 2012, était tournée vers la sensibilisation. L’objectif de cette deuxième phase est de montrer que les comportements des habitants peuvent avoir des conséquences sur leurs voisins et leur entourage. Que ce soit à propos des graffitis, des encombrants, des détritus ou des déjections canines, des efforts restent à faire, ensemble, pour apportées sur ce flyer, plus d’excuses pour être de mauvaise foi et oublier que nous sommes tous concernés par la propreté ! maintenir la propreté de la ville. Pour renouveler ce message, un prospectus a été distribué dans toutes les boîtes aux lettres gervaisiennes, rappelant le palmarès des mauvaises excuses données pour ne pas respecter la propreté : pas de place pour stocker les objets encombrants, pas envie de se salir les mains avec les déjections canines, pas de poubelle à portée de main pour jeter son mouchoir… Grâce aux réponses + INFOS Service Propreté 85, rue André-Joineau - 01 49 42 74 87 Service Communication 86, rue André-Joineau - 01 49 42 70 29 Maison des Médecins Le chantier est en bonne voie Les travaux du futur pôle de santé avancent à grands pas. santé et la permanence des soins sur le territoire avec des médecins généralistes spécialistes et paramédicaux supplémentaires dans une ville où le besoin de soins est important. formation de cet ancien appartement situé au premier étage de la Poste va permettre d’ici la fin du printemps 2014 l’installation d’une équipe pluridisciplinaire. De nombreux professionnels de santé ont été rencontrés, dont trois généralistes et un sage-femme pleinement motivés à donner vie au projet. L’objectif est de favoriser l’accès à la + INFOS © Michel Loye Atelier Santé Ville 10, rue Émile-Augier - 01 49 42 70 25 8 PréVoir n°97 • janvier-février 2014 © Zoomfactor architectes O rganisée par Gérard Cosme, Maire du Pré Saint-Gervais, Julien Renault, adjoint au Maire en charge de la Santé, l’Action sociale et le Handicap, et Anna Angéli, adjointe au Maire en charge de la Politique de la ville, la visite du chantier de la future Maison des Médecins a eu lieu le samedi 7 décembre. La réhabilitation et la trans- Déchèterie mobile Des usagers satisfaits Chaque mois, les Gervaisiens se rendent de plus en plus nombreux à la déchèterie mobile pour déposer leurs déchets encombrants. qui accueille vaisselle, objets culturels (livres, CD, DVD…), jouets, jeux de société, bibelots, petits meubles… En décembre et en janvier, la déchèterie mobile a été délocalisée au croisement des rues Danton et Zola. Si l’essai se révèle concluant en terme de sécurité et de fiabilité d’exécution, cet emplacement deviendra définitif. © Est Ensemble E n moyenne, sur les six derniers mois, une quarantaine de visiteurs est venue déposer à chaque session une tonne de déchets à la déchèterie mobile. Ce service entièrement gratuit est réservé aux particuliers de l’agglomération chaque 1er samedi du mois, de 8h30 à 12h30. Il est assuré par Est Ensemble en partenariat avec le Pré Saint-Gervais et permet aux habitants de déposer déchets encombrants et dangereux, de les trier à la source et de récupérer certains objets pour une nouvelle utilisation, notamment avec un espace recyclerie, + INFOS Communauté d’agglomération Est Ensemble 100, avenue Gaston-Roussel 93232 Romainville Cedex - 01 79 64 54 54 La déchèterie mobile permet de déposer les déchets dangereux Économie La mode, un secteur en pleine expansion La Ville propose le 14 janvier une réunion d’information sur les métiers de la mode. À la recherche d’un emploi, vous êtes intéressé(e) par les métiers techniques de la mode ? Rendez-vous à l’Espace Danton (9, rue Danton), pour une réunion d’information le mardi 14 janvier à 18h30. À la suite de cette réunion, les participant(e)s motivé(e)s seront sélectionné(e)s afin de suivre une formation professionnelle : opérateur(rice) de finition, mécanicien(ne) modèle, retoucheur(se)… Les métiers de la mode sont l’héritage du savoir-faire français. Peu connus du grand public, ils offrent pourtant une palette très large de métiers. L’industrie de la mode et du textile est un secteur clé de l’économie francilienne, notamment sur le territoire de l’agglomération. Plus de 2 000 entreprises qui génèrent 20 000 emplois sont installées dans la région, principalement à Aubervilliers, Pantin et Montreuil. En septembre prochain, le Pré Saint-Gervais proposera un forum sur ces métiers. Service Développement économique 10, rue Émile-Augier - 01 49 42 45 55 + INFOS Service Culturel 3, place Anatole-France - 01 49 42 73 55 Service Vie associative 3, place Anatole-France - 01 49 42 73 32 Service Politique de la Ville 10, rue Emile-Augier - 01 49 42 48 85 Association Jean-Luc François 70, avenue Édouard-Vaillant 93500 Pantin - 01 41 71 19 51 PréVoir n°97 • janvier-février 2014 9 Actualités Cité-jardins Une nouvelle amicale de locataires voit le jour Mi-septembre, l’association les Briques rouges du Pré est créée par les habitants pour faciliter la réhabilitation actuelle. L a cité-jardins date des années 30 et n’avait jamais été rénovée par l’Office départemental de l’habitat de Seine-Saint-Denis qui en gère le patrimoine. Les installations électriques et la plomberie étaient vétustes dans ces appartements octogénaires et l’humidité, les infiltrations, les moisissures, l’absence d’isolation thermique et phonique rendaient indispensable la réhabilitation. Certains appartements ne disposaient même pas de salle d’eau et La cité-jardins date des années 30 10 PréVoir n°97 • janvier-février 2014 des sanitaires ont été installés par les locataires eux-mêmes… Une seconde résidence de 55 logements, située rue Danton/Louis-Blanc et ayant également besoin d’une réhabilitation poussée, a été englobée dans le projet. En tout, ce sont 531 appartements qui étaient concernés par cette grande opération, qui a débuté fin 2012 avec l’îlot 1, c’est-à-dire les logements situés aux abords du stade Léo-Lagrange. Un chantier de cette ampleur est une opération complexe pour le bailleur et difficile à vivre quotidiennement pour les résidents. Surtout que si certains habitants ont demandé à être relogés définitivement ou à emménager dans un appartement provisoire pour la durée des travaux, la plupart continuent d’occuper les lieux, même pendant la réhabilitation. Une amicale devenue association Lors du pied d’immeuble du 3 juillet dernier, les résidents discutent les Gabin Lambert, membre du bureau, Michèle Redler, secrétaire et Abdel Kouissi, président l’association s’est constituée, c’est un dialogue qui s’est amorcé entre les locataires, le bailleur, l’architecte et l’entreprise en bâtiment. Une méthodologie commune a été mise en place afin de satisfaire chaque partie et la réhabilitation est en bonne voie. Mais à terme, l’association a une autre ambition : recréer l’esprit village de la cité-jardins, la dynamique de vie du quartier. « Nous souhaiterions œuvrer pour le bien vivre en dehors comme en extérieur, sur le bâti comme sur l’humain, souligne Michèle Redler, secrétaire des Briques rouges du Pré. « Cette association a déjà créé du lien social : les gens s’interpellent, échangent sur la réhabilitation… Cette difficulté commune est devenue un lien entre nous tous, cela a brisé l’isolement, c’est déjà ça ! » Mais avant de songer à des animations de quartier, les Briques rouges du Pré ont encore beaucoup de travail. Dont l’accueil de tous ceux qui souhaitent se manifester lors de leur permanence, chaque lundi, de 18h à 19h30, à la Maison du projet, 12 place Séverine + INFOS Les Briques rouges du Pré [email protected] http://lesbriquesrougesdupre.over-blog.com/ EN BREF Signaler un problème à l’OPH93 531 appartements sont concernés par la réhabilitation uns avec les autres et une quinzaine d’entre eux décident de se réunir ultérieurement. Ils sont suffisamment nombreux pour s’organiser sans s’épuiser. L’amicale devient rapidement une association, les Briques Rouges du Pré. Elle s’affilie à la CLCV, une association nationale de défense des consommateurs, pour gagner en légitimité. « Nous avons souhaité une fédération qui puisse nous appuyer et nous accompagner, indique Abdel Kouissi, président des Briques rouges du Pré. La réactivité de Madeleine Lax, sa représentante dans le département, nous a convaincue. Sans compter la proxi- mité géographique : située aux Lilas, elle se trouve à peine à dix minutes à pied des briques rouges ! » Une répartition quadripartite L’association a tout juste trois mois, compte une cinquantaine d’adhérents… et au moins le double de sympathisants. Pour la première assemblée générale, une centaine de personnes se déplacent. « La majorité des locataires vivent ici depuis 30 ou 40 ans et le logement a vieilli avec eux, explique Abdel Kouissi. Les travaux étaient envisagés de manière très positive. » Depuis que èEn cas d’urgence (fuites, pannes de courant…) durant les horaires d’ouverture du chantier, déplacez-vous au bureau de chantier ou contactez par téléphone l’entreprise GTM au 0 800 00 29 47 (appel gratuit depuis un poste fixe). Le soir et le week-end, contactez les numéros de permanence : 01 48 43 29 35 ou 06 73 54 32 03. Une permanence technique a également lieu tous les mardis soir de 17h à 19h à la Maison du projet (12, place Séverine) et permet aux habitants de faire remonter au cabinet d’architecture, à l’entreprise responsable des travaux ainsi qu’à l’office public de l’habitat les problèmes rencontrés. PréVoir n°97 • janvier-février 2014 11 Zoom Seniors Des festivités sous le signe de la convivialité Nos aînés se sont retrouvés à l’occasion des festivités de fin d’année organisées par la Municipalité. C omme chaque année, les seniors étaient à l’honneur au mois de décembre. Tout d’abord au foyer-résidence du Clos-Lamotte le 7 décembre, où le traditionnel repas a eu lieu pour la première fois un midi. En effet, suite à un sondage auprès des rési- dents et des adhérents du service Animations seniors, il est ressorti que la plupart des participants préféraient un déjeuner dansant à un dîner avec animations. C’est donc au son d’un groupe musical composé d’un chanteur, d’un synthétiseur et d’un accordéon que les danseurs ont profité de la piste de danse jusqu’en fin d’après-midi. 205 seniors gervaisiens ont également fait le choix du banquet de fin d’année organisé par le Centre d’action sociale et communale (CCAS). Ils ont ainsi pu découvrir en arrivant sur la base de loisirs de Torcy le vendredi 13 décembre le chapiteau du cirque Franconi. Entre les plats, les numéros de cirque s’enchaînaient, avant de laisser la place aux danseurs sur la piste aux étoiles. C’est donc ravis que les Gervaisiens ont quitté le cirque en début de soirée, déposés en bus affrétés spécialement par la Ville. 854 seniors avaient par ailleurs opté pour le colis, distribué le 14 décembre ou livrés à domicile le 15 décembre, en cas d’incapacité à se déplacer. Rappelons que le colis ou le banquet de fin d’année est proposé aux Gervaisiens de plus de 65 ans. + INFOS © Jérémie Brudieux Les résidents du Clos-Lamotte étaient ravis de se retrouver pour un déjeuner dansant Service Animation seniors 142, avenue du Belvédère - 01 49 42 48 43 CCAS 84 bis, rue André-Joineau - 01 49 42 70 03 Le cirque Franconi a émerveillé les 205 seniors qui ont choisi le buffet de fin d’année 12 PréVoir n°97 • janvier-février 2014 Les numéros d’artistes avant de danser Zoom Lutte contre les addictions Dire non à la dépendance Pour prévenir les comportements dits « à risques » chez les adolescents, la Ville organisait le 19 décembre une journée de sensibilisation auprès des classes de 3e du collège Jean-Jacques-Rousseau. EN BREF Les consommations adolescentes en chiffres L’association Avenir Santé animait la journée de sensibilisation L ’adolescence est une période de grands changements, d’explorations et de découvertes. Période à laquelle les jeunes adoptent parfois des conduites dites « à risques », pour tester leurs limites, faire comme les autres ou combler un mal-être. C’est ainsi que certains font l’expérience de leurs premières consommations de substances psychoactives : tabac, alcool, cannabis… Afin de sensibiliser les jeunes Gervaisiens aux risques liées à ces produits et de les informer sur les Des plaquettes étaient disponibles pour les adolescents conduites addictives auxquelles une consommation trop précoce ou trop régulière peut mener, la Ville organise plusieurs actions de prévention auprès des classes de 3e du collège JeanJacques-Rousseau, en partenariat avec l’équipe éducative de celui-ci. Ainsi, le 19 décembre, 75 élèves ont participé à une action de sensibilisation animée par des membres de l’association Avenir Santé. Grâce à une formule participative et la présentation de supports variés, les élèves ont pu s’exprimer et questionner leurs représentations sur les « drogues » et les raisons qui amènent à en consommer. Ils se sont informés sur les différents produits, leurs risques et les différentes de façon de devenir « accro ». Des mises en situation par l’intermédiaire de jeux de rôles ont permis de rendre cet échange interactif et ludique. Dans le prolongement de cette action, une partie des collégiens sera invitée à participer début février à une représentation de théâtre-forum autour des pratiques à risques, par la compagnie Entrée de jeu. èSelon une enquête de l’INPES menée en 2010 au sujet de la santé des collégiens, il apparaît que, malgré une baisse de sa consommation liée aux politiques publiques de lutte contre le tabagisme (notamment l’augmentation substantielle des prix), le tabac reste de nos jours pour les plus jeunes le premier produit psychoactif consommé « quotidiennement », c’est-à-dire de façon à pouvoir entraîner une dépendance potentielle. Les boissons alcoolisées constituent, elles, le produit dont l’initiation est l’une des plus précoces (dans un cadre festif ou familial la plupart du temps) : ainsi en France, 7 collégiens sur 10 déclarent avoir déjà bu de l’alcool (59 % en 6e et 80 % en 3e). Fait inquiétant, cette consommation ressemble de plus en plus au binge drinking des adolescents anglo-saxons, qui correspond à une pratique occasionnelle mais excessive dont l’objectif est d’atteindre un niveau d’ébriété très élevé. Quant au cannabis, il demeure le produit à caractère illicite le plus souvent expérimenté par les jeunes. Si son initiation reste marginale en 6e (1 élève sur 10 déclare avoir déjà « essayé »), elle concerne près d’un jeune français de 3e sur 4 en 2010. + INFOS Atelier Santé Ville 10, rue Émile-Augier - 01 49 42 70 25 PréVoir n°97 • janvier-février 2014 13 Reportage Éducation Découvrez les nouveaux rythmes éducatifs Quelques semaines après leur mise en place, PréVoir s’est invité dans des ateliers éducatifs pour recueillir les impressions des enfants, premiers concernés par cette réforme. D epuis septembre, la Ville applique le décret sur les rythmes de l’enfant. Cette mesure de la loi de refondation de l’école vise à faciliter l’apprentissage et l’épanouissement des écoliers, en répartissant sur 4,5 jours les heures d’enseignement et en aménageant des ateliers éducatifs. Enseignants, associations, intervenants municipaux, animateurs des accueils de loisirs, tous travaillent à proposer des activités variées. Ainsi, tout en continuant à proposer des apprentissages plus classiques et des ateliers leçons pour réviser les acquisitions en classe, ils contribuent à l’épanouissement des écoliers gervaisiens. De la récup’ à Mandela À l’accueil de loisirs Nelson-Mandela, une cinquantaine de petits restent chaque soir pour les ateliers péris- colaires. « Nous avons des ateliers fixes, explique Kevin Gilly, le directeur de l’accueil de la Focel. « Initiation multisports, art, découverte numérique… Et tous les soirs, des activités : cuisine, origami, chants, pâte à sel… » Le premier atelier visité s’intitule Art et récup’. « En ce moment, nous travaillons sur une maquette sur des planètes… explique l’intervenante. « Certains ont créé des " planètes-tartes-aux-fraises ", leur imagination est illimitée ! » D’autres, plus loin, colorient des sapins de Noël, pour décorer les couloirs de l’école. « Moi j’aime bien dessiner », avoue Emna, 5 ans, approuvée par Abdel, 3 ans, et Loanne, 5 ans. « Moi, je préfère la danse » intervient Noa, 5 ans. Saraï, du haut de ses 2 ans et demi, confirme juste être « contente d’être avec (ses) copains, c’est mieux que la maison. » Puis, rendez-vous dans une salle de classe de l’école, pour l’atelier découverte numérique animé par une enseignante. Numération, graphisme, découverte des technologies numériques… Chacun leur tour, les enfants passent au tableau numérique interactif. S’ils répondent correctement, un avion s’envole, à leur plus grande joie. Des initiations sportives à foison © Élodie Ponsaud De nombreuses activités sont également proposées, notamment par À Mandela, les enfants découvrent l’art 14 PréVoir n°97 • janvier-février 2014 Du judo pour les élémentaires Écriture et films animés chez les élémentaires EN BREF L’avis de la maman Nicolas Perrin est l’un des enseignants qui a choisi de s’impliquer dans les ateliers taire. Je suis content de voir que les retours sont positifs du côté des enfants ». À Jean-Jaurès, Gloria Massana, intervenante municipale, mélange art et vidéo. « C’est important de développer la créativité des enfants en changeant leur vision de l’école. C’est bien de mener cette réflexion, même si elle n’en est qu’à ses débuts. » Le premier projet né de ces séances est un film animé image par image : des mains d’enfants construisent un arbre, puis un oiseau s’y pose. « Trois séances pour tout fabriquer, c’est long, mais le résultat est magique » concède fièrement Camille, 7 ans et demi. Célia, 7 ans et demi également, acquiesce : « je fais également les leçons, mais je préfère l’atelier. J’ai hâte de découvrir les autres, après Noël ! » Au milieu des bouchons de liège et des pièces de tissus, les enfants s’affai- © Élodie Ponsaud À Pierre-Brossolette, Nicolas Perrin, instituteur, anime deux fois par semaine un atelier d’écriture. Une trentaine d’élèves a choisi ce module. « L’objectif est de créer des textes, loin de la corvée de production ressentie en classe, explique l’enseignant. Ils proposent des idées farfelues, ce qu’ils ne feraient pas sur le temps scolaire. » Surtout, ils s’amusent. « J’ai pas l’impression d’être en classe ! » s’exclame Valentin, 7 ans. Loubna, 7 ans, ajoute qu’elle « aime quand le maître explique comment on écrit. » Ana, 7 ans, sera « maîtresse, pour apprendre aussi aux enfants à écrire ». L’instituteur sourit en entendant ça : « quand la Mairie nous a parlé des ateliers, je me suis porté volon- rent au projet suivant, autour du cirque. Mais à 17h25, il est temps de ranger. Si les enfants ont du mal à quitter leurs œuvres, ils repartent en attendant impatiemment la semaine suivante. © Élodie Ponsaud l’Éducation Physique Populaire Gervaisienne (EPPG). Aujourd’hui, les enfants partent « à la découverte d’Okinawa » apprendre de nombreuses techniques de combats. En kimono, ils se saluent, avant d’intégrer les techniques de chutes. C’est enthousiastes qu’ils s’entraînent par deux. « La vocation de l’EPPG est de développer les activités physiques, notamment à destination des jeunes, indique le président, Stéphane Commun. Il était naturel que nous collaborions aux ateliers périscolaires. Sports de combats ou collectifs, tennis… Nous avons souhaité proposer, chaque semaine, la plus grande diversité sportive possible aux petits Gervaisiens. Témoins de leur engouement aux ateliers proposés, nous attendons avec impatience le deuxième trimestre. » è Kadiatou Sylla est la maman d’Ibrahim, 3 ans et demi, Hamala, 7 ans, Boubou, 9 ans, et Mamadou, 11 ans. Ses trois plus jeunes enfants fréquentent les ateliers éducatifs. « Au début, j’avais un peu peur, parce que c’est dur pour moi de les aider à faire leurs devoirs et je voulais qu’ils continuent l’étude surveillée. Nous avons donc décidé qu’ils feraient les deux. Ils sont ravis et j’ai même déjà rempli le bulletin d’inscription pour le prochain trimestre. Ils ont choisi les mêmes ateliers : judo, foot, vélo… Ils aiment le sport ! ». Comité de pilotage è Depuis le mois d’avril dernier, un comité de pilotage du Projet Éducatif Territorial (PEDT) a été constitué et s’est réuni 9 fois. Composé de tous les représentants de la communauté éducative (représentants de parents d’élèves, directeurs d’école, directeurs d’accueils de loisirs, présidents d’associations, administration municipale et élus, partenaires institutionnels), ce comité a pour rôle de mettre en œuvre, d’évaluer et de réajuster les mesures prises dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires. C’est le comité de pilotage du PEDT qui a déterminé les nouveaux horaires, ainsi que le contenu et l’organisation des activités après la classe. Il travaille également sur le futur PEDT, un outil qui permettra de mobiliser toutes les ressources du territoire et de se fixer des objectifs communs dans le domaine de l’éducation. À la fin de l’année scolaire, ce comité dressera le bilan de l’année avec les représentants de l’Éducation nationale pour veiller à des semaines équilibrées pédagogiquement. Les enfants sont curieux de voir le résultat du projet imaginé par Gloria Massana PréVoir n°97 • janvier-février 2014 15 Dossier Espaces verts Des jardins engagés © Jérémie Brudieux Après l’inauguration des parcelles communes dans la résidence Jean-Jaurès, petit focus sur les squares et les jardins partagés qui apportent un peu de verdure dans les quartiers gervaisiens. Le jardin partagé du Pouce vert est installé sur la friche Danton depuis 2008 L e Pré Saint-Gervais compte six squares aux quatre coins de la commune : LucienneNoublanche dans la Zone d’activité concertée Deltéral, Edmond-Pépin en centre-ville, Salvador-Allende en face de l’église, Henri-Sellier au cœur de la cité-jardin, Jean-Moulin dans la résidence Babylone et la Pointe Faidherbe à la limite de Pantin et des Lilas. Plus que des espaces verts, ces squares constituent aujourd’hui des lieux de vie et de rencontres. Parce que les habitants sont 16 PréVoir n°97 • janvier-février 2014 les premiers concernés par l’usage fait des espaces verts gervaisiens, la Ville organisait en 2011 une grande consultation pour recueillir leurs souhaits. Une consultation qui a mobilisé Près de 300 questionnaires remplis par les habitants, des services municipaux, des partenaires associatifs consultés, les enfants interrogés sur les jeux qu’ils voulaient voir dans les squares à proximité de leur lieu d’habi- tation… Ces différentes prises de renseignements ont démontré un usage principalement familial des squares. La première préoccupation des personnes ayant rempli le questionnaire (majoritairement des mères de familles et des professionnelles de la petite enfance) était l’offre en matière d’aménagements pour les plus jeunes. Il est également clairement ressorti une demande d’amélioration de l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite, l’aménagement d’un lieu Qu’est-ce qu’un jardin partagé? Un jardin partagé, c’est un jardin de proximité, un lieu de vie ouvert sur le quartier, convivial, favorisant les rencontres et les échanges, entre générations et cultures. Animé par une association, le jardin partagé développe la sensibilisation à la nature. Il trouve sa place sur une parcelle de terrain appartenant à la Municipalité, à un bailleur social, à un hôpital, etc. Ces jardins collectifs ont plusieurs formes : ouvriers, pédagogiques, familiaux… Fruits de créations concertées et coopératives, ils nécessitent la participation des habitants à leur animation et à leur gestion. Ils contribuent à valoriser les ressources locales, à tisser des liens avec diverses structures (écoles, collèges et lycées, maisons de retraite, hôpitaux, associations…). C’est aussi un lieu d’expérimentation, pour favoriser des pratiques plus respectueuses et protectrices de la nature et de l’environnement (sol, eau, énergie, déchets). Le jardin partagé participe au développement d’un poumon vert en ville et au maintien de la biodiversité en milieu urbain, dans une démarche d’écologie urbaine et une visée de développement durable et responsable. Voici, en substance, © Élodie Ponsaud Le jardin du Pré a vu le jour en juin dernier et a été inauguré en novembre la définition d’un jardin partagé. Ce qu’il peut être, ce qu’il apporte aux habitants des villes dans lesquelles il s’installe. Comme au Pré SaintGervais, où le dernier d’entre eux a été créé voilà à peine six mois. Nouvelle association dans le paysage En 2012, France Habitation réhabilite la résidence Jean-Jaurès. Parmi les axes de modernisation, une réelle volonté de la part du bailleur social de réinvestir l’espace public. Il propose en juin aux habitants la mise à disposition de parcelles pour un jardin partagé. « Ce fut un engouement immédiat de la part des résidents », se souvient Bernadette Séverin, pré- sidente du Jardin du Pré. Pour ce faire, les habitants prennent conseil auprès de Graine de Jardins, un réseau de jardins partagés parisien, pour se constituer en association. En mai 2013, les douze membres du Jardin du Pré tiennent leur première assemblée générale. Si le timing de la livraison des parcelles n’est pas propice au jardinage, cela leur permet de s’équiper : une clôture pour délimiter l’espace, une cabane pour l’outillage, un bac à compost, une citerne de récupération d’eau… « Pas d’engrais chimiques et on rationalise le plus possible l’apport en eau potable », souligne Bernadette. Après avoir touché une subvention de l’Association Pour les Équipements Sociaux pour © Élodie Ponsaud pour les activités culturelles en plein air et l’adaptation des dimensions des terrains de boules. En intégrant ces demandes, la Ville a donc amorcé la modernisation et l’amélioration de ses espaces verts. Le square Henri-Sellier, rénové avec le concours de l’Agence des Espaces Verts de la région D’Île-deFrance, a été inauguré en avril dernier et comporte une rampe d’accessibilité aux personnes à mobilité réduite. Les alentours du stade ont bénéficié de fleurissement, d’un changement de clôture et de nouveaux équipements. Faidherbe et Jean-Moulin sont pratiquement achevés, avec la création d’un véritable espace de jeu pour la crèche parentale des Ouistitis dans le premier et la mise à disposition d’un terrain de jeu de ballons pour le second. Par ailleurs, certains espaces disponibles ont été proposés aux habitants et associations dans le cadre de jardins partagés. Le square Henri-Sellier, lors de son inauguration en avril 2013 PréVoir n°97 • janvier-février 2014 17 Dossier acheter le matériel, les apprentis jardiniers commencent timidement leurs plantations avant l’été. « Nous avons 12 parcelles individuelles et une parcelle collective. Chacun y va de sa petite expérimentation, dont les premières ont été très fructueuses. Nous avons eu de belles salades, des poireaux, des choux, du thym… Tout le monde est content, chacun bêche avec joie. Sur notre terrain, nous avons l’impression d’être ailleurs, dans un petit havre de paix. » Les idées pour la saison prochaine ne manquent pas. La parcelle collective pourrait notamment accueillir des courges, des groseilliers, des framboisiers, des rosiers… après avoir déjà hébergé cet automne des pieds de vignes, qui ont donné leurs six premières grappes de raisin. « À leur vue, nous étions admiratifs comme des enfants », sourit encore la présidente. Une petite victoire qu’ils fêtent ensemble, dans cet espace que leur bailleur leur a permis d’obtenir. « Les jardins partagés sont source de convivialité et d’épanouissement, ceci est une certitude avérée ! Ils favorisent le lien social et les rencontres entre résidents. Après cette belle réhabilitation orchestrée par France Habitation et ces nouveaux espaces verts bien entretenus, notre jardin est le " feu d’artifice " qui vient clôturer les travaux. Nous avons conscience d’être chanceux d’avoir cette parcelle, qui contribue à notre épanouissement », conclut la présidente. Mais ce petit havre de paix au milieu des grands ensembles d’habitation de la résidence Jean-Jaurès n’est pas le seul jardin partagé ayant pour ambition de rapprocher les Gervaisiens. © Jérémie Brudieux Un lieu d’échange et de rencontre Le jardin partagé apporte dans une véritable bouffée d’oxygène dans ce quartier 18 PréVoir n°97 • janvier-février 2014 Installé depuis 2008 sur une friche de 800 m2 rue Danton, le jardin partagé du Pouce Vert invite les riverains à découvrir le jardinage en milieu urbain. Si Anne-Laure Stérin, la présidente de l’association, concède que peu de Babyloniens descendent ou que les habitants limitrophes de Pantin ne sont pas légions à passer au jardin partagé, beaucoup de riverains en franchissent la porte. « C’est une logique de voisinage : les gens qui se sont mobilisés au départ du projet étaient des riverains. Si le prétexte reste le jardinage, c’est surtout un lieu qui favorise la création de lien social. » Et les animations se multiplient, permettant aux habitants des quatre coins de la ville de s’approprier le jardin l’espace d’un après-midi. Fête de la patate, du potiron, de la pomme ou du sapin, tout est prétexte à rire en faisant un concours de craché de haricots, d’épluchage de pommes de terre ou un pique-nique de bananes au chocolat sous la neige. Les rencontres avec les autres jardins partagés de Graine de Jardins sont aussi bénéfiques aux adhérents du Pouce Vert. « Graine de Jardins fédère les initiatives, crée une dynamique de réseau. En été, nous organisons des déjeuners dans les différents espaces, et ainsi comparer nos pratiques, faire du troc de graines… Nous rencontrons des jardiniers, mais pas seulement. Juste des gens qui aiment la nature. » Et ce sont ces mêmes habitants amoureux d’espaces verts qui se mobilisent actuellement sur la consultation concernant l’avenir de l’îlot Danton. Une parcelle en mutation Depuis quelques mois, la concertation bat son plein. De grandes transformations sont à prévoir pour ce quartier gervaisien. Le bail de l’association arrivant à son terme, le Pouce Vert devra quitter la friche Danton dans l’été. La présidente de l’association est philosophe : « les choses étaient claires dès le départ de l’aventure. Si nous adorions que le terrain soit modifié le moins possible, nous avons conscience que le jardin va disparaître sous sa forme actuelle. Mais il y a fort à parier que l’espace vert du futur îlot Danton s’inspirera de l’actuel jardin partagé. » En effet, les habitants venus aux ateliers urbains ont exprimé des souhaits, des besoins, des envies qui ont été cautionnés par Gérard Cosme, Maire de la Ville, et Mathias Ott, adjoint au Maire en charge de l’Urbanisme. Des points de consensus ont notamment été trouvés : la piétonisation de la rue Pierre-Brossolette est confirmée. La majorité des participants souhaitent des bâtiments de quatre étages pour minimiser l’emprise au sol et donc laisser plus de place à l’espace vert. Ce dernier serait notamment à vocation pédagogique. D’autres demandes sont à l’étude, comme maintenir la mare existante ou proposer une déambulation à l’intérieur du jardin qui ne soit pas trop figée, trop « musée ». Sans doute parce que les habitants sont attachés au joyeux fouillis du jardin partagé de la rue Danton, à cet environnement plein de vie. Lucienne-Noublanche est le dernier square créé au Pré Saint-Gervais POINT DE VUE Patrick Griselin, président de l’Amicale des Amis d’Henri-Sellier « La rénovation du square Henri-Sellier est assez réussie. Moi qui l’ai toujours connu, cet été était la première fois que je ne voyais pas les enfants s’ébattre dans un nuage de poussière. Dès qu’il y a un rayon de soleil, le square est pris d’assaut, que ce soit par des familles ou des personnes isolées. C’est cent fois mieux qu’avant. Les trois terrasses permettent de différencier les usages que peuvent en faire les riverains, de même que les espaces de jeux séparés par âges. L’accessibilité aux poussettes et aux personnes à mobilité réduite est également appréciable. Personnellement, je le trouve encore un peu " minéral ", cela manque de verdure. Mais je ne doute pas que d’ici quelques années, quand les plantes et les arbres auront bien poussé, cela change définitivement la physionomie des lieux ! » FOCUS Un jardin pédagogique è En 2008, Emmanuel Ruffet, arboriste à la Ville de Paris, pense que la friche située à l’angle des rues Danton et Émile-Zola pourrait devenir un espace pédagogique. Il présente son projet à la Municipalité, qui accepte de laisser gratuitement cet emplacement à disposition jusqu’à ce qu’un projet cohérent pour le quartier voie le jour. « Nous voulions faire de la friche un lieu de transmission, surtout auprès des enfants, insiste Anne-Laure Stérin, présidente du Pouce Vert depuis trois ans et adhérente depuis les premiers jours. Qu’ils apprennent les saisons, le rythme de la nature, l’écosystème… » L’association organise des visites pour les écoles et les centres de loisirs. Des parcelles pédagogiques sont réservées, pour que les enfants interviennent dessus. Des ateliers sont proposés : fonctionnement d’un compost, écosystème de la mare… « Les enfants sont émerveillés de voir chaque élément interagir avec les autres : les saules protègent du soleil l’eau de la mare et évitent qu’elle ne croupisse, les abeilles solitaires ont besoin de terre mouillée pour pondre leurs œufs, les vers minéralisent le compost… » Si les enseignants se laissent souvent guider par l’association, certains viennent avec leurs propres projets, sur le cycle de vie d’un scarabée cétoine ou un répertoire de photographies sur les saisons. Gloria Massana, plasticienne et intervenante auprès des écoles, fait également de l’éveil artistique avec les enfants, notamment des œuvres de land art. Cette tendance de l’art contemporain utilise le cadre et les matériaux de la nature (bois, terre, pierres, sable, rocher, etc.). Les œuvres, réalisées en extérieur, sont laissées exposées aux éléments et soumises à l’érosion naturelle. Si elles sont éphémères, ce n’est pas le cas des souvenirs qu’elles laissent dans la tête des petits artistes. PréVoir n°97 • janvier-février 2014 19 Portrait La joie croissance de l’association « verte » Sabine Bognon souhaitait consommer autrement. Qu’à cela ne tienne. En deux mois, elle a fait bouger les choses pour un producteur et une cinquantaine de Gervaisiens. Du fromage de chèvre pour connaisseurs Yoann travaille à la Ferme de la prairie, exploitation familiale implantée entre le Berry, la Touraine et la Sologne. Elle produit à échelle humaine plusieurs variétés de fromages de chèvre, sans déroger à l’impératif de qualité que la famille Roger s’est fixée. Yoann y cultive et récolte le foin et les céréales qu’il donne à manger aux bêtes. Les fromages sont fabriqués sur place et deux d’entre eux sont estampillés Appellation d’Origine Protégée. « Des produits A.O.P, c’est un gage de qualité pour l’acheteur, indique Sabine. Yoann pratique une agriculture raisonnable et traditionnelle. S’il n’a pas la certification bio, c’est parce que c’est une contrainte normative alors que ses clients lui font confiance, vue la qualité des produits. D’autant plus que les exploitations autour de chez lui ne sont pas bio, qui sait ce qui passe par le sol, l’air… » Sabine en est convaincue, le projet qui prend forme cet hiver 2011 aura un lien avec le fromage de chèvre. Reste encore à déterminer sous quelle forme. 20 PréVoir n°97 • janvier-février 2014 Presqu’une AMAP… mais pas tout à fait En tant que consommatrice, Sabine n’est pas totalement convaincue par le principe de l’Association pour le maintien de l’agriculture paysanne. « Les adhérents ont une obligation de commande et s’ils ne sont pas là pour récupérer leur panier, tant pis. Le réseau des AMAP est saturé, beaucoup fonctionnent sur liste d’attente. De plus, la plupart, c’est des fruits et légumes. Nous voulions aussi proposer autre chose, avec une gestion souple. » Elle y réfléchit avec Marie Poirier, Gervaisienne également, et deux de leurs amies, Émilie et Lise centralise les commandes et effectue le règlement global, sans prendre de commission. Elle se positionne juste en intermédiaire organisationnel entre les Gervaisiens et le producteur, dans le cadre d’une gestion désintéressée et non lucrative. Une association qui vit évolue Depuis 2013, l’exploitation transforme aussi artisanalement porcs, chèvres et chevreaux en différentes viandes et charcuterie. Biquettes et compagnie propose donc ces produits en plus du fromage de chèvre et réfléchit à élargir la gamme. « Mais Des produits AOP, c’est un gage de qualité pour l’acheteur. SABINE BOGNON Fender. Elles se penchent sur l’idée d’un panier fermier, qui permet de choisir ses produits. Située entre les deux concepts, leur association, Biquettes et compagnie, nait en janvier 2012. Une liste de produits est envoyée tous les quinze jours par mail aux adhérents (moyennant une cotisation annuelle de 7,5 euros pour frais de gestion bancaire). Libre à eux de commander et de régler… ou pas. À chaque fois, une quinzaine d’adhérents leur fait signe. L’association nous ne voulons pas faire de la concurrence aux commerçants du Pré ! insiste Sabine. Des légumes secs, du vin ? Nous cherchons actuellement des idées… et des producteurs locaux. » Vous connaissez un apiculteur en Normandie, vous aimeriez que l’association propose des produits du terroir ? Sabine et ses comparses seront ravies de recueillir vos suggestions, pour faire évoluer la jeune association, qui n’a décidément pas l’intention de s’encroûter dans la routine. © William Beaucardet E n juillet 2011, Sabine Bognon s’installe au Pré Saint-Gervais. Elle a 25 ans et rédige une thèse sur l’approvisionnement alimentaire de Paris. Pour l’étayer, elle rencontre tous les producteurs qui se rendent sur les marchés de la capitale pour vendre directement aux consommateurs. Elle sympathise avec l’un d’entre eux, Yoann Roger. Les discussions sur les modèles alternatifs d’approvisionnement suivent et naît l’idée qu’ils peuvent proposer quelque chose de différent aux Gervaisiennes et Gervaisiens. Vie associative RETOUR EN IMAGES Panorama Solidarités 6e édition coordonnées par le service Vie associative ont permis de sensibiliser, de mobiliser et de défendre différentes causes, toujours tournées vers l’autre. Engagés pour la cause du Téléthon, les salariés de l’entreprise ADS Laminaire ont préparé et vendu à l’entrée du marché des gâteaux, crêpes, gaufres…. è Le 24 décembre dernier, avec le réveillon de Noël de l’association les petits frères des Pauvres, s’achevait la 6e édition de Panorama Solidarités. Près de 2 mois d’activités et d’animations proposées par les associations et Ça bouge du côté des associations ! è L’empire du mensonge « On y danse », l’événement familial qui rassemble les générations, est de retour ! 5e édition samedi 18 janvier, de 15h à 22h30, dans le préau de l’école Jean-Jaurès. Initiations de danses, jeux d’intérieurs et d’extérieurs, goûter, soirée dansante, buffet partagé convivial… Paf individuel : 5€, familles : 10€. Gaël Aymon - 06 09 63 64 62 è Zen 7 boulevard L’association souhaite ouvrir des cours de chinois (initiation et conversation) pour adultes, à partir de 15 ans. Ling-ya Hsu - 06 22 38 85 67 [email protected] è L’Oiseau lyre Les enfants de l’Oiseau lyre ont reçu en juin 2013 l’un des premiers prix « Coup de cœur du jury » de LireÉcrire-Grandir, organisé par la CAF de Seine-Saint-Denis, en partenariat avec le Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil, avec en cadeau un week-end au Futuroscope les 5 et 6 octobre et une bande-dessinée. Après l’exposition « Le Monde des enfants » du 11 au 21 décembre, les enfants inscrits aux ateliers d’écriture vont correspondre avec la classe Clin de l’école Pierre-Brossolette et préparer 22 PréVoir n°97 • janvier-février 2014 dit-il pas : « les petits ruisseaux font les grandes rivières » ? Déposer vos bouchons à l’accueil de l’Hôtel de Ville, à la Maison des associations gervaisiennes et dans les écoles. Françoise Courtin 01 48 55 62 59 - 06 62 57 57 91 [email protected] http://bouchonsdamour93.monsiteorange.fr è Mystère Bouffe La Compagnie vous présente La cour des Miracles, par Lisa Labbé d’après Victor Hugo. Un conte tragique où, dans une ambiance musicale aux accents tziganes, les Bohémiens d’une Cour des Miracles intemporelle racontent la véritable histoire d’Esméralda. Venez assister à la première le 8 février à la Salle du Bout du monde à Epône. Aurélie Féat – 01 48 40 27 71 www.mysterebouffe.com www.facebook.com/mysterebouffe © Jean-Claude Vallot © Bool Rav une exposition commune en juin 2014. Au programme des ateliers d’anglais, une journée culturelle à Londres est cette année organisée pour les collégiens (11/14 ans), avec le soutien de la Ville. Maëva Ott-Deroueche 06 10 56 22 62 - [email protected] www.loiseaulyre.over-blog.org è Les bouchons d’amour 93 Pendant le week-end du 11 novembre, les bénévoles ne s’attendaient pas à recevoir le camion de la Ville, venu livrer la collecte des bouchons des habitants, soit plus de 300 kg. Les membres de l’association remercient toutes les Gervaisien(ne)s. Si un seul bouchon n’a pas beaucoup de valeur, l’adage ne è Culture et Expressions Protestantes Le temps et l’éternité : sous cet intitulé, du 15 au 20 novembre, l’association proposait une exposition conviant une dizaine d’artistes à s’exprimer à partir de textes bibliques. Plus de 100 visiteurs sont venus découvrir les créations originales et participer aux animations. Conférence le jeudi 16 janvier dès 19h30 : l’homme et son cerveau – plus qu’une machine neuronale ? Animée par Peter Clarke, professeur au Département de Neurosciences fondamentales de l’Université de Lausanne. Entrée libre, collation. Église Protestante Évangélique, 9 avenue Jean-Jaurès. Jonathan Vaughan [email protected] è Cie Mime de Rien Maxime Nourissat et Stéphan le Forestier créent en 1998 Mime de Rien, avec le désir de promouvoir les Arts du Mime et du Geste. Entre 1999 et 2007, ils montent sur les scènes du monde entier avec la Nouvelle Compagnie Marcel Marceau. Elena Serra rejoint Mime de Rien en tant que co-directrice artistique en 2007 et une année plus tard, Maxime Nourissat crée l’Akuarium, lieu de répétitions, de résidences et de formations. Fin 2013, la compagnie propose Ne Cours Pas Si Vite, dont la prochaine représentation aura lieu le 5 avril à la P’tite Criée. Stage du 14 au 19 avril prochain, pour enfants et adultes. [email protected] www.mimederien.com - 06 84 24 23 21 è Viensvoir Stages d’arts plastiques le mercredi de 18h à 22h tous niveaux. Chacune des séances, animées par Charlotte Dugauquier, diplômée de l’ENSBA, permet de découvrir et/ou approfondir une thématique ou technique : 15 janvier, calligraphie et recherches graphiques ; 22 janvier, autour d’une œuvre choisie, interprétation ; 29 janvier et 5 février, création de masques se référant aux rituels de civilisations anciennes ; 12 février, séance de modèle vivant. è Le pouce vert Le samedi 11 janvier à 13h : déjeuner des AMAP du Pré, au jardin partagé du Pouce vert. Fin janvier : broyage des sapins de Noël. Déposez vos sapins dès maintenant au Pouce vert, rue Danton. Anne-Laure Stérin – 01 48 46 77 07 [email protected] Charlotte Dugauquier - 06 16 38 44 97 [email protected] è BurnOut La compagnie dirigée par Jann Gallois a été récompensée du Prix Beaumarchais-SACD et du Prix Paris Jeune Talent 2013 pour la pièce P=mg. En région parisienne P=mg est programmé au Théâtre de l’Étoile du Nord les 10 et 11 janvier, au festival Suresnes Cité Danse du 25 au 26 janvier, au Théâtre de Maisons-Alfort le 29 mars et à La Maison des Métallos du 14 au 18 mai. Une tournée internationale est prévue jusque fin 2015. www.facebook.com/JannGallois.CieBurnout - https://vimeo.com/56261669 + INFOS Service Vie associative 3, place Anatole-France - 01 49 42 73 78 Retrouvez l’annuaire des associations sur villedupre.fr, rubrique Associations Culture Convention culturelle Une écrivaine en résidence jusqu’en juin La convention triennale de coopération culturelle et patrimoine entre la Ville et le département de la Seine-Saint-Denis continue en 2014 avec les artisans d’art de la cité-jardins Henri-Sellier. R ouja Lazarova sera en résidence de janvier à juin 2014 dans la cité-jardins. Ce projet d’écriture au Pré Saint-Gervais se fait l’écho des travaux artistiques entrepris avec les habitants et les usagers de ce quartier par l’écrivain Francis Nibart et les photographes Emmanuelle Blanc et Monique Mathey durant la saison précédente. Ce voyage en « utopie concrétisée » se poursuit à partir d’en- tretiens que l’écrivaine aura avec les artisans d’art. Elle organisera également pendant ces six mois de nombreux moments de partage avec les habitants : ateliers d’écriture, lectures, balades… Elle sera présente dans les boutiques, à la bibliothèque intercommunale François-Mitterrand et viendra à la rencontre des élèves des écoles Jean-Jaurès et Pierre-Brossolette. À travers les témoignages récoltés, Rouja Lazarova transmettra la vision et la perception des habitants sur ce quartier qui possède sa propre sensibilité. Son texte sera présenté lors des prochaines Journées Européennes du Patrimoine en septembre. + INFOS Service Culturel 3, place Anatole-France - 01 49 42 73 62 PréVoir n°97 • janvier-février 2014 23 Culture Demandez le programme ! Votre agenda culturel Samedis Chavirés La P’tite Criée - marché couvert 11/13 rue Jean-Baptiste-Semanaz Entrée libre è Expositions Double animation : vernissage d’Expopotame et restitutions des ateliers des accueils de loisirs à la P’tite Criée / désinstallation de / À table ! / des artistes d’Ateliers-Est place du Général-Leclerc. 11 janvier - 11h (Expopotame) et 14h (On fait la vaisselle !) è Guinguette du Nouvel An Avec la Bâronne de Paname, « new musette » accompagnée de Feeling dance studio. Bar à soupes, barbe à papa… Public familial. 25 janvier - 11h è Théâtre musical jeune public Un papa d’enfer par la compagnie en Amazone. Théâtre, magie, et chansons pour faire triompher le respect de l’autre, à travers les relations d’un père dépassé et d’une adolescente qui cherche son indépendance. 8 février - 11h è Démonstrations Les ateliers de capoeira et de zumba de l’Amicale Babylone vous donnent rendez-vous. Lutte et danse, la capoeira est un art martial du Brésil. La zumba tonifie et sculpte le corps. En parallèle, l’atelier cartonnage propose une exposition. 15 février - 11h è Concert Adamah : c’est sous ce titre (Terre rouge en hébreu) que Do Montebello et ses musiciens proposent de nouvelles chansons en brésilien et anglais. 8 mars - 11h 24 PréVoir n°97 • janvier-février 2014 Bibliothèque FrançoisMitterrand 46, avenue Jean-Jaurès Entrée libre è Exposition « Ici-Là-bas : Abdelmalek Sayad ou la sociologie de l’émigration-immigration ». Par l’association du Site de Prévention de La Villette / Les Amis de Abdelmalek Sayad. du 23 janvier au 2 mars è De la poésie à la bibliothèque Carte blanche à Anne Lauricella poète, avec Nathalie Picard, alias Delphine Backer. 1er février - 11h45 è Lecture publique Et puis, nous passions le pantalon français… de Abdelmalek Sayad, dirigée par Philip Boulay, suivie d’une rencontre avec le collectif Quelques-unes d’entre nous. Vernissage de l’exposition, avec une introduction d’Yves Jamet, directeur de l’association du Site de Prévention de La Villette. 7 février - 19h30 è Atelier d’écriture Avec Rouja Lazarova, écrivain en rési- dence, dans le cadre de la convention de coopération culturelle et patrimoniale entre la Ville et le Département. Inscription auprès des bibliothécaires. Adolescents et adultes. 21 février - Après-midi Kiosque culturel Réservation au service Culturel è Visite conférence Exposition « Le surréalisme et l’objet ». Du porte-bouteille en 1914 de Marcel Duchamp aux sculptures de Miró fin des années 1960, la « mise au défi » surréaliste de la sculpture par le recours à l’objet quotidien. 17 janvier - 18h30 8€ Centre Georges-Pompidou, Plateau Beaubourg, Métro Rambuteau è Visite conférence Poliakoff explore les relations entre la ligne et la surface, le fond et la forme, la couleur et la lumière. 7 février - 16h 7€ Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, 11 avenue du Président-Wilson EN BREF è Escale photo 2014 « Ô Jardin » est la thématique de la saison culturelle 2014. Professionnels et amateurs sont invités à présenter leurs clichés à la P’tite Criée entre le 3 mai et le 3 juin dans le cadre d’Escale Photo. Inscription : service Culturel 01 49 42 73 62 - [email protected] è Créez au jardin partagé Venez au jardin vous inspirer du lieu. Votre œuvre (sculpture, dessin, peinture, poésie…) sera exposée à la P’tite Criée le 29 mars 2014. Le jar- din est ouvert les mercredis aprèsmidi et le deuxième dimanche de chaque mois. [email protected] ou 06 52 24 56 21. è Concert L’orchestre inter-conservatoire du Pré Saint-Gervais, de Villemomble et du Raincy interprète Lauda Sion de Félix Mendelssohn, 3e mouvement du 3e concerto pour corde de Wolfgang Amadeus Mozart, Valse de Kchaturian et Symphonie des jouets de Léopold Mozart. Dimanche 02/02, 17h30 - Entrée libre - Église de la Sainte-Famille - 1, rue Paul de Kock. Sport Épreuve sportive Le premier triathlon gervaisien L’Éducation physique et populaire gervaisienne organise le 26 janvier son premier triathlon indoor au Pré Saint-Gervais. Sportives et sportifs, enfilez vos baskets et votre maillot de bain ! 3 00 mètres en nage libre. 7 kilomètres sur vélo d’intérieur. 2 kilomètres de course en extérieur. Un slogan : « un défi à ta mesure, tu trouveras. » Plus qu’un défi, c’est un véritable challenge que propose l’EPPG le dimanche 26 janvier. L’épreuve est ouverte à 96 concurrents de plus de 18 ans, qui peuvent s’inscrire depuis le 18 novembre et jusqu’à une demi-heure avant le départ. Les départs auront lieu par vague, entre 10h et 13h30. Après avoir effectué les deux premières épreuves à la piscine intercommunale Fernand-Blanluet, ils feront deux boucles d’un kilomètre longeant le périphérique, le square Edmond-Pépin et la rue Jean-BaptisteSémanaz. L’association est très excitée par ce projet, qu’elle prépare depuis le mois de septembre : « L’organisation d’une épreuve sportive par le club de triathlon était dans les esprits depuis près de trois ans, avoue Jean-Marc Tora, président de la section. La configuration très urbaine de la commune rendait le projet contraignant. La rencontre avec une société de vélos d’intérieur perfectionnés nous a permis d’envisager une épreuve au sein même de Fernand-Blanluet. Le tracé de la course à pied empruntait alors naturellement les rues de la commune, avec un passage devant l’Hôtel de Ville. Tout le club de triathlon s’est alors mobilisé autour de ce projet. » Ce premier triathlon Wattbike du Pré Saint-Gervais est un moyen formidable de mieux faire connaître le club, deuxième du département en nombre d’adhérents, ainsi que la commune et ses installations. « Je suis ravi que cette épreuve établisse un pont entre les différentes sections de l’EPPG et associe les forces économiques du secteur », conclut le président. En effet, de nombreux partenaires les ont rejoints, dont entre autres un supermarché gervaisien, qui fournira la nourriture distribuée lors du ravitaillement des concurrents et la collation des 60 bénévoles qui assureront l’organisation de la journée. Près d’un tiers des dossards étaient déjà réservés dix jours après l’ouverture des inscriptions et les Gervaisiens étaient très curieux d’essayer un des vélos de l’épreuve lors des démonstrations sur le marché les 30 novembre et 7 décembre. Parmi eux se cachait sans doute le futur champion départemen- tal de triathlon indoor, qui sera désigné à l’issue de l’épreuve du 26 janvier. + INFOS EPPG - Jean-Marc Tora - 06 26 36 58 87 [email protected] https://www.facebook.com/ TriathlonWattbikePreSaintGervais Frais d’inscription : 15 € pour les licenciés FFTRI, 17 € pour les non-licenciés PréVoir n°97 • janvier-février 2014 25 Sport Focus sur… Babylone : le sport au féminin Trois responsables de sections de l’Amicale Babylone expliquent à PréVoir pourquoi elles s’engagent auprès de l’association et des Gervaisien(ne)s. V alérie Janrot, multisports enfants: « adhérente de l’association depuis 1994, j’ai accepté en 2010 de prendre la responsabilité de la section multisports enfants. Par cycles, nous les initions aux jeux de raquettes, d’opposition, de ballon et à l’athlétisme. Nous nous adressons aux enfants de 3 à 14 ans et sommes ravis de les voir revenir année après année. Les enfants sont pour moi source d’épanouissement au quotidien. Et j’ai voulu me prouver que j’étais capable d’avoir des responsabilités au sein de l’association ! » Cécile Bouffinier, capoeira : « en 2011, j’ai décidé de créer un groupe de capoeira. J’ai alors rencontré l’amicale, qui nous a permis de développer notre activité. La capoeira est un véritable art, mélangeant danse, chant, musique et improvisation. Ludique et accessible à tous, elle attire de plus en plus de femmes, séduites par le côté convivial, les valeurs éducatives et la dimension combative. Conscients des contraintes des mères, nous leur proposons de pratiquer avec leurs enfants sur le même Valérie Janrot, Cécile Bouffinier et Céline Nawrocik créneau. Mais les papas sont aussi les bienvenus ! » Céline Nawrocik, zumba : « depuis septembre 2012, je suis instructrice de zumba pour Babylone et je suis fière que la section attire autant de monde ! Nous avons une quarantaine d’adhérentes, même si l’activité est également ouverte aux hommes. Environ un quart de plus que l’an dernier ! C’est une satisfaction personnelle de pouvoir procurer du bien-être à d’autres personnes, de voir leurs sourires, tout en transmettant mon goût de la musique, du sport et de la danse. » + INFOS Amicale Babylone Ange Rossi - 06 15 12 31 27 amicalebabylone.org Travaux 26 Bâtiments municipaux Espace public Signalétique des bâtiments publics Remplacement des panneaux lumineux Mi-janvier 2014, l’ensemble des bâtiments et lieux municipaux ouverts au public seront identifiés par une signalétique homogène, aux couleurs de la Ville. Services administratifs, écoles, squares… pour mieux repérer ces lieux, leurs coordonnées et leurs horaires, suivez le panneau rouge ! Les anciens panneaux lumineux défectueux ont été démontés pour laisser place à 6 nouveaux journaux d’information électroniques. Ils diffuseront pour ce début d’année informations, événements et actualité municipale. PréVoir n°97 • janvier-février 2014 Vie économique Animations Encore un grand merci ! © Jérémie Brudieux La Ville souhaite une fois de plus remercier l’ensemble des commerçants qui ont participé aux décorations de Noël. En effet, ce sont une quarantaine de vitrines qui ont été aménagées pour mettre des étoiles dans les yeux des petits et des grands… Petit florilège en photographie, avant de retrouver l’intégralité des boutiques décorées sur villedupre.fr ! PréVoir n°97 • janvier-février 2014 27 Tribunes Majorité Groupe des élus socialistes, personnalités et radicaux Groupe des élus communistes et apparentés Le 5 décembre 2013, Nelson Mandela s’est éteint à Johannesburg à l’âge de 95 ans. Homme d’exception, il incarnera à jamais dans l’Histoire le combat pour la réconciliation nationale et l’unité des peuples. Dans une Afrique du sud déchirée, prête à basculer dans un bain de sang, il a réussi à panser les plaies béantes d’un peuple sud-africain divisé, compartimenté et cloisonné. D’un pays au bord de la guerre civile, il a pu, par l’expression de la vérité préalable au pardon, façonner la nation arc en ciel. Mandela expliquera que c’est en prison, au contact de ses geôliers qu’il a compris pourquoi le régime de l’apartheid était soutenu massivement par les Africains blancs. Il a compris que ce régime raciste existait non pas par le racisme en tant que tel, mais par la peur ; la peur que la majorité noire soit animée par l’esprit de vengeance et refuse le partage du pouvoir. C’est en combattant cette peur qu’il a vaincu le régime. C’est donc grâce à l’éducation, à la compréhension de l’autre, de ses différences, de ses particularités que nous pouvons former une communauté de destin et apprendre à vivre ensemble. Dans une ville comme le Pré Saint-Gervais, où nombre de langues, de nationalités, de cultures se côtoient quotidiennement, cette intelligence, ce regard sur l’autre doit nous guider. Cette figure qu’est Mandela nous envoie chaque jour un message, celui que la diversité est une chance exigeante, car accepter l’altérité est toujours plus ardue que de la rejeter. Ainsi, pour nous élus de Gauche, dans une période où la tentation du repli sur soi est lancinante, notre mission au quotidien est d’ouvrir le regard du plus grand nombre aux richesses culturelles qu’offrent notre territoire et son tissu associatif. Notre volonté c’est de faire en sorte que les enfants des classes populaires s’élèvent par l’école de la République, en travaillant à la réussite éducative de tous. Notre exigence c’est de lutter contre le reflux vers la périphérie de ces populations, en imposant dans chaque projet d’aménagement une part de logement social. Car notre mission première est d’endiguer cette forme d’apartheid silencieux, de ségrégation qui ne s’intéresse guère aux pigments de la peau mais plutôt à la catégorie sociale de son porteur. Au pouvoir durant 23 années depuis 1981, la gauche gouvernementale s’est révélée incapable de mettre en œuvre l’un de ses engagements forts en matière d’égalité des droits et de conquête de la citoyenneté : le droit de vote des étrangers aux élections locales. Pourtant inscrite dans la plupart des programmes électoraux, cette revendication aussi ancienne que légitime n’a jamais, il faut le reconnaître, été suffisamment portée par la gauche et ses différentes composantes pour espérer aboutir. De mauvaises raisons, avouées ou non-dites, ont conduit de report en reculade, d’abandon à remise à plus tard à la nonréalisation d’un droit fondamental accordé à des citoyens vivant, travaillant et payant leur impôt depuis de nombreuses années dans notre pays. Il y a quelques mois, la Gauche Autrement a eu l’heureuse initiative de remettre en débat cette préoccupation au sein du conseil municipal. Après quelques crispations et raideur posturale, un vœu a finalement été adopté lors de la séance du mois de novembre, sans rassembler toutefois l’ensemble des forces de gauche. Dans le contexte de racisme ambiant et de xénophobie décomplexée, il nous a semblé utile de soutenir ce vœu symbolique, sans illusion sur la possibilité d’une évolution de la constitution d’ici les prochaines élections municipales et d’une quelconque volonté gouvernementale dans ce domaine. Nombreux sont les commentateurs et experts de tout poil à s’appesantir sur la progression constante de l’abstention, sur les ratés de notre « modèle » d’intégration et les risques du communautarisme, alors que l’obtention de ce droit représenterait pour les étrangers et leurs enfants, un signe politique fort La marche des beurs, il y a trente ans, demandait simplement une juste place au sein de notre société est bien l’exemple que des avancés démocratiques, sociales, économiques majeurs demandent du courage politique pour aboutir, et non la récupération, le recyclage électoral des revendications. Nous vous souhaitons une belle année 2014 ! La tribune libre permet à toutes les tendances politiques représentées dans le conseil municipal (qu’elles appartiennent à la majorité ou à l’opposition) de s’exprimer à chaque numéro de PréVoir. Ce souci de démocratie implique la seule responsabilité des auteurs quant au contenu des articles présentés. 28 PréVoir n°97 • janvier-février 2014 Opposition Groupe à Gauche Autrement Groupe UMP Celui qui ne fut pas dictateur Bonne année 2014 À la mort de Nelson Mandela, les hommages sont venus de partout. Nous y joignons le nôtre, avec beaucoup d’admiration, et de reconnaissance, aussi. Ce combat de toute une vie contre l’injustice sociale et le racisme, cet engagement maintenu après des années de prison et d’intimidations, et cette habileté politique (au bon sens du terme) qui lui a permis de gouverner l’Afrique du Sud, montrant ainsi aux Noirs de ce pays, comme à bien d’autres peuples opprimés, qu’un monde différent est possible, tout cela devait être salué, et l’a été. On a salué aussi, comme pour s’en étonner, ce dirigeant africain qui a conquis le pouvoir après avoir été durement réprimé, mais n’a pas installé aussitôt une dictature à son profit. Ceux qui, dans les pays du « Nord » et en particulier en France, ont formulé cet éloge, auraient pu en profiter – certains l’ont fait – pour s’intéresser au « Sommet de l’Élysée sur la paix et la sécurité en Afrique », qui s’est réuni pratiquement à la même date. Parmi les participants à ce Sommet, une belle galerie de dictateurs, au pouvoir depuis vingt à trente ans : Idriss Déby (Tchad), Paul Biya (Cameroun), Denis Sassou Nguesso (Congo), Blaise Compaoré (Burkina Faso), ainsi que les héritiers des régimes Bongo et Eyadéma au Gabon et au Togo, ou encore le Djiboutien Oumar Guelleh. Tous bénéficient du soutien diplomatique, économique (via l’aide publique) et militaire ou policier de la France. Tous ont été reçus au moins une fois à l’Élysée depuis l’élection de François Hollande. En échange de leur soutien aux implantations économiques et aux interventions militaires françaises sur le continent africain, ils demandent et obtiennent le silence de la France sur les exactions qu’ils commettent dans leur pays. Une façon de rendre à Mandela un hommage sincère, serait de rompre enfin avec ces tyrannies, que la France a trop longtemps épaulées, voire portées au pouvoir. Apparemment, on n’en est pas là. Nous devons fournir ce billet d’humeur politique dans « PréVoir » avant le 6 décembre pour une parution en janvier 2014. Il faut donc anticiper. Nous espérons que vous avez, Gervaisiennes et Gervaisiens, toutes et tous, passé d’excellentes fêtes de fin d’année. Nous espérons que le développement de la pression fiscale organisé par les socialistes, que leur gestion calamiteuse de la France et de son économie, n’ont pas été trop contraignants pour vos budgets et que vous avez pu apporter à vos proches ainsi qu’à vous-même, toutes les joies, tous les bonheurs et toute la convivialité que cette période de l’année doit engendrer. Nous espérons aussi, et nous vous adressons nos vœux les plus sincères pour que cette nouvelle année 2014 vous soit belle et bonne et vous apporte santé et prospérité. Toutefois nous sommes en novembre à l’écriture de ces lignes et nous ne pouvons pas, en toute honnêteté, espérer d’amélioration ni en France, ni au Pré Saint Gervais, dans les mois à venir. En 2014 sauf Révolution (celle de 1789 a paraît-il commencée par une révolte fiscale) l’hégémonie socialiste se prolongera aussi au Pré Saint-Gevais pour 6 ans portant à plus de 100 ans leur contrôle total et sans partage de la vie communale. Nous vous rappelons qu’il faut autour de 2 500 voix dans les urnes afin d’être majoritaire au Pré SaintGervais (environ 18 000 habitants, 10 000 électeurs inscrits (55 %) et moins de 5 000 exprimés avec un taux d’abstention de plus de 50 % aux dernières municipales soit 2 500 voix pour gagner.). Et 2 500 voix ce n’est que 14 % des habitants. Alors Haut les Cœurs et si en 2014 Le Pré Saint-Gervais changeait ! Quel arc-en-ciel dans cette pluie de catastrophes qui tombe sur nos épaules. À nouveau Meilleurs vœux pour 2014 et RDV en mars après les élections afin de rire ou de pleurer. Vos élus de Droite Républicaine et Libérale au CM du Pré Saint-Gervais. Raphaël Scialom, conseiller municipal d’opposition Depuis 2012 le paysage politique français connaît un remodelage conduisant le MoDem vers sa droite alors qu’il avait su attirer par ses rêves des hommes proches de la gauche. En cautionnant cette bipolarisation, se trouve dos à dos un centre droit et un centre gauche, qui lui est orphelin d’une véritable représentation. Au-delà du microcosme centriste, le véritable défi pour la gauche, moins pour la droite, est d’intégrer ces citoyens formés contribuant à vivifier la vie politique, véritable pole central, et pouvant constituer une force utile. PréVoir n°97 • janvier-février 2014 29 Histoire Alphonze Quizet Témoin d’un passé champêtre révolu Les promenades de l’artiste l’attiraient souvent au Pré Saint-Gervais. Il y croquait paysages pittoresques et scènes de la vie quotidienne d’un village paisible. Quatre de ses peintures ornent toujours la salle des mariages de l’Hôtel de Ville. F Des amitiés enrichissantes Le goût du dessin et l’amour des paysages parisiens envahissent peu à peu l’esprit d’Alphonse Quizet et des adolescents qui traînent avec lui : Edmond Heuzé, André Utter… Après le certificat d’études, Alphonse suit des cours de dessin, peinture et architecture. Il rencontre Maurice Utrillo en 1903. Ils peignent tous les deux tôt le matin, Utrillo reproduisant les toiles de Quizet. Quizet lui apprend peut-être à manier compas, règles et équerre, pour tracer ses perspectives. C’est avec un autre peintre, Hans Heyerdahl, qu’il loue un cabanon près du Moulin de la Galette. À deux, ils le remplissent d’aquarelles et de peinture. Mais son service militaire l’oblige à quitter Montmartre en 1906. Un homme discret Quand d’autres s’exhibent au Moulin Rouge ou passent leurs soirées au Lapin Agile, Alphonse Quizet s’épanouit dans la retenue. Il ne fait pas plus de vagues lors de son service militaire, terminé en 1908 avec un certificat de bonne conduite et le 30 PréVoir n°97 • janvier-février 2014 ©Archives municipales de la Ville du Pré Saint-Gervais ils d’un couple d’hôteliers montmartrois, Alphonse Léon Quizet nait le 13 mars 1885, deuxième d’une fratrie de huit enfants. Les parents, Joseph et Léontine, travaillent d’arrache pied, ce qui laisse à Alphonse tout le loisir de vagabonder. À dix ans, il découvre ainsi le quartier de Montmartre : l’étroite rue Véron, les grimpettes du passage Élysée-desBeaux-Arts, la vertigineuse plongée pavée de la rue Germain-Pilon… Les alentours de l’hôtel, peu fréquentés par les voitures à cheval, sont le terrain de jeu du garçon et de ses copains. Sous le ciel du Tertre, Alphonse observe les peintres. grade de caporal. Puis Alphonse rencontre Jeanne, discrète couturière, qu’il épouse le 25 juin 1910, l’année de ses 25 ans. Ils s’installent à Montmartre et Alphonse est désormais dessinateur pour la Compagnie des omnibus de Paris (ancêtre de la RATP) et restaurateur de tableaux. Deux filles naissent dans les quatre ans. Un tableau déposé par Alphonse au Salon de la Société Nationale des Beaux-arts est retenu par le jury : pour la première fois, l’une de ses œuvres est exposée au Grand Palais, le 12 avril 1914. Deux mois plus tard, brutalement, il rejoint les régiments qui se battent sur le front de la Grande Guerre. Éprouvé par la Guerre Alphonse participe dès les premiers jours au transport de la nourriture. Il est au front quand sa femme met au monde leur troisième fille en mars 1916, ce qu’il vit mal. En août 1918, le Maréchal des logis Quizet sauve de la noyade une femme et une fillette. Six mois plus tard, il rentre enfin, médaillé de la Grande Guerre et de la victoire, ainsi que de la Croix du combattant. Indemne, il a perdu l’un de ses frères et son beau-frère au combat et a l’âme en berne. Montmartre et ses couleurs semblent loin. Un nouveau terrain de jeu En 1919, Alphonse a 34 ans et n’a pas peint depuis des années. La famille Quizet s’installe alors dans un nouveau quartier, entre la Butte du ChapeauRouge et les Buttes-Chaumont. Au milieu de ces nouveaux paysages, il réapprivoise ses pinceaux et recommence à produire des toiles. Le succès finit par venir. Une vingtaine d’années plus tard, lors du Salon des indépendants en 1943, il présente en avant-première les panneaux réalisés pour l’Hôtel de Ville du Pré Saint-Gervais. Artiste reconnu, Chevalier de la Légion d’Honneur, viceprésident de la société des artistes indépendants, Quizet expose dans les galeries renommées. Mais jusqu’à sa mort en 1955, il parcourt inlassablement les chemins aux frontières de Pantin, la Villette, le Pré Saint-Gervais et les Lilas, et crayonne, debout, sur les pages de son cahier. Avant de regagner son atelier, pour mettre en couleurs et en lumières ce petit territoire, jamais tout à fait le même, ni tout à fait un autre. Bloc-notes Martine Legrand Culture - Vie associative Claude Bartolone Député de la SeineSaint-Denis, Président de l’Assemblée nationale, reçoit sur rendez-vous au 01 49 42 73 00 en mairie du Pré SaintGervais Jean-Luc Decobert Finances - Communication Julien Renault Action sociale - Santé - Handicap Logement Anna Angeli Éducation - Périscolaire Politique de la ville Nicole Régnier Sport - Jeunesse Martine Legrand Conseillère régionale d’Île-de-France, reçoit sur rendez-vous au 01 49 42 70 08 en mairie du Pré Saint-Gervais Saïd Sadaoui Démocratie locale - État civil Anciens combattants Gérard Cosme Maire du Pré Saint-Gervais, Président d’Est Ensemble reçoit sur rendez-vous au 01 49 42 73 03 [email protected] ALLÔ MONSIEUR LE MAIRE 01 49 42 70 27 Prochains rendez-vous, dès 18h30 Jeudi 16 janvier 2014 Jeudi 20 février 2014 Prochaines dates : Lundi 27 janvier 2014 Lundi 24 février 2014 Denis Baillon Cadre de vie - Circulation - Travaux Rendez-vous au 01 49 42 70 08 Edgard Aberlé Sécurité - Jumelage Georges Incerti Formentini Insertion - Emploi 23, rue Jules-Jacquemin 01 49 42 48 53 Service des Sports 21, rue Jules-Jacquemin 01 49 42 70 28 ou 01 49 42 70 20 Culture loisirs Service Culturel 3, place Anatole-France 01 49 42 73 62 ASVP-Stationnement Service ASVPStationnement 89, rue André-Joineau 01 49 42 48 77 Maison Éducation Service Éducation 5, place du GénéralLeclerc 01 49 42 73 58 Bibliothèque Accueils de loisirs du Pré 3, place Anatole-France 01 49 42 73 97 5, place du GénéralLeclerc 01 49 42 48 48 Jeunesse et sport Service Jeunesse Daniel Guiraud Maire des Lilas, 1er vice président du Conseil général, reçoit le 1er vendredi de chaque mois et sans rendez-vous de 16h à 17h30 en mairie du Pré SaintGervais. CONSEILLERS MUNICIPAUX DÉLÉGUÉS Gisèle Borsellino Petite enfance ADJOINTS AU MAIRE État civil et élections Service des affaires générales 1, rue Émile-Augier 01 49 42 73 00 Mathias Ott Urbanisme - Habitat Charles Amara Vie économique CONSEIL MUNICIPAL ADRESSES UTILES Dunia Mutabesha Personnes âgées - Développement durable des associations gervaisiennes (MAG) 3, place Anatole-France 01 49 42 73 78 François-Mitterrand 46, avenue Jean-Jaurès 01 48 44 69 96 École de Musique Propreté Service Environnement 01 49 42 73 98 Encombrants 0 805 055 055 Enlèvement gratuit tous les jeudis sur appel téléphonique Déchèterie 62, rue Anatole-France 93230 Romainville 01 48 96 94 60 Emploi Mission locale de la Lyr antenne du Pré 23, rue Jules-Jacquemin 01 49 42 48 53 Pôle Emploi 32, rue Delizy 93500 Pantin Tél. : 39 49 Logement Office départemental de l’habitat à loyer modéré (ODHLM) antenne du Pré 16, rue Anatole-France 01 48 10 36 50 Santé Centre de Sécurité sociale 33, avenue Jean-Jaurès Tél. : 36 46, lundi, mardi et jeudi de 8h30 à 12h30 et de 14h à 17h Caisse régionale d’assurance-maladie d’Île-de-France (CRAMIF) 63, rue de Paris 01 48 11 39 10 Centre de protection maternelle et infantile (PMI) 14, rue Danton 01 48 44 91 36 Social Pôle social (CCAS et médecine scolaire) 1, rue Émile-Augier 01 49 42 70 03 Point d’accès au droit 53, rue André-Joineau Rendez-vous au 01 41 71 21 29 Caisse d’allocations familiales (CAF) 15-17, rue J.P.-Timbaud 93110 Rosny-sous-Bois 0 820 25 9 310 Solidarité Croix-Rouge 46, rue André-Joineau 01 48 40 52 74 Foyer Emmaüs-Prost 01 48 43 18 99 Les Restos du Cœur 32-34, rue Béranger 01 48 43 59 48 Solitud’Écoute 08 00 47 47 88 Une question, une remarque ? [email protected] PréVoir n°97 • janvier-février 2014 31 © Michael Barriera - Geneviève Beauzée - Jérémie Brudieux - Aurélien Caulier - Élodie Ponsaud