code de la route - Le Conseil d`État
Transcription
code de la route - Le Conseil d`État
CODE DE LA ROUTE SECTION DE L'INTERIEUR N° 342726 Rapporteur : Frédéric Thiriez Séance du 29 septembre 1987 AVIS Le Conseil d'Etat (section de l'Intérieur), saisi par le ministre de l'Intérieur de la question de savoir si, lorsque plusieurs infractions au Code de la route sont relevées contre un conducteur dans le même procès-verbal, le préfet a la faculté de prononcer plusieurs suspensions distinctes du permis de conduire et de dépasser ainsi la durée maximum de suspension fixée par la loi ; Vu le Code de la route ; Vu le Code pénal ; EST D'AVIS de répondre à la question posée dans le sens des observations qui suivent : Aux termes de l'article L. 18 du Code de la route : « Saisi d'un procès-verbal constatant une des infractions visées à l'article L. 14, le préfet du département dans lequel cette infraction a été commise peut, s'il n'estime pas devoir procéder au classement, prononcer à titre provisoire, soit un avertissement, soit la suspension du permis de conduire ou l'interdiction de sa délivrance lorsque le conducteur n'en est pas titulaire. » «La durée de la suspension ou de l'interdiction ne peut excéder six mois. Cette durée est portée à un an en cas d'infractions d'homicide ou blessures involontaires susceptibles d'entraîner une incapacité totale de travail personnel, de conduite en état d'ivresse ou sous l'empire d'un état alcoolique, ou de délit de fuite...» Ces dispositions limitent à six mois, et dans certains cas à un an, la durée maximum de la suspension que peut prononcer le commissaire de la République ; cette limite s'impose à l'autorité administrative, alors même que le procès-verbal constaterait plusieurs infractions justifiant chacune une mesure de suspension.