La légende des Bienvenida

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La légende des Bienvenida
Semana_514 5/02/07 9:56 Page 1
(Film Noirfilm)
PRIX : 1,50 € - N° 514
LUNDI 5 FÉVRIER 2007
www.semana-grande.com
La légende des Bienvenida
Samedi dernier, troisième jour de février, s’est éteint à Madrid le dernier matador de la
plus célèbre des dynasties de toreros : les Bienvenida.
Angel Luis Bienvenida avait 82 ans et il laissera à tous ceux qui avons eu la chance de
le côtoyer le souvenir d’un être exquis, d’une rare distinction, d’une naturelle élégance. Ses frères
comme ses amis le surnommaient “El Inglés”, l’Anglais, par son flegme, par le soin qu’il apportait
à sa tenue, à son apparence toujours digne et courtoise.
La dynastie des Bienvenida fut créée à la fin du dix-neuvième siècle par un torero
modeste, Manuel Mejías Luján, qui prit ce surnom car il était né, on ne sait pas quand, dans le
village de Bienvenida, situé en Estrémadure, dans la province de Badajoz, tout près de Fuentes
de Cantos. Ce premier Bienvenida fut banderillero et toréa dans les cuadrillas de Mazzantini, de
Ponciano Díaz, de Gordito, auquel il vouait une grande admiration, et même de son fils.
SAMADET
UNE OREILLE
POUR CHAQUE
NOVILLERO
ATARFE
MANUEL CAETANO
REMPORTE
LE CONCOURS
DE REJONEO
LES CARTELS
D’ARLES
LA MORT
D’ANGEL LUIS
BIENVENIDA
Il eut en fait deux fils. L’un fut banderillero, l’autre matador. Ce dernier, Manuel Mejías
Rapela, fut un phénomène. Il fit une brillante carrière de novillero et connut des journées fastes à
Madrid. Le critique le plus influent de l’époque, Don Modesto, avait glorifié un triomphe de
Ricardo Torres “Bombita” en titrant sa chronique “Bombita, el Papa del toreo” (le Pape du toreo).
Une semaine plus tard, Bienvenida fut tellement brillant dans les vieilles arènes de la Carretera de
Aragón que Don Modesto répliqua à lui-même : “Bienvenida, el Papa negro”, le Pape noir, en
référence au Pape des Jésuites. Son surnom était trouvé. Celui qui devait être le centre, le coeur,
le poumon de cette dynastie, c’était “El Papa negro”. Si sa carrière de matador fut fauchée par
un grave coup de corne que lui infligea à Madrid un toro de Trespalacios, le Papa Negro devint
un formidable formateur de toreros et dirigea de main de maître les carrières de ses fils toreros,
dont plusieurs eurent des destins tragiques.
Manolo, l’aîné, fut sans doute le torero le plus important, qui prit l’alternative à seize ans,
vécut la plus dure époque du toreo, celle des années trente, mais sut donner la réplique au pouvoir
de Domingo Ortega, avant d’être emporté à vingt-cinq ans par un cancer du poumon.
Pepe, le plus complet, fut l’un des meilleurs banderilleros de l’Histoire, qui décéda en
piste, d’un infarctus aux arènes péruviennes d’Acho, alors qu’il toréait un festival.
Rafael, becerrista prometteur, fut assassiné alors qu’il n’avait que quinze ans dans la
maison des Sánchez-Mejías par un employé des Bienvenida qui était tombé amoureux de lui. Ce
drame incita la famille Bienvenida à quitter Séville et à s’installer à Madrid, au numéro 3 de la
Calle du Général Mola, une maison qui devint vite “le Vatican du toreo”.
Antonio, le plus brillant, apporta la magie du temple au style de la maison, multiplia les
défis, les “un contre six”, devint le “torero de Madrid” et fut souvent châtié par la corne avant
d’être tué bêtement lors d’une tienta par une vache d’Amelia Pérez-Tabernero qui le surprit par
derrière et provoqua une fracture des cervicales.
Juan, le plus jeune et le plus discret, joua de malchance dans sa brève carrière de
matador.
Et Angel Luis, auquel nous rendons hommage dans ce numéro. Sans doute le plus artiste
et le plus original. À tous, le Papa Negro avait inculqué le respect de la Fiesta et du public. Une
référence.
Marc LAVIE
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(Film Noirfilm)
SEMANA PASADA
EN FRANCE
. Samadet (Landes)
. Dimanche 4 FÉVRIER. Arènes couvertes. Temps froid.
Plein apparent. Novillos d’Antonio Palla, inégalement présentés et nobles à divers degrés (le plus complet fut le
4e; 1er de grand jeu, avec beaucoup de transmission;
2e encasté, avec quelques difficultés; le 3e noble mais
amoindri par une culbute; les deux derniers plus faibles
et vite éteints), pour Manuel Jesús PÉREZ MOTA, violet
et or (un avis avec silence et une oreille après un avis)
Pepe MORAL, évêque et or (une oreille et silence) Julien
Dusseing “EL SANTO”, pétale de rose et or souligné de
noir (ovation et une oreille).
Président: Alain Biec. Une minute de silence fut respectée au paseo en mémoire d’Angel Luis Bienvenida. Pepe
Moral dédia le 5e à Julien Lescarret.
MALGRÉ LE FROID...
Le thermomètre ne dépassait pas six degrés en ce
beau dimanche hivernal pour l’ouverture officielle de
la temporada française, désormais traditionnelle dans
les arènes couvertes de Samadet. Malgré le froid, un
public nombreux, composé d’aficionados venant de
tous horizons, s’était donné rendez-vous et remplissait quasiment toutes les places disponibles (un peu
plus du millier) de ces sympathiques arènes landaises.
La meilleure façon de défendre la corrida, comme nous
le disons souvent, c’est d’y aller. Tant que les arènes
se rempliront chez nous pour des novilladas, nous
pourrons dormir tranquille.
Ceci dit, il faisait froid et l’ambiance s’en ressentit,
les novilleros ne trouvant pas toujours l’écho sur les
gradins qu’auraient mérité certains passages de leurs
faenas. Il n’y eut pas non plus de grande faena, de
triomphe indiscutable, mais seulement des détails
éveillant l’attention.
Moins homogène que lors des deux années précédentes, le lot d’Antonio Palla comprit quelques novillos de qualité.
Le premier notamment, le mieux fait du lot, qui prit
deux piques en poussant et améliora son parcours sur
le côté droit en cours de lidia. Pérez Mota l’aborda
bien sur ce côté là, puis dessina des naturelles en cassant le bras. La faena baissa de ton dans sa deuxième
partie. Car Pérez Mota plafonne dans le rang des novilleros et réclame le passage de l’alternative. Comme
tous les toreros qui plafonnent, il ne transmet plus
grand-chose, récite son répertoire et perd en fraîcheur.
La mise à mort du premier traîna en longueur: un pinchazo, une entière, un puntillero faisant relever le
novillo et une conclusion qui se fit attendre. Face au
quatrième, plus petit, de moindre présence, mais brave
en deux piques et d’une grande suavité, le novillero
de San Roque, qui était venu avec son nouveau
conseiller technique, Tomás Campuzano, s’éternisa
avec la flanelle sans laisser respirer un seul instant
son opposant. Comme il tua d’une entière concluante,
une oreille lui fut accordée alors qu’une partie du
public réclama, en vain, un tour d’honneur à la
dépouille du brave petit novillo de Palla.
Les meilleurs gestes de la journée sont à porter au
crédit de Pepe Moral, ce novillero sévillan qui a collectionné les trophées d’Arnedo (Soulier d’Argent puis
Soulier d’Or, l’année suivante) et qui ne manque ni
d’élégance, ni par moments de profondeur. Son début
de faena face au deuxième fut excellent, par séries
basses, droitières, menées avec cadence en gardant la
muleta sur la tête de l’animal. Il se fit découvrir sur
le côté gauche et le novillo s’avisa, la deuxième par-
tie du travail étant plus délicat à exécuter. Pepe Moral
imposa cependant son aguante, à la courte distance,
alors que la musique s’époumonait sur les partitions
de “Olé, Chamaco”. Il tua d’une entière en arrière et
obtint la première oreille du jour. Le cinquième fut le
plus faible, vite éteint, et la faena tourna court.
El Santo eut sans doute le lot le moins brillant mais
s’employa avec coeur dans les trois tiers. Le troisième
fut amoindri par une culbute lors d’une passe de cape.
Correct mais sans rien de particulier avec les banderilles, El Santo le doubla bien vers le centre, montra
de l’assurance et de la fermeté, mais en fit trop et trop
vite, abusant de la courte distance et attaquant à l’excès un novillo qui avait besoin de plus de distance pour
respirer. Il y eut cependant quelques séries vaillantes
et vibrantes qui chauffèrent un peu l’auditoire. Il tua
mal, n’enfonçant l’épée qu’au troisième essai, et fut
invité à saluer. Le sixième détonnait par des armures
larges, mal faites, sur un corps plus consistant. Il tarda
à se fixer, s’arrêta vite et laissa les intentions du Santo
en quelques méritoires tentatives, terminées en deux
temps avec l’épée et primées d’une généreuse oreille.
Dans les cuadrillas, aucun banderillero ne salua mais
on remarqua de bonnes paires d’Agustín González, au
premier, et de Javier Gil, au deuxième. La musique de
la Peña Al Violín était particulièrement en verve. Les
spectateurs partirent vite se mettre à l’abri du froid,
peu convaincus par les thèses à la mode sur le rechauffement climatique...
RESEÑA des TOROS. 1. “Pajarraco”, n° 1, castaño. 2. “Canario”, n°
15, colorado ojinegro. 3. “Canario II”, n° 13, castaño albardado. 4.
“Rogelio”, n° 9, negro bragado listón. 5. “Andaluz”, n° 20, colorado.
6. “Canero”, n° 31, negro.
EN ESPAGNE
. Valdemorillo (Madrid)
. Dimanche 4 FÉVRIER. Première corrida de la feria de
San Blas. Arènes couvertes. Plein (plus de billets). Toros
d’Antonio San Román, bien présentés, de peu de race et
maniables en général (les moins bons furent les 1er et
3e), pour JESULÍN de UBRIQUE, saumon et or (silence
et une oreille après un avis) Manuel Díaz “EL CORDOBÉS”,
fuchsia et or (une oreille et deux oreilles) Francisco RIVERA
ORDÓÑEZ, violet et or (une oreille et ovation).
Une minute de silence fut respectée au paseo en mémoire
d’Angel Luis Bienvenida. Inauguration de la couverture des
nouvelles arènes... et du chauffage! El Cordobés a dédié
le 5e à Pilar Partida, maire de la ville.
NOUVELLES HABITUDES.
Les aficionados qui avaient l’habitude de se rendre à
Valdemorillo avec des manteaux et des couvertures
ont été surpris. Les nouvelles arènes couvertes sont
également... chauffées, et le chauffage marcha à fond,
faisant transpirer les spectateurs!
El Cordobés a semblé en pleine forme. Il enthousiasma
ses fans lors de deux faenas construites sur le même
patron, avec une première partie classique et une
deuxième partie, dès que le toro s’éteint, où le torero
use de ses recours et de ses artifices. Il fut efficace
avec l’épée et on retiendra sur la rétine six excellentes
véroniques servies au cinquième.
Jesulín de Ubrique, qui commençait sa tournée
d’adieux, dut abréger face au premier, qui ne donna
aucun jeu, et fit une faena de grand temple au quatrième, obtenant une oreille après un pinchazo et une
estocade.
Rivera se montra au-dessus des conditions difficiles
du troisième, qu’il tua bien, obtenant un trophée. Le
sixième ne lui permit pas de transformer ce succès en
triomphe.
2
RESEÑA des TOROS. 1. “Escolito”, n° 50, colorado bragado chorreado.
2. “Bondadoso”, n° 14, colorado. 3. “Forzoso”, n° 79, cárdeno claro
salpicado. 4. “Mechito”, n° 24, negro bragado. 5. “Soleares”, n° 42,
negro bragado. 6. “Dulce”, n° 21, negro bragado meano corrido.
Autres corridas
. PUENTE TOCINOS (Murcie). 4 février. Corrida mixte.
1/2 entrée. 4 toros de Buenavista, bons, pour Alfonso
Romero (quatre oreilles et une queue) Serranito (une oreille
et deux oreilles et queue). 2 novillos de Buenavista, bons,
pour le novillero Francisco Montiel (ovation et ovation).
Francisco Montiel réappaissait après la grave blessure subie
en septembre dernier à Calasparra.
Novilladas
. CANDELEDA (Ávila). 4 février. 1/2 entrée. Novillos
d’Alcurrucén pour Rufinchi (ovation et deux oreilles) Angel
Teruel (une oreille et une oreille) Sebastián Palomo (une
oreille et une oreille).
EN AMÉRIQUE
. Mexico
. Dimanche 28 JANVIER. Plaza Monumental Mexico.
2/3 entrée (environ 25 000 spectateurs). Toros mexicains de Los Encinos, discrètement présentés et de jeu
inégal (3e, 5e et 6e furent les plus nobles), pour Rodolfo
Rodríguez “EL PANA”, orange et argent souligné de noir
(bronca et division) Curro DÍAZ, évêque et or (division et
un avis avec silence) Arturo MACÍAS, bordeaux et or (une
oreille et deux oreilles).
Arturo Macías est sorti en triomphe. Il a dédié le 3e à
Juan Pablo Bailleres et a été soigné d’une plaie à la main
droite nécessitant trois points de suture. Le matador Edgar
Palacios s’est jeté en piste comme espontaneo au troisième toro, réclamant ainsi une occasion de toréer.
Les arènes de Mexico ont enregistré leur meilleure entrée
de la présente temporada.
Comme on pouvait le craindre, El Pana n’a pas réédité
son triomphe du 7 janvier dernier, se montrant peu inspiré et sans recours.
Curro Díaz ne s’est pas totalement accordé par la bonne
corne gauche de son toro de confirmation d’alternative et
a été discret face à son deuxième adversaire.
Arturo Macías a répété son triomphe du dimanche précédent, montrant beaucoup d’envie et de décision.
Curro Díaz a confirmé l’alternative avec le toro “Albiazul”, n° 340, negro, 551 kg.
. Medellín (Colombie)
. Samedi 3 FÉVRIER. Arènes de La Macarena. Troisième
corrida de la feria de la chandeleur. Temps chaud. 1/3
entrée. Toros de La Carolina, de peu de présence et manquant en général de force et de race, pour JUAN BAUTISTA, rose et or (silence et silence) Iván GARCÍA, céleste
et or (silence et ovation) Luis BOLÍVAR, fuchsia et or (une
oreille et silence).
Juan Bautista a dédié le 1er au célèbre peintre Fernando
Botero, qui assistait à la course dans une loge de callejón.
Luis Bolívar en fit de même au troisième toro.
BOTERO, LA VEDETTE.
Le célèbre peintre Fernando Botero a été la grande
vedette de cette troisième corrida de feria, dont le spectacle eut à souffrir du manque de race et de qualité du
bétail de La Carolina.
Juan Bautista ne put briller qu’avec la cape - bonnes
véroniques de réception, chicuelinas précieuses - face à
un premier toro qui cessa de charger lors du dernier
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(Film Noirfilm)
SEMANA PASADA
tiers. Même scénario au quatrième, l’Arlésien exhibant
un beau répertoire de quites - fregolinas, entre autres mais ne pouvant s’exprimer avec la muleta face à un
toro éteint qu’il tua en deux voyages.
Iván García ne fit pas mieux: il s’employa à la cape, posa
les banderilles, et ensuite... pas de faena possible.
Seul le troisième chargea avec classe et Luis Bolívar en
profita pour dessiner les meilleures séries du jour, lui
valant la seule oreille après une entière tombée.
RESEÑA des TOROS. 1. “Astuto”, n° 71, negro, 465 kg. 2. “Aristócrata”,
n° 72, , negro, 460 kg. 3. “Cuchillero”, n° 83, negro, 460 kg. 4. “Escocés”, n° 80, negro, 474 kg. 5. “Resplandor”, n° 96, negro bragado
axiblanco, 496 kg. 6. “Parrandero”, n° 92, , negro bragado meano salpicado, 475 kg
Brindis de Juan Bautista à Fernando Botero.
. Feria de San Cristóbal
(Venezuela)
. Dimanche 28 JANVIER. Sixième et dernière corrida de
la feria de San Sebastián. Plein. Toros colombiens de San
Sebastián de las Palmas (propriété de Carlos Roldán,
d’origine Jandilla), nobles en général (le 3e, “Dudor”,
n° 327, negro, 460 kg, fut gracié), pour Enrique PONCE,
rouge et or (une oreille et deux oreilles) Marcos Peña
“EL PINO” (silence et une oreille) Salvador CORTÉS, rose
et or (deux oreilles symboliques et silence).
Président: Victor Julio Cardenas. Le banderillero Pepe Luis
Navarro s’est coupé la coleta à la mort du quatrième toro,
car il espère bientôt réintégrer le rang des matadors.
Ponce et Salvador Cortés sont sortis en triomphe. Ponce a
inventé une faena au quatrième toro, dont il a fabriqué la
charge et conduit à merveille les élans.
Salvador Cortés a conquis l’afición de San Cristóbal en se
montrant inspiré devant un bon toro de Carlos Roldán.
TROPHÉES DE LA FERIA
Triomphateur (San Sebastián de Oro): Enrique Ponce.
Meilleure faena: Enrique Ponce (au toro “Espejismo”,
d’El Prado, gracié le 26 janvier).
Meilleure estocade: Enrique Ponce (au toro “Vinagreto”,
quatrième de San Sebastián de las Palmas, le 28 janvier).
Torero révélation: Rubén Dario.
Meilleur toro: “Leonizo”, n° 4, 435 kg, d’El Laurel,
combattu en sixième position le 25 janvier par Rubén
Dario.
Meilleur novillero: Alexander Guillén.
Meilleure ganadería: San Sebastián de las Palmas.
Autres corridas au Mexique
. LEÓN (Guanajuato). 28 janvier. Plein. Toros de Fernando
de la Mora, bons, pour le rejoneador Pablo Hermoso de
Mendoza (ovation et ovation) Omar Villaseñor, ivoire et or
(tour de piste et un avis avec ovation) Ismael Rodríguez,
rose pâle et or (une oreille et une oreille).
. VALLADOLID (Yucatán). 28 janvier. Plein. Toros de Cerro
Viejo, bons (le 3e, “Principe”, n° 5, 472 kg, fut gracié),
pour Zotoluco (ovation et deux oreilles et queue symboliques) Michel Lagravère (une oreille et ovation).
. CAÑADAS DE OBREGÓN (Jalisco). 2 février. Plein. Toros
de Cerro Viejo, difficiles, pour Alfredo Gutiérrez (silence et
silence) Israel Tellez (une oreille et ovation).
. ENCARNACIÓN DE DÍAZ (Jalisco). 2 février. Quasi
plein. Toros de Fernando de la Mora, bons, pour le rejoneador Pablo Hermoso de Mendoza (deux oreilles et
deux oreilles et queue) Manolo Arruza, ivoire et or (une
oreille et deux oreilles et queue) Alejandro Amaya, bordeaux et or (une oreille et deux oreilles).
. SALVATIERRA. 2 février. Plein. Toros d’El Grullo, bons
(le 4e gracié), pour Fernando Ochoa (deux oreilles et
queue et deux oreilles et queue symboliques) Ignacio
Garibay (silence et silence) Juan Chávez (silence et deux
oreilles).
. SAN JULIÁN. 2 février. 3/4 entrée. Toros d’Aurelio
Franco, bons, pour Enrique Garza (silence et deux oreilles)
Federico Pizarro (quatre oreilles).
. SOMBRERETE. 2 février. Plein. Toros de Puerta Grande,
bons, pour le rejoneador Rodrigo Santos (une oreille et
deux oreilles) Rafael Ortega (une oreille et deux oreilles)
Arturo Macías (deux oreilles et une oreille).
. VALLADOLID. 2 février. Quasi plein. Un toro de Gómez
Valle pour le rejoneador Fernández Madera (tour de piste).
4 toros de Carranco pour César Castañeda (une oreille et
ovation) José Luis Angelino (une oreille et une oreille).
. CANCÚN (Quintana Roo). 3 février. Nocturne. 3/4
entrée. Toros de Santa Maria de Xalpa, bons (le 4e fut
gracié), pour El Pana (ovation et deux oreilles) Fernando
Ochoa (une oreille et deux oreilles et queue symboliques).
. SALVATIERRA (Guanajuato). 3 février. Plein. Deux
toros de Refugio Peña pour le rejoneador Pablo Hermoso
de Mendoza (deux oreilles et deux oreilles et queue). 4
toros de Pepe Marrón, bons, pour Alberto Galindo “El
Geno” (une oreille et silence) Oscar San Román (quatre
oreilles).
Et au Venezuela
. TURMERO. 3 février. 3/4 entrée. Un toro du Marquis
de la Real Defensa, bon, pour le rejoneador José Luis
Rodríguez (deux oreilles). 4 toros de Santa Fé, nobles,
pour Román Lucero (silence et silence) Rubén Dario (une
oreille et deux oreilles). Le matador espagnol Román
Lucero débutait au Venezuela.
. VALLE DE LA PASCUA. 3 février. Quasi plein. Toros de
Los Arangüez, bons (tour de piste au 3e et au 5e), pour
Manuel Medina “El Rubi” (une oreille et une oreille) Erick
Cortés (une oreille et deux oreilles) Marí Paz Vega (tour
de piste et silence).
CORRIDAS À CHEVAL
. Atarfe (Granada)
Salvador Cortés et Ponce en triomphe.
(plus de billets). Novillos de Campo Amor, puissants et
donnant du jeu, sauf le 5e, manso, pour Pedro Hernández “EL CARTAGENERO”, en veste crème (une oreille et
une oreille après un avis) Javier CANO, en veste caramel
(deux oreilles et une oreille) Manuel CAETANO, en costume à la française anthracite et or (une oreille et une
oreille).
Président: Santiago Martín.
Corrida télévisée par Canal Sur. Le trophée Canal Sur, au
triomphateur de ce concours, a été attribué à Manuel
Caetano. Javier Cano a été classé deuxième et El Cartagenero troisième.
Les forcados d’Agualva ont arrêté - de façon très spectaculaire - les premier, troisième et cinquième toros. Ce dernier provoqua une véritable hécatombe, avec trois forcados conduits à l’infirmerie, dont l’un, João Oliveira,
victime d’une double fracture de jambe.
CAETANO, EN TOUTE LOGIQUE.
L’école portugaise a triomphé dans ce concours de
jeunes rejoneadors d’Atarfe, grande réussite artistique, économique et télévisuelle, car les arènes étaient
combles et près de quatre cents personnes ne purent
rentrer.
Manuel Caetano a été très spectaculaire dès le début
de ses combats, en recevant face au toril ses deux
adversaires et en clouant les premiers rejones de châtiment à l’écart sur son cheval anglo-arabe “Zurbarán”. Aux banderilles, il brilla surtout sur son cheval vedette, “Falcão”, puissant et courageux, s’avérant
comme le grand cheval de ce concours. Le jury, en
primant Caetano, a favorisé la monte classique, le
style pur et sans passages inutiles, le toréo à cheval
de haute école.
Javier Cano, très soutenu par une partie du public car
seul Andalou au cartel, fut tout près de la victoire
finale. Il brilla notamment sur “Serpiente”, qui arrête
les toros avec autorité, sur “Bambino” ou sur “Lebrijano” aux banderilles, et au final sur le beau cheval
bai “Bienvenido”.
El Cartagenero fit un bon premier combat, recevant
son adversaire sur “Bohemio” puis toréant aux banderilles sur “Manolete” et sur “Aplauso”, avec de
tuer au premier essai sur “Yankee”. Il brilla à nouveau au quatrième, reçu sur “Salero”, posant les banderilles sur “Romero”, puis usant du palomino “Marfil” et de l’américain - appaloosa floconné - “Malibú”,
mais il dut mettre pied à terre pour achever son adversaire.
. Dimanche 4 FÉVRIER. Arènes couvertes (Coliseo).
Finale du premier concours de rejoneo de Canal Sur. Plein
3
Le vainqueur : Manuel Caetano.
. Toril (Cáceres)
. Samedi 3 FÉVRIER. Plein. 4 toros de Jara de Retamar,
bons, pour João MOURA fils (deux oreilles et une oreille)
Leonardo HERNÁNDEZ (deux oreilles et une oreille).
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(Film Noirfilm)
DOSSIER TÉLÉ
Tout ce qu’on peut
voir à la télé
Tout ce qu’on peut voir avec deux cornes, quatre pattes et une
muleta sur un petit écran, cela fait partie des préoccupations,
légitimes, d’une grande partie de nos lecteurs. Légitimes car
la télévision, par la multiplication des chaînes, nous apporte,
dans nos foyers respectifs, des spectacles à notre goût, loin
des censeurs et de moralisateurs dont nous sommes accablés.
Légitime aussi, car Semana Grande est l’un des seuls médias
à donner, dans ses colonnes, une large place à tout ce que
peuvent voir les aficionados sur le petit écran. La corrida est
un spectacle cher et nombreux parmi vous, chers lecteurs, sont
ceux qui par manque de moyens, par contraintes physiques
ou par éloignement géographique, ne peuvent avoir le privilège de fréquenter assidument les arènes. La télévision est
souvent ce qui vous permet de garder le contact le plus sûr,
le plus direct avec le spectacle que vous aimez, envers et contre
toutes les modes.
Emilio Muñoz, Manolo Molés et Antoñete,
sur leur poste de commentateurs à Madrid pour
Digital Plus.
Digital plus,
pour les privilégiés
Quel spectacle, en effet, que de voir les forcados portugais
arrêter à mains nues des toros d’Ordóñez ou de Prieto de la
Cal sur Andalucía TV ! Autant le dire tout net, cela nous a
davantage impressionné qu’en réalité, car les gros plans et les
ralentis rendaient à ces modestes artistes tout leur mérite, tout
leur vrai courage, dans cette société du paraître où la déclaration la plus anodine du plus obscur des hommes politiques
est montée en épingle comme un modèle “de courage et de
sincérité”...
Faisons donc le point régulièrement dans nos colonnes sur
tout ce qu’on peut voir comme corridas à la télévision, car,
même dans les arènes les plus modestes, on y apprend toujours quelque chose...
Voir et revoir
“Face au toril”
On ne se lasse pas de voir certaines images de “Face au toril”.
Si vous avez manqué le dernier numéro, un véritable bijou sur
Lima et sur Talavante, vous pouvez le visionner sur Internet à
l’adresse suivante:
http://sud.france3.fr/toros
Revoir ou voir
“Tercios”
Le magazine “Tercios”, de notre excellent confrère Jean-Michel
Mario et auquel participe l’ami Zocato, est diffusé tous les
samedis sur France 3 Aquitaine à 11 h 15. Ceux qui n’ont
pas la chance d’être à cette heure-là devant la télé peuvent le
voir sur la toile à l’adresse suivante:
http://aquitaine.france3.fr, rubrique “Tercios”.
Madrid, 2 ans
sur Digital Plus
La plateforme numérique espagnole Digital Plus a signé un
nouveau contrat de deux ans avec la direction des arènes de
Madrid pour retransmettre en intégralité la feria de San Isidro,
ainsi que les ferias d’automne et de la Comunidad, et les novilladas nocturnes de l’été.
D’autre part, Digital Plus est en négociation avec Diodoro Canorea pour retransmettre, en intégralité ou en partie, la feria
d’avril de Séville, ce qui serait une nouvelle formidable pour
les aficionados.
Pour être abonné à Digital Plus et voir toutes les corridas de
Madrid, il faut remplir trois conditions non négligeables:
- avoir une adresse en Espagne
- avoir un compte bancaire en Espagne
- payer un abonnement mensuel de 52 euros
Cela fait cher pour les seules corridas de Madrid – et éventuellement d’autres ferias, rares ces dernières années – mais
ceux qui sont aussi amateurs de ballon rond y trouvent leur
compte: retransmission de la plupart des matchs de la Ligue
des Champions, de deux matchs de la Liga chaque journée
(un, le samedi soir, sur la Sexta, la chaîne qui monte en
Espagne, et un, le dimanche soir, sur Canal Plus) et de nombreux matchs des championnats étrangers (dont deux matchs
par journée du championnat de France). Les amateurs de
cinéma ont également un choix varié, avec même une chaîne
spécialement consacrée aux vieux films espagnols (où les toreros jouent parfois la vedette).
Enfin, seuls les abonnés de Digital Plus peuvent capter Galavisión (canal 97), qui retransmet en différé toutes les corridas de Mexico.
Avec une parabole orientée sur l’un de ces deux satellites et
un démodulateur numérique simple (le tout vendu à moins
de cent euros en supermarché – vu même à 35 euros le tout
lors d’une récente braderie), le téléspectateur peut capter, sans
payer d’abonnement:
- Andalucía TV
- Telemadrid
- Canal Valencia (RTVV)
- TVC (Televisión Internacional de Catalunya)
- Euskadi TV
- TV Galicia
- Canal Canarias
- TVE Internacional, notamment...
Et sur Astra, on peut également capter en clair la chaîne française “Alegria” qui propose une émission hebdomadaire, “Toro
Brave”, dirigée par Hervé Touya, qui est diffusé tous les jours
à des horaires différents.
Hormis les émissions taurines hebdomadaires diffusées sur ces
chaînes (“Toros para todos sur Andalucía, ou “Cartell de bous”
sur Canal Valencia, ou “Tendido Cero” sur TVE Internacional),
les téléspectateurs ayant ainsi orienté leur parabole et installé
leur démodulateur peuvent voir un grand nombre de corridas
en direct ou en différé.
Ainsi, en 2006, ceux qui avaient ce matériel de base ont pu
voir 47 corridas ainsi réparties:
- 16 sur Andalucía TV (Motril, Séville, Jerez, Marbella, Granada, Lucena, Torremolinos, Huelva, Málaga, Antequera,
Almería, Ubrique, Algeciras, Jaén, Úbeda, Villaluenga del Rosario), plus une grande quantité de novilladas non piquées.
- 12 sur Canal Valencia (Castellón, Alicante, Madrid, Játiva,
Vall d’Alba, Monovar, Utiel)
- 12 sur TVE Internacional (toutes en léger différé: Castellón,
Jerez, Albacete, Tolède, Pamplona, Santander, Puerto de Santa
María, Bilbao, Palencia, Logroño, Saragosse), plus tous les
encierros de Pamplona en direct.
- 7 sur Telemadrid (Madrid, Serranillos del Valle, Navalcarnero,
Collado Villalba, Soto del Real, Cenicientos, Saragosse).
Les habitués de l’ordinateur peuvent même capter directement
sur leur machine les retransmissions par satellite, grâce aux
cartes PCSAT (je recommande en particulier la Skystar2, qui
vaut environ 50 euros, et le programme Progdvb, gratuit,
lequel fait office de démodulateur et de graveur), à condition
d’avoir un processeur et une carte graphique puissantes.
Les corridas en clair
sur satellite
Les commentateurs de Canal Sur : Ruiz Miguel
et Enrique Romero.
Par contre, afin de détruire un lieu commun souvent entendu,
nul n’est besoin d’être abonné à un bouquet numérique payant
(TPS, Canalsat ou autre) pour recevoir certaines chaînes espagnoles qui émettent en clair sur Astra et sur Hispasat.
Tout cela peut vous paraître compliqué, nous restons à votre
disposition pour toute question à notre fax ou notre adresse
électronique. Entre aficionados, on peut s’entraider...
M.L.
4
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(Film Noirfilm)
HOMMAGE
les planches le picador Arturo Serrano. Angel Luis cloua trois
bonnes paires de banderilles, fit une bonne faena et coupa
une oreille. Il fut remarquable devant le très difficile sixième,
obtenant une grande ovation et la reconnaissance de l’afición
madrilène. Il est répété à Madrid le 8 août suivant, avec Pepe
Alcántara et José Parejo, face à des novillos de Angel Sánchez
y Sánchez. Il coupe à nouveau. Le célèbre critique taurin KHito titre alors sa chronique: “Angel Luis Bienvenida, el gitano
rubio” (le gitan blond), affirmant ensuite: “De l’école cordouane et de l’école sévillane, Angel Luis est un peu comme
le chemin de fer qui relie Manolete à Pepe Luis Vázquez.”
Angel Luis BIENVENIDA
De gauche à droite : Antonio (debout), Manolo,
Carmen Pilar, doña Carmen, Juan, le Papa Negro,
Angel Luis (debout) et Pepe.
Le dernier survivant d’une grande dynastie de toreros, Angel
Luis Bienvenida, s’est éteint à Madrid le 3 février. Il avait
82ans et laissera, à tous ceux qui l’ont connu, le souvenir
d’un être exquis, courtois, distingué, cultivé et agréable.
Nous avons souvent coïncidé au jury de la feria de San Isidro.
L’avis d’Angel Luis était toujours pondéré, écouté, chaque
parole mesurée. Sa profonde connaissance du milieu taurin
avait laissé intactes ses illusions et sa passion taurine. Angel
Luis avouait posséder chaque jour un peu plus d’afición. “Si
j’avais eu à 19 ans, quand j’ai pris l’alternative, l’afición que
j’ai aujourd’hui, cela aurait été autre chose”, disait-il souvent.
On ne le verra plus, toujours impeccablement vêtu, à sa contrabarrera de l’ombre à Las Ventas. Pas une seule poussière n’ornait son veston. Cette distinction et ce flegme lui valait le surnom de “el inglés”, “l’anglais”, car Angel Luis Bienvenida
donnait l’apparence d’un Lord. Comme l’avait bien dit son ami
Vicente Zabala, le titre qui lui serait le mieux convenu, c’est
Sir. Sir Angel Luis Bienvenida.
NÉ DANS UNE GRANDE
FAMILLE DE TOREROS
Fils de Manuel Mejías Rapela “Bienvenida”, surnommé par
Don Modesto “El Papa Negro”, et frère des matadors Manolo,
Antonio, Juan et Pepote Bienvenida, Angel Luis Mejías Jiménez était né à Séville le 2 août 1924.
L’histoire de la dynastie avait commencé avec un torero de la
fin du dix-neuvième siècle, Manuel Mejías y Luján, qu’on surnommait Bienvenida car il était né dans le village de Bienvenida, situé dans la province de Badajoz. Ce premier Bienvenida mourut le 21 mars 1908 au numéro 40 de la callede
Albareda, à Séville.
Des frères, seul Rafael ne sera pas matador: il est assassiné
à Séville, dans la finca Punta del Diamante de la famille Sánchez-Mejías, alors qu’il n’est encore que becerrista. Ce drame
incite la famille à quitter Séville et à s’installer à Madrid, au
numéro 3 de la Calle General Mola (aujourd’hui renommée
Calle Principe de Vergara), dans une vaste maison. Après deux
garages, il y a une grande cour de près de mille mètres carrés que le Papa Negro va aménager en petites arènes d’entraînement. De nombreux toreros séjourneront dans cette maison mythique - où une plaque commémore cette époque notamment Ignacio Sánchez-Mejías viendra s’y entraîner avant
sa réapparition. Mais aussi Rafaelillo, Fermín Rivera, Antonio
Toscano entre autres.
Suivant les traces de ses frères, Angel Luis fit ses premières
passes à l’âge de 7 ans dans l’élevage de Miura. Ensuite, il
porte son premier costume de lumières le 27 août 1939 à
Cuenca, alternant avec Angelete. Angel Luis racontait d’ailleurs
que ce premier costume de lumières, il avait dû se l’enfiler luimême, car le valet d’épées “occupé à chercher, dans tout
Cuenca, des cadeaux pour sa famille, n’était réapparu qu’à
l’heure de la corrida”.
TORERO DE BARCELONE...
Les arènes fétiches d’Angel Luis Bienvenida furent Barcelone.
Il se présenta dans la capitale catalane le 1er mars 1942 pour
l’inauguration de la saison aux arènes de Las Arenas, toréant
avec Miguel del Pino et Angelete face à des novillos de López
Plata. Dans La Vanguardia, le critique taurin Eduardo Palacio
lui reconnaît ‘un style propre, qui ne ressemble en rien à celui
de ses frères Manolo et Pepe : agréable à voir, élégant et
exempt de toutes manière inutiles.” Il fut répété la semaine
suivante avec Miguel del Pino et Morenikto de Talavera, face
à trois novillos de la duchesse de Tovar et trois de López Plata.
On revit Angel Luis Bienvenida à Barcelone le 24 juin pour une
novillada de huit novillos. Angel Luis fit le paseo avec Juan
Marí Pérez-Tabernero - qui deviendra un grand ganadero - Paco
Bullido, Manuel Roldán et José Ortega Gómez “Gallito Chico”,
un novillero gitan qui n’est autre que le neveu du célèbre Joselito. Nouvelle répétition, le 23 juillet, avec Juan Marí PérezTabernero et Gallito Chico, à une époque où Balaña parie sur
la jeunesse. Angel Luis est sensationnel face au sixième novillo,
“Matutero”, qui porte le fer de Francisco Cruz. Il est répété le
30 juillet suivant à Las Arenas. Entre temps, son frère Antonio a reçu un terrible coup de corne au ventre, le 26 juillet,
en étant pris par un exemplaire de Trespalacios, lors d’une corrida de douze toros organisée par Balaña à la Monumental.
Lors de la novillada du 30 juillet, Angel Luis offre la mort de
son deuxième novillo au docteur Olivé Gumá, en lui adressant
ce brindis: “Docteur, j’ai l’honneur de vous dédier la mort de
ce novillo au nom de tous les membres de ma famille, car
vous avez sauvé la vie de mon frère Antonio.” Angel Luis coupe
les oreilles et la queue du novillo “Morito”, de José de la Cova,
sous les yeux de deux spectateurs d’exception en barrera:
Rafael El Gallo et Juan Belmonte. En 1942, Angel Luis participera à cinq autres novilladas à la Monumental.
La plaque posée sur le numéro 3 de la calle
Principe de Vergara, ancienne General Mola.
L’ALTERNATIVE
Après avoir passé l’hiver en Amérique, embarquant à Cadix
sur le navire “Cabo de Hornos” en compagnie de son père,
de son frère Antonio et du fidèle valet d’épées José Andújar,
Angel Luis voit l’alternative se profiler dès son retour sur le
vieux continent.
Cette alternative, il la prend à Madrid le 11 mai 1944, des
mains de son frère Pepe, en présence de son autre frère Antonio, face à des toros d’Arturo Sánchez-Cobaleda. Mais la corrida est une “mansada” et le spectacle n’est pas à la hauteur
de l’énorme expectative soulevée. Les trois frères Bienvenida
sont à nouveau à l’affiche à Madrid le 24 mai suivant, face
à des toros de Manuel González. C’est une corrida triomphale.
“Inoubliable corrida des Bienvenida” titrera K-Hito. Les trois
frères Bienvenida sont portés en triomphe sur tout le trajet de
la Calle Alcalá, jusqu’à leur maison de la Calle General Mola.
La rumeur populaire disait, sur un ton ironique, que cette corrida “était une affaire de famille. C’est le père qui organise,
ce sont les fils qui toréent et ce sont les cousins qui paient...”
ACTEUR DU CINÉMA ITALIEN
En janvier 1943, la société italienne de production de films
Scalera Films tourne une version de Carmen aux arènes de
Ronda. Angel Luis Bienvenida y incarne la figure légendaire
d’Escamillo. Maquillé en torero du dix-huitième siècle, affublé
de faux favoris, Angel Luis fait mine de toréer à l’ancienne
pour la caméra. C’est le Papa Negro qui avait tout organisé,
amenant à Ronda toreros, picadors, banderilleros, chevaux,
toros et même les alguacilillos des arènes de Las Ventas...
Pour simuler la blessure mortelle d’Escamillo, un aficionado,
en situation économique précaire, offrit son sacrifice - qui, fort
heureusement, fut réduit à quelques légers traumatismes pour le modeste cachet de trois cents pesetas.
TORERO À PARIS
Angel Luis, dans son style de novillero.
... ET DE MADRID
Angel Luis Bienvenida se présente comme novillero à Las Ventas le 25 juillet 1943, face à des novillos de Vicente Muriel.
Il fait le paseo avec José Parejo et Pepe Dominguín, dans des
arènes pleines. Son premier novillo blessa gravement contre
5
Angel Luis fit quelques apparitions en costume de lumières en
France. Il toréa pour la première fois dans nos frontières le 15
août 1948 à Bayonne, alternant avec son frère Antonio et
Domingo Ortega face à six toros de Garcigrande, le spectacle
étant complété par le duc de Pinohermoso qui toréa à cheval
un novillo de son élevage.
Mais ses apparitions les plus remarquées dans notre pays se
firent à... Paris, le 6 et le 7 mai 1949, pour deux corridas qui
furent organisées au Vel d’Hiv. Les deux spectacles proposaient
le même menu: deux novillos de Villamarta travaillés à che-
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(Film Noirfilm)
HOMMAGE
val par Conchita Cintrón et quatre toros de Isaías y Tulio Vázquez - la première fois qu’apparaissait le nom de cette ganadería dans notre pays - pour Angel Luis Bienvenida et Julio
Pérez “El Vito”. Une cage aux fauves avait été montée au
centre du Vel d’Hiv. Les toros ne furent ni piqués, ni tués en
piste.
Le prince Ali Khan assistait à ces corridas en compagnie de son
épouse, l’actrice Rita Hayworth. Le Vito fut bousculé sans gravité par un novillo en avouant avoir perdu le toro de vue pour
regarder la princesse.
Ces deux spectacles se déroulèrent sous la haute vigilance de
la Société Protectrice des Animaux, comme le raconte Conchita
Cintrón dans ses mémoires: “Pendant que je toréais, un incident amusant intervint: un représentant de la Société Protectrice des Animaux voulut vérifier si les banderilles ne blesseraient pas trop son protégé, le toro de combat. La cuadrilla
avait rapidement dissimulé les banderilles derrière un burladero et invita ensuite le monsieur à accéder en piste pour effectuer sa vérification. Mais comme le toro était là, le protecteur
préféra s’abstenir et la lidia put continuer…”
Parmi les curiosités de ces nouvelles corridas parisiennes - organisées par le triumvirat Jorda-Pouly-Barrière - les toros furent
mis et gardés dans des cages prêtées par le soigneur du Cirque
d’Hiver. On avait oublié d’arroser la piste et toutes les dames
venues en robe de soirée - en particulier la grande Rita - furent
poudrées de poussière et de saletés lors des trois premiers
combats.
DANS LA JUNGLE
COLOMBIENNE
La carrière torera d’Angel Luis Bienvenida, qui, davantage
qu’un grand torero, a été un personnage singulier, part en
fumée après les exploits parisiens. En 1950, il part en Colombie et monte un négoce de bois au sud du département de
Santander, près du fleuve Carare. Il en profite pour toréer douze
corridas en Colombie, mais tombe malade et doit rentrer en
Espagne. Il torée sa dernière corrida le 16 décembre 1956 à
Bogotá, en mano a mano avec son frère Antonio.
regardant les gradins, souvent utilisé comme artifice par les
toreros “tremendistes”, a été créée par Angel Luis Bienvenida
un jour où il toréait à Barcelone. C’était lors de sa grande faena
face au novillo “Matutero”, de Francisco Cruz, le 23 juillet
1942. On montra la photographie de cette passe à Manolete,
qui fut étonné par ce que venait de faire un novillo. Manolete
prit cette attitude lors de la corrida du 6 septembre suivant,
toujours à Barcelone.
APODERADO
ET PÈRE DE TORERO
UNE INVENTION POUR LE PUBLIC
Une fois retiré comme matador, Angel Luis Bienvenida devient
apoderado en 1957. Il dirigera longtemps la carrière de son
frère - auquel il coupa la coleta, une première fois, en octobre
1966 - mais fut aussi apoderado d’Antonio Ordóñez, de Victoriano del Serna fils ou de Julio Robles, entre autres.
Son fils Miguel tenta une brève carrière de novillero en 1986.
Comme Angel Luis travaillait désormais dans des affaires de
pétrole, c’est son frère Juan qui s’occupa de sa carrière. On
le vit notamment à Barcelone et en France. Ce fut le seul
Bienvenida de la génération suivante à revêtir un costume
de lumières. Peut-être, qui sait, un petit-fils Bienvenida sera
un jour torero... Cela permettrait de remettre au goût du jour
le célèbre adage : “Là où il y a un Bienvenida, il y a un
torero...”
Il n’a pas été souvent divulgué que la passe de muleta en
M.L.
MATADOR AMBIDEXTRE
“Lurdí”, comme le surnommaient familièrement ses frères,
savait tuer les toros des deux bras. C’est le Papa Negro qui lui
avait un jour posé la question: sais-tu tuer de la main gauche?
Angel Luis ne comprenait pas pourquoi. “Et s’il te sort un toro
qui ne passe que du côté gauche, qui est manso et se colle
aux planches, comment t’en sors-tu? Au travail!”. Angel Luis
apprit la leçon et lors de ses débuts de novillero à Saragosse
put la mettre en pratique. Il affronta en effet un novillo qui
passait bien du côté gauche mais était impossible sur la corne
droite. Il le tua de la main gauche, sans que ce geste soit vraiment valorisé.
À L’AFFICHE
OUVERTURE À SAMADET
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FÉVRIER
9. JURIQUILLA (Mexique). 6 Espiritú Santo. P. Hermoso
de Mendoza (rej), Fernando Ochoa, Ignacio Garibay. 9.
MEDELLÍN (nocturne) (festival) 6 Ernesto Gutiérrez. Juan
Rafael Restrepo (rej), Dinastía, Victor Puerto, Juan Bautista,
Iván García, Luis Bolivar. 9. VALDEMORILLO. (nov) 6 Campo
Amor. Ana Infante, Pedro Carrero, Carlos Guzmán. 10.
MEDELLÍN. 6 Juan Bernardo Caicedo. César Rincón, V.
Puerto, F. Rivera Ordóñez. 10. VALDEMORILLO. 6
M.L.Domínguez. L.M.Encabo, Serafín Marín, Iván García.
11. BOGOTÁ. 6 Agualuna. César Rincón, F. Rivera Ordóñez,
Ramsés. 11. GUADALAJARA (Mexique). 6 Mimiahuapam.
Ignacio Garibay, Juan Antonio Adame, César Jiménez. 11.
MARACAY (Venezuela). 6 Los Ramírez. Erick Cortés, El
Fandi, Manzanares. 11. TOBARRA (Albacete). (nov) 6 Fernando Peña. Alejandro Rodríguez, Raúl Izquierdo, Pedro
Marín. 11. VALDEMORILLO. 6 Pablo Mayoral. Domingo
López-Chaves, Julio Pedro Saavedra, Fernando Cruz. 15.
MÉRIDA (Venezuela). 7 Laguna Blanca. Iván Rodríguez
Vázquez, Luis Pietri, Javier Cardozo, Juan José Girón, El
Pino, Edgar Peña, Eduardo Valenzuela. 16. MÉRIDA. 7 Rancho Grande. F.J.Rodríguez (rej), El Fandi, Manzanares, Rafael
Orellana. 17. ATLIXCO (Mexique). 4 Marcos Garfias. Rafael
Ortega, Ignacio Garibay. 17. LEBRIJA (Séville). (nov) 6
Osborne. David Valiente, Pepe Moral, José Luis Villalba. 17.
MEDELLÍN. 6 Ernesto Gutiérrez. Dinastía, El Juli, César Jiménez. 17. MÉRIDA. 6 Rancho Grande. El Cordobés, F. Rivera
Ordóñez, Maravilla. 17. SAN LUIS POTOSÍ (Mexique). (rej)
6 Rancho Seco. Jorge Hernández, Rui Fernandes, Pedro
Louceiro, Gaston Santos. 18. BOGOTÁ. 6 Juan Bernardo
Caicedo. El Juli, Manzanares, Luis Bolívar. 18. GUADALAJARA (Mexique). 6 Fernando de la Mora. P. Hermoso de
Mendoza (rej), Omar Villaseñor, Arturo Macías. 18.
MAGESCQ (Landes). (nov ss pic) 5 Alma Serena. Patrick
Villebrun, Chamaco, Thomas Duffau, Matthieu Guillon, X.
18. MÉRIDA. 7 Santa Fe. Rafael Rodríguez (rej), Antonio
Ferrera, César Vanegas, Ramsés. 18. MORELIA (Mexique).
6 Villa Carmela. Zotoluco, Rafael Ortega (mano a mano).
18. TOBARRA (Albacete). (nov) 6 Fidel San Román. Martín
de Vidales, Jiménez Caballero, Francisco José Romera. 19.
JALOSTOTITLÁN (Mexique). 6 San Isidro. César Rincón,
Zotoluco, Ernesto Castellón (alternative). 19. MÉRIDA. 6
Ernesto Gutiérrez. Leonardo Benítez, Finito de Córdoba,
César Vanegas. 20. MÉRIDA. 6 San Sebastián de las Palmas. El Juli, Otto Rodríguez, Miguel Angel Perera. 24.
MEDELLÍN. 6 Agualuna. César Rincón, Sébastien Castella,
Andrés de los Rios. 25. MORÓN DE LA FRONTERA (Séville).
6 J.P.Domecq. Morante de la Puebla, Alejandro Talavante,
Cayetano. 25. TOBARRA. (nov) 6 Los Chospes. El Javi,
Daniel Cuevas, J.L.Rodríguez. 28. ECIJA (Séville). 6 Zalduendo. Morante de la Puebla, Sébastien Castella, Cayetano. 28. TORREMOLINOS. 6 Jandilla. Javier Conde, F.
Rivera Ordóñez, El Fandi.
Pérez Mota et son conseiller
technique Tomás Campuzano
MARS
3. CALAHORRA (Rioja). 5 Sampedro. Julio Aparicio, El Cordobés, Luis Vilches. 4. CALAHORRA (rej) Sergio Domínguez, Sergio Galán, Mariano Rojo. 4. TOBARRA (Albacete).
(nov) 6 Alcurrucén. Israel Lancho, Rosana Toledo, Fernando
Tendero. 10. UBRIQUE (Cadix). (17 h) 6 Sampedro. F.
Rivera Ordóñez, El Cid, Cayetano. 11. CASTELLÓN. 6 Palha.
Pepín Liria, J.J.Padilla, Paco Ramos. 11. MONOVAR (Alicante). 6 Tornay. El Cid, F.J.Palazón, Cayetano. 11.
TOBARRA. (nov) 6 Guadalest. Rufinchi, Pepe Moral, Álvaro
Casillas. 12. CASTELLÓN. (rej) 6 Los Espartales. Andy Cartagena, Sergio Galán, Rui Fernandes, Diego Ventura, João
Moura fils, Leonardo Hernández fils. 13. CASTELLÓN. (nov)
6 Alcurrucén. Alejandro Rodríguez, Sebastián Palomo, Angel
Teruel. 14. CASTELLÓN. (nov) 6 Fuente Ymbro. Oliva Soto,
Abel Valls, Diego Lleonart. 15. CASTELLÓN. 6 Manolo González. Javier Conde, César Jiménez, Manzanares.
6
Pepe Moral
El Santo
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DEL MORAL À MEXICO
TRIOMPHE D’ARTURO
MACÍAS ET PATHÉTIQUE
DÉBÂCLE D’EL PANA
Arturo Macías
La mode récente du “panisme” s’est heurtée à la peine et à
la désillusion des plus de vingt mille spectateurs - la meilleure
entrée de la saison à la Monumental Mexico - qui vinrent voir
si le singulier phénomène répétait le rêve et la magie d’il y a
trois semaines. Mais le désenchantement fut compensé par
la prestation vaillante, capable, ferme et templée d’un nouveau grand matador aztèque, Arturo Macías, qui coupa trois
oreilles - une de trop - et sortit en triomphe devant un lot sérieux
et noble de Los Encinos avec lequel Curro Díaz confirma son
alternative, étant l’auteur incomplet des passages les plus artistiques de la journée.
Comme nous le disait Jorge Manrique, “avec quelle rapidité
s’en fut le plaisir! Comme il nous semble que n’importe quel
temps passé fut meilleur!”. La passion éveillée par El Pana
dura en effet très peu. Car les années ne passent pas en vain,
surtout pour les toreros qui doivent faire face à des toros qui
ont toujours le même âge. On dit que les toros courus le 28
de Los Encinos - une excellente ganadería mexicaine - avaient
été choisis par El Pana en personne. Il s’est trompé. Car ces
toros n’avaient rien à voir avec la candeur des toros du 7 janvier dernier. Et ce fut la débâcle.
D’abord, El Pana ordonna à ses picadors de châtier copieusement ses toros, dans le genre “tuez les pour qu’ils ne me tuent
pas, et au passage, préparez-moi un taxi”.. Mais le premier
toro sortit seul de chaque rencontre avec le picador et il n’y
eut pas moyen de le châtier. Il arriva trop entier dans la muleta
du vieux torero, peu à peu mué en vieillard invalide à mesure
que se déroulait la lidia de ses deux adversaires. Une calamité. Il y avait des gens qui disaient que ce torero n’aurait pas
dû être répété à Mexico pour ainsi vivre de ses rentes occasionnellement triomphales en province. Il faudra aussi qu’il
oublie de venir en Espagne. Car ou bien un toro l’y tuerait, ou
bien le public...En ce 28 janvier, il ne resta plus à El Pana que
quelques forces pour fumer un autre cigare et dédier longue-
ment un toro à on ne sait qui, j’imagine à ses candides maîtresses qui devront désormais le maintenir.
Était en jeu lors de cette corrida le quatrième poste libre pour
la corrida du 5 février et cela fut remporté par le plus jeune
torero, Arturo Macías, originaire d’Aguascalientes. Il triompha
par sa vaillance, son assurance, son temple et sa capacité à
saisir cette nouvelle opportunité. Ce n’est pas un torero de
classe, mais de courage. Ni deux terribles accrochages ne
purent refroidir ses ardeurs ni sa décision. Seule ombre au
tableau: il toréa très peu de la main gauche. Mais il tua très
bien, en entrant court et droit, comme un lion.
Celui qui montra une classe exceptionnelle avec la main gauche,
ce fut le torero espagnol de Linares, Curro Díaz. On lui doit le
meilleur de la journée du point de vue artistique. Sa faena du
toro de la confirmation d’alternative fut une faena d’oreille
dans d’autres circonstances, si le public n’avait pas été omnubilé par El Pana. Face au noble cinquième, malgré une très
bonne première série de naturelles, le torero se trompa de
stratégie. Au lieu de laisser respirer le toro, il s’obstina à attaquer et la faena fut très irrégulière. Le triomphe sera pour une
autre fois. Et quand Curro traversera à nouveau l’océan, qu’il
le fasse avec quelques jours d’avance, afin d’expérimenter au
campo comment charge les toros et les vaches des élevages
mexicains.
José Antonio DEL MORAL
ÉCHOS DU CALLEJÓN
. Cartels d’Arles
La feria d’Arles aura lieu du 6 au 9 avril. Les cartels ont été
annoncés le 3 février par Luc Jalabert, pour une feria qui
sera composée de quatre corridas, une corrida à cheval,
deux novilladas avec picadors et une novillada non piquée,
laquelle ouvrira la feria le vendredi 6 avril en matinée.
Les cartels de la feria sont les suivants.
Le vendredi 6 avril à 11 heures, novillada non piquée avec
six erales de Tardieu pour Tomas Cerqueira, Marie Barcelo
et Tomasito.
Le vendredi 6 avril à 17 heures, toros de Domingo
Hernández pour César Rincón, Juan Bautista et Sébastien
Castella.
Le samedi 7 avril, à 11 heures, novillos d’Antonio San
Román pour Álvaro Samper, Joselito Adame et Oliva Soto.
Le samedi 7 avril à 17 heures, toros d’El Pilar pour El Juli,
Matías Tejela et Mehdi Savalli.
Le dimanche 8 avril, à 11 heures, novillos de Carmen
Lorenzo (Niño de la Capea) pour Daniel Luque, Marco Leal
et Román Pérez, qui débutera avec picadors.
Le dimanche 8 avril à 17 heures, toros d’Antonio Palla
(élevage salmantin d’origine Jandilla qui fournira sa
première corrida de toros) pour Antonio Ferrera, Salvador
Cortés et Jeremy Banti qui prendra l’alternative.
Le lundi 9 avril à 11 heures, toros de Mercedes PérezTabernero pour les rejoneadors Fermín Bohórquez, Pablo
Hermoso de Mendoza et Andy Cartagena.
Le lundi 9 avril à 17 heures, toros de Piedras Rojas
(élevage français propriété de Patrick Laugier, d’origine
Cebada Gago, lequel fournira lui aussi sa première corrida)
pour El Fundi, Domingo López-Chaves et Julien Miletto.
La vente des abonnements a commencé le 5 février. La
vente des billets pour chaque corrida commencera le lundi
19 février. La location se fait par téléphone
(08.91.70.03.70) ou sur le web (www.arenesarles.com).
. Ganaderías pour Dax
Les sept corridas de la saison taurine aux arènes de Dax
proviendront des élevages du Comte de Mayalde, Hoyo de
la Gitana, Los Bayones, Antonio Bañuelos, Montalvo,
Puerto de San Lorenzo et Victoriano del Rio. La novillada
portera le fer de Hoyo de la Gitana, et l’élevage qui
fournira la corrida à cheval n’est pas encore déterminé.
Se confirme un “mano a mano” entre El Juli et Sébastien
Castella pour la corrida de clôture, le 9 septembre.
. Mont-de-Marsan inspecte
La nouvelle commission taurine de Mont-de-Marsan,
conduite par Pierre Martin, a silloné le Campo Charro pour
choisir les cinq corridas et la novillada des fêtes de la
Madeleine qui auront lieu cette année du 22 au 26 juillet.
Les cinq corridas sortiront des treize lots suivants: Alberto
Mateos, Valverde, Aldeanueva, Adelaída Rodríguez,
Vellosino, Moisés Fraile, Javier Pérez-Tabernero, Carlos
Charro, Terrubias, Sánchez-Cobaleda, Charro de Llén,
Valdefresno et Robert Margé.
La novillada sera choisie entre trois élevages: SánchezArjona, Tabernero de Vilvis et Miguel Zaballos.
Le choix définitif de la commission devrait être connu d’ici
quelques jours.
. Ganadería pour Riscle
La novillada des fêtes de Riscle (Gers), prévue le 4 août,
portera le fer de Miranda de Pericalvo.
. Nuit “rugby y toros” à Captieux
La nuit “rugby y toros” aura lieu à Captieux (Gironde) le 2
mars avec la présence exceptionnelle de Victorino Martín,
père et fils, qui seront les invités d’honneur de la soirée
avec le joueur de rugby Philippe Sella et le journaliste Éric
Bayle.
. Cartels de Castellón
Enrique Ponce, Sébastien Castella, Morante de la Puebla et
Miguel Angel Perera seront les grands absents de la
prochaine feria de Castellón, qui aura lieu du 11 au 19
mars et coïncidera cette année avec la feria voisine des
Fallas de Valencia. Il n’y a pas eu d’accord économique
avec Ponce, Castella et Morante. Quant à Miguel Angel
Perera, il voulait la corrida de Fuente Ymbro alors que
7
l’imprésario Enrique Patón lui proposait celle de Manolo
González... Voici les cartels.
Le 11 mars, toros de Palha pour Pepín Liria, Juan José
Padilla, Paco Ramos.
Le 12 mars, toros de Los Espartales pour les rejoneadors
Andy Cartagena, Rui Fernandes, Diego Ventura, Sergio
Galán, João Moura fils et Leonardo Hernández fils.
Le 13 mars, novillos d’Alcurrucén pour Alejandro Rodríguez,
Sebastián Palomo et Angel Teruel.
Le 14 mars, novillos de Fuente Ymbro pour Oliva Soto,
Abel Valls et Diego Lleonart.
Le 15 mars, toros de Manolo González pour Javier Conde,
César Jiménez et Manzanares.
Le 16 mars, toros de Jandilla pour César Rincón, El Cid, El
Fandi.
Le 17 mars, toros de Fuente Ymbro pour El Juli, Matías
Tejela, Alejandro Talavante.
Le 18 mars, toros d’El Pilar pour Jesulín de Ubrique,
Francisco Rivera Ordóñez et Cayetano.
Le 19 mars, toros de Victorino Martín pour Antonio Ferrera,
Domingo López-Chaves, Luis Bolívar.
. Le feuilleton des “Fallas”
Les cartels des Fallas de Valencia ne sont pas encore
officiels à l’heure de boucler ce numéro. Il semble qu’il y
ait un manque total de synchronisation - quand ce n’est
pas une petite guerre de jalousie - entre le directeur des
arènes, Sebastián Rodríguez López (en abrégé, Serolo,
nom de sa société), modeste torero qui a fait fortune dans
d’autres milieux, et son gérant, Justo Benítez. Les
négociations avec les apoderados ont été ubuesques et tout
ce que fait Justo Benítez semble être démonté dans l’heure
qui suit par Sebastián Rodríguez.
Avec Luis Alvarez, Justo Benítez a négocié toute la journée
du 30 janvier, prouvant ainsi l’intérêt qu’avait l’empresa de
Valencia à engager Sébastien Castella, qui n’a pourtant
jamais triomphé à Valencia. Mais les prétentions financières
du torero, bien supérieures à celles de la temporada 2006,
n’ont pas été acceptées à Valencia.
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(Film Noirfilm)
ÉCHOS DU CALLEJÓN
L’autre gros noeud, c’est l’inclusion de César Jiménez,
exigée par la Diputación alors que l’empresa n’avait pas
jugé bon de le mettre à l’affiche. Il est vrai que Jiménez
est sorti pas moins de dix fois en triomphe des arènes de
Valencia, ce qui lui confére une certaine légitimité pour être
présent dans cette feria.
Ont été effacés des ébauches de cartel des toreros comme
Matías Tejela, Pepín Liria, Antonio Ferrera et Domingo
López-Chaves, et leurs apoderados n’ont pas ménagé
l’empresa dans leurs déclarations successives.
À l’heure du bouclage, les cartels des “fallas” pourraient
ressembler à ceux-ci, mais cela n’a rien d’officiel. Nous
espérons pouvoir, la semaine prochaine, vous donner enfin
les bons cartels des Fallas.
Le 9 mars, novillada avec Alberto Gómez, Pérez Mota et
Oliva Soto.
Le 10, toros de Maria Luisa Domínguez Pérez de Vargas
pour Paco Senda, José Calvo, Francisco José Palazón.
Le 11, toros de Maria José Barral pour Jesulín de Ubrique,
Manuel Díaz “El Cordobés” et Francisco Rivera Ordóñez.
Le 12, toros de Samuel Flores pour Luis Miguel Encabo,
Tomás Sánchez, El Califa.
Le 13, toros de Los Chospes pour Manuel Amador,
Fernando Cruz, Santiago Ambel Posada.
Le 14, toros d’El Torero pour Serafín Marín, Serranito et
Juan Ávila.
Le 15, toros d’Alcurrucén pour César Rincón, Enrique
Ponce, El Cid.
Le 16, toros de Núñez del Cuvillo pour Vicente Barrera,
Morante de la Puebla, Alejandro Talavante.
Le 17, toros de Las Ramblas pour Finito de Córdoba, El
Fandi, Eduardo Gallo.
Le 17 au matin, novillada de Sorando pour Raúl Martí,
Sebastián Palomo et Angel Teruel.
Le 18, toros de Fuente Ymbro pour Victor Puerto, El Juli,
Miguel Angel Perera.
Le 19, toros de Sorando pour Enrique Ponce, Manzanares
et David Esteve.
. Ganaderías à Bilbao
Les élevages suivants ont été retenus pour la feria de
Bilbao, qui commencera le 18 août: Cebada Gago, La
Quinta, Victorino Martín, Jandilla, El Pilar, Torrealta, El
Ventorrillo, Garcigrande et Murube qui fournira la corrida à
cheval. La corrida de l’anniversaire de la ville aura lieu en
juin avec des toros de Zalduendo. Auparavant, deux
novilladas sont prévues en avril et le traditionnel festival du
club taurin se déroulera le 4 mai.
SEMANA GRANDE
N° 514 - LUNDI 5 FÉVRIER 2007
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. Cartel de luxe à Brihuega
Le samedi 14 avril à Brihuega (province de Guadalajara),
toros de Santiago Domecq pour Enrique Ponce, El Juli et
Cayetano.
. Cartels de Calahorra
Calahorra célébrera deux spectacles taurins lors du premier
week-end de mars.
Le samedi 3 mars, toros de Sampedro pour Julio Aparicio,
Manuel Díaz “El Cordobés” et Luis Vilches.
Le dimanche 4 mars, toros de Felipe Bartolomé pour les
rejoneadors Sergio Domínguez, Sergio Galán et Mariano
Rojo.
. Novillada à Lebrija
Le 17 février à Lebrija (province de Séville), novillos
d’Osborne pour David Valiente, Pepe Moral et José Luis
Villalba, qui débutera avec picadors.
. Festival à Vista Alegre
Le 17 février à 17 heures aura lieu un grand festival taurin
de bienfaisance aux arènes madrilènes de Vista Alegre,
avec la participation des matadors Juan Antonio Ruiz
“Espartaco”, Enrique Ponce, Jesulín de Ubrique, Pepín Liria,
El Cid et les novilleros Miguel Hernández “Miguelín” et
Miguel Tendero. Les novillos proviendront des élevages
d’Espartaco et d’Arucci.
. Barrera avec Francisco Romero
Le matador Antonio Barrera sera désormais dirigé par
Francisco Romero Leal et accompagné dans ses
déplacements par José Luis Díaz Flores. Barrera était,
jusqu’en décembre dernier, dirigé par la casa Chopera.
Régalade (avenue du Maréchal Juin à Nîmes), assemblée
suivie d’une soirée bodega.
. Rencontres taurines d’Hagetmau
La ville d’Hagetmau (Landes), sa commission taurine, son
école taurine et les peñas “Chicuelina”, “Muy bien” et “A
las cinco de la tarde” organisent des rencontres taurines du
14 au 17 février.
Le mercredi 14 février à 19 h 30, Béatrice Brethes,
directrice de l’école taurine, animera une conférence sur le
thème de la corrida.
Le vendredi 16 février à 20 h, conférence de Jean-Michel
Gouffrant sur la “tauromachie vue de l’infirmerie”, avec la
participation de Julien Lescarret et d’El Santo.
Le samedi 17 février à 14 h, projection du documentaire
sur Lescarret, “Sous le soleil des cinq heures” à la Salle
Aquitaine. À 17 h, capea aux arènes couvertes, avec des
veaux de Deyris pour Victor Lamothe et Clément Dubecq.
Cette capea sera suivie de la remise de la “chaise d’or” à
El Santo et du prix du meilleur novillero de la novillada du
dimanche à Gabriel Picazo. Un repas grillade sera ensuite
animé par la peña “El Violín” de Samadet.
. Peña Goya de Floirac
La peña Goya de Floirac organise une soirée taurine le
samedi 17 février avec Hubert et Françoise Yonnet,
accompagnés par les journalistes Joël Bartolotti et Hubert
Cattin. Participation: 25 euros. Renseignements et
inscriptions avant le 15 février au 05.56.92.01.86 ou au
05.56.30.00.53
. Primavera à Nîmes
La foire du toro se tiendra à Séville pendant seulement
deux jours: les 16 et 17 février prochains, au palais des
expositions de la capitale andalouse.
Le samedi 10 février à partir de 19 heures au Novotel Atria
de Nîmes, soirée “La Primavera” de l’école taurine de
Nîmes avec expositions, projections, débat, remise du prix
Tio Pepe, dîner, spectacle sévillan. Prix de la soirée: 30
euros.
. Alternative du fils de Bernardo
Valencia
. Voyages de la Peña Côte
Basque
Bernardo Valencia, matador vénézuélien qu’on vit comme
novillero en France en 1976, donnera l’alternative à son
fils Sánchez Valencia le 25 mars aux arènes de Valencia
(Venezuela). Le témoin sera Mari Paz Vega et les toros
proviendront de l’élevage de Tarapio, cher à la famille
Branger.
La peña taurine Côte Basque organise ses voyages taurins
au campo, avec en particulier la feria de Jerez du 6 au 13
mai et le Portugal taurin du 16 au 20 mai. Contacter Ethel
au 05.59.74.76.64.
. Salon du toro plus court
. Club taurin Marc Serrano
Le club taurin Marc Serrano tiendra son assemblée
générale le vendredi 9 février à 19 h 30 à l’Espace La
. Voyage à Jerez
L’association Sevillana 2000 organise un voyage à la feria
de Jerez du 7 au 14 mai avec hôtel en chambre double et
places de corridas. Renseignements:
[email protected] ou www.sevillana2000.com.
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