La légende des Bienvenida
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La légende des Bienvenida
Semana_514 5/02/07 9:56 Page 1 (Film Noirfilm) PRIX : 1,50 € - N° 514 LUNDI 5 FÉVRIER 2007 www.semana-grande.com La légende des Bienvenida Samedi dernier, troisième jour de février, s’est éteint à Madrid le dernier matador de la plus célèbre des dynasties de toreros : les Bienvenida. Angel Luis Bienvenida avait 82 ans et il laissera à tous ceux qui avons eu la chance de le côtoyer le souvenir d’un être exquis, d’une rare distinction, d’une naturelle élégance. Ses frères comme ses amis le surnommaient “El Inglés”, l’Anglais, par son flegme, par le soin qu’il apportait à sa tenue, à son apparence toujours digne et courtoise. La dynastie des Bienvenida fut créée à la fin du dix-neuvième siècle par un torero modeste, Manuel Mejías Luján, qui prit ce surnom car il était né, on ne sait pas quand, dans le village de Bienvenida, situé en Estrémadure, dans la province de Badajoz, tout près de Fuentes de Cantos. Ce premier Bienvenida fut banderillero et toréa dans les cuadrillas de Mazzantini, de Ponciano Díaz, de Gordito, auquel il vouait une grande admiration, et même de son fils. SAMADET UNE OREILLE POUR CHAQUE NOVILLERO ATARFE MANUEL CAETANO REMPORTE LE CONCOURS DE REJONEO LES CARTELS D’ARLES LA MORT D’ANGEL LUIS BIENVENIDA Il eut en fait deux fils. L’un fut banderillero, l’autre matador. Ce dernier, Manuel Mejías Rapela, fut un phénomène. Il fit une brillante carrière de novillero et connut des journées fastes à Madrid. Le critique le plus influent de l’époque, Don Modesto, avait glorifié un triomphe de Ricardo Torres “Bombita” en titrant sa chronique “Bombita, el Papa del toreo” (le Pape du toreo). Une semaine plus tard, Bienvenida fut tellement brillant dans les vieilles arènes de la Carretera de Aragón que Don Modesto répliqua à lui-même : “Bienvenida, el Papa negro”, le Pape noir, en référence au Pape des Jésuites. Son surnom était trouvé. Celui qui devait être le centre, le coeur, le poumon de cette dynastie, c’était “El Papa negro”. Si sa carrière de matador fut fauchée par un grave coup de corne que lui infligea à Madrid un toro de Trespalacios, le Papa Negro devint un formidable formateur de toreros et dirigea de main de maître les carrières de ses fils toreros, dont plusieurs eurent des destins tragiques. Manolo, l’aîné, fut sans doute le torero le plus important, qui prit l’alternative à seize ans, vécut la plus dure époque du toreo, celle des années trente, mais sut donner la réplique au pouvoir de Domingo Ortega, avant d’être emporté à vingt-cinq ans par un cancer du poumon. Pepe, le plus complet, fut l’un des meilleurs banderilleros de l’Histoire, qui décéda en piste, d’un infarctus aux arènes péruviennes d’Acho, alors qu’il toréait un festival. Rafael, becerrista prometteur, fut assassiné alors qu’il n’avait que quinze ans dans la maison des Sánchez-Mejías par un employé des Bienvenida qui était tombé amoureux de lui. Ce drame incita la famille Bienvenida à quitter Séville et à s’installer à Madrid, au numéro 3 de la Calle du Général Mola, une maison qui devint vite “le Vatican du toreo”. Antonio, le plus brillant, apporta la magie du temple au style de la maison, multiplia les défis, les “un contre six”, devint le “torero de Madrid” et fut souvent châtié par la corne avant d’être tué bêtement lors d’une tienta par une vache d’Amelia Pérez-Tabernero qui le surprit par derrière et provoqua une fracture des cervicales. Juan, le plus jeune et le plus discret, joua de malchance dans sa brève carrière de matador. Et Angel Luis, auquel nous rendons hommage dans ce numéro. Sans doute le plus artiste et le plus original. À tous, le Papa Negro avait inculqué le respect de la Fiesta et du public. Une référence. Marc LAVIE Semana_514 5/02/07 9:56 Page 2 (Film Noirfilm) SEMANA PASADA EN FRANCE . Samadet (Landes) . Dimanche 4 FÉVRIER. Arènes couvertes. Temps froid. Plein apparent. Novillos d’Antonio Palla, inégalement présentés et nobles à divers degrés (le plus complet fut le 4e; 1er de grand jeu, avec beaucoup de transmission; 2e encasté, avec quelques difficultés; le 3e noble mais amoindri par une culbute; les deux derniers plus faibles et vite éteints), pour Manuel Jesús PÉREZ MOTA, violet et or (un avis avec silence et une oreille après un avis) Pepe MORAL, évêque et or (une oreille et silence) Julien Dusseing “EL SANTO”, pétale de rose et or souligné de noir (ovation et une oreille). Président: Alain Biec. Une minute de silence fut respectée au paseo en mémoire d’Angel Luis Bienvenida. Pepe Moral dédia le 5e à Julien Lescarret. MALGRÉ LE FROID... Le thermomètre ne dépassait pas six degrés en ce beau dimanche hivernal pour l’ouverture officielle de la temporada française, désormais traditionnelle dans les arènes couvertes de Samadet. Malgré le froid, un public nombreux, composé d’aficionados venant de tous horizons, s’était donné rendez-vous et remplissait quasiment toutes les places disponibles (un peu plus du millier) de ces sympathiques arènes landaises. La meilleure façon de défendre la corrida, comme nous le disons souvent, c’est d’y aller. Tant que les arènes se rempliront chez nous pour des novilladas, nous pourrons dormir tranquille. Ceci dit, il faisait froid et l’ambiance s’en ressentit, les novilleros ne trouvant pas toujours l’écho sur les gradins qu’auraient mérité certains passages de leurs faenas. Il n’y eut pas non plus de grande faena, de triomphe indiscutable, mais seulement des détails éveillant l’attention. Moins homogène que lors des deux années précédentes, le lot d’Antonio Palla comprit quelques novillos de qualité. Le premier notamment, le mieux fait du lot, qui prit deux piques en poussant et améliora son parcours sur le côté droit en cours de lidia. Pérez Mota l’aborda bien sur ce côté là, puis dessina des naturelles en cassant le bras. La faena baissa de ton dans sa deuxième partie. Car Pérez Mota plafonne dans le rang des novilleros et réclame le passage de l’alternative. Comme tous les toreros qui plafonnent, il ne transmet plus grand-chose, récite son répertoire et perd en fraîcheur. La mise à mort du premier traîna en longueur: un pinchazo, une entière, un puntillero faisant relever le novillo et une conclusion qui se fit attendre. Face au quatrième, plus petit, de moindre présence, mais brave en deux piques et d’une grande suavité, le novillero de San Roque, qui était venu avec son nouveau conseiller technique, Tomás Campuzano, s’éternisa avec la flanelle sans laisser respirer un seul instant son opposant. Comme il tua d’une entière concluante, une oreille lui fut accordée alors qu’une partie du public réclama, en vain, un tour d’honneur à la dépouille du brave petit novillo de Palla. Les meilleurs gestes de la journée sont à porter au crédit de Pepe Moral, ce novillero sévillan qui a collectionné les trophées d’Arnedo (Soulier d’Argent puis Soulier d’Or, l’année suivante) et qui ne manque ni d’élégance, ni par moments de profondeur. Son début de faena face au deuxième fut excellent, par séries basses, droitières, menées avec cadence en gardant la muleta sur la tête de l’animal. Il se fit découvrir sur le côté gauche et le novillo s’avisa, la deuxième par- tie du travail étant plus délicat à exécuter. Pepe Moral imposa cependant son aguante, à la courte distance, alors que la musique s’époumonait sur les partitions de “Olé, Chamaco”. Il tua d’une entière en arrière et obtint la première oreille du jour. Le cinquième fut le plus faible, vite éteint, et la faena tourna court. El Santo eut sans doute le lot le moins brillant mais s’employa avec coeur dans les trois tiers. Le troisième fut amoindri par une culbute lors d’une passe de cape. Correct mais sans rien de particulier avec les banderilles, El Santo le doubla bien vers le centre, montra de l’assurance et de la fermeté, mais en fit trop et trop vite, abusant de la courte distance et attaquant à l’excès un novillo qui avait besoin de plus de distance pour respirer. Il y eut cependant quelques séries vaillantes et vibrantes qui chauffèrent un peu l’auditoire. Il tua mal, n’enfonçant l’épée qu’au troisième essai, et fut invité à saluer. Le sixième détonnait par des armures larges, mal faites, sur un corps plus consistant. Il tarda à se fixer, s’arrêta vite et laissa les intentions du Santo en quelques méritoires tentatives, terminées en deux temps avec l’épée et primées d’une généreuse oreille. Dans les cuadrillas, aucun banderillero ne salua mais on remarqua de bonnes paires d’Agustín González, au premier, et de Javier Gil, au deuxième. La musique de la Peña Al Violín était particulièrement en verve. Les spectateurs partirent vite se mettre à l’abri du froid, peu convaincus par les thèses à la mode sur le rechauffement climatique... RESEÑA des TOROS. 1. “Pajarraco”, n° 1, castaño. 2. “Canario”, n° 15, colorado ojinegro. 3. “Canario II”, n° 13, castaño albardado. 4. “Rogelio”, n° 9, negro bragado listón. 5. “Andaluz”, n° 20, colorado. 6. “Canero”, n° 31, negro. EN ESPAGNE . Valdemorillo (Madrid) . Dimanche 4 FÉVRIER. Première corrida de la feria de San Blas. Arènes couvertes. Plein (plus de billets). Toros d’Antonio San Román, bien présentés, de peu de race et maniables en général (les moins bons furent les 1er et 3e), pour JESULÍN de UBRIQUE, saumon et or (silence et une oreille après un avis) Manuel Díaz “EL CORDOBÉS”, fuchsia et or (une oreille et deux oreilles) Francisco RIVERA ORDÓÑEZ, violet et or (une oreille et ovation). Une minute de silence fut respectée au paseo en mémoire d’Angel Luis Bienvenida. Inauguration de la couverture des nouvelles arènes... et du chauffage! El Cordobés a dédié le 5e à Pilar Partida, maire de la ville. NOUVELLES HABITUDES. Les aficionados qui avaient l’habitude de se rendre à Valdemorillo avec des manteaux et des couvertures ont été surpris. Les nouvelles arènes couvertes sont également... chauffées, et le chauffage marcha à fond, faisant transpirer les spectateurs! El Cordobés a semblé en pleine forme. Il enthousiasma ses fans lors de deux faenas construites sur le même patron, avec une première partie classique et une deuxième partie, dès que le toro s’éteint, où le torero use de ses recours et de ses artifices. Il fut efficace avec l’épée et on retiendra sur la rétine six excellentes véroniques servies au cinquième. Jesulín de Ubrique, qui commençait sa tournée d’adieux, dut abréger face au premier, qui ne donna aucun jeu, et fit une faena de grand temple au quatrième, obtenant une oreille après un pinchazo et une estocade. Rivera se montra au-dessus des conditions difficiles du troisième, qu’il tua bien, obtenant un trophée. Le sixième ne lui permit pas de transformer ce succès en triomphe. 2 RESEÑA des TOROS. 1. “Escolito”, n° 50, colorado bragado chorreado. 2. “Bondadoso”, n° 14, colorado. 3. “Forzoso”, n° 79, cárdeno claro salpicado. 4. “Mechito”, n° 24, negro bragado. 5. “Soleares”, n° 42, negro bragado. 6. “Dulce”, n° 21, negro bragado meano corrido. Autres corridas . PUENTE TOCINOS (Murcie). 4 février. Corrida mixte. 1/2 entrée. 4 toros de Buenavista, bons, pour Alfonso Romero (quatre oreilles et une queue) Serranito (une oreille et deux oreilles et queue). 2 novillos de Buenavista, bons, pour le novillero Francisco Montiel (ovation et ovation). Francisco Montiel réappaissait après la grave blessure subie en septembre dernier à Calasparra. Novilladas . CANDELEDA (Ávila). 4 février. 1/2 entrée. Novillos d’Alcurrucén pour Rufinchi (ovation et deux oreilles) Angel Teruel (une oreille et une oreille) Sebastián Palomo (une oreille et une oreille). EN AMÉRIQUE . Mexico . Dimanche 28 JANVIER. Plaza Monumental Mexico. 2/3 entrée (environ 25 000 spectateurs). Toros mexicains de Los Encinos, discrètement présentés et de jeu inégal (3e, 5e et 6e furent les plus nobles), pour Rodolfo Rodríguez “EL PANA”, orange et argent souligné de noir (bronca et division) Curro DÍAZ, évêque et or (division et un avis avec silence) Arturo MACÍAS, bordeaux et or (une oreille et deux oreilles). Arturo Macías est sorti en triomphe. Il a dédié le 3e à Juan Pablo Bailleres et a été soigné d’une plaie à la main droite nécessitant trois points de suture. Le matador Edgar Palacios s’est jeté en piste comme espontaneo au troisième toro, réclamant ainsi une occasion de toréer. Les arènes de Mexico ont enregistré leur meilleure entrée de la présente temporada. Comme on pouvait le craindre, El Pana n’a pas réédité son triomphe du 7 janvier dernier, se montrant peu inspiré et sans recours. Curro Díaz ne s’est pas totalement accordé par la bonne corne gauche de son toro de confirmation d’alternative et a été discret face à son deuxième adversaire. Arturo Macías a répété son triomphe du dimanche précédent, montrant beaucoup d’envie et de décision. Curro Díaz a confirmé l’alternative avec le toro “Albiazul”, n° 340, negro, 551 kg. . Medellín (Colombie) . Samedi 3 FÉVRIER. Arènes de La Macarena. Troisième corrida de la feria de la chandeleur. Temps chaud. 1/3 entrée. Toros de La Carolina, de peu de présence et manquant en général de force et de race, pour JUAN BAUTISTA, rose et or (silence et silence) Iván GARCÍA, céleste et or (silence et ovation) Luis BOLÍVAR, fuchsia et or (une oreille et silence). Juan Bautista a dédié le 1er au célèbre peintre Fernando Botero, qui assistait à la course dans une loge de callejón. Luis Bolívar en fit de même au troisième toro. BOTERO, LA VEDETTE. Le célèbre peintre Fernando Botero a été la grande vedette de cette troisième corrida de feria, dont le spectacle eut à souffrir du manque de race et de qualité du bétail de La Carolina. Juan Bautista ne put briller qu’avec la cape - bonnes véroniques de réception, chicuelinas précieuses - face à un premier toro qui cessa de charger lors du dernier Semana_514 5/02/07 9:56 Page 3 (Film Noirfilm) SEMANA PASADA tiers. Même scénario au quatrième, l’Arlésien exhibant un beau répertoire de quites - fregolinas, entre autres mais ne pouvant s’exprimer avec la muleta face à un toro éteint qu’il tua en deux voyages. Iván García ne fit pas mieux: il s’employa à la cape, posa les banderilles, et ensuite... pas de faena possible. Seul le troisième chargea avec classe et Luis Bolívar en profita pour dessiner les meilleures séries du jour, lui valant la seule oreille après une entière tombée. RESEÑA des TOROS. 1. “Astuto”, n° 71, negro, 465 kg. 2. “Aristócrata”, n° 72, , negro, 460 kg. 3. “Cuchillero”, n° 83, negro, 460 kg. 4. “Escocés”, n° 80, negro, 474 kg. 5. “Resplandor”, n° 96, negro bragado axiblanco, 496 kg. 6. “Parrandero”, n° 92, , negro bragado meano salpicado, 475 kg Brindis de Juan Bautista à Fernando Botero. . Feria de San Cristóbal (Venezuela) . Dimanche 28 JANVIER. Sixième et dernière corrida de la feria de San Sebastián. Plein. Toros colombiens de San Sebastián de las Palmas (propriété de Carlos Roldán, d’origine Jandilla), nobles en général (le 3e, “Dudor”, n° 327, negro, 460 kg, fut gracié), pour Enrique PONCE, rouge et or (une oreille et deux oreilles) Marcos Peña “EL PINO” (silence et une oreille) Salvador CORTÉS, rose et or (deux oreilles symboliques et silence). Président: Victor Julio Cardenas. Le banderillero Pepe Luis Navarro s’est coupé la coleta à la mort du quatrième toro, car il espère bientôt réintégrer le rang des matadors. Ponce et Salvador Cortés sont sortis en triomphe. Ponce a inventé une faena au quatrième toro, dont il a fabriqué la charge et conduit à merveille les élans. Salvador Cortés a conquis l’afición de San Cristóbal en se montrant inspiré devant un bon toro de Carlos Roldán. TROPHÉES DE LA FERIA Triomphateur (San Sebastián de Oro): Enrique Ponce. Meilleure faena: Enrique Ponce (au toro “Espejismo”, d’El Prado, gracié le 26 janvier). Meilleure estocade: Enrique Ponce (au toro “Vinagreto”, quatrième de San Sebastián de las Palmas, le 28 janvier). Torero révélation: Rubén Dario. Meilleur toro: “Leonizo”, n° 4, 435 kg, d’El Laurel, combattu en sixième position le 25 janvier par Rubén Dario. Meilleur novillero: Alexander Guillén. Meilleure ganadería: San Sebastián de las Palmas. Autres corridas au Mexique . LEÓN (Guanajuato). 28 janvier. Plein. Toros de Fernando de la Mora, bons, pour le rejoneador Pablo Hermoso de Mendoza (ovation et ovation) Omar Villaseñor, ivoire et or (tour de piste et un avis avec ovation) Ismael Rodríguez, rose pâle et or (une oreille et une oreille). . VALLADOLID (Yucatán). 28 janvier. Plein. Toros de Cerro Viejo, bons (le 3e, “Principe”, n° 5, 472 kg, fut gracié), pour Zotoluco (ovation et deux oreilles et queue symboliques) Michel Lagravère (une oreille et ovation). . CAÑADAS DE OBREGÓN (Jalisco). 2 février. Plein. Toros de Cerro Viejo, difficiles, pour Alfredo Gutiérrez (silence et silence) Israel Tellez (une oreille et ovation). . ENCARNACIÓN DE DÍAZ (Jalisco). 2 février. Quasi plein. Toros de Fernando de la Mora, bons, pour le rejoneador Pablo Hermoso de Mendoza (deux oreilles et deux oreilles et queue) Manolo Arruza, ivoire et or (une oreille et deux oreilles et queue) Alejandro Amaya, bordeaux et or (une oreille et deux oreilles). . SALVATIERRA. 2 février. Plein. Toros d’El Grullo, bons (le 4e gracié), pour Fernando Ochoa (deux oreilles et queue et deux oreilles et queue symboliques) Ignacio Garibay (silence et silence) Juan Chávez (silence et deux oreilles). . SAN JULIÁN. 2 février. 3/4 entrée. Toros d’Aurelio Franco, bons, pour Enrique Garza (silence et deux oreilles) Federico Pizarro (quatre oreilles). . SOMBRERETE. 2 février. Plein. Toros de Puerta Grande, bons, pour le rejoneador Rodrigo Santos (une oreille et deux oreilles) Rafael Ortega (une oreille et deux oreilles) Arturo Macías (deux oreilles et une oreille). . VALLADOLID. 2 février. Quasi plein. Un toro de Gómez Valle pour le rejoneador Fernández Madera (tour de piste). 4 toros de Carranco pour César Castañeda (une oreille et ovation) José Luis Angelino (une oreille et une oreille). . CANCÚN (Quintana Roo). 3 février. Nocturne. 3/4 entrée. Toros de Santa Maria de Xalpa, bons (le 4e fut gracié), pour El Pana (ovation et deux oreilles) Fernando Ochoa (une oreille et deux oreilles et queue symboliques). . SALVATIERRA (Guanajuato). 3 février. Plein. Deux toros de Refugio Peña pour le rejoneador Pablo Hermoso de Mendoza (deux oreilles et deux oreilles et queue). 4 toros de Pepe Marrón, bons, pour Alberto Galindo “El Geno” (une oreille et silence) Oscar San Román (quatre oreilles). Et au Venezuela . TURMERO. 3 février. 3/4 entrée. Un toro du Marquis de la Real Defensa, bon, pour le rejoneador José Luis Rodríguez (deux oreilles). 4 toros de Santa Fé, nobles, pour Román Lucero (silence et silence) Rubén Dario (une oreille et deux oreilles). Le matador espagnol Román Lucero débutait au Venezuela. . VALLE DE LA PASCUA. 3 février. Quasi plein. Toros de Los Arangüez, bons (tour de piste au 3e et au 5e), pour Manuel Medina “El Rubi” (une oreille et une oreille) Erick Cortés (une oreille et deux oreilles) Marí Paz Vega (tour de piste et silence). CORRIDAS À CHEVAL . Atarfe (Granada) Salvador Cortés et Ponce en triomphe. (plus de billets). Novillos de Campo Amor, puissants et donnant du jeu, sauf le 5e, manso, pour Pedro Hernández “EL CARTAGENERO”, en veste crème (une oreille et une oreille après un avis) Javier CANO, en veste caramel (deux oreilles et une oreille) Manuel CAETANO, en costume à la française anthracite et or (une oreille et une oreille). Président: Santiago Martín. Corrida télévisée par Canal Sur. Le trophée Canal Sur, au triomphateur de ce concours, a été attribué à Manuel Caetano. Javier Cano a été classé deuxième et El Cartagenero troisième. Les forcados d’Agualva ont arrêté - de façon très spectaculaire - les premier, troisième et cinquième toros. Ce dernier provoqua une véritable hécatombe, avec trois forcados conduits à l’infirmerie, dont l’un, João Oliveira, victime d’une double fracture de jambe. CAETANO, EN TOUTE LOGIQUE. L’école portugaise a triomphé dans ce concours de jeunes rejoneadors d’Atarfe, grande réussite artistique, économique et télévisuelle, car les arènes étaient combles et près de quatre cents personnes ne purent rentrer. Manuel Caetano a été très spectaculaire dès le début de ses combats, en recevant face au toril ses deux adversaires et en clouant les premiers rejones de châtiment à l’écart sur son cheval anglo-arabe “Zurbarán”. Aux banderilles, il brilla surtout sur son cheval vedette, “Falcão”, puissant et courageux, s’avérant comme le grand cheval de ce concours. Le jury, en primant Caetano, a favorisé la monte classique, le style pur et sans passages inutiles, le toréo à cheval de haute école. Javier Cano, très soutenu par une partie du public car seul Andalou au cartel, fut tout près de la victoire finale. Il brilla notamment sur “Serpiente”, qui arrête les toros avec autorité, sur “Bambino” ou sur “Lebrijano” aux banderilles, et au final sur le beau cheval bai “Bienvenido”. El Cartagenero fit un bon premier combat, recevant son adversaire sur “Bohemio” puis toréant aux banderilles sur “Manolete” et sur “Aplauso”, avec de tuer au premier essai sur “Yankee”. Il brilla à nouveau au quatrième, reçu sur “Salero”, posant les banderilles sur “Romero”, puis usant du palomino “Marfil” et de l’américain - appaloosa floconné - “Malibú”, mais il dut mettre pied à terre pour achever son adversaire. . Dimanche 4 FÉVRIER. Arènes couvertes (Coliseo). Finale du premier concours de rejoneo de Canal Sur. Plein 3 Le vainqueur : Manuel Caetano. . Toril (Cáceres) . Samedi 3 FÉVRIER. Plein. 4 toros de Jara de Retamar, bons, pour João MOURA fils (deux oreilles et une oreille) Leonardo HERNÁNDEZ (deux oreilles et une oreille). Semana_514 5/02/07 9:56 Page 4 (Film Noirfilm) DOSSIER TÉLÉ Tout ce qu’on peut voir à la télé Tout ce qu’on peut voir avec deux cornes, quatre pattes et une muleta sur un petit écran, cela fait partie des préoccupations, légitimes, d’une grande partie de nos lecteurs. Légitimes car la télévision, par la multiplication des chaînes, nous apporte, dans nos foyers respectifs, des spectacles à notre goût, loin des censeurs et de moralisateurs dont nous sommes accablés. Légitime aussi, car Semana Grande est l’un des seuls médias à donner, dans ses colonnes, une large place à tout ce que peuvent voir les aficionados sur le petit écran. La corrida est un spectacle cher et nombreux parmi vous, chers lecteurs, sont ceux qui par manque de moyens, par contraintes physiques ou par éloignement géographique, ne peuvent avoir le privilège de fréquenter assidument les arènes. La télévision est souvent ce qui vous permet de garder le contact le plus sûr, le plus direct avec le spectacle que vous aimez, envers et contre toutes les modes. Emilio Muñoz, Manolo Molés et Antoñete, sur leur poste de commentateurs à Madrid pour Digital Plus. Digital plus, pour les privilégiés Quel spectacle, en effet, que de voir les forcados portugais arrêter à mains nues des toros d’Ordóñez ou de Prieto de la Cal sur Andalucía TV ! Autant le dire tout net, cela nous a davantage impressionné qu’en réalité, car les gros plans et les ralentis rendaient à ces modestes artistes tout leur mérite, tout leur vrai courage, dans cette société du paraître où la déclaration la plus anodine du plus obscur des hommes politiques est montée en épingle comme un modèle “de courage et de sincérité”... Faisons donc le point régulièrement dans nos colonnes sur tout ce qu’on peut voir comme corridas à la télévision, car, même dans les arènes les plus modestes, on y apprend toujours quelque chose... Voir et revoir “Face au toril” On ne se lasse pas de voir certaines images de “Face au toril”. Si vous avez manqué le dernier numéro, un véritable bijou sur Lima et sur Talavante, vous pouvez le visionner sur Internet à l’adresse suivante: http://sud.france3.fr/toros Revoir ou voir “Tercios” Le magazine “Tercios”, de notre excellent confrère Jean-Michel Mario et auquel participe l’ami Zocato, est diffusé tous les samedis sur France 3 Aquitaine à 11 h 15. Ceux qui n’ont pas la chance d’être à cette heure-là devant la télé peuvent le voir sur la toile à l’adresse suivante: http://aquitaine.france3.fr, rubrique “Tercios”. Madrid, 2 ans sur Digital Plus La plateforme numérique espagnole Digital Plus a signé un nouveau contrat de deux ans avec la direction des arènes de Madrid pour retransmettre en intégralité la feria de San Isidro, ainsi que les ferias d’automne et de la Comunidad, et les novilladas nocturnes de l’été. D’autre part, Digital Plus est en négociation avec Diodoro Canorea pour retransmettre, en intégralité ou en partie, la feria d’avril de Séville, ce qui serait une nouvelle formidable pour les aficionados. Pour être abonné à Digital Plus et voir toutes les corridas de Madrid, il faut remplir trois conditions non négligeables: - avoir une adresse en Espagne - avoir un compte bancaire en Espagne - payer un abonnement mensuel de 52 euros Cela fait cher pour les seules corridas de Madrid – et éventuellement d’autres ferias, rares ces dernières années – mais ceux qui sont aussi amateurs de ballon rond y trouvent leur compte: retransmission de la plupart des matchs de la Ligue des Champions, de deux matchs de la Liga chaque journée (un, le samedi soir, sur la Sexta, la chaîne qui monte en Espagne, et un, le dimanche soir, sur Canal Plus) et de nombreux matchs des championnats étrangers (dont deux matchs par journée du championnat de France). Les amateurs de cinéma ont également un choix varié, avec même une chaîne spécialement consacrée aux vieux films espagnols (où les toreros jouent parfois la vedette). Enfin, seuls les abonnés de Digital Plus peuvent capter Galavisión (canal 97), qui retransmet en différé toutes les corridas de Mexico. Avec une parabole orientée sur l’un de ces deux satellites et un démodulateur numérique simple (le tout vendu à moins de cent euros en supermarché – vu même à 35 euros le tout lors d’une récente braderie), le téléspectateur peut capter, sans payer d’abonnement: - Andalucía TV - Telemadrid - Canal Valencia (RTVV) - TVC (Televisión Internacional de Catalunya) - Euskadi TV - TV Galicia - Canal Canarias - TVE Internacional, notamment... Et sur Astra, on peut également capter en clair la chaîne française “Alegria” qui propose une émission hebdomadaire, “Toro Brave”, dirigée par Hervé Touya, qui est diffusé tous les jours à des horaires différents. Hormis les émissions taurines hebdomadaires diffusées sur ces chaînes (“Toros para todos sur Andalucía, ou “Cartell de bous” sur Canal Valencia, ou “Tendido Cero” sur TVE Internacional), les téléspectateurs ayant ainsi orienté leur parabole et installé leur démodulateur peuvent voir un grand nombre de corridas en direct ou en différé. Ainsi, en 2006, ceux qui avaient ce matériel de base ont pu voir 47 corridas ainsi réparties: - 16 sur Andalucía TV (Motril, Séville, Jerez, Marbella, Granada, Lucena, Torremolinos, Huelva, Málaga, Antequera, Almería, Ubrique, Algeciras, Jaén, Úbeda, Villaluenga del Rosario), plus une grande quantité de novilladas non piquées. - 12 sur Canal Valencia (Castellón, Alicante, Madrid, Játiva, Vall d’Alba, Monovar, Utiel) - 12 sur TVE Internacional (toutes en léger différé: Castellón, Jerez, Albacete, Tolède, Pamplona, Santander, Puerto de Santa María, Bilbao, Palencia, Logroño, Saragosse), plus tous les encierros de Pamplona en direct. - 7 sur Telemadrid (Madrid, Serranillos del Valle, Navalcarnero, Collado Villalba, Soto del Real, Cenicientos, Saragosse). Les habitués de l’ordinateur peuvent même capter directement sur leur machine les retransmissions par satellite, grâce aux cartes PCSAT (je recommande en particulier la Skystar2, qui vaut environ 50 euros, et le programme Progdvb, gratuit, lequel fait office de démodulateur et de graveur), à condition d’avoir un processeur et une carte graphique puissantes. Les corridas en clair sur satellite Les commentateurs de Canal Sur : Ruiz Miguel et Enrique Romero. Par contre, afin de détruire un lieu commun souvent entendu, nul n’est besoin d’être abonné à un bouquet numérique payant (TPS, Canalsat ou autre) pour recevoir certaines chaînes espagnoles qui émettent en clair sur Astra et sur Hispasat. Tout cela peut vous paraître compliqué, nous restons à votre disposition pour toute question à notre fax ou notre adresse électronique. Entre aficionados, on peut s’entraider... M.L. 4 Semana_514 5/02/07 9:56 Page 5 (Film Noirfilm) HOMMAGE les planches le picador Arturo Serrano. Angel Luis cloua trois bonnes paires de banderilles, fit une bonne faena et coupa une oreille. Il fut remarquable devant le très difficile sixième, obtenant une grande ovation et la reconnaissance de l’afición madrilène. Il est répété à Madrid le 8 août suivant, avec Pepe Alcántara et José Parejo, face à des novillos de Angel Sánchez y Sánchez. Il coupe à nouveau. Le célèbre critique taurin KHito titre alors sa chronique: “Angel Luis Bienvenida, el gitano rubio” (le gitan blond), affirmant ensuite: “De l’école cordouane et de l’école sévillane, Angel Luis est un peu comme le chemin de fer qui relie Manolete à Pepe Luis Vázquez.” Angel Luis BIENVENIDA De gauche à droite : Antonio (debout), Manolo, Carmen Pilar, doña Carmen, Juan, le Papa Negro, Angel Luis (debout) et Pepe. Le dernier survivant d’une grande dynastie de toreros, Angel Luis Bienvenida, s’est éteint à Madrid le 3 février. Il avait 82ans et laissera, à tous ceux qui l’ont connu, le souvenir d’un être exquis, courtois, distingué, cultivé et agréable. Nous avons souvent coïncidé au jury de la feria de San Isidro. L’avis d’Angel Luis était toujours pondéré, écouté, chaque parole mesurée. Sa profonde connaissance du milieu taurin avait laissé intactes ses illusions et sa passion taurine. Angel Luis avouait posséder chaque jour un peu plus d’afición. “Si j’avais eu à 19 ans, quand j’ai pris l’alternative, l’afición que j’ai aujourd’hui, cela aurait été autre chose”, disait-il souvent. On ne le verra plus, toujours impeccablement vêtu, à sa contrabarrera de l’ombre à Las Ventas. Pas une seule poussière n’ornait son veston. Cette distinction et ce flegme lui valait le surnom de “el inglés”, “l’anglais”, car Angel Luis Bienvenida donnait l’apparence d’un Lord. Comme l’avait bien dit son ami Vicente Zabala, le titre qui lui serait le mieux convenu, c’est Sir. Sir Angel Luis Bienvenida. NÉ DANS UNE GRANDE FAMILLE DE TOREROS Fils de Manuel Mejías Rapela “Bienvenida”, surnommé par Don Modesto “El Papa Negro”, et frère des matadors Manolo, Antonio, Juan et Pepote Bienvenida, Angel Luis Mejías Jiménez était né à Séville le 2 août 1924. L’histoire de la dynastie avait commencé avec un torero de la fin du dix-neuvième siècle, Manuel Mejías y Luján, qu’on surnommait Bienvenida car il était né dans le village de Bienvenida, situé dans la province de Badajoz. Ce premier Bienvenida mourut le 21 mars 1908 au numéro 40 de la callede Albareda, à Séville. Des frères, seul Rafael ne sera pas matador: il est assassiné à Séville, dans la finca Punta del Diamante de la famille Sánchez-Mejías, alors qu’il n’est encore que becerrista. Ce drame incite la famille à quitter Séville et à s’installer à Madrid, au numéro 3 de la Calle General Mola (aujourd’hui renommée Calle Principe de Vergara), dans une vaste maison. Après deux garages, il y a une grande cour de près de mille mètres carrés que le Papa Negro va aménager en petites arènes d’entraînement. De nombreux toreros séjourneront dans cette maison mythique - où une plaque commémore cette époque notamment Ignacio Sánchez-Mejías viendra s’y entraîner avant sa réapparition. Mais aussi Rafaelillo, Fermín Rivera, Antonio Toscano entre autres. Suivant les traces de ses frères, Angel Luis fit ses premières passes à l’âge de 7 ans dans l’élevage de Miura. Ensuite, il porte son premier costume de lumières le 27 août 1939 à Cuenca, alternant avec Angelete. Angel Luis racontait d’ailleurs que ce premier costume de lumières, il avait dû se l’enfiler luimême, car le valet d’épées “occupé à chercher, dans tout Cuenca, des cadeaux pour sa famille, n’était réapparu qu’à l’heure de la corrida”. TORERO DE BARCELONE... Les arènes fétiches d’Angel Luis Bienvenida furent Barcelone. Il se présenta dans la capitale catalane le 1er mars 1942 pour l’inauguration de la saison aux arènes de Las Arenas, toréant avec Miguel del Pino et Angelete face à des novillos de López Plata. Dans La Vanguardia, le critique taurin Eduardo Palacio lui reconnaît ‘un style propre, qui ne ressemble en rien à celui de ses frères Manolo et Pepe : agréable à voir, élégant et exempt de toutes manière inutiles.” Il fut répété la semaine suivante avec Miguel del Pino et Morenikto de Talavera, face à trois novillos de la duchesse de Tovar et trois de López Plata. On revit Angel Luis Bienvenida à Barcelone le 24 juin pour une novillada de huit novillos. Angel Luis fit le paseo avec Juan Marí Pérez-Tabernero - qui deviendra un grand ganadero - Paco Bullido, Manuel Roldán et José Ortega Gómez “Gallito Chico”, un novillero gitan qui n’est autre que le neveu du célèbre Joselito. Nouvelle répétition, le 23 juillet, avec Juan Marí PérezTabernero et Gallito Chico, à une époque où Balaña parie sur la jeunesse. Angel Luis est sensationnel face au sixième novillo, “Matutero”, qui porte le fer de Francisco Cruz. Il est répété le 30 juillet suivant à Las Arenas. Entre temps, son frère Antonio a reçu un terrible coup de corne au ventre, le 26 juillet, en étant pris par un exemplaire de Trespalacios, lors d’une corrida de douze toros organisée par Balaña à la Monumental. Lors de la novillada du 30 juillet, Angel Luis offre la mort de son deuxième novillo au docteur Olivé Gumá, en lui adressant ce brindis: “Docteur, j’ai l’honneur de vous dédier la mort de ce novillo au nom de tous les membres de ma famille, car vous avez sauvé la vie de mon frère Antonio.” Angel Luis coupe les oreilles et la queue du novillo “Morito”, de José de la Cova, sous les yeux de deux spectateurs d’exception en barrera: Rafael El Gallo et Juan Belmonte. En 1942, Angel Luis participera à cinq autres novilladas à la Monumental. La plaque posée sur le numéro 3 de la calle Principe de Vergara, ancienne General Mola. L’ALTERNATIVE Après avoir passé l’hiver en Amérique, embarquant à Cadix sur le navire “Cabo de Hornos” en compagnie de son père, de son frère Antonio et du fidèle valet d’épées José Andújar, Angel Luis voit l’alternative se profiler dès son retour sur le vieux continent. Cette alternative, il la prend à Madrid le 11 mai 1944, des mains de son frère Pepe, en présence de son autre frère Antonio, face à des toros d’Arturo Sánchez-Cobaleda. Mais la corrida est une “mansada” et le spectacle n’est pas à la hauteur de l’énorme expectative soulevée. Les trois frères Bienvenida sont à nouveau à l’affiche à Madrid le 24 mai suivant, face à des toros de Manuel González. C’est une corrida triomphale. “Inoubliable corrida des Bienvenida” titrera K-Hito. Les trois frères Bienvenida sont portés en triomphe sur tout le trajet de la Calle Alcalá, jusqu’à leur maison de la Calle General Mola. La rumeur populaire disait, sur un ton ironique, que cette corrida “était une affaire de famille. C’est le père qui organise, ce sont les fils qui toréent et ce sont les cousins qui paient...” ACTEUR DU CINÉMA ITALIEN En janvier 1943, la société italienne de production de films Scalera Films tourne une version de Carmen aux arènes de Ronda. Angel Luis Bienvenida y incarne la figure légendaire d’Escamillo. Maquillé en torero du dix-huitième siècle, affublé de faux favoris, Angel Luis fait mine de toréer à l’ancienne pour la caméra. C’est le Papa Negro qui avait tout organisé, amenant à Ronda toreros, picadors, banderilleros, chevaux, toros et même les alguacilillos des arènes de Las Ventas... Pour simuler la blessure mortelle d’Escamillo, un aficionado, en situation économique précaire, offrit son sacrifice - qui, fort heureusement, fut réduit à quelques légers traumatismes pour le modeste cachet de trois cents pesetas. TORERO À PARIS Angel Luis, dans son style de novillero. ... ET DE MADRID Angel Luis Bienvenida se présente comme novillero à Las Ventas le 25 juillet 1943, face à des novillos de Vicente Muriel. Il fait le paseo avec José Parejo et Pepe Dominguín, dans des arènes pleines. Son premier novillo blessa gravement contre 5 Angel Luis fit quelques apparitions en costume de lumières en France. Il toréa pour la première fois dans nos frontières le 15 août 1948 à Bayonne, alternant avec son frère Antonio et Domingo Ortega face à six toros de Garcigrande, le spectacle étant complété par le duc de Pinohermoso qui toréa à cheval un novillo de son élevage. Mais ses apparitions les plus remarquées dans notre pays se firent à... Paris, le 6 et le 7 mai 1949, pour deux corridas qui furent organisées au Vel d’Hiv. Les deux spectacles proposaient le même menu: deux novillos de Villamarta travaillés à che- Semana_514 5/02/07 9:56 Page 6 (Film Noirfilm) HOMMAGE val par Conchita Cintrón et quatre toros de Isaías y Tulio Vázquez - la première fois qu’apparaissait le nom de cette ganadería dans notre pays - pour Angel Luis Bienvenida et Julio Pérez “El Vito”. Une cage aux fauves avait été montée au centre du Vel d’Hiv. Les toros ne furent ni piqués, ni tués en piste. Le prince Ali Khan assistait à ces corridas en compagnie de son épouse, l’actrice Rita Hayworth. Le Vito fut bousculé sans gravité par un novillo en avouant avoir perdu le toro de vue pour regarder la princesse. Ces deux spectacles se déroulèrent sous la haute vigilance de la Société Protectrice des Animaux, comme le raconte Conchita Cintrón dans ses mémoires: “Pendant que je toréais, un incident amusant intervint: un représentant de la Société Protectrice des Animaux voulut vérifier si les banderilles ne blesseraient pas trop son protégé, le toro de combat. La cuadrilla avait rapidement dissimulé les banderilles derrière un burladero et invita ensuite le monsieur à accéder en piste pour effectuer sa vérification. Mais comme le toro était là, le protecteur préféra s’abstenir et la lidia put continuer…” Parmi les curiosités de ces nouvelles corridas parisiennes - organisées par le triumvirat Jorda-Pouly-Barrière - les toros furent mis et gardés dans des cages prêtées par le soigneur du Cirque d’Hiver. On avait oublié d’arroser la piste et toutes les dames venues en robe de soirée - en particulier la grande Rita - furent poudrées de poussière et de saletés lors des trois premiers combats. DANS LA JUNGLE COLOMBIENNE La carrière torera d’Angel Luis Bienvenida, qui, davantage qu’un grand torero, a été un personnage singulier, part en fumée après les exploits parisiens. En 1950, il part en Colombie et monte un négoce de bois au sud du département de Santander, près du fleuve Carare. Il en profite pour toréer douze corridas en Colombie, mais tombe malade et doit rentrer en Espagne. Il torée sa dernière corrida le 16 décembre 1956 à Bogotá, en mano a mano avec son frère Antonio. regardant les gradins, souvent utilisé comme artifice par les toreros “tremendistes”, a été créée par Angel Luis Bienvenida un jour où il toréait à Barcelone. C’était lors de sa grande faena face au novillo “Matutero”, de Francisco Cruz, le 23 juillet 1942. On montra la photographie de cette passe à Manolete, qui fut étonné par ce que venait de faire un novillo. Manolete prit cette attitude lors de la corrida du 6 septembre suivant, toujours à Barcelone. APODERADO ET PÈRE DE TORERO UNE INVENTION POUR LE PUBLIC Une fois retiré comme matador, Angel Luis Bienvenida devient apoderado en 1957. Il dirigera longtemps la carrière de son frère - auquel il coupa la coleta, une première fois, en octobre 1966 - mais fut aussi apoderado d’Antonio Ordóñez, de Victoriano del Serna fils ou de Julio Robles, entre autres. Son fils Miguel tenta une brève carrière de novillero en 1986. Comme Angel Luis travaillait désormais dans des affaires de pétrole, c’est son frère Juan qui s’occupa de sa carrière. On le vit notamment à Barcelone et en France. Ce fut le seul Bienvenida de la génération suivante à revêtir un costume de lumières. Peut-être, qui sait, un petit-fils Bienvenida sera un jour torero... Cela permettrait de remettre au goût du jour le célèbre adage : “Là où il y a un Bienvenida, il y a un torero...” Il n’a pas été souvent divulgué que la passe de muleta en M.L. MATADOR AMBIDEXTRE “Lurdí”, comme le surnommaient familièrement ses frères, savait tuer les toros des deux bras. C’est le Papa Negro qui lui avait un jour posé la question: sais-tu tuer de la main gauche? Angel Luis ne comprenait pas pourquoi. “Et s’il te sort un toro qui ne passe que du côté gauche, qui est manso et se colle aux planches, comment t’en sors-tu? Au travail!”. Angel Luis apprit la leçon et lors de ses débuts de novillero à Saragosse put la mettre en pratique. Il affronta en effet un novillo qui passait bien du côté gauche mais était impossible sur la corne droite. Il le tua de la main gauche, sans que ce geste soit vraiment valorisé. À L’AFFICHE OUVERTURE À SAMADET www.bernardphoto.fr FÉVRIER 9. JURIQUILLA (Mexique). 6 Espiritú Santo. P. Hermoso de Mendoza (rej), Fernando Ochoa, Ignacio Garibay. 9. MEDELLÍN (nocturne) (festival) 6 Ernesto Gutiérrez. Juan Rafael Restrepo (rej), Dinastía, Victor Puerto, Juan Bautista, Iván García, Luis Bolivar. 9. VALDEMORILLO. (nov) 6 Campo Amor. Ana Infante, Pedro Carrero, Carlos Guzmán. 10. MEDELLÍN. 6 Juan Bernardo Caicedo. César Rincón, V. Puerto, F. Rivera Ordóñez. 10. VALDEMORILLO. 6 M.L.Domínguez. L.M.Encabo, Serafín Marín, Iván García. 11. BOGOTÁ. 6 Agualuna. César Rincón, F. Rivera Ordóñez, Ramsés. 11. GUADALAJARA (Mexique). 6 Mimiahuapam. Ignacio Garibay, Juan Antonio Adame, César Jiménez. 11. MARACAY (Venezuela). 6 Los Ramírez. Erick Cortés, El Fandi, Manzanares. 11. TOBARRA (Albacete). (nov) 6 Fernando Peña. Alejandro Rodríguez, Raúl Izquierdo, Pedro Marín. 11. VALDEMORILLO. 6 Pablo Mayoral. Domingo López-Chaves, Julio Pedro Saavedra, Fernando Cruz. 15. MÉRIDA (Venezuela). 7 Laguna Blanca. Iván Rodríguez Vázquez, Luis Pietri, Javier Cardozo, Juan José Girón, El Pino, Edgar Peña, Eduardo Valenzuela. 16. MÉRIDA. 7 Rancho Grande. F.J.Rodríguez (rej), El Fandi, Manzanares, Rafael Orellana. 17. ATLIXCO (Mexique). 4 Marcos Garfias. Rafael Ortega, Ignacio Garibay. 17. LEBRIJA (Séville). (nov) 6 Osborne. David Valiente, Pepe Moral, José Luis Villalba. 17. MEDELLÍN. 6 Ernesto Gutiérrez. Dinastía, El Juli, César Jiménez. 17. MÉRIDA. 6 Rancho Grande. El Cordobés, F. Rivera Ordóñez, Maravilla. 17. SAN LUIS POTOSÍ (Mexique). (rej) 6 Rancho Seco. Jorge Hernández, Rui Fernandes, Pedro Louceiro, Gaston Santos. 18. BOGOTÁ. 6 Juan Bernardo Caicedo. El Juli, Manzanares, Luis Bolívar. 18. GUADALAJARA (Mexique). 6 Fernando de la Mora. P. Hermoso de Mendoza (rej), Omar Villaseñor, Arturo Macías. 18. MAGESCQ (Landes). (nov ss pic) 5 Alma Serena. Patrick Villebrun, Chamaco, Thomas Duffau, Matthieu Guillon, X. 18. MÉRIDA. 7 Santa Fe. Rafael Rodríguez (rej), Antonio Ferrera, César Vanegas, Ramsés. 18. MORELIA (Mexique). 6 Villa Carmela. Zotoluco, Rafael Ortega (mano a mano). 18. TOBARRA (Albacete). (nov) 6 Fidel San Román. Martín de Vidales, Jiménez Caballero, Francisco José Romera. 19. JALOSTOTITLÁN (Mexique). 6 San Isidro. César Rincón, Zotoluco, Ernesto Castellón (alternative). 19. MÉRIDA. 6 Ernesto Gutiérrez. Leonardo Benítez, Finito de Córdoba, César Vanegas. 20. MÉRIDA. 6 San Sebastián de las Palmas. El Juli, Otto Rodríguez, Miguel Angel Perera. 24. MEDELLÍN. 6 Agualuna. César Rincón, Sébastien Castella, Andrés de los Rios. 25. MORÓN DE LA FRONTERA (Séville). 6 J.P.Domecq. Morante de la Puebla, Alejandro Talavante, Cayetano. 25. TOBARRA. (nov) 6 Los Chospes. El Javi, Daniel Cuevas, J.L.Rodríguez. 28. ECIJA (Séville). 6 Zalduendo. Morante de la Puebla, Sébastien Castella, Cayetano. 28. TORREMOLINOS. 6 Jandilla. Javier Conde, F. Rivera Ordóñez, El Fandi. Pérez Mota et son conseiller technique Tomás Campuzano MARS 3. CALAHORRA (Rioja). 5 Sampedro. Julio Aparicio, El Cordobés, Luis Vilches. 4. CALAHORRA (rej) Sergio Domínguez, Sergio Galán, Mariano Rojo. 4. TOBARRA (Albacete). (nov) 6 Alcurrucén. Israel Lancho, Rosana Toledo, Fernando Tendero. 10. UBRIQUE (Cadix). (17 h) 6 Sampedro. F. Rivera Ordóñez, El Cid, Cayetano. 11. CASTELLÓN. 6 Palha. Pepín Liria, J.J.Padilla, Paco Ramos. 11. MONOVAR (Alicante). 6 Tornay. El Cid, F.J.Palazón, Cayetano. 11. TOBARRA. (nov) 6 Guadalest. Rufinchi, Pepe Moral, Álvaro Casillas. 12. CASTELLÓN. (rej) 6 Los Espartales. Andy Cartagena, Sergio Galán, Rui Fernandes, Diego Ventura, João Moura fils, Leonardo Hernández fils. 13. CASTELLÓN. (nov) 6 Alcurrucén. Alejandro Rodríguez, Sebastián Palomo, Angel Teruel. 14. CASTELLÓN. (nov) 6 Fuente Ymbro. Oliva Soto, Abel Valls, Diego Lleonart. 15. CASTELLÓN. 6 Manolo González. Javier Conde, César Jiménez, Manzanares. 6 Pepe Moral El Santo Semana_514 5/02/07 9:56 Page 7 (Film Noirfilm) DEL MORAL À MEXICO TRIOMPHE D’ARTURO MACÍAS ET PATHÉTIQUE DÉBÂCLE D’EL PANA Arturo Macías La mode récente du “panisme” s’est heurtée à la peine et à la désillusion des plus de vingt mille spectateurs - la meilleure entrée de la saison à la Monumental Mexico - qui vinrent voir si le singulier phénomène répétait le rêve et la magie d’il y a trois semaines. Mais le désenchantement fut compensé par la prestation vaillante, capable, ferme et templée d’un nouveau grand matador aztèque, Arturo Macías, qui coupa trois oreilles - une de trop - et sortit en triomphe devant un lot sérieux et noble de Los Encinos avec lequel Curro Díaz confirma son alternative, étant l’auteur incomplet des passages les plus artistiques de la journée. Comme nous le disait Jorge Manrique, “avec quelle rapidité s’en fut le plaisir! Comme il nous semble que n’importe quel temps passé fut meilleur!”. La passion éveillée par El Pana dura en effet très peu. Car les années ne passent pas en vain, surtout pour les toreros qui doivent faire face à des toros qui ont toujours le même âge. On dit que les toros courus le 28 de Los Encinos - une excellente ganadería mexicaine - avaient été choisis par El Pana en personne. Il s’est trompé. Car ces toros n’avaient rien à voir avec la candeur des toros du 7 janvier dernier. Et ce fut la débâcle. D’abord, El Pana ordonna à ses picadors de châtier copieusement ses toros, dans le genre “tuez les pour qu’ils ne me tuent pas, et au passage, préparez-moi un taxi”.. Mais le premier toro sortit seul de chaque rencontre avec le picador et il n’y eut pas moyen de le châtier. Il arriva trop entier dans la muleta du vieux torero, peu à peu mué en vieillard invalide à mesure que se déroulait la lidia de ses deux adversaires. Une calamité. Il y avait des gens qui disaient que ce torero n’aurait pas dû être répété à Mexico pour ainsi vivre de ses rentes occasionnellement triomphales en province. Il faudra aussi qu’il oublie de venir en Espagne. Car ou bien un toro l’y tuerait, ou bien le public...En ce 28 janvier, il ne resta plus à El Pana que quelques forces pour fumer un autre cigare et dédier longue- ment un toro à on ne sait qui, j’imagine à ses candides maîtresses qui devront désormais le maintenir. Était en jeu lors de cette corrida le quatrième poste libre pour la corrida du 5 février et cela fut remporté par le plus jeune torero, Arturo Macías, originaire d’Aguascalientes. Il triompha par sa vaillance, son assurance, son temple et sa capacité à saisir cette nouvelle opportunité. Ce n’est pas un torero de classe, mais de courage. Ni deux terribles accrochages ne purent refroidir ses ardeurs ni sa décision. Seule ombre au tableau: il toréa très peu de la main gauche. Mais il tua très bien, en entrant court et droit, comme un lion. Celui qui montra une classe exceptionnelle avec la main gauche, ce fut le torero espagnol de Linares, Curro Díaz. On lui doit le meilleur de la journée du point de vue artistique. Sa faena du toro de la confirmation d’alternative fut une faena d’oreille dans d’autres circonstances, si le public n’avait pas été omnubilé par El Pana. Face au noble cinquième, malgré une très bonne première série de naturelles, le torero se trompa de stratégie. Au lieu de laisser respirer le toro, il s’obstina à attaquer et la faena fut très irrégulière. Le triomphe sera pour une autre fois. Et quand Curro traversera à nouveau l’océan, qu’il le fasse avec quelques jours d’avance, afin d’expérimenter au campo comment charge les toros et les vaches des élevages mexicains. José Antonio DEL MORAL ÉCHOS DU CALLEJÓN . Cartels d’Arles La feria d’Arles aura lieu du 6 au 9 avril. Les cartels ont été annoncés le 3 février par Luc Jalabert, pour une feria qui sera composée de quatre corridas, une corrida à cheval, deux novilladas avec picadors et une novillada non piquée, laquelle ouvrira la feria le vendredi 6 avril en matinée. Les cartels de la feria sont les suivants. Le vendredi 6 avril à 11 heures, novillada non piquée avec six erales de Tardieu pour Tomas Cerqueira, Marie Barcelo et Tomasito. Le vendredi 6 avril à 17 heures, toros de Domingo Hernández pour César Rincón, Juan Bautista et Sébastien Castella. Le samedi 7 avril, à 11 heures, novillos d’Antonio San Román pour Álvaro Samper, Joselito Adame et Oliva Soto. Le samedi 7 avril à 17 heures, toros d’El Pilar pour El Juli, Matías Tejela et Mehdi Savalli. Le dimanche 8 avril, à 11 heures, novillos de Carmen Lorenzo (Niño de la Capea) pour Daniel Luque, Marco Leal et Román Pérez, qui débutera avec picadors. Le dimanche 8 avril à 17 heures, toros d’Antonio Palla (élevage salmantin d’origine Jandilla qui fournira sa première corrida de toros) pour Antonio Ferrera, Salvador Cortés et Jeremy Banti qui prendra l’alternative. Le lundi 9 avril à 11 heures, toros de Mercedes PérezTabernero pour les rejoneadors Fermín Bohórquez, Pablo Hermoso de Mendoza et Andy Cartagena. Le lundi 9 avril à 17 heures, toros de Piedras Rojas (élevage français propriété de Patrick Laugier, d’origine Cebada Gago, lequel fournira lui aussi sa première corrida) pour El Fundi, Domingo López-Chaves et Julien Miletto. La vente des abonnements a commencé le 5 février. La vente des billets pour chaque corrida commencera le lundi 19 février. La location se fait par téléphone (08.91.70.03.70) ou sur le web (www.arenesarles.com). . Ganaderías pour Dax Les sept corridas de la saison taurine aux arènes de Dax proviendront des élevages du Comte de Mayalde, Hoyo de la Gitana, Los Bayones, Antonio Bañuelos, Montalvo, Puerto de San Lorenzo et Victoriano del Rio. La novillada portera le fer de Hoyo de la Gitana, et l’élevage qui fournira la corrida à cheval n’est pas encore déterminé. Se confirme un “mano a mano” entre El Juli et Sébastien Castella pour la corrida de clôture, le 9 septembre. . Mont-de-Marsan inspecte La nouvelle commission taurine de Mont-de-Marsan, conduite par Pierre Martin, a silloné le Campo Charro pour choisir les cinq corridas et la novillada des fêtes de la Madeleine qui auront lieu cette année du 22 au 26 juillet. Les cinq corridas sortiront des treize lots suivants: Alberto Mateos, Valverde, Aldeanueva, Adelaída Rodríguez, Vellosino, Moisés Fraile, Javier Pérez-Tabernero, Carlos Charro, Terrubias, Sánchez-Cobaleda, Charro de Llén, Valdefresno et Robert Margé. La novillada sera choisie entre trois élevages: SánchezArjona, Tabernero de Vilvis et Miguel Zaballos. Le choix définitif de la commission devrait être connu d’ici quelques jours. . Ganadería pour Riscle La novillada des fêtes de Riscle (Gers), prévue le 4 août, portera le fer de Miranda de Pericalvo. . Nuit “rugby y toros” à Captieux La nuit “rugby y toros” aura lieu à Captieux (Gironde) le 2 mars avec la présence exceptionnelle de Victorino Martín, père et fils, qui seront les invités d’honneur de la soirée avec le joueur de rugby Philippe Sella et le journaliste Éric Bayle. . Cartels de Castellón Enrique Ponce, Sébastien Castella, Morante de la Puebla et Miguel Angel Perera seront les grands absents de la prochaine feria de Castellón, qui aura lieu du 11 au 19 mars et coïncidera cette année avec la feria voisine des Fallas de Valencia. Il n’y a pas eu d’accord économique avec Ponce, Castella et Morante. Quant à Miguel Angel Perera, il voulait la corrida de Fuente Ymbro alors que 7 l’imprésario Enrique Patón lui proposait celle de Manolo González... Voici les cartels. Le 11 mars, toros de Palha pour Pepín Liria, Juan José Padilla, Paco Ramos. Le 12 mars, toros de Los Espartales pour les rejoneadors Andy Cartagena, Rui Fernandes, Diego Ventura, Sergio Galán, João Moura fils et Leonardo Hernández fils. Le 13 mars, novillos d’Alcurrucén pour Alejandro Rodríguez, Sebastián Palomo et Angel Teruel. Le 14 mars, novillos de Fuente Ymbro pour Oliva Soto, Abel Valls et Diego Lleonart. Le 15 mars, toros de Manolo González pour Javier Conde, César Jiménez et Manzanares. Le 16 mars, toros de Jandilla pour César Rincón, El Cid, El Fandi. Le 17 mars, toros de Fuente Ymbro pour El Juli, Matías Tejela, Alejandro Talavante. Le 18 mars, toros d’El Pilar pour Jesulín de Ubrique, Francisco Rivera Ordóñez et Cayetano. Le 19 mars, toros de Victorino Martín pour Antonio Ferrera, Domingo López-Chaves, Luis Bolívar. . Le feuilleton des “Fallas” Les cartels des Fallas de Valencia ne sont pas encore officiels à l’heure de boucler ce numéro. Il semble qu’il y ait un manque total de synchronisation - quand ce n’est pas une petite guerre de jalousie - entre le directeur des arènes, Sebastián Rodríguez López (en abrégé, Serolo, nom de sa société), modeste torero qui a fait fortune dans d’autres milieux, et son gérant, Justo Benítez. Les négociations avec les apoderados ont été ubuesques et tout ce que fait Justo Benítez semble être démonté dans l’heure qui suit par Sebastián Rodríguez. Avec Luis Alvarez, Justo Benítez a négocié toute la journée du 30 janvier, prouvant ainsi l’intérêt qu’avait l’empresa de Valencia à engager Sébastien Castella, qui n’a pourtant jamais triomphé à Valencia. Mais les prétentions financières du torero, bien supérieures à celles de la temporada 2006, n’ont pas été acceptées à Valencia. Semana_514 5/02/07 9:56 Page 8 (Film Noirfilm) ÉCHOS DU CALLEJÓN L’autre gros noeud, c’est l’inclusion de César Jiménez, exigée par la Diputación alors que l’empresa n’avait pas jugé bon de le mettre à l’affiche. Il est vrai que Jiménez est sorti pas moins de dix fois en triomphe des arènes de Valencia, ce qui lui confére une certaine légitimité pour être présent dans cette feria. Ont été effacés des ébauches de cartel des toreros comme Matías Tejela, Pepín Liria, Antonio Ferrera et Domingo López-Chaves, et leurs apoderados n’ont pas ménagé l’empresa dans leurs déclarations successives. À l’heure du bouclage, les cartels des “fallas” pourraient ressembler à ceux-ci, mais cela n’a rien d’officiel. Nous espérons pouvoir, la semaine prochaine, vous donner enfin les bons cartels des Fallas. Le 9 mars, novillada avec Alberto Gómez, Pérez Mota et Oliva Soto. Le 10, toros de Maria Luisa Domínguez Pérez de Vargas pour Paco Senda, José Calvo, Francisco José Palazón. Le 11, toros de Maria José Barral pour Jesulín de Ubrique, Manuel Díaz “El Cordobés” et Francisco Rivera Ordóñez. Le 12, toros de Samuel Flores pour Luis Miguel Encabo, Tomás Sánchez, El Califa. Le 13, toros de Los Chospes pour Manuel Amador, Fernando Cruz, Santiago Ambel Posada. Le 14, toros d’El Torero pour Serafín Marín, Serranito et Juan Ávila. Le 15, toros d’Alcurrucén pour César Rincón, Enrique Ponce, El Cid. Le 16, toros de Núñez del Cuvillo pour Vicente Barrera, Morante de la Puebla, Alejandro Talavante. Le 17, toros de Las Ramblas pour Finito de Córdoba, El Fandi, Eduardo Gallo. Le 17 au matin, novillada de Sorando pour Raúl Martí, Sebastián Palomo et Angel Teruel. Le 18, toros de Fuente Ymbro pour Victor Puerto, El Juli, Miguel Angel Perera. Le 19, toros de Sorando pour Enrique Ponce, Manzanares et David Esteve. . Ganaderías à Bilbao Les élevages suivants ont été retenus pour la feria de Bilbao, qui commencera le 18 août: Cebada Gago, La Quinta, Victorino Martín, Jandilla, El Pilar, Torrealta, El Ventorrillo, Garcigrande et Murube qui fournira la corrida à cheval. La corrida de l’anniversaire de la ville aura lieu en juin avec des toros de Zalduendo. Auparavant, deux novilladas sont prévues en avril et le traditionnel festival du club taurin se déroulera le 4 mai. SEMANA GRANDE N° 514 - LUNDI 5 FÉVRIER 2007 www.semana-grande.com Édité par la Société Semana Grande au capital de 304,90 €. Directeur et rédacteur : Marc LAVIE • AVIS AUX ORGANISATEURS: aucune personne ne peut se réclamer du journal sans l’accord explicite et préalable du directeur de la publication. Impression: S.A.I. (Biarritz) Abonnements-publicité-rédaction: B.P. 519 - 64010 PAU (France) Courrier électronique de la rédaction: [email protected] Fax de la rédaction: 05.59.14.94.30 N° Commissions Paritaire: 0607K77667 Aucun service d’abonnement n’est pris par téléphone . Cartel de luxe à Brihuega Le samedi 14 avril à Brihuega (province de Guadalajara), toros de Santiago Domecq pour Enrique Ponce, El Juli et Cayetano. . Cartels de Calahorra Calahorra célébrera deux spectacles taurins lors du premier week-end de mars. Le samedi 3 mars, toros de Sampedro pour Julio Aparicio, Manuel Díaz “El Cordobés” et Luis Vilches. Le dimanche 4 mars, toros de Felipe Bartolomé pour les rejoneadors Sergio Domínguez, Sergio Galán et Mariano Rojo. . Novillada à Lebrija Le 17 février à Lebrija (province de Séville), novillos d’Osborne pour David Valiente, Pepe Moral et José Luis Villalba, qui débutera avec picadors. . Festival à Vista Alegre Le 17 février à 17 heures aura lieu un grand festival taurin de bienfaisance aux arènes madrilènes de Vista Alegre, avec la participation des matadors Juan Antonio Ruiz “Espartaco”, Enrique Ponce, Jesulín de Ubrique, Pepín Liria, El Cid et les novilleros Miguel Hernández “Miguelín” et Miguel Tendero. Les novillos proviendront des élevages d’Espartaco et d’Arucci. . Barrera avec Francisco Romero Le matador Antonio Barrera sera désormais dirigé par Francisco Romero Leal et accompagné dans ses déplacements par José Luis Díaz Flores. Barrera était, jusqu’en décembre dernier, dirigé par la casa Chopera. Régalade (avenue du Maréchal Juin à Nîmes), assemblée suivie d’une soirée bodega. . Rencontres taurines d’Hagetmau La ville d’Hagetmau (Landes), sa commission taurine, son école taurine et les peñas “Chicuelina”, “Muy bien” et “A las cinco de la tarde” organisent des rencontres taurines du 14 au 17 février. Le mercredi 14 février à 19 h 30, Béatrice Brethes, directrice de l’école taurine, animera une conférence sur le thème de la corrida. Le vendredi 16 février à 20 h, conférence de Jean-Michel Gouffrant sur la “tauromachie vue de l’infirmerie”, avec la participation de Julien Lescarret et d’El Santo. Le samedi 17 février à 14 h, projection du documentaire sur Lescarret, “Sous le soleil des cinq heures” à la Salle Aquitaine. À 17 h, capea aux arènes couvertes, avec des veaux de Deyris pour Victor Lamothe et Clément Dubecq. Cette capea sera suivie de la remise de la “chaise d’or” à El Santo et du prix du meilleur novillero de la novillada du dimanche à Gabriel Picazo. Un repas grillade sera ensuite animé par la peña “El Violín” de Samadet. . Peña Goya de Floirac La peña Goya de Floirac organise une soirée taurine le samedi 17 février avec Hubert et Françoise Yonnet, accompagnés par les journalistes Joël Bartolotti et Hubert Cattin. Participation: 25 euros. Renseignements et inscriptions avant le 15 février au 05.56.92.01.86 ou au 05.56.30.00.53 . Primavera à Nîmes La foire du toro se tiendra à Séville pendant seulement deux jours: les 16 et 17 février prochains, au palais des expositions de la capitale andalouse. Le samedi 10 février à partir de 19 heures au Novotel Atria de Nîmes, soirée “La Primavera” de l’école taurine de Nîmes avec expositions, projections, débat, remise du prix Tio Pepe, dîner, spectacle sévillan. Prix de la soirée: 30 euros. . Alternative du fils de Bernardo Valencia . Voyages de la Peña Côte Basque Bernardo Valencia, matador vénézuélien qu’on vit comme novillero en France en 1976, donnera l’alternative à son fils Sánchez Valencia le 25 mars aux arènes de Valencia (Venezuela). Le témoin sera Mari Paz Vega et les toros proviendront de l’élevage de Tarapio, cher à la famille Branger. La peña taurine Côte Basque organise ses voyages taurins au campo, avec en particulier la feria de Jerez du 6 au 13 mai et le Portugal taurin du 16 au 20 mai. Contacter Ethel au 05.59.74.76.64. . Salon du toro plus court . Club taurin Marc Serrano Le club taurin Marc Serrano tiendra son assemblée générale le vendredi 9 février à 19 h 30 à l’Espace La . Voyage à Jerez L’association Sevillana 2000 organise un voyage à la feria de Jerez du 7 au 14 mai avec hôtel en chambre double et places de corridas. Renseignements: [email protected] ou www.sevillana2000.com. BULLETIN D’ABONNEMENT 60 € POUR 52 NUMÉROS ÉTRANGER 80 € Je désire souscrire un abonnement de 12 mois à Semana Grande NOM ................................................................................................................................... Prénom ........................................................................................................ Adresse........................................................................................................................................................................................................................................................ Code Postal......................................................... Ville ............................................................................................................................................................................ ■ En règlement, ci-joint un chèque de 60 € à l’ordre de Semana Grande BP 519 - 64010 PAU CEDEX À .......................................................... Le.................................... Signature 514