Pluralité et Sororité - L`R des centres de femmes du Québec
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Pluralité et Sororité - L`R des centres de femmes du Québec
Pluralité et Sororité Congrès de l'R des Centre de femmes. 14 juin 2012, Shawinigan. Maude Chalvin, [email protected] Les mouvements féministes présentent différentes analyses pour réfléchir à l'oppression vécue par les femmes, nous proposant ainsi des outils pour l'intervention et la mobilisation féministe. Si certains mouvements mettent de l'avant l'oppression commune subie par l'ensemble des femmes afin de créer une solidarité active (« sororité ») d'autres mouvements mettent en lumière les rapport de pouvoir qui persistent entre les femmes. Pour rendre compte de cette pluralité, nous présenterons les différents débats féministes sur la question (féminisme radical, marxiste, lesbien, black féminisme, postcolonial, etc). Afin d'explorer la portée pratique de l'approche en termes d'intersecionnalité des oppressions, nous aborderons le thème des « privilèges, miroir inversé de l'oppression » à l'aide d'activités (« la Marche des privilèges ») et d'exemples concrets. La troisième partie de l'atelier visera à dessiner un portrait de « la pluralité des femmes du Québec : entre mythes et réalités » sur la base duquel nous pourrons réfléchir ensemble aux moyens de favoriser une sororité active entre les différentes expressions du mouvement des femmes. 13h30 Introduction et présentations 15 min 13h45 Partie 1 40 min Débats féministes sur l'Oppression Présentation magistrale (30 min) et échanges 14h25 14h40 15h05 15h25 Partie 2 Les privilèges : miroir renversé de l'Oppression 1h Activité : La Marche des privilèges (15 min) Sous-Groupes : (25 min) Les principaux privilèges à dénoncer dans la vie quotidienne. Droits ou avantages indus? Actions individuelles ou changement social? (1) privilèges classistes (2) privilèges « mâle » (3) privilèges de la « blanchité » (4) privilèges hétérosexuels Retour en grand groupe : (20 min) Abandonner ou transférer nos privilèges dans nos pratiques quotidiennes Partie 3 Portrait des femmes du Québec : entre mythes et réalités 20 min Activité : Au Québec les femmes sont … Vrai ou Faux? 15h45 Partie 4 Des outils d'intervention pour l'inclusion et la solidarité 45 min Sous-groupes : (25 min) Favoriser l'inclusion dans notre Centre de femmes et la solidarité avec.. (1) les femmes pauvres (2) les femmes non blanches et les immigrantes (3) les femmes lesbiennes et bisexuelles (4) les femmes handicapées Retour en grand groupe : (20 min) Favoriser la sororité dans nos Centre de femmes Notes Animation de l'atelier « Sororité et Pluralité » R Centre des femmes 2012 [email protected] 1/15 13h30 Introduction et présentations 15 min Objectif : Présentation des participantes. Cerner les intérêts et les connaissances préalables. Méthodologie : Tour de table : Pourquoi avoir choisi cet atelier? Objectif • • Partager des outils d'analyse permettant de comprendre la pluralité des vécues de l'oppression; Adapter nos outils d'intervention afin de construire une solidarité féministe (sororité) avec la pluralité des femmes. Démarche Théorie Les débats féministes sur l'Oppression : vers une sororité mondiale Outils pour la prise de conscience La notion de « Privilèges » Pratique Portrait des femmes du Québec : entre mythes et réalités Intervention Favoriser l'inclusion et la solidarité 13h45 Partie 1 Débats féministes sur l'Oppression 40 min Présentation magistrale (30 min) et échanges (10 min!) [Voir : présentation power point : DebatsFeministesSurlOppression.ppt] Objectif : Présenter la démarche en terme d’intersectionnalité des oppressions comme l'aboutissement des débats féministes • Attention : il ne s'agit pas d'une présentation historique des courants seulement des débats entre les différents mouvements des femmes. • Attention : nous ne présenterons pas l'ensemble des concepts et idées défendues par les différents mouvements, on s'en tient uniquement aux débats concernant l'oppression. Discussion animée Est-ce que ces débats ont été aussi présents au Québec, qu'aux États-Unis? Pourquoi selon vous? Identité nationale québécoise : entre coloniséE et colonisateur/trice Idéologie du multiculturalisme ... Est-ce que ces débats sont encore d'actualité? En quoi? Est-ce qu'un courant théorique vous rejoint d'avantage? Pourquoi? Êtes-vous d'accord avec le postulat comme quoi les différents courants du féminisme aboutissent à penser une sororité plurielle / à penser non seulement les rapports sociaux de sexe mais également les autres rapports d'oppression ? Notes Animation de l'atelier « Sororité et Pluralité » R Centre des femmes 2012 [email protected] 2/15 14h25 Partie 2 Les privilèges : miroir renversé de l'Oppression 1h Activité : La Marche des privilèges (15 min) [Voir document d'animation : Activité -MarchePrivilèges.pdf] • Définition des privilèges • Un outils de prise de conscience et non d'analyse • De la culpabilité à la responsabilité 14h40 Sous-Groupes : (25 min) Les principaux privilèges à dénoncer dans la vie quotidienne. Droits ou avantages indus? Actions individuelles ou changement social? Objectifs • Prendre conscience des privilèges que l'on a ou qu'on nous refuse dans la vie quotidienne; • Réfléchir au moyen de dénoncer, abandonner ou transférer ces privilèges. 4 sous-groupes (de 2 ou 3 personnes) (1) privilèges classistes (2) « mâle » (3) de la « blanchité » (4) hétérosexuels Au sein du sous-groupe, les participantes reçoivent une liste différente de privilèges associés à leur thème. A) Chacune lit sa liste en identifiant les énoncés qui attirent d'avantage son attention (ex : parce qu'il s'agit d'un privilège qu'elle détient mais dont elle n'était pas consciente ou parce qu'il s'agit d'un privilège qu'on lui refuse et qu'elle croit important de dénoncer, etc.). B) En sous-groupe, les participantes partagent les « principaux » privilèges qu'elles ont identifiés et elles se questionnent : • Dans la vie quotidienne, bénéficions-nous de ce privilège? Si oui, de quelle manière l'utilisons-nous? Peut-on l'utiliser en faveur des plus oppriméEs (« le transférer »)? • S'agit-il d'un droit qui devrait être équitablement réparti entre toutes et tous? Ou s'agit-il plutôt d'un avantage indu dont seule une minorité pourra bénéficier? • Ce privilège peut-il être atténué (ou « transférer » en faveur des oppriméEs) grâce à l'action individuelle de la personne privilégiée ou son abandon relève nécessairement d'un changement social? 15h05 Retour en grand groupe : (20 min) Abandonner ou transférer nos privilèges dans nos pratiques quotidiennes Notes Animation de l'atelier « Sororité et Pluralité » R Centre des femmes 2012 [email protected] 3/15 15h25 Partie 3 Portrait des femmes du Québec : entre mythes et réalités 20 min Activité : Au Québec les femmes sont … Vrai ou Faux? [Voir : présentation power point : PluraliteFemmesQc_VraiFaux.ppt] • Un jeux questionnaire (vrai ou faux) qui trace un portrait TRÈS incomplet • Sources : Statistiques canada 2005 et Conseil du statu de la femme. 15h45 Partie 4 Des outils d'intervention pour l'inclusion et la solidarité 45 min Objectifs Partager nos outils d'intervention qui favorisent l'inclusion des femmes et la solidarité active entre elles peu importe leurs différences. 4 sous-groupes (de 2 ou 3 personnes) (1) les femmes pauvres (2) les femmes non blanches et les femmes immigrantes (3) les femmes lesbiennes et bisexuelles (4) les femmes handicapées Au sein du sous-groupe, les participantes répondent aux questions suivantes : • Quelles sont les initiatives présentes qui favorisent l'inclusion de ces femmes dans nos Centres de femmes respectifs? • De quelle façon nos Centres respectifs peuvent favoriser d'avantage la pleine participation de ces femmes? • Cette intégration et la solidarité avec ces femmes, doit -elle passer par des exercices de sensibilisation/ éducation populaire/ prise de conscience auprès de nos membres actuels ? Si oui, de quelle façon? Retour en grand groupe : (20 min) Favoriser la sororité dans nos Centre de femmes Concernant les initiatives actuelles dans les Centres de femmes, les participantes ont dressé la liste suivante : • « Comité diversité » au sein de certains Centres de femmes • « Groupes d'entraide » au sein de certains Centres de femmes • La Base d'unité de l'R « Accessibles à toutes? » • Dans nos interventions, nous incluons la réalité lesbienne dans le langage quotidien (ex : votre conjoint ou conjointe) • Rampes d'accès et toilette adaptée pour personne en chaise roulante dans certains Centre de femmes • Un Centre de femmes met des feutres sous les chaises et tables afin de réduire le bruit (facilité l'écoute pour les femmes aînées ou malentendantes) De nouvelles idées ont été lancées dont : • Guide de l'R sur les pratiques intersectionnelles dans les Centres de femmes • Organiser des formations portant sur l'approche féministe en intersectionnalité pour les Notes Animation de l'atelier « Sororité et Pluralité » R Centre des femmes 2012 [email protected] 4/15 • • • intervenantes des Centres de femmes Réaliser des activités d'éducation populaire, par exemple avec des mises en situation Dans nos répertoires portant sur les ressources en santé et services sociaux, inclure une section sur la santé des femmes lesbiennes et les ressources adéquates Inviter le G.R.I.S pour des ateliers portant sur l'homophobie chez les jeunes ( voir : <http://www.coalitionjeunesse.org/> (Montréal) et http://www.gris.ca/wpcontent/uploads/2012/02/GRIS_Rapport_de_recherche.pdf pour le projet) Notes Animation de l'atelier « Sororité et Pluralité » R Centre des femmes 2012 [email protected] 5/15 Quelques notes concernant la présentation des débats féministes sur l'oppression. [Aide mémoire pour la présentation power point : DebatsFeministesSurlOppression.ppt] Pour un résumé des courants féministes voir le document préparé par Louise Toupin, Chargée de cours en études féministes, IREF, UQAM. http://archivesfemmes.cdeacf.ca/documents/courants0.html Les notes suivantes reprennent textuellement ou de manière synthétisés des extraits du document de Louise auxquels sont ajoutés des notes personnelles. Il s'agit d'un aide-mémoire personnel très brouillon désolée =) Je vous conseille également : « Au-delà de la solidarité féminine », un article de Susan Judith Ship http://id.erudit.org/revue/po/1991/v/n19/040680ar.pdf Éléments clés du féminisme radical Contexte 2ème vague féministe occidental (1970’ – mi 80 ‘ ) BASE CONSENSUELLE des différents courants du féminisme radical : • le système social des sexes, qu'on nommera patriarcat. • l'oppression des femmes est fondamentale, irréductible à quelque autre oppression, et traverse toutes les sociétés, les «races» et les classes. L'«ennemi principal» devient donc le pouvoir des hommes, les hommes comme classe sexuelle. Kate Millet, Shulamith Firestone, Ti-Grace Atkinson 23, pour ne nommer qu'elles, sont, aux ÉtatsUnis, les initiatrices de ce courant. L'expression première du patriarcat se manifeste par le contrôle du corps des femmes, notamment par le contrôle de la maternité et de la sexualité des femmes. Le lieu où le patriarcat s'exprime se situe d'abord dans la famille et dans tout le domaine de la reproduction, mais aussi dans toute la société et à tous les niveaux (politique, économique, juridique), de même que dans les représentations sociales, le patriarcat constituant un véritable système social, un système social des sexes ayant créé deux cultures distinctes : la culture masculine dominante, et la culture féminine dominée. 1) l’oppression des femmes est historiquement la première hiérarchie socialement créée - 2) elle traverse toutes les classes et toutes les sociétés elle est irréductible à une autre forme de domination (au capitalisme, par exemple) En tant que système social le patriarcat s’exprime dans toutes les sphères de la vie humaine. - c’est au sein de la famille et des domaines de reproduction sociale (travail ménager, maternité, Notes Animation de l'atelier « Sororité et Pluralité » R Centre des femmes 2012 [email protected] 6/15 mariage) qu’il exprime son plus grand contrôle social sur les femmes - ce contrôle du patriarcat se fait avant tout sentir sur le corps des femmes (ex : sur leur maternité et leur sexualité) 3) Le patriarcat repose sur le conditionnement social Ce conditionnement social se manifeste par : - la socialisation au sein de la famille monogame hétérosexuelle les outils d’information et d’éducation d’une société (école, religion, médias, littérature, etc.) .. et s’impose par : 4) la violence physique, mentale et sexuelle l’exploitation économique spécifique aux femmes (où la violence = mécanisme de contrôle) le patriarcat a produit deux cultures hiérarchisées celle dominante est dite « viril » ou « masculine » / celle dominée est « féminine ». Culture virile Culture féminine - force - faiblesse / douceur - autorité - soumission - raison - émotion etc. Le sexe est une catégorie sociale ayant des implications politiques ( Kate Millet ) 1) notion de genre en tant que construction sociale de la virilité et de la féminité 2) élargit le concept de politique à tout ce qui est rapport de force entre groupes sociaux. Les rapports hommes-femmes basés sur une relation de pouvoir inégal deviennent politiques : permet de sortir ces rapports de l’intimité du foyer pour faire de leurs diverses expressions (mariage, sexualité, violence, maternité, division des tâches, etc.) des sujets politiques – le privé est politique ! La force du féminisme radical est également sa faiblesse : Force : démontre communauté d’intérêt des femmes ( groupe social, « classe de sexe » ) Faiblesse : propension à surgénéraliser : Femmes non blanches lui reprochent son faux universalisme : disant que ce féminisme a été pensé et s'adresse aux femmes blanches de classe moyennes hétérosexuelles Notes Animation de l'atelier « Sororité et Pluralité » R Centre des femmes 2012 [email protected] 7/15 Féminismes marxistes Une première oppression basée sur la : classe sociale : • pas même construction du genre féminin (ex : femme au foyer délicate versus femme paysanne à 18 enfants ou femme ouvrière) • L'oppression des femmes née avec l'apparition de la propriété privée. L'origine de la famille, de la propriété privée et de l'Etat, Engels, 1884 Le besoin de transmettre la propriété privée (héritage) crée l'institution sociale qu'est le mariage monogame. Le capitalisme créé la division sexuelle du travail avec le travail rémunéré pour les hommes et le travail reproductif (non rémunéré) pour les femmes. Cause de l'Oppression et ennemi principal : Capitalisme (société de classes) Lutte homme et femmes contre le Capitalisme (et ainsi le Patriarcat, réduit à une idéologie) disparaîtra (par la collectivisation des moyens de production et de reproduction) Vers un féminisme socialiste : 2 système d'oppression : Classe sociale et Classe de sexes Féminisme lesbien Adrienne Reach : hétérosexisme et hétéronormativité = pilliers du patriarcat Cause de l'Oppression et ennemi principal = Hétéropatriarcat Adrienne Rich, Susan Brownmiller, Nicole Brossard Les critiques des féministes non blanches d’Amérique du Nord Blackfeminism / Féminisme afro-américain Principale critique : L’accent porté à la différence (sexe) et à l’oppression prioritaire du patriarcat masque les différences entre femmes et occulte les autres types d’oppression qu’elles vivent. 1) Première oppression vécue au quotidien = racisme À la « Classe de sexes » des radicales, les blackféministes ajoutent la « classe de races » - Refusent de voir en l’homme (noir) l’ennemi commun parce qu’allié pour le mouvement des noirs. - Plusieurs femmes (blanches) participent à ce rapport d’oppression Ex : Font remarquer que si les blanches ont pu intégrer le marché du travail c’est en partie grâce à la disponibilité des noires (+ immigrantes) comme ménagères à bas prix. Pour construire une sororité, nécessité de reconnaître les hiérarchies entre femmes et les oppressions spécifiques. 2) Une oppression conjuguée : on ne cherche plus l’oppression prioritaire Classe de « races », de « sexes » et de classes sociales (Angela Davis) les 3 rapports se conjuguent et s’expriment différemment selon l’actrice et son contexte Notes Animation de l'atelier « Sororité et Pluralité » R Centre des femmes 2012 [email protected] 8/15 Selon son vécue, une femme identifiera un rapport d’oppression comme étant + marquant à une période de sa vie (ex : aînée noire respectée→ la différence de sexe diminue aînée plus pauvre → la différence de classe s'accentue). 3) L’expression du patriarcat est multiple - Désaccord avec le postulat des radicales selon lequel la famille est le premier lieu d’oppression Dans le contexte de la société états-unienne raciste où les noir-es confrontent les rapports de classes et de « races » la famille est un lieu de refuge répit face aux oppressions possibilité de relations égalitaires lieu de solidarité entre opprimés → s’applique également aux femmes immigrantes - Importance de la mémoire collective : histoire de l’esclavage - - travail ménager → le seul travail dont la femme esclave peut bénéficier des résultats expérience de la maternité → réappropriation de son corps (les esclaves se faisaient arracher leurs enfants) sexualité → réappropriation du corps (rapports libres au lieu d’esclavage sexuelle) Conteste l’analyse économique du ménage : basé sur modèle familial de la classe moyenne Dans la classe pauvre : les 2 travaillent et participent à la survie matérielle du ménage 4) La construction des genres est influencée par les autres rapports d’oppression et les contextes culturels - Contre l’idée d’une représentation identique des femmes ( ex : La mystique féminine de Frieman ) - les femmes esclaves faisaient les mêmes tâches physiques que les hommes au sein de la communauté afro-américaine : pas de représentation du sexe faible (ex : image de la maman haïtienne forte qui dirige tout) Pour une intervention féministe anti-raciste : nécessité que les féministes blanches reconnaissent leur statut de privilégié (porteur de dominance) = sexe/classes/race/hétéronormativité. Féminismes populaires (grass-roots) De par leurs actions d'organisations populaires et de défense des droits des femmes de leurs communautés, ces mouvements sociaux mettent en lumière les différences entre les femmes, voire des rapports de pouvoir entre elles tout en travaillant à la solidarité entre elles. (pas analyse en termes d'oppression principale) – Féminisme post-colonial : • Third World feministe Notes Animation de l'atelier « Sororité et Pluralité » R Centre des femmes 2012 [email protected] 9/15 • Women of color • Féminisme autochtone Mouvements des femmes – • femmes immigrantes • femmes handicapées • femmes aînés • etc. Third World Feminisme • • • • • 3 oppressions : Classe sociales, sexe, impérialisme/colonialisme : division sexuelle et internationale du travail Instrumentalisation de l'image des femmes pour les besoins du nationalisme (issus des rapports coloniaux, ex : femminicides de Cuidad Juarez) Questionnent les politiques de développement Rejettent le paternalisme (eurocentriste et colonial) tant des dites politiques de développement international que des féministes occidentales. Exemple : Development Alternatives with Women for a New Era (DAWN) http://www.dawnnet.org/ Appel à une sororité féministe internationale Besoin d'une analyse féministe qui puissent rendre compte du vécue de l'Oppression de l'ensemble des femmes Féminisme autochtone 1) Première oppression vécue au quotidien : racisme et colonisation * * également repris par le féminisme post-coloniale (du « tiers monde ») - Assimilation forcée, mépris de la culture → désarticulation des liens sociaux, perte d’ l’identité et de repaires communautaires ( + pauvreté ) → problèmes sociaux ex : problème de violence conjugale, consommation, suicides - Lois discriminatoire (ex :ancienne Loi sur les indiens : perte du statut d’indien si se marrie avec homme blanc) Inégalités économiques - Certaines nations avaient des rapports égalitaires avant la colonisation ex : Chez les Mohawks, les femmes ont perdu l’accès à la sphère politique avec la colonisation) - Hommes autochtones = alliés dans la lutte contre le colonialisme et le racisme. Notes Animation de l'atelier « Sororité et Pluralité » R Centre des femmes 2012 [email protected] 10/15 2) construction différente des genres dans les cultures autochtones - Valorisation de la complémentarité des rôles sexuels Le genre féminin autochtone est dévalorisé au sein de la société coloniale, pas au sein de la culture autochtone ex : symbolique de la Terre mère et importance du rôle spirituel des femmes (versus clergé blanc mâle) • femmes immigrantes (ex : Chicanas au E.-U.) « On voit apparaître pour la première fois dans l’histoire du capitalisme, une couche de femmes dont les intérêts directs (non médiés comme auparavant par les hommes…) s’opposent frontalement aux intérêts de celle touchées par la généralisation du temps partiel, les emplois de service très mal rétribués et non reconnus socialement, et plus généralement par la précarité. »1 - reprend l’essentiel du blackféminisme et ajoute que : 1) les oppression sont multiples : impossible à réduire Selon l’expérience des femmes immigrantes : les facteurs de hiérarchisation sont multiples (voir infinies) ex : le facteur linguistique est déterminant suit la religion, l’âge, etc. 2) Critique de l’analyse économique du ménage Femmes immigrantes doivent souvent envoyer de l’argent dans leurs pays d’origine→ femme devient soutien de famille Autres « féminisme populaires » : • femmes handicapées • femmes aînées.... • etc Conclusion « la mise en œuvre de politiques féministes (et démocratique) qui soient des pratiques de coalition ‘où les différences entre les femmes sont reconnues et entendues les frontière n’étant pas dessinées par qui nous sommes, mais par ce que nous voulons accomplir ensemble »2 1 2 Danièle Kergoat citée par Françoise Collin dans «différence des sexes (théories de la ) » , Dictionnaire critique du féminisme, Hirata , Helena et al. 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