Evaluation de la licence professionnelle Sécurité des

Transcription

Evaluation de la licence professionnelle Sécurité des
Section des Formations et des diplômes
Rapport d’évaluation
de la licence professionnelle
Sécurité des aliments - Assurance
qualité
de l’Université Paris-Est
Créteil Val de Marne - UPEC
Vague E – 2015-2019
Campagne d’évaluation 2013-2014
Section des Formations et des diplômes
En vertu du décret du 3 novembre20061,
− Didier Houssin, président de l’AERES
− Jean-Marc Geib, directeur de la section des formations et diplômes de l’AERES
Le président de l’AERES « signe [...], les rapports d'évaluation, [...] contresignés pour chaque section par le directeur concerné » (Article 9,
alinea 3 du décret n°2006-1334 du 3 novembre 2006, modifié).
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Evaluation des diplômes
Licences Professionnelles – Vague E
Evaluation réalisée en 2013-2014
Académie : Créteil
Établissement déposant : Université Paris-Est Créteil Val de Marne – UPEC
Académie(s) : /
Etablissement(s) co-habilité(s) : /
Spécialité : Sécurité des aliments - Assurance qualité
Secteur professionnel : SP2-Production et transformations
Dénomination nationale : SP2-5 Industrie agro-alimentaire, alimentation
Demande n° S3LP150008862
Périmètre de la formation
 Site(s) (lieux où la formation est dispensée, y compris pour les diplômes délocalisés) : L’IUT de
Créteil.
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Délocalisation(s) : /
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Diplôme(s) conjoint(s) avec un (des) établissement(s) à l’étranger : /

Convention(s) avec le monde professionnel : /
Présentation de la spécialité
Ouverte en 2005, cette licence professionnelle (LP) a pour objectif de former des professionnels compétents dans la
maîtrise de la qualité et de la sécurité des aliments tout au long de la chaîne agroalimentaire, dans la communication et le
management et, capables de s'adapter à l’évolution de ce domaine d’activité au niveau européen, voire international. Les
métiers visés sont assistant/responsable qualité, technicien qualité/contrôle, auditeur hygiène et qualité agroalimentaire ou
chef de ligne dans les secteurs de l’industrie agro-alimentaire et de la restauration collective privée et publique.
Synthèse de l’évaluation
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Appréciation globale :
Cette licence professionnelle offre un programme cohérent construit sur trois unités d’enseignement (UE) consacrées
aux sciences et techniques et à la formation générale. Les objectifs sont clairement exposés et les compétences attendues
sont en adéquation avec le contenu des enseignements. Leur répartition, sous forme de cours magistraux, de travaux dirigés
et de travaux pratiques avec une évolution des connaissances bien programmée sur l’année, favorise l’acquisition pratique
des compétences. Les aspects professionnalisants sont réduits aux exigences imposées par la maquette des LP mais ils n’ont
rien d’original. La participation aux salons, les portes ouvertes et/ou la distribution de plaquettes ne constituent pas un
atout majeur de professionnalisation.
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La présence des étudiants à une journée scientifique organisée par l’Institut Benjamin Delessert sur la nutrition est
sans relation avec les objectifs de la formation et ne doit pas permettre d’afficher des compétences en nutrition présentes
dans la fiche RNCP.
L’implication des professionnels dans l’enseignement, est importante ; ils représentent 50 % de l’effectif et assurent
44 % du volume horaire global avec une participation de 78 % pour l’UE 2 Sciences et techniques alimentaires. La formation
bénéficie des partenariats du PRES avec l’ANSES, l’ENVA et d’autres organismes (IRSTEA, INRA, DGCCRF, IVS, COFRAC).
Cependant, cette LP n’a pas su profiter de la présence des grands groupes de l’agroalimentaire ou de la restauration
collective en région parisienne pour tisser des liens forts et des signatures de partenariats pour une implication de leur
service hygiène et qualité dans l’enseignement. Ces partenariats pourraient en effet favoriser le recrutement en
apprentissage ou en contrat de professionnalisation et l’insertion professionnelle. L’absence d’un conseil de
perfectionnement ne permet pas une contribution des professionnels au fonctionnement, ni à l’évolution de la licence.
Avec un taux de pression de 10 % sur un nombre de 150 candidatures, cette formation se présente comme attractive
mais au final, le recrutement souffre de la concurrence avec des formations par apprentissage. L’effectif en diminution
inciterait les responsables à passer la formation en apprentissage. Les candidatures se répartissent entre les DUT (35 %) et
les BTS à part quasi égale (37 %) et pour un faible pourcentage de L2 (7 %). Un quart des étudiants sont de l’Université ParisEst Créteil (UPEC). On peut regretter que le dossier n’apporte aucune autre information sur l’origine géographique des
candidats, ni sur les parcours amont DUT/BTS hors UPEC, ni sur le mode de sélection des candidats. Les effectifs sont stables
(15-20 étudiants par an) et le taux de réussite proche de 100 %.
Le taux d’insertion à quatre mois de 50 % noté dans le dossier par le porteur de la formation, est faible pour ce
secteur d’activité. Les emplois, essentiellement des CDD, sont dans l’ensemble rapidement trouvés mais il est difficile de
savoir s’ils correspondent véritablement aux objectifs de la formation puisque les titres des emplois et les raisons sociales
des entreprises/services qui ont embauché, n’ont pas été précisés dans le dossier. Un état des lieux sur les besoins en
emplois de cette spécialité dans la Région Ile-de-France ou au niveau national permettrait de mettre la formation en
perspective par rapport à cet objectif d’accès à l’emploi et par rapport à la concurrence de formations équivalentes. Le
projet d’ouverture de la LP en apprentissage bénéficierait également de cette étude.
Les poursuites d’études sont faibles en nombre et apparemment n’ont pas été détaillées. Elles se font sans l’aide des
responsables de la formation.
L’autoévaluation a été construite à partir d’un fichier mis en place par l’UPEC à partir des indicateurs de l’AERES et
de priorités établies par la DGESIP et l’établissement pour l’ensemble des formations de l’UPEC. De nombreux indicateurs
spécifiques aux LP (origine géographique des étudiants, parcours amont des candidats, liste des stages, l’insertion
professionnelle…) ne sont pas ou insuffisamment renseignés pour donner une bonne visibilité du fonctionnement de cette LP.
Cette autoévaluation aura néanmoins permis aux responsables de repérer certaines faiblesses et d’envisager d’emblée des
solutions pour y remédier.
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Points forts :
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Points faibles :
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Un programme bien construit.
La diversité et le nombre de professionnels impliqués dans la pédagogie.
Une autoévaluation engagée par l’Université.
Un pilotage insuffisant.
L’absence de comité de perfectionnement.
Un taux d’insertion faible avec un manque d’analyse du devenir des étudiants.
Le manque de communication vis-à-vis du recrutement et de l’insertion.
Des aspects professionnalisants peu innovants.
Recommandations pour l’établissement :
Il conviendrait de :
 Mieux construire les réponses aux critères de recrutement et d’insertion pour avoir une analyse prospective
de la formation.
 Concrétiser des partenariats avec des entreprises et/ou organismes afin de pouvoir pérenniser la LP dans un
secteur très concurrentiel.
 Mettre en place un comité de perfectionnement.
 Renforcer le pilotage de la formation.
 Supprimer le terme Nutrition dans la fiche RNCP puisqu’aucun enseignement n’y est consacré.
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Observations de l’établissement