Dossier « musée des TDM » de Fréjus

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Dossier « musée des TDM » de Fréjus
Dossier « musée des TDM » de Fréjus
À l’occasion de l’AG du 23 janvier 2010 de l’Association des Amis du Musée des
Troupes de marine le « père de l’arme » des troupes de marines, le général
Noirtin, directeur de l’école militaire de spécialisation sur l’outre-mer
(EMSOME) a annoncé le projet d’évolution à long terme du musée des TDM en
une sorte d’usine à gaz multi genre (TDM – armée d’Afrique – débarqu ement
de Provence…), certes susceptible de favoriser le développement d’un tourisme
mémoriel de masse dans le sud de la France mais dont la maîtrise échapperait
à coup sûr aux militaires et à l’arme…
C’est pourquoi je trouve justifiée la lettre de protestation du colonel Jean
JOUBERT (lettre jointe in fine).
M. Verger
Source : bulletin n° 27 de l’AAMTDM
http://www.aamtdm.net/association/bulletin27/bulletin27.html
Allocution du général Noirtin
Je suis très heureux d’être ici parmi vous et de constater, au travers des différents bilans qui
ont été présentés ce matin, que l’association présidée par le général Tracqui témoigne d’une
grande vitalité et présente un bilan financier sain et équilibré. Pour clore l’assemblée, je vais
développer devant vous les points suivants :
Un bilan très général sur l’arme,
Un point sur l’école militaire de spécialisation de l’outre-mer et de l’étranger,
l’EMSOME, notre maison mère,
Le déroulement succinct de la cérémonie de Bazeilles 2010 à Fréjus,
Et enfin des considérations générales sur une évolution possible du musée dans le
long terme, sans pour autant remettre en cause la démarche actuelle visant à
améliorer ses capacités d’exposition et de stockage.
L’arme des troupes de marine se porte bien et nos formations sont engagées dans toutes les
opérations en cours et notamment en Afghanistan. L’appel aux morts effectué en début
d’assemblée montre cependant qu’elle a payé un lourd tribut. Désormais, nos concitoyens
prennent réellement conscience que les armées sont engagées dans de véritables opérations de
guerre. Le général d’armée CONWAY, commandant l’US Marines Corps, revenant
Projet « à long terme » du musée des TDM
d’Afghanistan, me rapportait il y a quelques semaines l’excellent comportement de nos
marsouins du 3e RIMa. Notre recrutement est bon et les meilleurs officiers et sous-officiers
qui sortent des écoles continuent à choisir les troupes de marine, ce qui constitue à mes yeux
un excellent indicateur sur l’attractivité de l’arme à l’intérieur de l’institution.
La diminution globale des postes permanents dans les forces avec la dissolution d’ici 2012 du
33e RIMa, du 41e BIMa et du RIMAP-P est partiellement compensée par la création d’une
compagnie permanente supplémentaire au 9 e RIMa et de six à sept compagnies du SMA.
L’ouverture de postes de nombreux cadres insérés dans les structures de l’OTAN constitue
une opportunité pour nos jeunes cadres. En ce qui concerne l’Afrique, les réflexions sur nos
implantations continuent et rien n’est véritablement décidé.
L’EMSOME continue inlassablement sa mission d’acculturation et s’adapte au fur et à
mesure des besoins. Les autres armées sollicitent de plus en plus ses compétences, notamment
la Gendarmerie et la Marine nationale. Au total, plus de 23000 personnes ont bénéficié de
prestations de l’EMSOME au cours de l’année 2009. Par ailleurs, en 2010, l’école va
organiser les stages au profit des 360 officiers et sous-officiers insérés dans les structures de
l’OTAN. Nos instructeurs ont des compétences reconnues.
Cependant l’école est elle aussi impactée par la redéfinition générale des moyens attribués aux
armées. Forte de 52 personnes, son effectif pourrait être ramené autours de 35 personnes
avant 2014 avec notamment un seul poste identifié de conservateur de musée. De plus,
comme l’ensemble des organismes militaires parisiens, l’EMSOME va participer à un comité
directeur d’emprise en mars prochain visant à étudier son maintien ou non à Rueil Malmaison.
La cérémonie de Bazeilles qui va se dérouler à Fréjus s’inscrit dans le cadre des
commémorations du cinquantenaire des indépendances africaines. Visant à montrer la
spécificité des TDM à un large public, son déroulement reprend globalement celui de l’année
dernière. Les arènes de Fréjus sont en cours de travaux et ne seront pas accessibles avant
2012, la base nature François Léotard sera encore cette année le point d’ancrage de cette
cérémonie qui se déroulera en nocturne. Un tableau spécifique sur la coopération militaire
française au profit des armées africaines sera proposé. Assortie d’un commentaire approprié et
de photographies projetées sur grands écrans, une phase de la cérémonie comportera la
présentation au public d’un groupe d’officiers et de sous-officiers africains en uniforme
national, ainsi que des cadres français en tenue de coopérant. En complément, il est envisagé
d’exposer du matériel d’exportation.
Dans le cadre de la promotion des cérémonies de Bazeilles, l’exposition de photographies
réalisées par les formations est reconduite et aura pour thème « les troupes de marine et
l’Afrique ». Comme l’an dernier, les meilleures productions seront exposées à la villa
Aurélienne de Fréjus.
Concernant le musée des troupes de marine, il faut effectivement continuer à court terme à
promouvoir les capacités d’exposition et de stockage. La réalisation d’un projet
d’aménagement par un cabinet indépendant, ou l’aide de jeunes architectes en cours de
formation, avec une vue d’artiste de l’ensemble serait de nature à accroître sa visibilité et à
promouvoir cette option.
Mais il convient aussi de prendre en considération des données bien réelles. Tout d’abord,
l’accessibilité du musée s’est dégradée avec le contournement du réseau routier ; il se situe
désormais dans une impasse et cela impacte directement sa fréquentation qui est passée
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Projet « à long terme » du musée des TDM
d’environ 20 000 personnes il y a trois ans, à moins de 15 000 en 2009. L’armée de Terre,
compte tenu de ses contraintes en infrastructures liées notamment à la réorganisation générale
de ses formations et à la carte militaire, n’investira pas pendant plusieurs années et de façon
significative dans ses musées (environ une douzaine au total).
En conséquence, il convient de réfléchir sur l’avenir et la préservation de notre patrimoine.
On constate qu’il n’existe pas dans le sud de la France un grand musée qui suscite l’intérêt au
niveau national, comme par exemple à Caen en Normandie qui est consacré à la deuxième
guerre mondiale et en particulier au débarquement. Ce musée est fréquenté toute l’année,
notamment par la venue d’élèves des quatre coins de l’hexagone et le thème de la deuxième
guerre mondiale a engendré un regain d’intérêt, on a pu le constater lors de la diffusion à la
télévision lors de la série « Apocalypse ». Dans le même ordre d’idée, le musée des arts
premiers au quai Branly, qui pourtant a fait naitre bien du scepticisme au départ, connait un
grand succès. En ce qui concerne le « Sud », alors que la société française a été fortement
façonnée et impactée par le développement économique et culturel de l’empire colonial,
auquel les troupes de marine ont fortement contribué, il n’y a pas d’établissement qui rappelle
vraiment et dans tous ses aspects, notamment anthropologique, cette période importante de
notre histoire. Il serait peut-être opportun de réfléchir et de sensibiliser tous les acteurs, Etat et
collectivités territoriales sur l’opportunité de créer dans le sud, et pourquoi pas à Fréjus, «une
cité de l’outremer» qui regrouperait différentes collections. Les objets et des documents les
plus significatifs de l’empire colonial seraient présentés. L’emprise serait organisée par
thèmes, les troupes de marine constituant bien évidemment l’un d’entre eux, tous liés au fait
que la Provence Alpes Côte d’azur a été le creuset et le passage incontournable des flux de
populations civiles ou militaires venant des colonies. L’implantation de cet établissement dans
le sud de la France est tout à fait légitime. On pourrait imaginer l’adjonction de collections
liées au débarquement, à l’armée d’Afrique, à l’antiquité, etc.
Placé à un endroit bien étudié qui assure une grande fréquentation et centré sur un thème
général qui est étudié à l’école, dans les universités et par des chercheurs internationaux, ce
projet permettrait de façon pragmatique de revoir complètement le financement des
présentations de nos collections et la promotion de notre arme en dehors de l’institution.
An niveau infrastructure, le CHETOM du musée actuel serait conservé et étendu aux
chercheurs qui travaillent sur l’outremer en général, et les troupes de marine en particulier. Ils
pourraient ainsi effectuer leurs investigations à proximité des sources documentaires puisque
les salles actuelles regrouperaient à la fois la totalité des archives et des collections non
exposées. La crypte serait bien sûr conservée comme lieu de recueillement et de tradition des
TDM. (cf. planche jointe)
Voilà en quelques mots les différents thèmes que je souhaitais aborder avec vous sachant que
mon principal souci est de préserver en permanence nos traditions, nos valeurs et notre
patrimoine, en dépit des grands bouleversements auxquels les armées sont confrontées.
Je vous remercie de votre attention…
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Projet « à long terme » du musée des TDM
…
Le président [de l’AAMTDM] déclare l’assemblée générale close et fixe la date de la
prochaine au samedi 22 janvier 2011.
4
Colonel (er) Jean Joubert
36000 CHATEAUROUX
Châteauroux le 17 Août 2010
Monsieur le Président, mon Général,
Votre é
T.d
compris.
second,
rise, le
on puisse « vendre » le
nsion : c
?
ue indispensable, tout le monde en
plus jeunes, puissent y trouver la reconnaissance des OPEX récentes.
-Mer
les
allégations de détracteurs « bien pensants »,
coloniale de la France. La présenter sur un site de grande circulation peut contribuer
à combattre des contrevérités.
Mais dissoudre le Musée, dont les riches collections sont la propriété de tous
, dans un magma inconsistant et à la merci
du bon vouloir des politiques,-dont la pére
- est lui
même plus besoin des habituels
détracteurs de notre Arme pour la faire disparaître.
Face aux vicissitudes de notre temps, ce Musée constitue le ciment des Troupes
de Marine. Il faut le sauvegarder et à son emplacement actuel
notre histoire.
sager ? Certes ; mais celui de la Légion à Aubagne
non plus que je sache
ntentionnés
faire aménager les abords !
ouver des
fonds pour créer cette C
-Mer, il serait peut-être possible de trouver les
nécessaires pour la nouvelle extension.
pas
interdit de lancer une souscription. Des anciens coloniaux de toutes origines - et
- répondraient sans doute à cet appel.
l faut réagir, vite, et je sais que vous pourrez compter sur les
anciens en tout cas sur moi.
Un appel aux officiers généraux (2s) et colonels issus des T.d.M., qui
de se mobiliser au
service de
présidents de nos associations, à tous ceux qui ont servi
outre-mer ou dans nos régiments, ne resterait pas sans réponse
Ne laissons pas accomplir cette mauvaise action.
Colonel (er) Jean Joubert