Johann-Sebastian BACH Johann-Sebastian Bach est né en 1685 et
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Johann-Sebastian BACH Johann-Sebastian Bach est né en 1685 et
Johann-Sebastian BACH Johann-Sebastian Bach est né en 1685 et mort en 1750. Il traverse toute la première moitié du 18ème siècle. Il est issu d'une famille de musiciens et perpétue la tradition en ayant en deux mariages vingt enfants. Dix survivront parmi lesquels quatre feront une carrière de musicien. J.S. Bach aujourd'hui mondialement connu et reconnu n'a, à l'époque, ni le succès ni la carrière que son génie mérite. Il débute comme simple organiste à Mülhausen. De 1708 à 1717 il occupe le poste d'organiste et de 1er violon solo à la chapelle de Guillaume II duc de Saxe-Weimar. De 1717 à 1723 il est nommé Maître de chapelle à Köthen. Enfin de 1723 à sa mort il sera Cantor à Leipzig. Jean-Sébastien obtient ce dernier poste par défaut ! Les plus grands musiciens de son temps ayant soit refusé, comme G. Ph. Telemann, ou ne pouvant tout simplement pas se libérer de leurs obligations. Le conseil de Leipzig choisit donc J.S. Bach le 22 avril 1723. On peut lire dans la correspondance d'un membre du conseil, le Dr Platz, cette phrase ahurissante pour nous aujourd'hui : « Pour des raisons importantes, la situation est délicate et puisque l'on ne peut avoir les meilleurs il faut donc prendre les médiocres ». Ses différents postes lui permirent cependant d'écrire dans tous les genres musicaux (musique de chambre, orchestre, motets, cantates) sauf l'opéra. A Leipzig, où il réside avec sa famille, il est responsable de l'organisation musicale des deux églises les plus importantes de la ville (St Thomas et St Nicolas) et enseigne la musique aux élèves de St Thomas. Il doit aussi beaucoup composer. Il rassemble des cantates de Weimar et de nombreuses nouvelles compositions avant 1729 et constitue un ensemble de « 5 années de cantates pour tous les dimanches et jours de fête ». De ces 300 cantates supposées un tiers a malheureusement disparu. Ce chiffre qui parait énorme, n'est que peu de choses par rapport à la production de ces contemporains comme Georg Philipp Telemann avec 1300 ou encore Krieger avec 2000 cantates connues. Seulement ce qui est tout à fait remarquable dans toute l'œuvre de Jean Sébastien Bach, est que chez lui rien n'est dû au hasard. Les formes, tonalités, thèmes, accords, tous les éléments qui constituent sa musique font partie d'une architecture et d’une pensée qui dépasse de loin toutes les œuvres, aussi belles soient elles, de ses contemporains. Les trois cantates que vous allez entendre ce soir ont été composées à Leipzig entre 1725 et 1730. Elles sont destinées à accompagner les offices, à les illustrer et non pas seulement les agrémenter. Les textes font généralement référence à des passages de l'évangile et ont pour but, comme vous en serez je l'espère témoin ce soir, de toucher l'esprit et l'âme des auditeurs. Les cantates ne sont donc pas un simple divertissement mais une partie essentielle de l'office. Un mot sur le BWV dont vous vous demandez sûrement la signification, c'est un catalogue (Bach-Werke-Verzeichnis) fait dans les années 50 par le musicologue Wolfgang Schmieder et qui reste en usage, en dépit des nouvelles recherches sur l'œuvre de J.S. Bach. Je présenterai brièvement les cantates et vous demanderai de garder tous vous applaudissements pour la fin de chacune d'elles. La cantate BWV 158 date de 1728/1730. Connue par des copies tardives, l'original ayant été perdu, elle est probablement incomplète. Le texte « Der Friede sei mit dir » (Que la paix soit avec toi) était destiné au 3ème jour de la fête de Pâques. Écrite pour Basse solo et cordes, elle comporte un récitatif, un air et choral pour une ou plusieurs voix de soprano, un 2ème récitatif et pour finir un choral à 4 voix. La cantate BWV 170 date de 1726, elle est pour alto solo, cordes, flûte et orgue dans la version choisie ce soir. Vous entendrez en alterné 2 récitatifs et 3 airs. Le texte « Vergnügte Ruh, beliebte Seelenlust » (Bienheureuse paix, bien aimée béatitude) fait référence à la véritable paix de l'âme qui n'existe que dans l'au delà. La vie sur Terre, odieuse au cœur pur qui s'acharne cependant à aimer son prochain et fuir le péché, n'est que mal, haine et vengeance. Autant en finir et prier Dieu qu'il prenne cette vie terrestre pour permettre à l'âme de gagner la béatitude des dieux. La cantate BWV 151 « Süsser Trost, mein Jesu kommt » (Douce consolation, mon Jésus vient) date de 1725 est écrite pour soprano, basse et alto, flûte, orgue et cordes. Vous entendrez un air de soprano, un récitatif de basse, un air d'alto, un récitatif de soprano et un choral à 4 voix pour finir. Bien qu’écrite pour le 3ème jour de Noël, le texte ne traite pas de la nativité mais est une méditation intime sur le bonheur du croyant, consolé de ses tourments par la venue du Messie.