Fiche Pratique Conduite De Cdgvar Pagesperso Orange Fr
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Fiche pratique Version 1 Créée le 06/01/10 Dernière mise à jour : 02/11/10 Nb de pages : 3 CONDUITE DE TRACTOPELLE Pôle Santé / Sécurité Les collectivités varoises sont nombreuses à être dotées de chargeuses-pelleteuses couramment appelées « tractopelles ». Les questions sur leurs conditions de circulation et notamment sur l’obligation du permis de conduire sont fréquentes. L’objectif de cette fiche est donc de synthétiser la réglementation applicable afin de vous aider à vous mettre en conformité. Immatriculation / permis Comme tous les engins de chantier, les tractopelles sont répartis dans 2 catégories selon leur caractère routier prédominant ou non : Catégorie I Catégorie II Référence Caractère routier Prédominant Non prédominant Circulaire ministérielle TP n°42 du 7 avril 1955 Immatriculation Oui Non Articles R322-1, R317-8, R322-13 du code de la route et arrêté du 10 février 1954 Vitesse limite Fixée par la signalisation routière 25 km/h par construction Article R413-12 du code de la route Permis obligatoire Oui Permis B si PTAC ≤ 3,5 t Permis C si PTAC > 3,5 t Non, mais connaissance du code de la route obligatoire Permis fortement recommandé (souvent exigé par l’assureur) Article R221-1 du code de la route et publication INRS ED 903 « Chargeuses Pelleteuses » Autorisation de conduite / CACES Pour évoluer avec l’engin sur le chantier, le conducteur doit être titulaire d’une autorisation de conduite délivrée par l’autorité territoriale suite à : • Un contrôle des connaissances et du savoir-faire, la règle de l’art étant de faire passer le Certificat d’Aptitude à la Conduite En Sécurité (CACES) auprès d’un organisme certifié • Une vérification de la connaissance des lieux et des instructions à respecter sur les sites d’utilisation • Un examen d’aptitude réalisé par le médecin du travail Articles R4323-55 à R4323-57 du code du travail et arrêté du 2 décembre 1998 Il existe 10 catégories de CACES « engins de chantier » selon la recommandation R372 modifiée de la CNAMTS. Le tractopelle fait partie de la catégorie 1 s’il fait moins de 4,5 tonnes (mini-chargeuse) et de la catégorie 4 au-dessus (chargeuse-pelleteuse). Les tracteurs équipés d’une simple pelle de chargement font partie de la catégorie 8. Le CACES est valable 10 ans, périodicité ramenée à 5 ans si l’engin est également utilisé pour le levage. Fiche pratique CONDUITE DE TRACTOPELLE Règles de circulation Un engin de chantier n’a pas pour vocation principale de se déplacer sur route. Article R311-1 du code de la route La première règle est donc de le transporter jusqu’au chantier si possible sur un portechar, sous réserve qu’ensuite le chantier soit clos sans contact avec les usagers de la voie publique. La circulation de l’engin directement sur la chaussée est tolérée exceptionnellement entre le lieu de remisage et le chantier. Il est alors préférable que l’engin soit immatriculé. Si ce n’est pas le cas, il est possible de le faire immatriculer en le passant au service des Mines de la DRIRE. Attention, cela est envisageable seulement si l’engin a été homologué après 2005 (source DRIRE du Var). Les parties mobiles de l’engin doivent être repliées ou démontées, notamment godet en bas et pelle rétro repliée au maximum contre le tablier. Article 17-4 de l’arrêté du 4 mai 2006, article 2.3.1 de l’arrêté APL du 4 août 2006 Les parties saillantes comme les dents du godet peuvent être dotées de caches de protection. Signalisation complémentaire Les engins de chantier considérés comme des véhicules à progression lente doivent être équipés à la base de bandes rouges et blanches rétro réfléchissantes et d’au moins un gyrophare. Arrêtés du 20 janvier 1987 et du 4 juillet 1972 S’ils sont utilisés sur des chantiers mobiles, ces engins doivent être équipés en plus d’un panneau AK5 (« travaux ») avec tri-flash. Article 131 C de l’instruction interministérielle sur la signalisation routière Carburant On entend fréquemment en commune « Je roule au rouge et alors ? ». Il est important de préciser que le fioul domestique n’est autorisé comme carburant que pour une liste limitative de matériels comprenant les engins spéciaux de travaux publics, donc les tractopelles, quand ils ne sont pas soumis à immatriculation. Arrêté du 29 avril 1970 modifié Page 2 sur 3 Fiche pratique CONDUITE DE TRACTOPELLE Convoi exceptionnel Un tractopelle seul est considéré comme un convoi exceptionnel s’il dépasse l’un des seuils suivants : longueur > 15 mètres, largeur > 2,55 mètres, et poids > 19 tonnes. Des limites sensiblement différentes s’appliquent en fonction du type d’essieu ou s’il s’agit d’un ensemble routier (engin sur porte-char par exemple) Articles R312-4, R312-10 et R312-11 du code de la route Il est alors obligatoire de l’équiper notamment de : 2 panneaux rectangulaires "CONVOI EXCEPTIONNEL" : un à l'avant, l'autre à l'arrière, de dimensions réglementaires 4 feux tournants (gyrophares) ou à tube à décharge : 2 à l’avant et 2 à l’arrière indiquant la largeur du convoi (ou 1 à l’avant et 1 à l’arrière si dérogation) 4 feux d’encombrement : 2 à l’avant et 2 à l’arrière, allumés nuit et jour en cas de mauvaise visibilité Feux de positions et dispositifs catadioptriques (= rétroréfléchissants) latéraux placés en alternance ou dispositifs catadioptriques seuls, allumés nuit et jour en cas de mauvaise visibilité Article 16 de l’arrêté du 4 mai 2006 et annexe 2 de l’arrêté APL du 4 août 2006 Pour des trajets à l’intérieur du département, le conducteur d’un convoi exceptionnel doit avoir en permanence en sa possession la copie de l’arrêté d’Autorisation à Portée Locale (APL) du Préfet pour pouvoir le présenter en cas de contrôle, sous réserve de ne dépasser aucune des caractéristiques de dimension et de poids prévues par les textes, par exemple pour un véhicule isolé : longueur ≤ 15 mètres, largeur ≤ 3,20 mètres, et poids ≤ 26 tonnes (pour 2 essieux). Des limites sensiblement différentes s’appliquent en fonction du type d’essieu ou s’il s’agit d’un ensemble routier. Article 4 de l’arrêté du 4 mai 2006, articles 1 et 2.3.1 de l’arrêté APL du 4 août 2006 Si le trajet sort du département ou bien si le convoi dépasse l’une des valeurs indiquées cidessus, il doit faire l’objet d’une demande individuelle auprès de la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) = ex-DDE, service Transports exceptionnels. Un arrêté spécifique sera pris pour autoriser le convoi, le conducteur devra le garder en sa possession pour le présenter en cas de contrôle. Articles 1, 3 et 9 de l’arrêté du 4 mai 2006 Enfin, selon certaines conditions de dimensions et de poids, le convoi peut être soumis à un accompagnement. Cela se caractérise alors par un véhicule pilote, ainsi qu’un véhicule de protection arrière dans certains cas. Une escorte de police ou gendarmerie complète le dispositif pour les gabarits les plus importants. A titre d’exemple, un véhicule pilote est obligatoire pour un convoi s’il possède toutes les caractéristiques suivantes (critères cumulatifs) : longueur ≤ 25 mètres, 3 mètres < Largeur ≤ 4 mètres, poids ≤ 72 tonnes Article 13 de l’arrêté du 4 mai 2006 Au vu de ces ordres de grandeur, il est donc peu probable qu’un convoi constitué d’un tractopelle seul soit concerné par l’obligation du véhicule d’accompagnement. Voir fiche pratique « Convoi exceptionnel d’engin de chantier » Page 3 sur 3