communiqué de presse

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communiqué de presse
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
CONTACT :
Franck MIKULA
0608170066
Roissy, le 21 mai 2010-05-20
Michael O'Leary, le Maître chanteur
Après le « chantage financier » exercé par Ryanair auprès des collectivités locales en
conditionnant le maintien de son activité à l'augmentation substantielle des aides financières en
sa faveur, le Directeur Général de Ryanair passe à un registre odieux en exerçant un chantage
à l'emploi à Marseille.
Déjà roi de la provocation, il concourt maintenant au titre d'empereur du chantage indigne.
L'ultralibéralisme a trouvé sa caricature en la personne de Michael O'Leary.
Si la justice française l'empêchait de poursuivre son activité d'esclavagiste moderne il fermerait
sa base de Marseille déclare-t-il au journal LES ÉCHOS. Ryanair remboursera-t-elle alors
toutes les sommes qui lui ont été versées pour simplement faire son métier de transporteur
aérien ?
Depuis quand les « patrons voyous » (comme le disait un ancien président de la république)
peuvent-ils exercer des menaces sur l'institution judiciaire d'un pays ?
Allons-nous laisser ces pirates bafouer la législation européenne applicable aux navigants d'une
compagnie irlandaise basés en France ?
Depuis 2006, Ryanair s'assoit impunément sur les Règlements européens, sur le Code du travail
et sur le Code de la sécurité sociale. Depuis 2006, les salariés basés à Marseille n'ont pas le
droit à des délégués du personnel, à un CE ou un CHSCT. Aucune représentation syndicale n'est
permise. Le premier salarié qui parle à un représentant syndical français est viré sur le champ.
Et tout cela est financé largement par… les collectivités locales. La CCI de Marseille rétribue
donc Ryanair pour qu'elle continue d'exercer ce dumping social scandaleux !
L'UNAC ne cédera pas à cet immonde chantage, nous ne retirerons pas notre plainte.
Mais, s’agit-il vraiment d’un chantage ? Ryanair n’aurait-elle pas déjà décidé de déplacer ces
avions sur une autre base en Europe (en Allemagne ?) offrant tout simplement un meilleur
financement de son activité ? Il y a fort à parier qu’à ce jeu du plus offrant d’autres CCI en
Europe aient été plus généreuse que la CCI Marseille Provence.
Fin 2009, Air France a porté plainte auprès de la Commission européenne contre Ryanair pour
des aides publiques qu'elle juge « contraires aux règles européennes ».
Michael O’Leary déclarait, en réaction qu’il était persuadé que la Commission européenne
n'allait pas donner raison à Air France et que si c’était le cas il courrait nu sur les ChampsÉlysées.
Suite à la plainte déposée par l’UNAC en janvier dernier, à l’encontre de Ryanair, pour travail
dissimulé, il n’a pas pris le même pari, dommage, car pour un syndicat faire courir un patron,
qui plus est en tenue d’Adam, tient des fantasmes des plus inavoués.
Ses conseillers ont dû apprécier le risque, suite au dénouement à la décision du Tribunal de
Créteil de condamner EASY JET pour les mêmes motifs. Nous aurions préféré les traditionnelles
fanfaronnades de mauvais goût d’O’Leary, plutôt que sa nouvelle attitude qui consiste à opérer
un odieux chantage à l’emploi : « Si vous m’obligez à respecter la loi, je ferme la base de
Marseille ».
Les réactions ne se sont pas fait attendre, que ce soit de la part de certains parlementaires, des
représentants de la chambre de commerce locale ou plus simplement des usagers, il faut
sauver « le soldat Ryanair ».
Les mêmes parlementaires qui expliquent, à longueur d’année, la nécessité de résorber les
déficits des systèmes sociaux français, sont les premiers complices quand il s’agit de cautionner
des montages financiers, dénués de toute éthique morale, qui consistent à faire payer
l’ensemble des contribuables pour faire baisser le tarif des billets des utilisateurs de Ryanair.
Mais l’annonce du patron de Ryanair ne trompe personne, ces mêmes complices et tous les
milieux autorisés sont au courant du secret de polichinelle de Ryanair, la décision de fermer
la base de Marseille est prise depuis longtemps, O’Leary organise son repli sur nouvelle base
allemande, faute d’avoir pu négocier le maintien des subventions régionales. Quelle aubaine
de pouvoir faire porter le chapeau à une organisation syndicale ou au système judiciaire
français.