L`écriture anime notre âme. Silence 05:13 Angleterre. Hôpital Sainte
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L`écriture anime notre âme. Silence 05:13 Angleterre. Hôpital Sainte
L’écriture anime notre âme. Silence 05:13 Angleterre. Hôpital Sainte Mary. Silence. Sur une de ces chaises vertes, elle s’est assoupie à force d’avoir veillée toute la nuit. Un infirmier s’approche afin de la réveiller, pour lui dire qu’elle peut enfin le voir. Elle prend donc son sac et court vers sa chambre comme si c’était ladernièreoasis dans le désert, car après tout c’est son seul trésor sur cette terre. Elle entrouvre la porte, et l’observe sans qu’il ne s’en aperçoive. Il est là, sur le lit, à sa gauche une table de chevet, un bouquet de mimosa dans un vase violet y trône, et à sa droite un ridicule cardiographe. Il est assis là, le regard triste, perdu dans ses pensées, il regarde par la fenêtre : un parking. Seule vision qu’il possède sur le monde. Il pense, rêve d’évasion, il ne bouge pas. Elle entre dans la pièce tel un rayon de lumière au milieu d’une sombre caverne.Et tout à coup, il bouge, il la suit du regard. Il ne rêve plus, ne pense plus, car elle est son rêve, objet de toutes ses pensées, son monde. Elle prend une chaise qui se situait dans un coin de la pièce et la place à côté de son lit. Elle s’assied Silence. Le temps leur est compté, et elle le sait. Il le sait. Durant ce silencieux échange, ils parviennent àdéceler en l’autre de nombreux sentiments – l’inquiétude – l’amour- la peurLe temps est comptédésormais. Silence. Puis, elle ouvre la bouche et parle, en essayant de faire de son mieux afinde ne pas bégayer, zozoter ou même pleurer, évidemment, elle n’y arrivera pas. ‘’Ecoutes Eric, j’aurais aimé te dire bien avant que je tiens à toi, et ce malgré nos incessantes disputes, nosbêtises, nos méchancetés. Oh oui, crois moi, j’aurais tant aimé te dire cela bien avant. Et, j’ai l’impression que maintenant, il est trop tard, que mes mots ne pourront rien y changer. Pourtant tu sais, j’écris des milliers de livres, des livres qui sont lus par des milliers de gens, des gens qui reprennent mes textes, mes mots en exemple. Oui, j’écris de milliers de livres, et bien souvent ils parlent d’amour. Mais malheureusement, ce que tu ne sais pas c’est que tout ces textes sont écrits grâce à toi, que c’est toi mon moteur, toi ma source d’inspiration ; que tout cela s’adresse à une seule et même personne : toi. Et ca, tu ne le sais pas. Hélas, ce n’est qu’aujourd’hui que je te le dis de vive voix (alors qu’il est peut-être trop tard). C’est con hein ? Tu vois, j’aurais vraiment aimé te dire bien avant que je que je t’aime, que je t’aime à la folie même; que je ne peux pas, que je ne veux pas, que je ne sais pas vivre sans toi, car tu es tout simplement, ma vie, mon monde. Oui, je sais, je sais bien que idiot, ridicule, niais, mais je n’ai pas d’autre moyen de te le dire. C’est vrai, je ne connais pas d’autre moyen de te dire que je ne veux pas te perdre, que j’ai vraiment, réellement besoin de toi à mes côtés, que tu es tout pour moi, que je n’ai pas encore finis de t’énerver. Et que je veux que tu me fasses encore et encore valdinguer, délirer, virevolter. Il est hors de question que mon paradis se transforme en enfer, tu ne t’en iras pas. Non, nous n’en avons pas encore finis. Nous ne pouvons pas, ca ne peut se terminer ainsi, alors Eric, je t’en pris, restes, bats toi, restesencore, ne me quittes pas, sans monde, sans vie, seule. Je ne veux pas retourner a ma ‘’vie’’ d’avant, si on peut appeler cela une vie. Car avant toi, j’étais une belle toile, blanche, propre, vide. Puis, tu es arrivé, le peintre et tu as fais tout ton bazar. Et désormais, c’est grâce à toi si je suis ainsi.Toi, moi c’est pareil, sans toi, je ne suis plus rien. Sans toi, je suis juste une belle toile… blanche.’’ Elle se tut. Et, ils regardent de nouveau. Silence. Un long échange qui va de leur pupilles à leur cœurs qui clame à l’autre ‘’JE T’AIME !’’ Silence. 05 :46 Angleterre. Hôpital Sainte Mary. Chambre 23. On y entend un long ‘’Biiiiiiiiip’’. Tout s’accélère alors, la jeune femme voit la pièce se faire prendre d’assaut par une bande d’infirmiers, qui tentent de réanimer le jeune homme, son homme ; en vain. Apres un bref instant, les infirmiers sortent. Silence. Elle ne dit mot, se lève, et dépose un tendre baiser sur ses lèvres. Un court échange d’âme àâme qui jure à l’autre ‘’Je t’aimerai à tout jamais.’’ Elle sort de la chambre, signe quelques papiers, reste plus ou moins silencieuse, mais son silence traduit toute la peine etla souffrance qu’elle garde en elle. Elle sort de l’hôpital, entre dans sa voiture, met le moteur en marche, allume la radio ‘’Stairway to heaven’’, sort du parking, et roule… Elle décide alors de laisser libre court à son imagination, ses sentiments et ses envies. Silence. Au bas de la falaise, sous l’effet de l’eau, la radio grésille …And she’s buying the stairway to heaven……. Pas si mauvais. Elle est assez bien mon histoire, il faut juste que je change quelques petites choses, y rajoute des détails ici et là, et cela devrait faire l’affaire. LedZepplin, cela suffit pour aujourd’hui je vais changer de disc compact. ‘’Aïe’’j’ai de plus en plus mal lorsque je me mets debout, ce sont mes hanches, elles ne tiendront plus très longtemps, comme moi. Alors, qu’avons-nous-là ? Du Simon and Garfunkel, non. Ah! Du Don McLean, j’ai toujours adoré son ‘’stairry, stairry night, paint your palet blue and grey…’’ Et je fais jouer. D’ici, je peux voir la fenêtre ainsi que mon reflet. C’est étrange de constater à quel point j’ai bien pu changer, physiquement et psychologiquement. C’est effrayant de voir à quel point le temps passe vite, en un rien de temps on se retrouve sous une tonne de rides et de douleurs diverses. Au revoir la belle chevelure, et la peau parfaite. En un rien de temps on se retrouve enveloppée dans des vêtements trop colorés et immondes. La seule chose à ne pas avoir changé : mes yeux, ainsi que mon esprit. A eux deux ils constituent les souvenirs d’une vie entière. Ils sont témoins de tous ces évènements,avant que je n’atterrisse dans ce village, dans ce petit chalet et avantque je ne survive que grâceà l’écriture.Car, l’écriturem’est sublime, elle fait un bien fou, elle soulage, elle nous anime, nous enflamme, nous entretient, un peu comme un feu, mais en aucun cas elle ne nous consume. Je m’approche de la fenêtre, du blanc sur des kilomètres sur le sol, les conifères, les chalets rien d’autre que du blanc. Du rouge, je vois du rouge. Un coquelicot ? Totalement illogique. Du sang ? Oui, quelques goutes de sang, des traces étranges à côté. Un petit village pas loin, avec un homme étrange, et des appâts : des femmes. Je prends quelques feuilles et m’installe pour une nouvelle histoire, celle-ci sera une histoire sanguinaire. Casavooloo Tania 16ans 1ereL Morcellement Fundun, Terre Rouge 2488765 [email protected] ‘’ L’écriture anime notre âme’’