Qui connait le Cerdon , part les lyonnais et les personnes qui ont eu

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Qui connait le Cerdon , part les lyonnais et les personnes qui ont eu
LE CERDON DU BUGEY
Qui connait le Cerdon, à part peut-être les lyonnais et les personnes qui ont eu
l'occasion de passer par le département de l'Ain, car ce produit reste peu ou pas
connu en dehors de la région Rhône-Alpes ?
La raison en est simple:
Une zone de production limitée à 170ha, répartis sur dix communes, dans une zone
se situant entre Ambérieu en Bugey, et Nantua (département de l'Ain).
Le raisin est cueilli à la main, stocké en petites bennes de 50 litres et acheminé
rapidement à la cave.
Son élaboration est issue d'une coutume locale très ancienne, qui, sans rentrer dans
des détails techniques, repose sur une méthode ancestrale produisant un vin dont la
fermentation est incomplète.
Ses caractéristiques sont:
- Une couleur rosée
- Une mousse fine et légère
- Un faible degré alcoolique (entre 6 et 8°)
- Un goût très fruité
- Un vin issu d'un mélange de Gamay et de Poulsard.
Du fait de son goût, ce vin est particulièrement recommandé pour l'apéritif ou les
desserts (il s’accommode notamment bien avec le chocolat et les fruits frais).
Le faible degré d'alcool fait que tous le monde peut en boire, aussi bien les enfants
que les personnes âgées.
Le prix:
Variable, suivant les producteurs, généralement entre 6 et 7€ la bouteille, beaucoup
moins cher, amer, ou âpre que le champagne et beaucoup plus pittoresque.
L'idéal est de se rendre directement chez un producteur, sinon, il est possible de s'en
procurer dans les grandes surfaces de la région Rhône-Alpes.
Pour résumé:
Un vin peu connu à découvrir ... avec modération !
Si vous passez dans la région du BUGEY, faites alors un petit tour par le village de
CERDON, et arrêtez vous dans une cave pour goûter la production locale.
De couleur rosée, et avec une bouche très fruité le Cerdon, ce vin se décline en deux
catégories :
-le vin méthode ancestrale, plus doux et plus sucré
-le vin méthode traditionnelle, plus sec.
L'appellation d'origine contrôlée (applicable pour la récolte 2009)
On dénombre plusieurs appellations au sein de l'appellation d'origine contrôlée :
AOC Bugey
AOC Bugey Manicle
AOC Bugey Montagnieu
AOC Roussette du Bugey
AOC Roussette du Bugey Montagnieu
AOC Roussette du Bugey Virieu-le-Grand
AOC Bugey mousseux ou pétillant (blancs, rosés)
AOC Bugey mousseux ou pétillant Cerdon
AOC Bugey mousseux ou pétillant Montagnieu
AOC Bugey mousseux ou pétillant Cerdon
NOMBRE D'HECTARES EN PRODUCTION
136,4 Hectares.
SITUATION GEOGRAPHIQUE
Les 10 communes suivantes :
Abergement-de-Varey, Bohas-Meyriat-Rignat
(territoire de Rignat), Boyeux-Saint-Jérôme,
Cerdon, Jujurieux, Mérignat, Poncin, SaintAlban, Saint-Jean-le-Vieux, Saint-Martin-duMont.
TERROIR
Caractérisé par ses coteaux escarpés pouvant
culminer à plus de 300 m, le vignoble de Cerdon
présente un grand nombre de situations
géographiques et géologiques. Cependant, celui-ci
s'exprime par ses terrains argilo-calcaires présentant
plus ou moins de cailloux
PRODUCTION
9620 hectolitres en moyenne par hectares
CEPAGES
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Vins rosés : Gamay et Poulsard
CARACTERISTIQUES
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Un procédé d'élaboration unique et
orignal : la méthode ancestrale, et un
procédé traditionnel.
Un faible degré alcoolique.
Une couleur rosée flatteuse.
Une mousse fine et légère.
Une très forte expression aromatique
des cépages avec une dominante de
fruits rouges.
Un caractère demi-sec résultant d'un
équilibre harmonieux des acides et
des sucres résiduels (sucres naturels
du raisin).
Elaboré selon la «méthode ancestrale», ce vin méconnu issu de deux cépages noirs mérite le
détour. A découvrir
Le citadin pressé et avide de nouveautés pourrait ne voir là qu'un gadget de plus, un «petit rosé»,
mousseux, frais, pétillant et rigolo, que l'on boit à l'apéro, sans vraiment y penser. Raccourci non
seulement erroné, mais aussi injuste. Le Cerdon, vin du Bugey vinifié à partir de deux cépages noirs,
le gamay et le poulsard, mérite mieux qu'un jugement hâtif. Ne serait-ce qu'eu égard aux efforts des
vignerons qui ont contribué à sa renaissance. Car si, depuis un an ou deux, le Cerdon figure à la carte
de quelques bars branchés parisiens, les producteurs l'élaborent avec beaucoup moins de facilité que
les bobos ne le sirotent...
Sa couleur, sa douceur (légèrement sucrée), sa légèreté (seulement de 6 à 8 degrés d'alcool), la
finesse de ses bulles, ses délicats arômes de fruits rouges frais résultent d'un savoir-faire exigeant,
appelé «méthode ancestrale», très proche de l'élaboration de la clairette de Die.
Tout repose sur la fermentation. Après le pressurage des raisins, elle s'amorce en cuve jusqu'à ce que
le vin atteigne 6 degrés alcooliques. La température est alors abaissée à 0°, voire - 2 °C, bloquant
l'activité des levures. Puis le vin est filtré grossièrement et mis dans des bouteilles champenoises, à
capsule, en position verticale. Durant environ deux mois, la «prise de mousse» s'effectue, dans une
cave entre 10 et 15 °C: le réchauffement progressif du breuvage entraîne une reprise de la
fermentation. Les flacons sont alors rouverts, le dépôt ôté, et la mise en bouteilles définitive peut alors
débuter.
La gazéification est donc naturelle, par opposition à la «méthode champenoise», ou traditionnelle
obtenue par ajout d'une «liqueur de tirage» - terme qui résonne comme un outrage aux oreilles des
amoureux du Cerdon. Avec Christian Bolliet et Philippe Balivet, Alain Renardat-Fache est l'un des
trois hommes à avoir remis au goût du jour la méthode ancestrale vers 1968. Jusqu'alors, dans les
maisons de la vallée de Challes et du Cerdon, on réservait la production de Cerdon à la simple
consommation familiale. Après la Seconde Guerre mondiale, un producteur progressiste, vite imité,
eut l'idée de faire mousser son vin par gazéification. C'est à la fin des années 1960 qu'une poignée de
vignerons, implantés entre Mérignat et Saint-Alban, reprirent la méthode ancestrale.
Et la chose plut. Aujourd'hui, le Cerdon méthode ancestrale détient le titre de première appellation des
vins du Bugey, avec près d'un tiers de la production. Ce n'est pourtant pas encore assez. Raphaël
Bartucci, un des deux producteurs bio qui travaille 2 hectares naturellement, écoule ses 15 000
bouteilles en un mois seulement, réservant cependant une partie de sa production à des habitués.
Même chose pour Alain et Elie Renardat-Fache, qui, avec leurs 12 hectares et leurs 130 000
bouteilles, peinent à répondre à la demande.
Le Cerdon est distribué chez quelques bons cavistes. Mais pour être sûr de pouvoir accompagner vos
desserts de Noël de ce délicat breuvage rosé, mieux vaut un petit voyage sur son lieu de naissance...
© D. Runacher pour L'Express
Alain Renardat-Fache, 01450 Mérignat, 04-74-39-97-19. Tous les jours de 8 à 12 heures et de 14 à 18 heures.
5,80 €.
Raphaël Bartucci, chemin du Paradis, 01450 Mérignat, 04-74-39-95-94. Sur rendez-vous. 6,40 €.
Lingot-Martin, rue de Balme, 01450 Cerdon, 04-74-39-97-77. Tous les jours de 10 à 12 heures et de 14 à 18
heures. Cuvées Classic et Tradition: 6,75 €. Cuvée Sélectionnée: 7, 30 €.
Thierry Troccon, Leymiat, 01450 Poncin, 04-74-37-25-55. Tous les jours de 8 à 12 heures et de 13 h 30 à 19
heures. 6,50 €.
Christian Bottex, Plan, 01640 Jujurieux, 04-74-36-81-97. Sur rendez-vous. 5, 95 €.
Gaec-Philippe Balivet, 01450 Mérignat, 04-74-39-98-26. Sur rendez-vous. 6,20 €.

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