Épisode 8 Le mobile et l`e-commerce refaçonnent le
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Épisode 8 Le mobile et l`e-commerce refaçonnent le
Épisode 8 Le mobile et l'e-commerce refaçonnent le comportement des consommateurs Thèmes d'investissement du 21ème siècle “ Les tablettes, smartphones et ordinateurs portables bon marché modifient la manière dont les consommateurs font leurs achats et les paient, que ce soit en ligne ou dans un magasin physique. Le chiffre d'affaires mondial généré par l'e-commerce a franchi pour la première fois la barre des 1 000 milliards de dollars en 2012 et devrait atteindre 1 290 milliards de dollars en 2013.1 La prolifération des appareils connectés à Internet contribue à créer de nouvelles technologies, applications de consommation, services de finances personnelles et options de paiement. L'évolution du comportement des consommateurs engendrera un grand nombre d'opportunités commerciales. Les commerçants et sociétés de paiement cherchent à mieux comprendre les modèles de consommation et les acteurs qui seront les plus à mêmes de collecter et d'exploiter des données non structurées pourraient être dans une position de premier plan pour saisir les subtilités du comportement des consommateurs. En bref ■ ■ ■ ■ ■ 1 ” L'e-commerce enregistre une forte croissance et devrait générer 1 290 milliards de dollars de chiffre d'affaires dans le monde en 2013 Les commerçants, émetteurs de cartes de paiement, sociétés technologiques, banques, opérateurs de réseau mobile et start-ups rivalisent pour avoir leur part du gâteau des dépenses en ligne. Les appareils sont abordables : on trouve des tablettes à moins de 200 dollars et des smartphones à 50 dollars. L'amélioration de la sécurité des technologies stimule le commerce mobile. Les entreprises utilisent de plus en plus les données de consommation pour documenter et piloter leurs activités. Épisode 8 : le mobile et l'e-commerce refaçonnent le comportement des consommateurs Expansion de masse des appareils, réseaux et logiciels Dans la course aux parts de marché, les commerçants, les émetteurs de cartes de paiement, les banques, les opérateurs de réseau mobile et les start-ups introduisent de nouvelles technologies et lancent des services mobiles et d'e-commerce. L'adoption croissante à l'échelle mondiale de smartphones, tablettes et PC portables bon marché est un facteur clé de l'évolution des paiements et systèmes de virement, car les consommateurs utilisent ces appareils pour faire leurs achats en ligne et réaliser des transactions. Comme le graphique 1 l'illustre, les tablettes et smartphones devraient représenter plus de 85 % de tous les appareils connectés d'ici 2017. Les développeurs et prestataires de services de toutes tailles sont encouragés à participer à la course à mesure que les barrières technologiques à l'entrée tombent. On peut notamment citer l'utilisation accrue des avancées innovantes dans les réseaux, comme le « cloud computing » (serveurs distants reliant de multiples ordinateurs et appareils en temps réel) ou encore l'accès gratuit à des logiciels propriétaires par le biais du réseau toujours plus vaste d'interfaces de programmation (API) ouvertes. Grâce à la baisse des coûts de développement, les start-ups ont plus de chance de s’implanter sur un marché, d'établir des partenariats avec les acteurs existants ou dans certains cas de leur livrer une concurrence directe. Prévision de la part de marché (%) mondiale des appareils connectés (2012-2017) 100 % 90 % 80 % 70 % 60 % 59,4 63,5 68,0 Les paiements électroniques et mobiles pourraient augmenter de 20 % et 53 % respectivement entre 2009 et 2013.2 50 % 40 % 30 % 20 % 10 % % 11,9 15,2 16,5 12,4 12,2 8,9 2012 2013 17,7 9,0 5,3 2017 Smartphone Tablette PC portable Ordinateur de bureau Graphique 1. Source : IDC. Les chiffres de 2012 sont réels. Les chiffres de 2013 et 2017 sont des prévisions. Les moyens de paiements scripturaux progressent toujours « Aux États-Unis aujourd'hui, 93 % des 18-29 ans vont sur Internet, contre seulement 38 % des plus de 65 ans. À mesure que cette jeune génération friande de technologies vieillira, les modèles de consommation devraient sensiblement évoluer et il est probable que les concepts en ligne auront de plus en plus de succès. » Nicola Stafford, Gérante d’un portefeuille actions, investi sur le secteur de la consommation Les moyens de paiements scripturaux (autres que les espèces) ont progressé de 7,1 % entre 2009 et 2010 pour atteindre 283 milliards de dollars (dernière année où les chiffres sont disponibles sur une année complète). Avec 117 milliards de dollars de transactions, l'Amérique du Nord s'est placée au premier rang en 2010.3 Pour bon nombre de consommateurs, les PC, tablettes et smartphones sont devenus des technologies de tous les jours, et ils sont de plus en plus nombreux à faire leurs achats en ligne. Les paiements scripturaux devraient atteindre 306 milliards de dollars en 2011 dans le monde, soit une progression de 5,6 % dans les nations développées et de 18,4 % dans les pays émergents par rapport à 2010. ■ ■ Les e-paiements permettent de régler des transactions d'e-commerce et de biens achetés en ligne. Les clients peuvent régler leurs transactions par carte, virement ou prélèvement. Les e-paiements devraient concerner plus de 31 milliards de transactions en 2013, soit une croissance de 20 % en glissement annuel sur la période 2009 - 2013.4 Les m-paiements permettent de régler des achats de biens et services au moyen d'un appareil mobile. Ils progressent plus rapidement que les e-paiements, en raison principalement de l'engouement mondial pour les smartphones mais également les téléphones plus basiques. Les transactions mondiales par téléphone mobile devraient atteindre 17 milliards en 2013, soit une progression de 53 % entre 2009 et 2013.5 2 Livraisons mondiales de smartphones (millions) (2012-2017) 1200 1000 800 Pays émergents Pays 600 400 200 0 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 Graphique 2. Source : IDC. Chiffres réels en 2010-12 et prévisions en 2013-2017 Les progrès dans le domaine des paiements sont un phénomène mondial « Safaricom bénéficie d'une position de choix avec plus de 60 % d'abonnements au Kenya et il domine les paiements par téléphone avec son produit M-Pesa. La société affiche une valorisation attractive et son BPA pourrait enregistrer une croissance à deux chiffres ces prochaines années. » Nick Price, Gérant de portefeuille actions, investi sur les marchés émergents Les progrès réalisés en matière de paiements mobiles et électroniques sont observables à la fois dans les pays émergents et dans les pays développés. Dans les pays développés, les technologies laissent place à des moyens de paiement autres qu’en espèces, déjà sophistiqués. Dans les pays en développement qui ne disposent pas vraiment de réseaux ou systèmes existants, il est intéressant de voir comment une technologie nouvelle révolutionne les paiements en espèces. Les services basiques par téléphone mobile ont ainsi contribué à combler le vide en Afrique de l'Est par exemple, où une grande partie de la population n'a pas de compte bancaire ni d'accès au système bancaire. M-Pesa (‘M’ signifiant mobile et ‘pesa’ argent en swahili) a acquis une notoriété considérable en tant que service mobile de virement et de micro-financement proposé par Safaricom et Vodacom, les deux premiers opérateurs mobiles au Kenya et en Tanzanie, respectivement. Ce produit est une solution simple répondant à la demande des consommateurs : les utilisateurs peuvent déposer, retirer et transférer de l'argent à partir d'un téléphone mobile basique et de leur carte d'identité ou passeport. En Afrique de l'Est et dans d'autres régions rurales semblables, le téléphone mobile de base et sa fonction SMS réduite au strict minimum ont également transformé des économies agricoles en permettant par exemple aux agriculteurs de communiquer les prix des matières premières en temps réel, ce qui contribue à créer des marchés plus efficaces et transparents. Sans surprise, l'augmentation des ventes de smartphones dans les pays développés et émergents est le catalyseur de la création d'applications et services nouveaux de plus en plus sophistiqués. Le graphique 2 montre que les ventes de smartphones dans les pays émergents pourraient représenter le double de celles dans les pays développés en 2015. Dans ces derniers par ailleurs, elles devraient atteindre 464 millions d'unités en 2017, contre 173 millions en 2010. Dans les pays développés, les entreprises abandonnent elles aussi les méthodes conventionnelles. La start-up américaine Dwolla permet ainsi à ses utilisateurs en ligne et aux abonnés à son application mobile aux États-Unis d'envoyer et de recevoir des fonds pour un coût fixe de 25 cents. Ce service de virement prônant un retour à la simplicité fait concurrence au marché bancaire traditionnel américain. Cependant, ce concept de services bancaires simples par téléphone n'a pas échappé aux banques, qui ont élaboré leurs propres services. Barclays par exemple a lancé Pingit, une application mobile gratuite qui permet à ses utilisateurs d'envoyer et de recevoir des fonds. 3 Épisode 8 : le mobile et l'e-commerce refaçonnent le comportement des consommateurs Technologie mobile : potentiel d'innovations de grande envergure La technologie mobile peut engendrer une innovation de grande envergure. Dans les économies développées, elle redéfinit les paiements sur le point de vente et la fonction de terminal de paiement, tandis que dans les pays en développement, les appareils mobiles bon marché pourraient refaçonner à jamais le périmètre d'économies fondées sur des espèces sonnantes et trébuchantes. La croissance des m-paiements est dictée par les ventes de smartphones et les applications commercialisées par des sociétés comme Apple pour l'iPhone ou par Google, pour l’environnement Android, deux acteurs qui affichent une forte pénétration. Dans la plupart des cas, les paiements non bancaires offrent des alternatives là où le système bancaire n'est pas parvenu à s'adapter, notamment dans les m-paiements proposés par les opérateurs de réseau mobile. Les m-paiements sans contact deviennent une option courante, souvent intégrée dans les cartes bancaires comme celles proposées par Visa et Mastercard. Ils sont également déployés dans les téléphones mobiles sous forme de produits de communication en champ proche (NFC : Near Field Communication). NFC est une série de normes élaborées spécifiquement pour les smartphones afin d'établir une communication radio avec d'autres appareils situés à proximité. Le protocole NFC est idéal pour les paiements : les détails de la carte sont stockés dans l'appareil mobile sur une puce ou accessibles via le cloud. Dans le graphique 3, on voit que les téléphones et terminaux compatibles NFC seront largement adoptés aux États-Unis à partir de 2015. Les portefeuilles électroniques stockent également les informations de paiement sur les smartphones ainsi que les bons d'achat, codes de réduction et cartes de fidélité, ce qui offre des opportunités aux émetteurs de carte de fidélité et aux commerçants. Adoption prévue de la technologie NFC et des terminaux EMV sur le marché américain 100 % 90 % 80 % 75 % 70 % 60 % 50 % 59 % 47 % 40 % 30 % 35 % 0% 18 % 4% 12 % 2008 2% 2009 2010 5% 2011 72 % 45 % 29 % 20 % 10 % 65 % 70 % 2012 20 % 55 % 50 % 35 % 20 % Pénétration des smartphones Pénétration de la NFC Pénétration des terminaux EMV (Europay Mastercard Visa) 10 % 2013P 2014P 2015P 2016P Graphique 3. Mercator Advisory Group (présentation 2012). Comment la technologie mobile sécurisée peut changer la façon dont les consommateurs effectuent leurs paiements Pour être utilisés comme des moyens de paiement sur le point de vente, les appareils mobiles doivent être plus simples d'utilisation et plus pratiques que les paiements par carte ou en espèces. Les prestataires de services, y compris les banques, ont compris que leur offre de produits doit accorder la priorité au client, en tenant notamment compte de la facilité d'utilisation et de la sécurité. La puce dotée d'un élément de sécurité (SE) est un composant petit mais vital de la révolution des paiements mobiles. La puce est intégrée dans un téléphone mobile (carte SIM ou carte SD) ou stockée sur le cloud, et imite le paiement Europay, Mastercard et Visa (EMV), ce qui en fait un élément essentiel de sécurité contribuant à la vérification des paiements mobiles et électroniques. Avec une puce SE, la transaction est par nature moins risquée et comporte donc des coûts de transaction inférieurs, ce qui est attrayant pour les commerçants. La demande d'appareils dotés d'une puce SE devrait augmenter rapidement : les téléphones compatibles NFC, dans lesquels figurent une puce SE, pourraient passer de 200 millions d'unités en 2013 à 600 millions d'ici 2015.6 Les sociétés susceptibles de tirer parti de cette hausse des 4 ventes de puces SE seront Infineon, NXP, Samsung et STMicroelectronics.7 Même si les produits qu'ils vendent deviennent de plus en plus un bien de consommation à mesure que la demande progresse, les fabricants de puces SE interviennent sur un marché consolidé et protégé par des barrières à l'entrée. Pour des sociétés comme Gemalto, le rôle de TSM - Trusted Service Manager (gestionnaire de services de confiance) pourrait être plus rentable que les revenus touchés par ceux qui vendent des téléphones équipés d'une puce SE, ou par les opérateurs de réseau mobile qui vendent des cartes SIM compatibles NFC. Un TSM gère et déploie des applications sécurisées sans mettre en péril les données utilisateurs, il fournit et gère la puce SE, et il gère les applications des prestataires de services tels que les banques ou les commerçants. Pourquoi avoir des espèces et cartes de paiement sur soi, quand un téléphone mobile suffit ? « Les opérateurs de télécommunications seront au cœur de l'évolution des m-paiements. Des sociétés comme Safaricom et plus récemment Millicom montrent la voie en termes de services à valeur ajoutée à leurs clients. L'ubiquité des appareils mobiles et la profondeur de distribution que les opérateurs possèdent par rapport aux banques ou à d'autres intermédiaires leur permettent de profiter de l'évolution vers les e-paiements et m-paiements. De manière spécifique, les opérateurs de pays en développement peu bancarisés sont mieux positionnés pour monétiser ces services. » Aditya Shivram, Gérant de portefeuille actions, investi dans le secteur des télécommunications Les appareils mobiles convertis en terminaux de paiement sur le point de vente Les opérateurs de réseau mobile comme Vodafone déploient des produits de portefeuille mobile/électronique offrant une fonctionnalité de paiement intégrée au téléphone mobile. L'opérateur a lancé ce concept avec une carte à puce prépayée Visa, une étape destinée à sensibiliser la clientèle. Il a ensuite proposé un portefeuille mobile permettant à ses utilisateurs de charger des cartes de paiement virtuelles sur leur téléphone. La prochaine étape, qui sera déployée en Allemagne, aux Pays-Bas, en Espagne, en Turquie et au Royaume-Uni, sera un portefeuille intégré comprenant des applications et offres à valeur ajoutée. Fait intéressant, dans le modèle Vodafone, l'opérateur contrôle la puce SE mais c'est le client qui contrôle les données de transaction. Même certains des acteurs mondiaux du secteur de la téléphonie mobile semblent attendre pour entrer sur le marché ou révéler leur offre de produit. L'iPhone 5 d'Apple par exemple n'est pas compatible NFC mais il propose un portefeuille Passbook (portefeuille digital interactif), qui ne permet toutefois pas d'établir un lien pour effectuer des paiements. Il semblerait qu'il ait été déployé pour habituer les utilisateurs et les aider à se préparer aux futurs systèmes de paiement NFC ou autres. Grâce à des petits périphériques bon marché (dongles) et aux progrès réalisés dans les paiements sans contact, les petits commerçants peuvent facilement convertir leurs appareils mobiles en terminaux de paiement. Les « dongles » peuvent fonctionner comme n'importe quel abonnement de téléphone mobile : on peut s'acquitter d'un montant initial de 250 dollars environ pour le matériel, ou payer en fonction de sa consommation (frais supérieurs). La demande provient principalement de tous petits commerçants en quête de systèmes abordables de paiement par carte. Les coûts ont été encore plus réduits du fait du nombre croissant de sociétés qui proposent ce genre de solution. Il est d'ailleurs possible que l'association des modèles économiques soit à long terme appliquée dans d'autres domaines comme le marketing et les bons de réduction. Parmi les principaux fournisseurs, citons Ingenico, Verifone, SZZT, PAX et CyberNet.7 Les partenariats produits gagnent du terrain Dans les télécommunications, les sociétés peuvent être en mesure de proposer des produits compatibles NFC et des portefeuilles électroniques à leur clientèle existante. C'est notamment le cas d'ISIS Mobile Wallet, une joint venture entre les trois grands opérateurs mobiles américains AT&T, Verizon Wireless et T- Mobile qui propose également des services de crédit et d'espèces fournis par ses partenaires American Express, Mastercard et Visa. Ce service a été déployé sur deux marchés tests : Austin au Texas et Salt Lake City dans l'Utah. Le produit Paypass de Mastercard comprend une technologie sans contact dans des cartes bancaires classiques pour permettre de payer sur les points de vente, et est également disponible dans les appareils mobiles compatibles NFC. En Allemagne, Mastercard est un bon exemple des possibilités apportées par un partenariat : la société travaille avec l'établissement financier Sparebanken, la société de programmes de fidélisation et d'avantages Payback et la compagnie aérienne Lufthansa. L'un des projets pilotes permet d'utiliser Paypass pour payer les courses de taxi à Francfort. La sécurité des systèmes NFC et sans contact peut évidemment être menacée si les cartes ou appareils mobiles tombent entre de mauvaises mains. La plupart des cartes et 5 Épisode 8 : le mobile et l'e-commerce refaçonnent le comportement des consommateurs produits limitent toutefois les risques d'utilisation frauduleuse car seules les transactions de montants relativement faibles sont autorisées. Certains systèmes peuvent également prévoir une vérification supplémentaire de l'utilisateur (par SMS ou au moyen du code PIN). La frontière entre commerçants traditionnels et en ligne s'estompe Compte tenu des volumes considérables d'achats réalisés en ligne par les consommateurs, les commerçants traditionnels ont généralement intégré l'ecommerce et le m-commerce dans leurs modèles économiques. Le graphique 4 montre comment l'e-commerce progresse régulièrement parmis les cinq premières puissances économiques du monde. Les ventes en ligne de commerçants traditionnels comme Walmart, Target ou encore Home Depot aux États-Unis, enregistrent une augmentation substantielle. D'autres commerçants en ligne prévoient de lancer de nouveaux canaux de distribution pour présenter leurs produits dans des points de vente traditionnels. Jeff Bezos, le PDG d'Amazon, a déclaré s'intéresser à l'ouverture de magasins physiques si leur offre pouvait être suffisamment distincte car la frontière entre commerce traditionnel et électronique s'estompe.9 Apple est parvenu à commercialiser ses produits dans ses points de vente dédiés, ce qui pourrait être une source d'inspiration pour des sociétés comme Amazon ou Google qui cherchent à présenter leurs appareils dans des boutiques haut de gamme. Ventes de l'e-commerce – cinq principaux pays par volume de ventes (mds $) (2011-2013) Allemagne Japon 2013 2012 2011 R-U Chine États-Unis 0 50 100 150 200 250 300 350 400 Graphique 4. Source : eMarketer, janvier 2013. Remarque : les chiffres comprennent les voyages, les téléchargements numériques et les billets de spectacle achetés par le biais de tout canal numérique (en ligne, mobile ou tablette). Les chiffres ne comprennent pas les jeux d'argent. Pays classés selon les chiffres de 2013. Les chiffres américains ne comprennent pas les billets de spectacle, les chiffres de la Chine comprennent les ventes sur des plates-formes C2C, hors Hong Kong. Personnalisation et monétisation intelligentes des données clients « La mobilité et le fait que les appareils mobiles soient voués à dominer la communication sont des tendances clés de croissance durable sur lesquelles je mise. La stratégie de Google dans les produits de paiement (avec des offres comme Google Wallet) constitue un argument d'investissement supplémentaire. » Aditya Khowala, Gérant de portefeuille d'actions américaines L'aspect le plus important de la personnalisation intelligente des données de consommation consiste à comprendre de quelle manière des données détaillées profiteront aux consommateurs et aux marques. Les distributeurs et fabricants cherchent à obtenir des informations sur ce qui motive leurs clients à acheter certains produits, car elles les aident à optimiser leurs dépenses de marketing et de publicité. Les distributeurs qui savent pourquoi leurs clients veulent leurs produits et qui exploitent efficacement ces données peuvent gagner des parts de marché et réaliser des investissements judicieux. De plus en plus de sociétés travaillent à monétiser leurs données clients. Google Wallet permet aux utilisateurs de stocker leurs cartes bancaires dans le cloud. Google paie directement le commerçant puis débite la carte du client et collecte les données de paiement. Ce service est à ce jour disponible sur les téléphones mobiles Virgin et Sprint aux États-Unis. Google tente de désintermédier les opérateurs de réseau mobile et les banques en fournissant ce service en partenariat avec Mastercard. Bien que la participation des commerçants (boutiques physiques et en ligne) puisse être stimulée par des frais de transaction attrayants, les distributeurs qui possèdent une position de marché dominante et cherchent à améliorer la collecte et l'analyse de leurs propres données clients rechigneront peut-être plus à accepter ce moyen de paiement. S'il fait recette, Google Wallet sera très puissant : Google disposerait non seulement de données structurées sur les consommateurs (historique de transaction, intentions 6 d'achat, etc.), mais également de toutes les autres données qu'il possède sur les individus (mode de vie, intérêts, goûts et aversions). Twitter et Facebook sont d'autres exemples d'acteurs qui possèdent des données non structurées sur les consommateurs. Si les sociétés mettent en commun leurs données structurées et non structurées, il est possible que les régulateurs cherchent à contrarier un scénario à la Big Brother. L'approche d'Amazon facilite l'acte d'achat et grâce aux algorithmes développés en interne, elle suggère même des produits avant que les consommateurs ne passent commande, mais également une fois qu'ils l'ont fait et avant de la finaliser. Cette approche est rendue possible par la restriction des opérateurs de plate-forme et des vendeurs tiers, ce qui aide à préserver l'ensemble de l'écosystème des logiciels malveillants. Bibliographie 1. Ecommerce Sales Topped $1 Trillion for First Time in 2012, 5 février 2013, eMarketer. 2. 8th Annual World Payments Report (2012) co-publié par Cap Gemini, The Royal Bank of Scotland et EFNA. 3. Ibid. 4. Ibid. 5. Ibid. 6. FIL, UBS et Infineon. 7. FIL, IMS Research. 8. Nilson Report, n°1003, 2012, (www.nilsonreport .com). 9. Amazon eyes Main Street outlets, FT.com, 16 novembre 2012. Les performances passées ne préjugent pas des rendements futurs. 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