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William Eggleston, From Black and White to Color Du 30 janvier au 3 mai 2015 Elysée Lausanne Dossier pédagogique DerrièreEggleston William le rideau Elysée Lausanne Dossier pédagogique 2/12 Chers enseignants et éducateurs, Le Musée de l’Elysée vous invite à découvrir l’exposition William Eggleston, From Black and White to Color, réalisée en coproduction avec la Fondation Henri Cartier-Bresson, Paris. Cette exposition, présentée du 30 janvier au 3 mai 2015, est la première de William Eggleston au Musée de l’Elysée . La visite de l’exposition est une occasion unique d’étudier la vision inédite de l’artiste de l’Amérique quotidienne et banale des années 60 et 70, avec ses typologies : les supermarchés, les bars, les stations-services, les voitures et des personnages fantomatiques perdus dans l’espace. A travers une centaine d’épreuves en noir et blanc et en couleur, l’exposition propose de montrer l’évolution, les ruptures et surtout la radicalité qui peu à peu apparaît dans l’œuvre du photographe, alors qu’il aborde la photographie en couleur à la fin des années 1960. Nous vous proposons donc un dossier qui contient les informations essentielles concernant l’œuvre d’Eggleston ainsi que sa démarche artistique. Pour compléter l’expérience pédagogique, nous avons inclus des activités à réaliser avant et pendant la visite, ainsi que des pistes d’approfondissement à votre retour en classe. Afin de préparer une visite pour vos élèves, nous vous encourageons à faire une pré-visite de nos expositions. En vous annonçant à l’avance au Département médiation culturelle, celle-ci sera gratuite. Pour l’organisation d’une visite guidée ou visite libre scolaire, veuillez prendre contact avec la médiation culturelle du Musée de l’Elysée au 021 316 99 13. Toutes les informations concernant l’action culturelle sont disponibles sur notre site Internet : www.elysee.ch/mediation-culturelle/ Nous serions ravis de collaborer avec vous et très heureux d'accueillir vos élèves. Bonne visite ! Contact médiation culturelle Contributeurs du dossier pédagogique Afshan Heuer Responsable de la médiation culturelle Tél. : 021 316 99 13 [email protected] www.elysee.ch Rédaction et recherches : Afshan Heuer, Stéphane Chapuis Réalisation : Stéphane Chapuis Comissaires de l’exposition : Agnès Sire, directrice de la Fondation Henri Cartier-Bresson et Daniel Girardin, conservateur en chef, Musée de l'Elysée, assisté de Lydia Dorner Couverture : From Los Alamos, folio 1 [Supermarket boy with carts], Memphis, 1965, Wilson Centre for Photography Ci-dessus : From Los Alamos, folio 5 [Jukebox on dusty green wall], Memphis, c. 1971-1974, Wilson Centre for Photography DerrièreEggleston William le rideau Dossier pédagogique Elysée Lausanne William Eggleston, From Black and White to Color Table des matières 1. Préparation de la visite • Présentation de l’artiste • Présentation de l’exposition 2. Piste pédagogique à proposer avant la visite • 4 7 Réflexion sur le hors champ chez Eggleston 3. Activités pédagogiques à proposer pendant la visite 8 • Réflexion sur le titre des photographies d'Eggleston • Réflexion sur l'angle des prises de vue des photographies d'Eggleston 4. Activités pédagogiques à proposer après la visite • • 9 Réalisation de photographies en utilisant des angles de vue à la manière d’Eggleston Réflexion autour des photographies du quotidien 5. Le Studio 11 6. Le Musée a 30 ans ! Informations pratiques 12 Louisiana, 1980, Wilson Centre for Photography 3/12 DerrièreEggleston William le rideau Elysée Lausanne 1. Préparation de la visite • Présentation de l’artiste William Eggleston, pionnier de la photographie artistique en couleur, est l’un des plus grands photographes américains contemporains. Originaire de Memphis (Tennessee), son œuvre capte la vie quotidienne et ordinaire de l’Amérique urbaine. Son approche libre et « démocratique » du sujet associée à son expérimentation des couleurs denses et saturées – une révolution à l’époque – continue d’influencer de nombreux artistes. A la fin des années 1950, à l’âge de 18 ans, Eggleston achète son premier appareil photo. Son intérêt pour la photographie se révèle quelques années plus tard, en parcourant l’ouvrage mythique d’Henri Cartier-Bresson Images à la sauvette. S’intéressant à la conception formelle des photographies de Cartier-Bresson et particulièrement aux angles de ses prises de vues, Eggleston trouve son inspiration dans le travail du maître de « l'instant décisif » : « C’est la première fois que j’ai vu des photographies qui n’étaient pas purement frontales, comme celles de tout le monde. Il cadre comme Degas ou Toulouse-Lautrec, une photo après l’autre. Je pense que j’avais compris Evans mais ma vraie découverte fut Cartier-Bresson. »1 Fasciné par le travail de Cartier-Bresson, l’artiste déclare à l’époque : « Je ne pouvais pas imaginer faire mieux que de parfaits faux Cartier-Bresson. » A la fin des années 1950, Eggleston commence à photographier son environnement direct, utilisant des pellicules 35 mm noir et blanc. Il se tourne vers la contemporanéité, captant des instants de la vie ordinaire des gens qui l’entourent. « Je devais me rendre à l’évidence que ce que j’avais à faire, c’était de me confronter à des territoires inconnus. Ce qu’il y avait de nouveau à l’époque, c’étaient les centres commerciaux – et c’est ce que j’ai pris en photo. » William Eggleston Lorsqu’il vise son sujet, les habitants de son sud natal et les environs de sa maison à Memphis, l’artiste ne réalise qu’une seule et unique prise de vue. Employant des points de vue audacieux et des cadrages surprenants, Eggleston développe un style photographique personnel et un langage visuel novateur. Cette vision artistique forgera, dès 1965, son travail en photographie couleur. 1. Mark Holborn, “Introduction”, in William Eggleston, Ancient and Modern, New York, Random House, p. 13, 1992. William Eggleston, Jackson, Mississippi, c. 1969, Eggleston Artistic Trust Dossier pédagogique 4/12 DerrièreEggleston William le rideau Elysée Lausanne En découvrant le procédé Dye Transfer, Eggleston résout le problème de la maîtrise des teintes. A la fin des années 1960, l’artiste glisse définitivement vers la photographie couleur et marque un tournant dans l'histoire de la photographie. Ce changement de style n’a pas d’influence sur le sujet de prédilection de l’artiste ni sur ses centres d'intérêt. En 1976, la première exposition de son travail en couleur au Museum of Modern Art (MoMA) de New York et la parution de sa monographie William Eggleston’s Guide sont déterminants pour la reconnaissance de la photographie en couleur en tant qu’art. A l’époque, les critiques d’art sont choqués par la banalité de ses sujets et son utilisation audacieuse de la couleur, considérée alors comme vulgaire. En redessinant les frontières de la photographie artistique, le travail de William Eggleston bouleverse le monde de l’art. Considéré comme « l’inventeur » de la photographie couleur moderne, William Eggleston a tracé la voie pour la génération suivante de photographes, de Nan Goldin et Jeff Wall à Martin Paar, ainsi que pour de nombreux artistes tels que le musicien David Byrne et le réalisateur David Lynch. • Présentation de l'exposition La visite de l’exposition William Eggleston, From Black and White to Color, en coproduction avec la Fondation Cartier-Bresson (Paris), invite les visiteurs à se plonger dans l’univers du pionnier de la photographie en couleur et à découvrir sa démarche. La centaine d’œuvres sélectionnées nous révèle à la fois la naissance du processus créatif du photographe et son passage du noir et blanc à la couleur. Proposant une lecture du travail de William Eggleston des années 1960 et 1970, le parcours de l’exposition n’est ni chronologique ni thématique. L’artiste travaillant en parallèle la photographie en couleur et le noir et blanc, les photographies monochromes sont exposées à côté de son travail en couleur. L’exposition permet ainsi de découvrir le vocabulaire de base du langage de l’artiste, déjà présent dans ses premières photographies en noir et blanc. En parlant de la poursuite de sa démarche artistique lors de son passage à la photographie en couleur, Eggleston explique : « Quand je suis passé du noir et blanc à la couleur, la seule chose qui a changé ce sont les films. »2 Afin de nous plonger directement dans le monde américain dont l’artiste est familier, l’exposition débute presque comme une confrontation, avec une photographie très forte d’une femme, sans artifice, qui fixe du regard l’objectif : « Memphis, 1971 ». Le cadrage de l’image (les pieds coupés) et le mouvement de la main renforcent l’instantanéité. Comme souvent dans l’œuvre de l’artiste, la présence d’un détail ou d’un objet banal (ici un poteau avec une chaîne) vient rompre l’ordre de la composition. L’image est à la fois spontanée et brutale. Dès la première salle d’exposition, nous observons l’ordinaire de 2. Entretien dans le magazine Photographie, mai 1996. Memphis, Tennessee, 1971, Wilson Centre for Photography Dossier pédagogique 5/12 DerrièreEggleston William le rideau Elysée Lausanne Dossier pédagogique 6/12 la vie quotidienne dans le sud des Etats-Unis à l’époque. Marqués par la banalité des thématiques, nous constatons la prédilection de l’artiste pour les supermarchés, les stations-services, les « diners », les produits de consommation… et les ampoules. L’expérimentation de l’artiste avec les angles de prise de vue (notamment ses clichés de plafonds) ainsi que le cadrage et le hors-champ (dans la photo des pieds d’un homme sur une route) continuent d’en faire un artiste inclassable. La visite de la première salle se termine par une photographie emblématique publiée dans Los Alamos qui lui vaudra une bourse Guggenheim. Dans la photographie « Supermarket boy with carts » de 1965, nous sommes frappés par la lumière particulière du soleil du sud. L’artiste déclarait vouloir « rendre sa couleur à la lumière »3. La suite de l’exposition (dans la petite salle) nous propose une sélection de photographies des habitants des villes du sud et de leurs alentours ordinaires. L’importance du point de vue depuis la voiture dans ses photographies est à souligner. La visite se poursuit avec la biographie et un portrait décalé de l’artiste sur un canapé dans un jardin délaissé. En face, la photograhie « Untitled (Sumner, Mississippi, Cassidy Bayou in Background) », de 1971, est la seule image de l’exposition qui évoque la question des relations interraciales dans le sud des Etats-Unis. Selon Eggleston, cette photographie représente son oncle avec Jasper, l’employé de maison qui a participé à son éducation. Les deux hommes, l’un derrière l’autre, adoptent la même posture, peut-être un écho de la relation à la fois complexe et intime entre deux figures importantes de la vie de l’artiste. La dernière salle présente nombre d’œuvres célèbres et emblématiques. Bien que les bars, les parkings, les voitures et les stations d’essence soient des sujets de choix pour le photographe, nous découvrons un photographe des objets triviaux. On peut y voir un lavabo, un téléviseur resté allumé, des bigoudis posés sur la chasse d’eau, un plafonnier ventilateur, l’intérieur d’un four… et un juke-box mural. Nous constatons une radicalisation dans le travail de l’artiste avec notamment les deux gobelets sur le capot d’une voiture, l’ampoule nue sur un plafond bleu et la pièce rouge sang ou « Red room » dont on a l’impression que la peinture n’est pas sèche. Eggleston se concentre à la fois sur les couleurs et les formes géométriques. Ses cadrages sont de plus en plus incisifs, tendant vers l’abstraction. Enfin, une série de photographies en noir et blanc de scènes de routes de campagne, bords de route et de parkings évoque le « road trip » tel que dans le roman de Jack Kerouac On the Road (Sur la route) publié en 1957. 3. Stanley Booth, “Triumph of the quotidian”, in William Eggleston: Democratic Camera, Photographs and Video, 1961-2008, Whitney Museum of American Art et Haus der Kunst Munich, p. 266, 2008 Untitled [Blue ceiling], 1970-1973, Eggleston Artistic Trust Dye Transfer C’est en 1972 qu’Eggleston découvre le Dye Transfer, presque par hasard dans un laboratoire photographique. Il va y trouver le moyen d’avoir les couleurs qu’il désire. Utilisé d’abord pour le cinéma Technicolor, c’est en 1946 que l’entreprise Eastman Kodak met au point ce procédé pour la photographie. Pour réaliser un tirage Dye Transfer, trois négatifs sur la base d’une diapositive en noir et blanc panchromatique sont nécessaires. Trois matrices au format final sont créées en gélatine selon la densité de l’image. Chacune d’elle est imprégnée d’une solution cyan, magenta ou jaune. On les applique les unes après les autres sur le support papier gélatineux ; de la sorte, elles transmettent la couleur. Ainsi, le rendu de la photographie est obtenu par transfert. Ce n’est pas une photographie au sens strict. Mais le procédé a été énormément utilisé durant la seconde moitié du XXe siècle, surtout dans le domaine de la publicité, mais aussi dans la photographie de collection. Eggleston a toujours une attention particulière pour la qualité de ses tirages. L’intensité et la saturation des couleurs ainsi que la stabilité des tirages sont apparues comme idéales pour son travail. Ce n’est que récemment qu’Eggleston a constaté que les impressions à jet d’encre pouvaient lui offrir un meilleur résultat. DerrièreEggleston William le rideau Elysée Lausanne Dossier pédagogique 7/12 Les photographies ultra-réalistes d’Eggleston suscitent un sentiment d'étrangeté, provoquant parfois une tension chez le spectateur. Les lieux représentés sont souvent déserts, les pièces souvent vides… Pourtant, même dans ses photographies les plus abstraites, Eggleston insiste sur une présence humaine : « Les objets dans les photos sont naturellement pleins de la présence de l'homme », assurait-il. L’exposition se termine dans une salle de cinéma d’époque avec une sélection d’extraits de By the Ways: A Journey with William Eggleston, film réalisé en 2005 par Vincent Gérard et Cédric Laty. Eggleston nous explique ses sources d’inspiration, notamment la couleur dans les films hollywoodiens et ceux d’Hitchcock. Le film nous montre également le procédé complexe Dye Transfer pour l’impression de ses œuvres. A la fin de votre visite, nous vous encourageons vivement à monter à l’étage afin de découvrir l'exposition Photobooks.Elysée. Vous y trouverez une sélection de livres de photographie de William Eggleston, de ses sources d’inspiration et des artistes influencés par son travail. 2. Piste pédagogique à proposer avant la visite Afin que l’expérience pédagogique soit complète, ce dossier fixe un cadre permettant de concevoir, d'élaborer et de mener des activités pouvant se dérouler avant, pendant et après la visite de l’exposition William Eggleston, From Black and White to Color. Destinées aux élèves dès 6 ans, les pistes pédagogiques proposées sont fondées sur des objectifs d’apprentissage définis. • Réflexion sur le hors champ Elèves dès 8 ans Objectifs pédagogiques : 1. Encourager une réflexion sur le hors champ dans la photographie. 2. Amener les élèves à réfléchir à ce qu’on ne voit pas sur une image, ce qu’elle suggère. 3. Mettre en pratique la réflexion. Untitled, [Feet on earth road], 1970-1973, Eggleston Artistic Trust Le cadrage, le champ et le hors champ La force des photographies de William Eggleston repose sur l’association de la composition, le point de vue, le cadrage et la parfaite maîtrise des couleurs. Le cadrage est un choix formel : l’artiste décide ce que le spectateur voit dans l’image (le champ) et ce qui est absent de l’image mais existe (le hors champ). A travers le cadrage, le photographe peut susciter l’imagination du spectateur, créer un effet de surprise ou une certaine tension. Les photographies d’Eggleston se démarquent notamment par les choix des cadrages, accentués par des points de vue inattendus. De prime abord, ses photographies paraissent souvent mal cadrées, sans véritable réflexion. Une partie non négligeable se trouve hors champ, un pied, une tête ou même tout le haut du corps. Ou alors, c’est toute une partie du sujet qui va se retrouver dans une tache d’ombre. De plus, il y a souvent des détails sur l’image qui font désordre. Un poteau, une borne à incendie ou le rétroviseur de la voiture dans laquelle se trouve Eggleston amènent à penser que le photographe ne réfléchit pas à la composition de ses images. Bien que la démarche de l’artiste soit impulsive et directe, Eggleston réfléchit très fortement au cadrage, au point de vue et à la lumière. Il réalise une seule et unique prise de vue de chaque sujet. A travers une esthétique « snapshot », l’artiste renforce délibérément la spontanéité de ses photographies. DerrièreEggleston William le rideau Elysée Lausanne Questions clés: En regardant une image hors champ, qu’est-ce qu’on ne voit pas ? Quels sont les éléments de l’image qui suggèrent le hors champ ? On constate le hors champ par différents moyens. Le sujet est partiellement visible, il manque la tête ou tout le corps par exemple, soit hors de l’image soit caché par un objet. Il peut y avoir un effet de miroir pour suggérer un sujet. Les regards du ou des sujets peuvent amener un effet de hors champ si ceux-ci sont assez fort. Pour finir, une simple ombre d’un sujet révèle un hors champ. Ce sont les principales méthodes pour rendre le spectateur attentif à ce qui se trouve en dehors de la photographie. Durée de l’activité : 45 à 90 minutes Matériel requis : Des exemples de photographies hors champ Un appareil photographique par enfant (Smartphone suffisant) 3. Activités pédagogiques à proposer pendant la visite • Réflexion sur le titre des photographies d'Eggleston Elèves de 6 à 12 ans. Objectifs pédagogiques : 1. Encourager l'observation des photographies. 2. Faciliter une analyse de la composition des photographies. 3. Inciter les élèves à réfléchir au sens des photographies. 4. Laisser libre cours à leur imagination. Durée de l’activité : 45 minutes Matériel requis : Feuilles de papier, stylos. Déroulement : La plupart des photographies d’Eggleston ne portent pas de titre. Elles sont presque toutes intitulées : « Untitled ». Par groupe de deux ou trois, donner 20 minutes aux élèves pour parcourir une des salles de l’exposition. Demandez aux élèves de nommer les photographies portant le titre "Untitled". L’exercice se termine par une mise en commun des idées. Devant les œuvres, chaque groupe présente ses différentes idées de titres. Invitez-les à expliquer et justifier les réponses. Untitled, 1965-1974, Eggleston Artistic Trust Dossier pédagogique 8/12 DerrièreEggleston William le rideau Elysée Lausanne • Réflexion sur l’angle de prise de vue des photographies d’Eggleston Elèves dès 12 ans Objectifs pédagogiques : 1. Encourager l'observation des photographies. 2. Faciliter une analyse du point de vue dans la photographie. 3. Susciter une réflexion sur la démarche technique d’Eggleston pour réaliser ses photographies. Durée de l’activité : 45 minutes Matériel requis : Aucun Déroulement : Eggleston photographie ses sujets en utilisant toutes sortes d’angles de vue. Plongée et contre-plongée sont couramment utilisés dans ses images. Il va même jusqu’à photographier au ras du sol ou tout proche du plafond. Par petit groupe, demandez aux élèves de faire le tour de l'exposition en repérant les angles de vues moins habituels dans les photographies d'Eggleston. Encouragez-les à mimer la manière de tenir l’appareil photographique pour chaques images analysées. 4. Activités pédagogiques à proposer après la visite • Réalisation de photographies en utilisant des angles de vue à la manière d’Eggleston Elèves dès 12 ans Objectifs pédagogiques : 1. Inciter une réflexion sur la manière de prendre une photographie. 2. Encourager les élèves à prendre conscience de l'influence de l'angle de vue sur la lecture et l'interprétation des œuvres. 3. Faciliter la compréhension du lien entre le geste (je prends la photographie) et le résultat (la photographie). Durée de l’activité : 45 à 90 minutes Matériel requis : Appareils photographiques (Smartphone suffisant) Projecteur multimédia Des photographies d’Eggleston pour la présentation Morton, Mississippi, 1969-1970, Wilson Center for Photography Dossier pédagogique 9/12 DerrièreEggleston William le rideau Elysée Lausanne Dossier pédagogique Déroulement : 1. Montrer aux élèves différentes photographies d’Eggleston permettant de réfléchir à l’angle de prise de vue. 2. Par petit groupe de deux ou trois élèves, réaliser des photographies à la façon d’Eggleston. Il est préférable de poser une ou deux règles avant de débuter l’exercice. Peut être préciser le nombre de photographie de chaque sorte (deux en plongée, deux en contre-plongée, etc). 3. Faciliter une mise en commun en classe à l’aide d'un projecteur. • Réflexion autours des photographies du quotidien Elèves dès 13 ans Objectifs pédagogiques : 1. Inciter une réflexion sur les sujets choisis par Eggleston pour ses photographies. 2. Susciter une réflexion sur le quotidien et les objets de la vie qui entourent les élèves. 3. Rendre les élèves attentif au potentiel esthétique de leur quotidien. Durée de l’activité : 45 à 90 minutes ou sur plusieurs jours Matériel requis : Appareils photographiques (Smartphone suffisant) Projecteur multimédia Des photographies d’Eggleston pour la présentation Eventuellement un des documentaires sur Eggleston (afin de mieux connaître sa démarche) Déroulement : 1. Visionner en classe des photographies d’Eggleston et ouvrir la discussion sur les sujets choisis. L'artiste photographie uniquement son environnement direct et sans aucune mise en scène. De plus, le geste de la prise de vue est très vif et direct, il regarde dans le viseur qu’une seconde ou deux. 2. En petit groupe, les élèves réfléchissent aux objets et aux lieux qui les entourent susceptibles d’être intéressant à photographier. Il est important de noter que la démarche ne se situe pas dans le « c’est beau donc je veux photographier ». Si le choix des sujets est trop compliqué vous pouvez proposer aux élèves de visualiser leur trajet de la maison à l’école. Cela permet de limiter géographiquement l’espace photographiable. 3. Réaliser des photographies en groupe ou de manière individuelle. Cette activité peut se faire sur une période scolaire ou sur un laps de temps plus grand (sous la forme d’un devoir sur une semaine par exemple). 4. Faciliter une mise en commun des travaux des élèves à l'aide d'un projecteur ou en imprimant les photographies. Adyn and Jasper, Sumner, Mississippi, Cassidy Bayou in Background, 1971, Wilson Center for Photography 10/12 DerrièreEggleston William le rideau Elysée Lausanne Dossier pédagogique 11/12 5. Le Studio Le 29 janvier 2015, le Musée de l’Elysée ouvre son nouvel espace découverte, « Le Studio ». Dédié aux jeunes visiteurs et à leurs familles, il vise à cultiver la curiosité, encourager l’expression artistique et transmettre les clés de lecture des images. Expression de la nouvelle politique en médiation culturelle du musée, cet espace offre des expériences participatives et permet au jeune public de vivre une expérience unique au musée. « Le Studio » allie jeux et expérimentation, grâce à des expositions et des ateliers autour de la photographie. Situé au dernier étage du musée, « Le Studio » jouxte les espaces d’exposition et construit un dialogue avec ceux-ci. Ainsi, en écho aux livres de photographie présentés dans Photobooks.Elysée, « Le Studio » présente une exposition et des activités spécialement conçues pour le jeune public. Le livre de photographie permet une grande créativité. Certains artistes associent les textes aux images, d’autres préfèrent présenter leur travail sans texte, en jouant avec des images associées. « 1,2,3,4,5 ... compte en images », le jeu d’association d’images, « Il était une fois ... Le Petit Chaperon rouge » ou « Zoom sur une aventure suisse romande » sont autant de propositions pour découvrir la photographie dans les livres et se plonger dans des images des collections du musée. Conçu par l’architecte Jean-Gilles Décosterd, le lieu allie convivialité et praticité avec un mobilier modulable et contemporain, des jeux consacrés à l’image et un espace détente proposant aux visiteurs de tous âges des publications autour de la photographie. Afin de mieux répondre aux besoins des jeunes et des groupes scolaires, le Musée de l’Elysée se dote ainsi d’un espace de création pour des ateliers autour de l’image. En présentant le processus créatif des jeunes photographes, en offrant une nouvelle approche des maîtres de la photographie et en confrontant la photographie à d’autres formes d’art, l’espace découverte favorise l’expérimentation avec l’image. Dès le mois de mars, le programme des nouveaux ateliers spécialement conçus pour les visites scolaires sera disponible sur notre site Internet. Atelier enfants, le Studio © Cecilia Suarez Vue de l’exposition Photobooks.Enfants présentée dans le Studio © Cecilia Suarez « Le Studio », espace découverte pour les jeunes et les familles, est inauguré grâce au soutien de la Fondation BCV et de la Loterie Romande. DerrièreEggleston William le rideau Elysée Lausanne 6. Le Musée a 30 ans ! En 2015, le Musée de l’Elysée célèbre ses 30 ans ! 30 ans de rencontres, d’échanges et de découvertes photographiques grâce à des équipes engagées et un public fidèle. Au cours de ces 30 dernières années, la photographie a non seulement accédé à la reconnaissance artistique mais est aussi parvenue à imposer ses spécificités. Depuis 1985, le Musée de l’Elysée a contribué à son ancrage local, à sa renommée internationale, veillé à le rendre accessible à de nouveaux publics, soutenu la jeune création, participé à la recherche, pensé de nouvelles formes d’expositions et lancé des projets numériques ambitieux. Le médium a ainsi connu une évolution fulgurante, n’a cessé de se réinventer – et avec lui le Musée de l’Elysée. En 2015, le Musée de l’Elysée se dévoile et célèbre l’image de multiples façons : par des expositions inédites, celles d’un grand nom de la photographie, de la nouvelle génération d’artistes internationaux, en passant par les trésors de ses collections ; par des événements généreux comme la Nuit des images, en point d’orgue de cette année de célébration, qui permet aux visiteurs de découvrir les coups de cœur du musée et le lauréat du Prix Elysée; mais aussi des vernissages revisités, des finissages hauts en couleur et des visites guidées captivantes. Avec un tout nouveau site Internet bientôt mis en ligne et une présence dynamique sur la Toile et les réseaux sociaux, le musée, sans relâche, se réinvente. Plus qu’un musée de la photographie, le Musée de l’Elysée est un point de vue. Informations pratiques Adresse 18, avenue de l’Elysée CH - 1014 Lausanne T + 41 21 316 99 11 F + 41 21 316 99 12 www.elysee.ch Twitter @ElyseeMusee Facebook facebook.com/elysee.lausanne Horaires Ma - Di, 11h - 18h Fermé le lundi, sauf les jours fériés Ouvert le Lundi de Pentecôte Tarifs Adultes CHF 8.00 AVS CHF 6.00 Etudiants/Apprentis/AC/AI CHF 4.00 Enfants jusqu’à 16 ans : entrée libre Entrée libre le premier samedi du mois Musée de l’Elysée © Reto Duriet Café Elise © Reto Duriet Dossier pédagogique 12/12