GUNSBACH, L`EAU SOURCE DE VIE

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GUNSBACH, L`EAU SOURCE DE VIE
GUNSBACH, l’eau – www.gunsbach.fr
GUNSBACH, L’EAU SOURCE DE VIE
Depuis 1910, la commune de Gunsbach - qui occupe une superficie totale de 618 hectares
- assure l'alimentation en eau potable de ses habitants. Cette alimentation se fait par
différents captages et sources que la commune gère et entretient elle-même. Depuis 1980
et devant l'augmentation du nombre de ses habitants, la commune s'est raccordée au
réseau de la ville de Munster afin d'assurer les besoins de ses résidents.
► L’ECOSYSTEME « RIVIERE »
Un écosystème est un milieu naturel. Dans un
écosystème, chaque élément vivant (végétal,
animal, humain) est le maillon d'une chaîne appelée
"chaîne alimentaire". Dans le cas d'une rivière, la
disparition de l'un de ces maillons, par une pollution
de l'eau, une modification de l'ensoleillement ou
l'apparition d'une nouvelle espèce, entraînerait
obligatoirement la rupture de la chaîne.
Les végétaux, les animaux et l'homme ont une
influence sur le cycle de l'eau. Un bouleversement de
cette chaîne alimentaire peut avoir des répercussions
sur la circulation de l'eau et sa qualité.
Avec son eau froide, son courant rapide et son lit
caillouteux, la Fecht donne l'impression d'être inhospitalière. Elle se découpe ainsi en
plusieurs zones, chacune étant plus particulièrement propice à une espèce de poisson.
A Gunsbach, la qualité et l'oxygénation des eaux, la vitesse du courant et la nature du
fond de la rivière permettent à la truite et au chabot de se développer. Leur disparition ou
l'apparition de nouvelles espèces signaleraient une modification des qualités de la Fecht:
ce sont des indicateurs biologiques.
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► L’AVENTURE DU BASSIN VERSANT
Selon son point de
chute,
chaque
goutte d'eau est
piégée
par
les
éléments du relief
et
participe
à
l'alimentation
d'une rivière ou de
ses affluents.
Chaque rivière a
son propre réceptacle appelé "bassin versant".
Ce collecteur des précipitations a d'autres fonctions et n'agit pas seulement comme un
entonnoir.
Il retient de grandes quantités d'eau grâce à la végétation et au sol. Par infiltration, il
participe également à l'alimentation des nappes phréatiques et retarde l'écoulement des
eaux vers l'aval.
► L’ARBRE ET L’EAU
Avec parfois 1000 mètres carrés de feuillage, un arbre est une véritable usine.
Environ 100 mètres cubes d'eau tombent chaque année sur ce chêne (soient 100 000
litres). Il réceptionne 2/3 des pluies faibles et 1/5 des pluies fortes. Cette eau ruisselle des
feuilles aux branches et du tronc au sol. Une partie est aspirée par les racines, se charge
en matière nutritive et retourne vers les feuilles.
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A la surface des feuilles, une partie de l'eau
absorbée s'évapore : l'arbre transpire et
humidifie l'air.
On estime que, sous notre climat, 40% des eaux
sont captées par la végétation : la quasi-totalité
est
rejetée
dans
l'atmosphère
par
évapotranspiration.
Ce
phénomène
est
indispensable à la circulation de la sève : il agit
comme une pompe biologique et permet à l'eau,
chargée d'éléments minéraux, d'atteindre la
cime des arbres.
Tous les végétaux sont liés à ce grand
mouvement cyclique de l'eau. Ils retardent
et limitent l'écoulement au sein des bassins
versants.
► DES MILIEUX A PRESERVER
200 milliards de mètres cubes d'eau
tombent en France chaque année. Ces
précipitations sont utiles car l'eau est
stockée par la végétation et redistribuée
progressivement.
Cette eau permet à la végétation de se
développer : c'est l'un des acteurs principaux
de la formation de la matière végétale
(feuilles, bois, racines...).
La végétation est aussi génératrice de pluies :
sa transpiration maintient et augmente
l'humidité de l'air.
Elle est également un élément majeur dans la circulation et l'amélioration de la qualité des
eaux. Elle agit comme une station d'épuration naturelle, en contrôlant la teneur en
minéraux des sols.
Sans végétaux, l'eau emporterait les sols ; grâce aux racines le sol est aéré et l'écoulement
des eaux de surface est retenu et retardé.
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Enfin, en protégeant le sol des effets du soleil, la végétation préserve l'humidité et la
fraîcheur du sous-bois.
La végétation est le garant de la qualité de notre cadre de vie car elle préserve
des éléments qui nous sont indispensables, parmi lesquels, l'eau.
► LE TRAVAIL DE L’EAU
Le vallon de Gunsbach et l’ensemble des vallées vosgiennes ont commencé leur formation
il y a environ deux millions d’années, au début de l’ère glaciaire.
Le Massif Vosgien a connu
plusieurs phases de glaciation et
de réchauffement. Celles-ci furent
à
l'origine
de
grands
bouleversements.
Les
glaces
rongèrent
les
sommets
et
donnèrent aux hautes vallées leur
forme caractéristique en U.
Lors de réchauffements parfois
brutaux, les eaux emprisonnées
dans les glaces des sommets
commencèrent à dévaler les
pentes et creusèrent le vallon de Gunsbach, dépourvu à l'époque de toute végétation.
Au fil du temps ce petit ruisseau a charrié et déposé de nombreux matériaux (galets,
graviers, sable) arrachés aux versants supérieurs pour former un « cône de déjection »
sur lequel est construit le village.
L'eau poursuit son action d'érosion. Elle continue de creuser le lit du ruisseau
mais une végétation protectrice et un climat plus clément ont ralenti son action.
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► L’HOMME ET LA PECHE
Des bassins permettaient de surveiller la croissance des alevins destinés au repeuplement
de l'étang de pêche du village de Gunsbach. Une baisse de la quantité et de la qualité des
eaux a fait cesser cette activité.
Aujourd'hui, les pêcheurs essayent de mieux comprendre les phénomènes qui influent sur
la qualité des rivières. Pour gérer et conserver le milieu, les pêcheurs analysent le
fonctionnement de l'écosystème rivière et appliquent quelques règles simples : ne pas
introduire de nouvelles espèces sans étude préalable, surveiller la reproduction, contrôler
l'âge des poissons pêchés etc...
► UN CANAL POUR L’AGRICULTURE
L'été, sur le versant sud exposé au soleil, le
manque d'eau se faisait sentir. Pour y
remédier les habitants de Gunsbach avaient
construit ce petit canal à flanc de coteau.
Une dérivation des eaux du ruisseau
permettait, par simple correction des pentes,
d'amener cette eau indispensable jusqu'aux
cultures.
A l'heure actuelle, l'abandon des cultures ne
justifie plus son fonctionnement.
► LE RESERVOIR DE GUNSBACH
En 1909 le village décide de capter plusieurs sources et de stocker cette eau au lieu-dit
"Wasserbaechle" pour répondre à une demande en eau de plus en plus importante.
Aujourd'hui, les sept sources captées et les deux cents mètres cubes de réserve ne
suffisent plus aux besoins de la commune, surtout l'été. Depuis 1980, la ville de Munster
livre de l'eau potable à Gunsbach par l'intermédiaire d'un branchement. Même si la
population n'a pas augmenté énormément depuis 1909, les besoins en eau potable se sont
considérablement accrus.
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Consommation à Gunsbach:
1966:
1980:
1988:
1989:
23.730
34.738
37.972
42.569
m3
m3
m3
m3
Il est facile aujourd'hui d'avoir de l'eau mais n'oublions
jamais qu'il s'agit d'un bien de plus en plus précieux. Nous
devons l'économiser par un comportement responsable
dans tous nos gestes quotidiens.
► DES HOMMES ET DES CRUES
Avant que le village ne s'installe sur ses rives,
la rivière coulait librement et changeait
parfois de lit.
Quand l'homme décida de s'implanter là où
régnait la rivière, il dut intervenir pour lutter
contre la violence des crues et limiter les
érosions.
Il se mit donc à construire des seuils (chutes d'eau) aux nombreux usages :
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•
•
•
•
•
•
régulariser la rivière
ralentir la vitesse d'écoulement de l'eau
récupérer son énergie
lutter contre l'érosion
consolider les berges
protéger les constructions
créer des réserves d'eau.
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► LA LESSIVE D’AUTREFOIS
Au siècle dernier et jusque dans les années 50, faire
la lessive à la rivière était un évènement encore
commun dans le village de Gunsbach. Elle était
bouillie à la maison dans de grandes lessiveuses et
les ménagères se retrouvaient aux lavoirs pour le
lavage et le rinçage du linge. Le lavoir était un lieu
de rencontre et d'échange, ce qui rendait la tâche
plus agréable.
L'eau nous permet d'éliminer la saleté : elle est
symbole de propreté. C'est pourquoi on parle parfois
d'eau purificatrice. En effet, elle a la faculté de
s'auto-épurer en s'oxygénant, grâce aux courants,
aux bactéries et aux végétaux, ou en s'infiltrant dans
le sol.
Mais aujourd'hui ce pouvoir est remis en question.
Lorsque les déchets dépassent le seuil d'autoépuration, l'équilibre de l'écosystème se rompt. Des
espèces
animales
se
raréfient,
d'autres
apparaissent : la rivière se dénature.
Des solutions existent : les stations d'épuration. Mais ce n'est pas suffisant. C'est aussi à
l'origine de la pollution que nous devons agir, en ne considérant plus l'eau et les rivières
comme de simples évacuateurs de nos déchets.
► LE MOULIN DE GUNSBACH
On pense que le village de Gunsbach s'est installé à
cet endroit parce que les terres agricoles des coteaux
étaient de bonne qualité et que l'énergie du ruisseau
pouvait être utilisée.
Jusque dans les années 1910, ce moulin servait à la
fabrication de l'huile de noix et de colza. Grâce à la
construction d'un seuil et d'une chute d'eau de près
de 1,50m, le ruisseau fournissait l'énergie
indispensable au fonctionnement des meules.
Au début du siècle, un sabotier utilisait également
cette force en attendant l'installation de l'électricité.
Entre les deux guerres le moulin servait périodiquement à concasser du grain pour les
animaux.
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