LE DIABLE SOUS LA MAIN » Une comédie

Transcription

LE DIABLE SOUS LA MAIN » Une comédie
« LE DIABLE SOUS LA MAIN »
Une comédie épouvante-mal
traduction de la pièce
« EL DIABLO A LA MANO »
Una comedia espanta-cuco
de
Andrea Lopez-Saez
Santiago du Chili
Nov 2003
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Cette pièce a été écrite sur commande et a été montée pour la première fois
au Chili(sept. 2004) sous la mise-en-scène de Jimena Sáez et avec les
acteurs et musiciens suivants :
ISIDORA MOULIÁN
- Narrateur 1
- PETIT FRÈRE
- DIABLE 2: le cerveau
DIEGO LÓPEZ-SAEZ
- Narrateur 2
- GRAND FRÈRE
- DIABLE 3: le Coeur
OMAR LÓPEZ
- DIABLE 1: la Façade
Dedié à Salvador Allende
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Titre: “LE DIABLE SOUS LA MAIN”
Scène nº 1
Ouverture
Chanson des « Cataclysmes »
Estamos viviendo un gran cataclismo
Ya no sabemos que hacer.
Pasa la vida sin darnos cuenta
No hacemos más que correr.
Pero aquí estamos los aquí presente
No damos el brazo a torcer
No, No no nos moverán
No , no , no nos moverán
Pero aquí estamos los aquí presente
No damos el brazo a torcer
Limpiar el alma es nuestro oficio
se lo venimos a ofrecer.
Les deux acteurs qui font les frères, narrent sans les masques
NARRATEUR Nº1-
¡Gentes dames et bons seigneurs!
NARRATEUR Nº2-
¡Madames et Monsieurs!
NARRATEUR Nº1-
¡ Jeunes hommes et petits enfants!
NARRATEUR Nº2-
¡Vieux enfants, aussi!
NARRATEUR Nº1-
Oyez ceux qui ont les oreilles pour entendre...
NARRATEUR Nº2-
L’incroyable histoire des hommes et du plus fou de
tous leurs rêves.
Musique: (par exemple roulement de tambour)
NARRATEUR nº1 et nº2-
Tout commença avec le diable.
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Le troisième acteur apparaît sous la forme d’un ange.
NARRATEUR nº1-
Mais, c’est un ange..!
NARRATEUR nº2-
Oui, c’est un ange qui est sur le point de devenir un démon. Il
se nomme Lux.
NARRATEUR nº1-
¿Luz ?
NARRATEUR nº2-
Oui , Lux ou Lumière si l’on veut.
NARRATEUR nº1-
Un jour l’ange Lux, le plus beau et le plus aimé de
toute la création, se cogna contre quelque chose qu’il ne
connaissait pas.
Acteur qui fait le démon peut mimer sa collision contre quelque chose comme un baie
vitrée.
NARRATEUR nº1-
C’était un magnifique miroir qui dans toute sa
splendeur le reflétait des pieds à la tête.
NARRATEUR nº2-
L’ange se senti observé et il eut très peur.
DIABLE-
(regarde derrière lui) Qui est là? (Avec insistance) Qui est
là?
NARRATEUR nº2-
C’était la première fois qu’il avait peur. La sensation était
exitante et cela lui plut beaucoup.
DIABLE-
Qui est là?
NARRATEUR nº1 -
Personne ne répondait. Et bientôt il sut que c’était son propre
reflet qui l’observait.
NARRATEUR nº2 -
Au début il fut surpris et la peur devint étonnement et
l’étonnement devint complaisance, et cela lui plut beaucoup.
NARRATEUR nº1-
Son image était si éclatante qu’ il s’éblouit et prononça la
conclusion fatale suivante...
DIABLE-
Je suis l’ange Lux, l’image même de la perfection. Mon destin
est de gouverner sur le reste la création.
NARRATEUR nº2-
A cet instant même, l’ange Lux fut précipité des cieux jusqu’à
la Terre.
NARRATEUR nº1-
L’ange Lux chuta et sur Terre il fut nommé Diable.
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NARRATEUR nº 2-
Dans la nouvelle demeure du Diable, les hommes se
multiplièrent au-delà du reste de tous les être vivants
NARRATEUR nº2-
Et c’est ainsi que depuis lors, notre solitaire planète fut mieux
connue sous le nom d’ Enfer-Terrestre.
Músique d’ « Enfer- Terrestre »
Scène nº2
Apparaissent deux frères. Tous deux creusent des trous, au moyen de pelles.
PETIT FRÈRE.-
J’en peux plus!
GRAND FRÈRE-
Qu’est ce que t’as?
PETIT FRÈRE.-
J’en ai marre de creuser des trous, sans même savoir à quoi
ils servent.
GRAND FR.-
Tais-toi et creuse.
PETIT FR.-
Depuis que je suis petit que tu me dis la même chose.
GRAND FR.-
Tais-toi et creuse, tête de gueuse!
PETIT FR.-
J’ te défends de m’ traiter de tête de gueuse.
GRAND FR.-
Qu’est-ce que t’as? Tu t’ sens mal?
PETIT FR.-
Pas du tout...
GRAND FR.-
Ecoute-moi bien mon très cher ...(accentuant le mot suivant)
petit frère! “Tais-toi et creuse”, est notre devise et privilège.
Regarde autour de toi, tous ces chômeurs, ces vagabonds qui
cheminent dans les rues. Que ferions-nous sans travail? Dismoi?
PETIT FR.-
Jouer!
GRAND FR.-
Bis champion de geuse!
PETIT FR.
Toi-même!
GRAND FR.
Jouer, est un péché capital.
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PETIT FR.-
J’ai faim et froid. J’ai aussi sommeil, et je veux dormir.
GRAND FR.-
Mais t’es devenu ultra plomb de gueuse?
PETIT FR.-
Arrête!
GRAND FR.
Dormir est péché mortel.
PETIT FR.-
Péché, péché..! Et qui décide ce qui est péché et ce qui ne l’est
pas?
GRAND FR.-
(mimant des cornes) Notre patron et avec lui, on ne discute
pas...Sssshhuuuut! A force de parler si haut, il pourraît nous
entendre . T’ imagines s’il nous punit ? T’imagines s’il nous
renvoit du boulot? Les choses sont en crise C’est la crise et je
refuse de devenir un pauvre chômeur sans salaire.
PETIT FR.-
De quel salaire parles-tu?
GRAND FR.-
Inspire (Petit Frère inspire) Expire (Petit Frère expire). Que
sens-tu?
PETIT FR.-
De l’air.
GRAND FR.-
De l’air! Exactement! Respirer cet air, propre, de première
qualité , voilà notre salaire.
PETIT FR.-
Respirer de l’air, c’est gratuit!
GRAND FR:-
Pas du tout! Ça ne l’est pas. Le chef l’a dit: ”Ici, dans le
premier monde de l’enfer-terrestre, l’air se paye. Parce qu’ ici,
en enfer notre air est industriellement purifié et aromatisé
avec les meilleurs extraits naturels de pins des bois, de brises
marines ou de pôt-pourri, selon la tendance de la saison”. Les
autres, ces pauvres qui ne travaillent pas, respirent de l’air
avec une odeur de merde.
PETIT FR.-
Je ne le savais pas...
GRAND FR.-
(en l’imitant) “Je ne le savais pas...” . C’est pas pour rien que
je suis l’aîné.
PETIT FR.-
Tu es né à peine deux minutes avant moi!
GRAND FR.-
Même si c’est pour deux minutes, je suis quand même le plus
grand. T’écoute jamais ce qu’on te dit et c’est pour ça que je
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commande. Terminons la discussion! Entendu?“Tais-toi et
creuse, pour le meilleur ou pour le pire, jusqu’à ce que la mort
s’en suive” Repète après moi ( Creusant énergiquement)
“Tais-toi et creuse, pour le meilleur ou pour le pire et jusqu’à
ce que la mort s’en suive”, etc.
PETIT FR.-
(Creusant avec de plus en plus de difficulté.) “Tais-toi et
creuse... pour le meilleur ou... pire , jusqu’à ce que la mort
s’en ...“ J’en peux plus! A l’aide! (Il tombe à terre) J’étouffe.!
GRAND FR.-
( il s’élance sur son frère) Qu’est ce que t’as?
PETIT FR. -
J’étouffe!
GRAND FR.-
J’ t’avais bien dit qu’il allait te punir. Regarde maintenant tu
souffres d’une baisse de salaire! ( pendant que son frère se
tortille par terre) Chef! Chef! Je vous en supplie,
apparraissez! Ne tuez pas mon frère. Je vous expliquerai tout,
mais surtout ne le tuez pas!
Apparaît le DIABLE qui est d’apparence inoffensive, jusqu’au ridicule.
DIABLE.-
Qu’est-ce? Qui ose interrompre notre séjour au triangle des
Bermudes? Pour une fois que nous nous distrayons un peu. Je
suis heureux loin de vous, moches, pauvres, pathétiques,
assistés ... analphabètes! Seriez-vous incapables de vous
débrouiller sans moi? Si au moins vous étiez ... un peu
moins... horripilants et un peu plus...sexy . Au moins ainsi
nous calmerions (le tiède) la tièdeur des soirs. Mais non!
Vous n’êtes que des bons à rien, paire de rats puants! C’est
trop déprimant! Condamnés que nous sommes à l’éternel mal
du pays. Ô Paradis, nos jours sont pures nostalgies pour tes
délicieux moments.
GRAND FR.-
Votre brillantissime, unique et chère excellence, permettezmoi de vous demander de bien vouloir...
DIABLE-
Nom d’une corne! Abrège
GRAND FR.-
Son salaire, il crève
DIABLE-
Que dis-tu? Il se meurt, il trépasse par manque d’ air
industriellement purifié et aromatisé avec les meilleurs
extraits naturels de pins des bois, de brise marine ou de pôtpourri, selon la tendance de saison?
GRAND FR:-
(désespéré à ses pieds) Ouiiiiii!
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DIABLE-
Formidable! Enfin une bonne nouvelle! Notre nouveau
système de râtissage des rébelions, a enfin fonctionné.
GRAND FR.-
Mon frère est difficile, mais au fond c’est un bon gars. Ayez
pitié de lui.
DIABLE-
De la pitié? Par tous les froids de l’enfer! Et cette “pitié” dont
tu parles, coûte-t-elle très cher? De nos jours, les indemnités
nous ruinent et comme tu sais, les temps sont difficiles.
GRAND. FR.-
Grand seigneur, la pitié ne vous coûtera rien. Elle ne se trouve
nulle part sur le contrat
DIABLE.-
Si ainsi est le cas...Si c’est ainsi…
GRAND FR.-
Oui?
DIABLE.-
Nous décidons que...
GRAND FR-
Que, quoi?
PETIT FR:-
Aaaaaah!
GRAND FR.-
Pitié!
DIABLE.-
Où en étions-nous? On ne peut réfléchir avec tout ce vacarme
GRAND FR.-
Mon frère , le contrat, la pitié! C’est gratuit.
DIABLE-
Ah oui, la pitié (pause) Eh bien,
PETIT FR:-
Ahhhhh
DIABLE-
Soit, qu’il en soit ainsi, (faisant un geste au benjamin des
frères) que notre pitié te soit concédée.
LE PETIT FRÈRE respire à nouveau.
GRAND FR:-
Merci votre excellentisime grâce. Long soit votre règne,
maître et patron absolu..
DIABLE-
Tes remerciements nous laissent de glace. Nous sommes
profondément fâchés.
GRAND FR.-
Pardonnez mes offenses.
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DIABLE-
Ainsi que tes dettes? Jamais! Nous sacrifions tout le diantre
jour pour vos misérables vies, nous le martyr de la cause pour
l’entière humanité . Et tout ça pourquoi? Pour ça! Vos bovines
faces de paysans (regardant vers le haut) Pourquoi?!!!! Je
veux revenir au paradis! Non! Pauvres de nous! (Vers le frère)
Vous méritez le tourmant ( Il sort le fouet et s’élance vers le
PETIT FRÈRE. S’intercède l’Aîné)
GRAND FR.-
Battez-moi à sa place, battez-moi plutôt que lui.
PETIT FR.-
Oui battez le , battez le ...euh, non je veux dire moi
GRAND FR.-
Euh.. Oui, lui, euh non moi dabord.
“Jeux” des deux frères ennivre le DIABLE
DIABLE -
Assez! Le petit Malin ici c’est nous!(Lance les coups de fouet
sur l’ainé et puis le benjamin) Tenez! Á nos désirs et à plaisir!
Ouste, insectes à cloaques !(Il bat dans tous les sens et tout
d’un coup s’interrompt). Bon, suffit assez de sport pour
aujourd’hui. Et vous, fainéants, revenez à vos trous. Nous
ordonnons que vous les finissiez à temps.
LES 2 FR.-
(Boiteux et blessés) Oui, monsieur.
DIABLE.-
Pauvres bougres. Je vous pardonne. Et pour fêter notre
générosité, maintenant que vienne la détente.
LES 2 FR.-
Ouii!!!! Détente!
DIABLE.-
Toi, l’aîné,choisi: Pile ou Face?
GRAND FR:-
Moi? Pile ou quoi, vous dites?
DIABLE-
Pile! Tu as choisi, pile. Rien ne va plus!(Le DIABLE lance
une pièce invisible) Pile! Tu as gagné:
LES 2 FR.-
(s’embrassent) Hourra!
GRAND FR-
J’ai gané, j’ai gané, j’ai gagné..Qu’est-ce que j’ai gagné?
DIABLE.-
Ceci (Il sort un sifflet, siffle) Priiiit! A vos marques! Prêts?
(Descend le bras) Au boulot!
Le PETIT FRÈRE se met á creuser avec enthousiasme
GRAND FR.-
Mais chef, où est mon prix?
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DIABLE-
Au bout de ton travail
GRAND FR.-
Et au bout que me donnerez-vous?
DIABLE-
Travaille et tu verras
LES 2 FR.-
(Avec gaité)“Tais-toi et creuse , pour le meilleur et pour le
pire, jusqu’à ce que la mort s’en suive..”
Le DIABLE Disparaît
Chanson du “Tais-toi et creuse”(versión en espegnol est improvisée)
Scène nº3
PETIT FR.-
(En creusant) Nous sommes “gueusés” jusqu’à l’os.
GRAND FR.-
Mais non, voyons. De quoi tu parles?. J’ai gagné!
PETIT FR.
J’te répète que nous sommes “gueusés” (Tout bas) Nous
devons changer les choses. On ne peut pas continuer comme
ça.
GRAND Fr.-
T’es fou toi? T’as pas vu comment le patron a répliqué tantôt?
T’as failli y passer pour du bon.
PETIT FR.-
Nos heures sont comptées Et les tiennes avant les miennes.
GRAND FR.-
Mais qu’est-ce que tu racontes! Le patron n’a aucune
intention de me renvoyer du boulot. Et je dirais même plus, il
veut ma promotion. Chiche que d’ici peu je serais le nouveau
chef de département. J’te promets qu’alors je te pistonnerai
pour un boulot administratif.
PETIT Fr.-
Mon cher frère! Crois-tu que ce “grand prix” dont le patron
parle est une promotion de chef de département?
GRAND FR.-
Bien entendu.
PETIT FR.-
Misérable innocence! Regarde ces trous. Il n’y en a que deux
et pas d’autres à des kilomètres à la ronde.
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GRAND FR.-
Et j’en suis fier. Notre travail est un exemple de courage et de
volonté. Nous sommes de vrais titans de l’excavation.
PETIT FR.-
Bientôt ils auront la profondeur suffisante pour contenir des
cercueils...Nos propres cercueils!
GRAND FR.-
(Surpris) Quoi?
PETIT FR.-
Ces trous que nous creusons depuis si longtemps, sont nos
propres tombes!
GRAND FR.-
(Horrifié) Par tous les patrons. Nous sommes “gueusés”
jusqu’a la moelle!
Músique de Diable moqueur
Scène nº 4
Les deux frères sont assis par terre et abattus. L’un d’eux se lève d’un coup.
PETIT FR.-
J’ai trouvé!
GRAND FR.-
Quoi?
PETIT FR.-
Je sais ce que nous allons faire!
GRAND FR.-
Il ne reste plus rien à faire. On nous a menti et nous sommes
complice de notre perte.
PETIT FR:-
Il nous reste une solution.
GRAND FR.-
Je parie ma propre pelle qu’il n’y en a pas.
PETIT FR:-
Échappons-nous d’ici.
GRAND FR.-
Nous échapper? Et où, donc pourrions nous aller?
PETIT FR.-
Loin d’ici.
GRAND FR:-
Tu sais bien que le monde entier est un enfer terrestre.
PETIT FR.-
Tout le monde d’ici-bas. Et qu’en est-il du monde ( indiquant le ciel)
de là-haut.
LE GRAND FRÈRE regarde vers le haut et se lève d’un coup.
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GRAND FR.-
Tu veux dire le ciel?
PETIT FR.-
Oui, le ciel. Là où il n’existe ni le poid de notre corps, là où
personne ne commande personne, où les amis sont des frères et frères
des amis de ta mère (confus)...une grande famille quoi! Là-haut, au
ciel nous pourrions vivre sans travailler et sans plus jamais sentir
aucune douleur.
GRAND FR.-
Non! Cela je ne te le permettrai pas! C’est le pire de tous les péchés!
La douleur a du bon. Elle nous permet de...Elle nous aide a....
PETIT FR.-
A quoi?
GRAND FR.-
A être des meilleurs...
PETIT FR.-
Des meilleurs quoi?
GRAND FR.-
Meilleurs , un point c’est tout!
PETIT FR.
Des meilleurs esclaves , tu veux dire?
GRAND FR.-
Non! La douleur nous permet...par exemple, de nous surpasser.
PETIT FR.-
Je ne veux plus surmonter aucune supporter une histoire de plus!
J’exige qu’à un moment de ma vie j’aie le droit d’être heureux! Je
veux du bonheur sans rien payer !
GRAND FR.-
(Sa main sur bouche du petit Frère) Tais-toi! Arrête de dire des
cochonneries.
PETIT FR.-
Je veux être heureux! Je veux être heureux! Etc
GRAND FR.-
Tais-toi, j’ te dis! Tu ne vois pas qu’on va à nouveau nous punir?( Sa
main continue à être sur la bouche du petit frère) Tu veux que le
chef revienne ou quoi? Tu veux qu’il nous achève? (Le Petit frère fait
non du chef) Alors, tais-toi, au nom de tous les patrons de la création!
PETIT FR.-
Je me tairai seulement si tu m’aides à m’échapper.
GRAND FR.-
C’est d’accord, je t’aiderai à monter au ciel. Mais à une seule
condition. Celle que Que tu me promettes de ne plus ouvrir la bouche
pour dire des saletés sur le bonheur et la douleur.
PETIT FR.-
Je te le promets sur... (regarde les trous) Sur nos propres tombes
GRAND FR.-
Tu sais comment faire pour monter au ciel?
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PETIT FR.-
Oui, j’y ai pensé un peu et je crois avoir trouvé comment nous y
prendre.
GRAND FR.-
Explique, alors?
PETIT FR.-
Dabord, plie un peu les jambes.
LE PETIT FR. Monte sur les épaules de son GRAND FR. LePETIT FR: d’en haut essaye de
s’étirer le plus possible vers le ciel
GRAND FR.-
Dépêches-toi! Je sens tes pieds enfoncer mes épaules . Et mon cul
toucher mes talons!
PETIT FR.-
(ëlevant les mains au ciel) Patience, j’y suis presque.
Le PETIT FR. perd l’équilibre et s’effondre sur son GRAND FR.. Les deux s’affalent par
terre.
GRAND FR.-
T’aurais pas une autre brillante idée?
PETIT FR.-
Il se peut que je me sois trompé dans l’ordre.
GRAND FR.-
Dans l’ordre de quoi?
PETIT FR.-
Dabord moi et puis toi , sur mes épaules. Ëtant plus grand que moi, il
est logique que t’aies plus de chance que moi d’attraper le ciel.
GRAND FR.-
Oui, c’est vrai. Essayons.
Le GRAND FR. Monte sur les épaules du PETIT FR.. Ils entament une sorte de danse de
déséquilibre, où ils ne s’effondrent jamais. Finalement ils s’effondrent en grand fracas.
Musique de Diable
Scène nº5. Qui est le Diable ?
GRAND FR.-
Le chef va nous tuer!
PETIT FR.-
Cachons-nous!
GRAND FR.-
Où ça?
PETIT FR-
J’sais pas moi! Là derrière, vite.
Ils sortent, entre le DIABLE.
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DIABLE 1-
DIABLE 2-
Rats de châlet, boules puantes à deux sous, qu’est-ce tout ce chahut?
(Regarde autour de lui) Où vous cachez-vous, bons à creuser de tout
sauf vos têtes. (Ne voyant personne autour de lui, le DIABLE
s’ecroule en pleur). Parasites à l’engraissement, vous avez osé nous
abandonner. Pauvres de nous! Personne n’est capable de reconnaître
nos talents. (pause) Être ou ne pas être...beau et intelligent. Telle est
la vrai question . Assez ! A l’aide ô vous mon Coeur et mon cerveau !
Coeur qui rugit dans ma poitrine, (apparaît le DIABLE 3: impulsif et
cruel) impose ta volonté, remplis moi de ta certitude.
Cerveau, ô mon cher cerveau, (apparait un personnage qui est le
DIABLE 2: sorte de machialvel et représentant du cerveau) aide- moi
de ton lucide machiavélisme! J’ai besoin de stratégie.
Que je suis moche quand je pleure. Mon nez coule et mes yeux s’
enflent. A me voir ainsi je sens de la haine monter en moi.
DIABLE 3-
De la haine? J’adore la haine, elle est ma vitamine!!!
DIABLO 2-
Les frères sont tout près d’ici. Ils ont des sueurs froides. L’odeur de
la peur envahit mes narines et j’en ai l’eau à la bouche.
DIABLE 3-
D’ici je les aperçois. Ils sont cachés derrière ces arbustes. Ils
tremblent commes des feuilles d’automne , si innoffensifs, si
délaissées qu’ils me donnent envie de les triturer.
DIABLE 2-
Comment va notre façade?
DIABLE 3-
Pleurant à larmes rompues, assez comme pour en remplir tout un
fleuve.
DIABLE 2-
Parfait. Et comment vas-tu, toi notre coeur de glace.
DIABLE 3-
Comme toujours, une dague au poing.
DIABLE 2-
Très bien.
DIABLE 3-
Et toi, notre cerveau tactique, comment vas-tu?
DIABLE 2-
Loyal à mes principes, élaborant maintes et géniales machinations:
évaluant les pertes, sans les prendre en compte et optant pour les
bénéfices, immédiats de préférence. Conspirons! Conspirons! Il faut
inventer une nouvelle conspiration.
DIABLE 3-
Attention, il se peut que les frères nous entendent. Allons dès
maintenant leurs arracher les yeux et les oreilles.
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DIABLE 2-
Attends, la façade se chargera de couvrir notre conversation. Façade!
Je t’ordonne de pleurnicher haut et fort.
DIABLE 1-
Aïïïe! Qu’avons-nous fait pour mériter si terrible châtiment. Et
pourtant, j’ aime ces bêtes de traits, oui, je les aime comme personne
n’a pu le faire à ce jour
DIABLE 3-
Pourquoi nous détestent-ils? Moi qui suis si beau, si riche et si fort.
DIABLE 2-
Justement, parce qu’ils sont jaloux, ils nous détestent et encore pire
ils nous craignent.
DIABLE 3-
J’adore la crainte. Vive la terreur!
DIABLE 2-
J’adore la terreur. Craignez-moi, adorez-moi et vous saurez le vrai
sens du mot : « respect ». La terreur est comme une grande messe en
mon honneur où ceux qui craignent sont mes enfants de coeur. Des
enfants qui crient, des enfants qui ont peur, je les veux.
DIABLE 3-
Oui, mutilons, mutilons mais avant humiliez-nous (S’arrête et renifle
l’air) Les petits nigauds! Ils veulent s’échapper! Ils veulent nous
abandonner pour du bon.
DIABLE 1-
(pleurnichant) Noooon!
DIABLE 2-
Les ingrats! Ils ne peuvent m’abandonner comme ça! Je suis le maître
et seigneur du lieu.
DIABLE 3-
Coupons le mal dès sa racine. Tuons l’ainé des deux frères!
DIABLE 2-
Non! Ne t’y trompe pas. La racine du mal n’est pas l’ainé, si non
mais le benjamin des deux frères.
DIABLE 3-
Tu fais référence a cet éfféminé, faiblard et de peu de sens pratique?
Le plus dangeureux des deux est l’aîné.
DIABLE 2-
Du tout, c’est le plus petit. Il n’y a pas pire ennemi que celui qui croît
dans les eaux tranquilles. Dans la tranquilité et sans le trouble, ses
idées sédimentent les fonds. Le temps passe et s’y si on n’y prend
pas garde, voilè un continent qui apparaît.
DIABLE 3-
Prenons garde ! Tuons le mal avant qu’il croisse, tuons le benjamin
des deux frères..
DIABLE 2.-
Pas encore
DIABLE 3-
Pourquoi?
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DIABLE 2
Il faut attendre qu’ils fassent le premier pas.
DIABLE 1-
(Pleurnichant) Pourquoi?
DIABLO 2-
Parce que les imbéciles dans leur stupide hâte, tombent sans qu’on
les y poussent dans leur propre piège.
DIABLE 3-
Tu as raison!
DIABLE 2-
Je suis la raison, ne l’oublie pas.
DIABLE 3-
Je suis Amour-Propre, gare à toi.
DIABLE 1-
(pleurnichant) Non !
DIABLE 2-
Notre alliance est primordiale .Si nous cherchons la gloire, patience
abstinance, et tolérance seront nos faire-valoir.
DIABLE 3-
Oui, oui , je les veux ici dans ma paume, à la merci de ma passion
gelée.
DIABLE 2
À mes pieds, sous mon contrôle absolu, je les veux se traîner, à
jamais et jusqu’à la fin des temps.
Les DIABLES 2 et 3 disparaissent est reste le DIABLE 1 tout seul
DIABLO 1-
Noonnn! Pourquoi? Ne partez pas !
Chanson Bossa Nova: “Saudade diablesque pour le paradis perdu”
Ay que pena me da , vivir y caer En semejante lugar
Ay dime tu por qué. Al Paraiso nunca más he de volver
Llorar, llorar y llorar en este infierno terrenal
Por qué Por qué? Por qué Son tan bello e inteligente
Ay Por qué Por qué? Por qué sentir tanta soledad
Llorar, llorar y llorar en este infierno terrenal
Ay dime tu porque Mente y corazón deciden por mi
Ay En este rincón llorando, se que voy a morir
Por qué Por qué? Por qué Fui arrojado en semejante lugar?
Por qué? Por qué Por qué? Tengo que vivir entre tanto patán?
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Llorar, llorar y llorar en este infierno terrenal
Scène nº6 « LA TOUR »
Arrivent les deux FRÈRES et regardent le DIABLE qui pleure.
PETIT FR.-
Pauvre diable!
GRAND FR.-
Ce sont des larmes de crocodiles.
PETIT FR.-
Tu crois?
GRAND FR.-
Comme je crois en moi.
PETIT FR.-
Il me fait de la peine.
GRAND FR.-
A moi, il me donne des nausées
LE DIABLE pleure de plus belle.
PETIT FR.-
Aïiie! Ça me fait mal au coeur.
GRAND FR:
Et moi aux tympans.
Le DIABLO se retire.
PETIT FR.-
Il s’en va.
GRAND FR.-
Mais il reviendra.
PETIT FR.-
Nous n’avons plus beaucoup de temps.
GRAND FR.-
Jusqu’à maintenant rien ne nous a réussi (Pause) À moins que...
PETIT FR.-
Que , quoi?
GRAND FR.-
Si avec nos corps on n’y arrive pas, peut-être qu’ en construisant une
tour, on puisse pourra atteindre, ce sacré ciel.
PETIT FR.-
Une tour?
GRAND FR.-
Evidemment! Regarde, nous avons de la terre et des pelles. Et le
Diable, avec toute ses larmes, nous à laissé une magnifique mare.
Fabriquons avec la boue, des briques et avec les briques, une tour
jusqu’au ciel.
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PETIT FR.-
Tu crois ?
GRAND FR.-
Mais biensûr, c’est l’unique façon qu’il y ai pour s’échapper
PETIT FR.-
Et on va devoir beaucoup travailler?
GRAND FR.-
Beaucoup plus qu’ en creusant ces trous.
PETIT FR.-
Par où doit-on commencer ?
GRAND FR.-
Dabord j’ te propose que nous nous organisions. Bien entendu, je
dois diriger la marche des opérations.
PETIT FR.-
Et pourquoi c’est toi qui commande ?
GRAND FR.-
Parce que j’ai plus d’expérience, parce que j’ai de plus de
préparation, et surtout parce que c’est mon idée. D’accord ?
PETIT FR.-
Moi tout ce qui m’intéresse, c’est de sortir d’ici par n’importe quel
moyen
GRAND FR.-
Sans plus attendre, au boulot !
Chanson de travail (improvisée versión originale)
Scène nº 7 « LA MORT »
Les deux FRERES se sont endormis. Épuisés, ils sont s’appuis l’un, l’autre appuyés l’un
contre l’autre. Le GRAND FR. se réveille en sursaut.
GRAND FR.-
Réveille-toi, réveille-toi ! Nous nous sommes endormis.
PETIT FR.-
Laisse-moi rêver un peu plus de temps
GRAND FR .-
Temps perdu que celui du sommeil. Regarde, à peine nous avons à
peine mélangé de la terre et de l’eau
.
LE PETIT FR. se lève.
PETIT FR.-
J’ai eu un rêve incroyable. Laisse- moi te le raconter.
GRAND FR.-
Une autre fois...
PETIT FR.-
Dans mon rêve j’étais ici même. Je dansais un peu de cette façon et
après je chantais comme ça. Tu vois ? Et puis mon chant montait et
montait et lá haut, on m’entendait. Tu te rends compte, on
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m’entendait. Tout–à-coup, le ciel descendait jusqu’a moi et mes yeux
se teignait de couleur anil. Je tombais, mais je montais, de bas vers le
haut. Tu comprends ce que je veux dire ?
GRAND FR.-
Oui, je comprends que c’est un bête et absurde rêve comme le sont
tous les rêves.
PETIT FR.-
Grâce à ce rêve, j’ai pu savoir comment on se sent quand on est
heureux.
GRAND FR.-
Tu m’avais promis de ne plus parler de ces cochonneries.
PETIT FR.-
C’est comme une profonde quiétude après une vertigineuse chute.
Plus rien n’importe, plus rien n’appartient à personne, ni à rien de ce
monde. Maintenant je sais quelle est la solution.
GRAND FR.-
C’est peut-être la fatigue qui te fait perdre la raison.
PETIT FR.-
Mon rêve est un signe qui m’indique que ce n’est pas une tour de
boue que nous devons construire pour atteindre le ciel, si non mais
que c’est le ciel qui doit s’abaisser jusqu’à la terre.
GRAND FR.
(Ri)Le ciel descendre jusqu’à terre ? Tu es encore plus fou de ce que
je croyais.
PETIT FR.-
C’est en construisant une tour que nous allons perdre notre temps.
GRAND FR.-
(Ri) Perdre not’ temps ? (transition) Au contraire, c’est de manière
concrète que les choses doivent être faites, avec ce qui est sous la
main. Ici nous avons des pelles, de la terre, de l’eau et notre force de
bras . Qu’est-ce qui est à notre portée ? Contruire une tour. Ça me
semble raisonnable et logique.
PETIT FR.-
Pourtant mon rêve m’a dit que...
GRAND FR,-
C’est impossible de descendre le ciel jusqu’à la terre !
PETIT FR.-
C’est possible , parce que mon rêve me l’a dit !
GRAND FR.-
Bon , d’accord, explique-moi comment on y arrive.
PETIT FR.-
Tout dabord...Bon, je veux dire que en premier, il faut...
GRAND FR.-
Il faut quoi ?
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PETIT FR.-
Si je suis au pied de la lettre les instructions de mon rêve, il faudrait
apprendre à danser comme ceci, et après chanter quelque chose, un
peu comme ça...Tu vois ?
GRAND FR.-
Je vois que tu fais l’imbécile.
PETIT FR.-
Il faut beaucoup pratiquer et puis à un moment donné (crie) Pan !
GRAND FR.-
(sursaute) T’attrappes une crampe ?
PETIT FR.-
Non ! Selon mon rêve le ciel entrerait jusqu’au fond de mon être. Et à
son tour au coeur du monde entier. Le ciel s’abaisserait pour et
auprès de tout le monde.
GRAND FR.-
Assez ! J’en ai marre de tes histoires à dormir debout! C’est terminé !
Apparaît le DIABLE de derrière le rideau
DIABLE -
De la bagarre?
GRAND FR.-
Tu es en train de me rendre fou avec tes histoires abracadabrantes.
PETIT FR.-
C’est complètement inutile de construire une tour. Descendons le ciel
parmis nous. C’est ici que nous devons essayer d’être heureux et pas
là-haut.
GRAND FR.
Ici bas c’est « Gueusé » que j’te dis et à jamais, en plus. Il n’y plus
rien à faire. Que tu sois avec ou contre moi, je m’en fou. Moi je
continue avec mon idée.
DIABLE.-
Guerre ?
PETIT FR.-
Tout ce que tu veux c’est pouvoir commander. Tu voudrais
ressembler au chef parce qu’ au fond, tu l’admires.
GRAND FR.-
C’est pas vrai ! Et puis, comment ne vais-je pas admirer un tel
stratège et un si brillant tacticien ? Ou tu préférerais que je t’admire
toi, avec tes idées sans queue ni tête ?
DIABLE-
(ému) Oh ! L’aîné m’admire !
PETIT FR.-
Tu convoites la place du chef. Tu veux son trône sur terre. Et sans
doute que tu y arrives avec ta tour de boue.
DIABLE-
Ma place ? Ça, je ne le permettrai pas.
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GRAND FR-
C’est pas vrai ! Tout ce que je désire c’est nous sortir d’ici et avoir
une vie meilleure.
PETIT FR.-
Meilleur pour toi , tu veux dire ?
GRAND FR.-
Non, meilleur pour nous deux
PETIT FR.-
Et « Meilleur », c’est quoi pour toi ?
GRAND FR.-
Tout, à part ça.
PETIT FR.-
Même si tu c’est en devenant comme le chef ?
GRAND FR.-
Ne fais pas l’innocent, toi aussi tu aurais voulu avoir l’idée de la tour.
Mais t’as pas assez de ça (indiquant sa tête) pour y arriver. J’en ai eu
l’idée d’abord, j’en suis le seul maître. Pas toi ! T’as compris ? Et si
jamais, un jour tu veux me la voler, je te jure que je suis capable de
te.. !
PETIT FR.-
Vas-y, dis-moi. Tu es capable de quoi ?
DIABLE-
Crime ! ! ! ! ! !
PETIT FR.-
Si tu oses lever la main sur moi, je te jure que je me défenderai.
GRAND FR.-
Tu vois ? Je t’ai découvert . Tu veux me voler la tour. La tour
m’appartient.
PETIT FR.-
Je me moque d’une tour de boue. Elle est inutile !
GRAND FR.-
(lève les poings pour boxer)Défends-toi, si tu es un homme.
DIABLE-
Arrêtez ! Comment osez vous vous conduire de la sorte ? Vous
n’avez pas honte ?
LES 2 FR.-
Chef !
DIABLE-
Non de moi ! Quel manque de civilité ! Voici, paire de sauvages.
DIABLE lance à chacun un fleuret.
GRAND FR.-
En garde crapaud envieux
PETIT FR.-
Je t’attends de pied ferme, brute gueularde
Il se battent férocement. Le GRAND FR. blesse le PETIT FR. qui s’effondre.
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GRAND FR.-
(s’élançant sur le corps de son Frère) P’tit frère !
DIABLE-
Les hommes sont trops prévisibles et faciles de à tromper. Ça en
devient lassant. Ils sont capables de s’entretuer sans même que nous
ayons levé le petit doigt
PETIT FR.-
Voilà venue l’heure de ma mort...
GRAND FR.-
J’ai pas voulu te tuer, seulement te blesser un petit peu...
PETIT FR.-
Mais c’est pas fini, parce que la mort n’existe pas.
LE PETIT FR. meurt
GRAND FR.-
(Pleure) Pardonne-moi !
Musique épilogue
FIN a travailler en français, adapter la chanson finale en une musique
folclorique et populaire
Voir comparaise avec scène originale en espagnol,à la page suivante.
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Français (A adapater)
Le PETIT FR. sort des bras du GRAND FR. Qui
reste dans la même position comme s’il
soutenait le corps invisible de son frère (aussi le
masque du Petit FR.peut rester entre ses
mains). L’acteur qui jouait le PETIT FR. Se
trouve sans masque au visage, face au
public.
ACTEUR 1.-
Et c’est ainsi que le plus
maladroit dans la lutte et le
plus audacieux dans les
idées, dans le monde de
l’Enfer-Terrestre, fut
assasiné par les mains de
son propre frère qui depuis
lors traîne sa peine sans
trouver consolation.
Il est mort celui qui cru et
son corps redevant
poussière. Cette poussière
se sema en terre. Vint un
printemps et surgirent des
fleurs qui vers le haut
résistaient pousser vers le
haut. Le Diable terrible
souffrit terrible d’une
terrible allergie et l ‘aîné
des deux frères le su. Il
décida s’approcher d’une
de ces fleurs pour lui
demander :
GRAN FR.-
Qu’as-tu à me dire ?
ACTEUR 1-
La fleur sans aucune
hésitation lui répondit :
« Enracíné jusqu’au pistil,
si petite et fragile, qu’il
vente, qu’il pleuve, que
brûle mes pétales le au
soleil, à jamais je ferai
front au ciel infini ».
espagnol
Cuartetas folklórica chilena
final de “El Diablo a la Mano”
ADAPTACIÓN , Gentileza de profesor de folklor Sr.
RODRIGO NUÑEZ Nov. 2003
ACTOR NARRADOR: (ISIDORA)
1 ASÍ ES QUE FUE ASESINADO
POR NO ENTENDER TODO EL MAL
DE ESTE INFIERNO TERRENAL
ÉL HA SIDO DESTERRADO
SÓLO POR HABER SOÑADO
HOY SU BANDERA ARREA
SU CORAZÓN NO FLAMEA
NI SUS OIDOS ESCUCHAN
ERA EL MÁS TORPE EN LA LUCHA
Y EL MÁS AUDÁZ EN LA IDEA.
2. FUE EL AMIGO MÁS CERCANO
EL QUE SU VIDA TOMÓ
HA MUERTO AQUEL QUE CREYÓ
IGUAL QUE ABEL, POR SUS MANOS.
POR ESO ARRASTRA EL HERMANO
UNA PENA SIN CONSUELO
HA MUERTO Y NO ESTÁ EN EL CIELO
AHORA ES POLVO EN EL CAMINO
(preparación MAGIA)
CON LA PRIMAVERA VINO
IGUAL QUE FLOR DESDE EL SUELO
(Magia)
3. CON LA RAÍZ EN LA TIERRA
TAN PEQUEÑA Y QUEBRADIZA
LA FLOR AL HERMANO HECHIZA
Y EL DE SU TALLO SE AFERRA
OYE MI VOZ QUE NO YERRA
PORQUE TE VOY A CONTAR:
NI EL AGUA ME VA A INUNDAR
NI EL SOL NI EL VIENTO Y SU GRITO
PUES, SIEMPRE HACIA EL INFINITO
DE FRENTE HE DE MIRAR
(polvos brillante)
HERMANO MAYOR: (DIEGO)
GRAND FR.-
C’est toi, mon frère ? Tu
es vivant ? Alors, c’est vrai
que la mort n’existe pas !
NO ESTÁ MUERTO, HERMANO MÍO
HOY DE PÉTALOS TE VISTES
Y SI HAS PODIDO HABLARME
ES QUE LA MUERTE NO EXISTE.
Bailan los dos hermanos con música del sueño. Se
van los tres actores hacia atrás y de espalda se
sacan las máscaras. Saludos
Músique et danse « Chanson de la mort qui
n’existe pas »
FIN
FIN
Versión original Inicio 23 de septiembre 2003 -Fin de
primera versión 27 de Septiembre 2003
Registro Int:135 983
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Versión para Montaje del TEATRO DEL ESPEJO,
Díciembre 2003
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