Soirées Thema - solidaris liege
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Soirées Thema - solidaris liege
Soirées Thema Compte rendu de la soirée Thema du 18 février 2013 : « L’enseignement ordinaire ou spécialisé, que choisir ? » Les soirées Thema… c’est quoi ? Ces soirées sont des séances-débats autour des différents aspects du handicap. C’est l’occasion de venir discuter et d’échanger sur différentes thématiques au départ d’un film, d’un témoignage ou d’une rencontre avec des familles et/ou professionnels. Elles auront lieu mensuellement dans les locaux d’Espace Différences dès 17h30. L’adresse est Rue Edouard Remouchamps, 2 à 4020 Liège. La participation à ces soirées est ouverte à tous et toutes, tant les professionnels, les personnes en situation de handicap que les familles. L’entrée est gratuite. Nous organisons durant la séance un accueil encadré par des animateurs/trices d’Espace Différences pour vos enfants ou jeunes. Les prochaines soirées Thema auront lieu le : 25 mars 2013 : « Inclusion de l’enfant en situation de handicap dans un lieu d’accueil de la petite enfance ». Présentation d’un exposé par Madame Davister, co-coordinatrice chez PICSAP, Projet soutenant l’Inclusion en Crèches en lien avec les Services d’Aide Précoce. Le programme du prochain trimestre est en cours de préparation. L’invitation vous parviendra prochainement. Nous vous y attendons toutes et tous … L’ASPH et Espace Différences L’enseignement ordinaire ou spécialisé, que choisir ? En Fédération Wallonie-Bruxelles (anciennement Communauté Française), la majorité des enfants sont scolarisés dans l’enseignement ordinaire. Toutefois, lorsqu’un élève présente des difficultés ou des problèmes de développement qui l’empêchent de poursuivre son cursus scolaire dans l’enseignement ordinaire, il est préférable de l’orienter vers l’enseignement spécialisé. Les parents sont alors confrontés à un choix difficile car celui-ci va conditionner l’épanouissement et l’avenir de leur enfant. Les préjugés concernant l’enseignement spécialisé sont malheureusement encore bien présent. Il est donc essentiel de le (re)valoriser car sa mission première est d'assurer le droit à l'éducation pour chaque enfant et de leur permettre d’évoluer et de devenir un citoyen responsable. Dans l’idée d’apporter un regard neuf et éclairé sur ce sujet, nous avons eu le plaisir de rencontrer Madame Henon Vinciane du Centre d’Autoformation et de Formation continuée de l’enseignement organisé par la fédération Wallonie-Bruxelles. Elle a abordé les points suivants : Les objectifs de l’enseignement ordinaire et spécialisé Le PIA L’organisation de l’enseignement spécialisé L’orientation vers l’enseignement spécialisé L’intégration L’AWIPH et l’aide à l’intégration Les transports scolaires et l’enseignement spécialisé Son exposé a été illustré par deux séquences vidéo tirées de : "Les rencontres de CAP48" de la RTBF, "Des êtres en devenir" réalisé dans le cadre du 40e anniversaire de l'enseignement spécialisé de la production Fontaine d'Amour ; qui nous ont permis de nous rendre compte des expériences vécues sur le terrain. Lors de cette soirée, le public était composé essentiellement de professionnels - elles et de futurs - es professionnels -elles. Ce compte rendu sera disponible prochainement sur le site internet : www.soldiaris.be/fps. Si vous souhaitez le transmettre à des familles concernées par le sujet. Introduction L’annonce du handicap est un moment extrêmement difficile pour les parents. L’orientation de l’enfant vers l’enseignement spécialisé est encore une étape supplémentaire douloureuse. L’accompagnement et l’information des familles sont importants afin que les bons choix soient posés pour l’enfant. Afin d’introduire le sujet de cette soirée, Madame Henon nous a proposé une séquence vidéo. Elle concerne un jeune de 17 ans se déplaçant à l’aide d’un fauteuil roulant qui suit sa scolarité dans un établissement secondaire ordinaire. Cet établissement a été adapté aux besoins de ce jeune et d’autres qui fréquentent cette école : ascenseur, rampe d’accès, sanitaire,… Ce jeune a pu s’intégrer aisément. Les différentes personnes interviewées ont expliqué qu’au départ ils avaient certaines craintes mais que celles-ci ont été rapidement oubliées. Cette intégration est une expérience enrichissante pour tous que ce soit pour les professeurs, les élèves ou pour le jeune en situation de handicap. Les objectifs de l’enseignement ordinaire et spécialisé Les objectifs de l’enseignement ordinaire sont de • promouvoir la confiance en soi et le développement de la personne • amener à s’approprier des savoirs et à acquérir des compétences pour prendre une place active dans la vie économique, sociale et culturelle • préparer tous les élèves à être des citoyens responsables • assurer à tous les élèves des chances égales d’émancipation sociale. Dans l’enseignement spécialisé, les objectifs poursuivis sont exactement les mêmes mais l’encadrement et les moyens mis en place sont adaptés. Des normes d’encadrement privilégiées sont prévues, ce qui permet une individualisation de l’enseignement. Le programme scolaire est adapté au rythme de l’enfant. Une équipe pluridisciplinaire encadre les enfants. Elle est composé de l’équipe éducative, de psychologue, logopède, kinésithérapeute, assistante sociale, infirmière,… Toutefois, cela ne signifie pas que tous les enfants ont une séance thérapeutique avec chacun d’entre eux. Cela dépendra du besoin de chacun. Il est à noter que l’enfant fréquentant une école spécialisée peut tout à fait passer son CEB : Certificat d’étude de base. Il en existe des versions adaptées en fonction des difficultés de l’enfant. La demande doit être faite par le chef de l’établissement scolaire. Le PIA Le PIA est le Plan Individuel d’Apprentissage. Il est élaboré pour chaque enfant et est ajusté au fur et à mesure de l’évolution de l’enfant tout au long de sa scolarité. Le PIA permet de cibler des petits objectifs à court terme qui concerne autant l’autonomie et l’indépendance au quotidien que des compétences scolaires. Ces objectifs peuvent être fixés avec les parents. Il a pour objectif d’aider l’enfant à grandir, à évoluer et à devenir un citoyen responsable. L’organisation de l’enseignement spécialisé L’enseignement spécialisé est organisé en maternelle, primaire et secondaire selon le type. Le niveau maternel et primaire prévoient un enseignement différencié par rapport au handicap. c’est pour cette raison qu’il est classé par type : types niveau niveau niveau d'enseignement maternel primaire secondaire s'adressent aux élèves présentant X X un retard mental léger 1 2 X X X un retard mental léger modéré ou sévère 3 X X X des troubles du comportement 4 X X X des déficiences physiques 5 X X X des maladies ou sont convalescents 6 X X X des déficiences visuelles 7 X X X des déficiences auditives 8 X des troubles des apprentissages : dys… Il est également organisé en 4 maturités et non en année scolaire. Le passage d’un degré de maturité à un autre est lié à l’acquisition de compétences précises. Les 4 maturités : • maturité 1 : apprentissage pré-scolaire • maturité 2 : apprentissage des connaissances de base : lecture, calcul,… • maturité 3 : poursuite des apprentissages • maturité 4 : préparation à l’enseignement secondaire Pour les enfants qui fréquentent l’enseignement primaire de type 8, ils sont censés, en fin de parcours, s’inscrire en secondaire dans l’enseignement ordinaire. L’enseignement spécialisé est organisé de manière à combler les lacunes et leur faire rattraper le retard. Si cela n’est pas possible, il sera orienté vers l’enseignement spécialisé de type 1 ou 3 généralement. Toutefois, ceux-ci ne sont pas spécialement adaptés à leur problématique et peuvent entrainer d’autres problèmes liés à la mixité entre les enfants de type 8 et les enfants d’ un autre type. Il est donc essentiel d’avoir l’appui des parents. Le suivi qu’ils peuvent faire avec leur enfant est primordial pour qu’il puisse s’adapter au mieux à l’enseignement ordinaire. Malheureusement, certains parents démissionnent. Il existe beaucoup de préjugés concernant l’enseignement spécialisé. Les parents qui vivent l’orientation de leur enfant vers cet type d’enseignement le ressentent parfois comme un échec supplémentaire. Cela entraine alors des comportements de résistance ou de refus. Par contre, il y a également des parents qui préfèrent l’enseignement spécialisé car ce sera plus facile pour eux. Il est pourtant important que les parents et l’école travaillent en collaboration afin que l’évolution de l’enfant soit la plus positive possible. Le niveau secondaire prévoient un enseignement selon son niveau. Il existe 7 types ( les mêmes que pour le maternel et primaire mais le type 8 n’existe pas) . On retrouve 4 formes : • Forme 1 : enseignement d’adaptation sociale en vue d’une insertion en milieu de vie adapté • Forme 2: enseignement d’adaptation sociale et professionnelle en vue d’une insertion en milieu de vie et/ou de travail adapté • Forme 3 : enseignement professionnel • Forme 4 : enseignement général, technique, artistique ou professionnel L’enseignement spécialisé en secondaire forme les élèves à un métier et beaucoup d’entre eux mènent une vie épanouissante et trouve un travail. Il est essentiel de bien comprendre que chaque enfant est différent et que la situation évoluera différemment. C’est du cas par cas ! L’orientation vers l’enseignement spécialisé L’inscription peut se faire tout au long de l’année. Elle devra être accompagné d’une attestation et d’un rapport précisant le type et la forme d’enseignement qui correspondent le mieux aux besoins de l’enfant. Ceux-ci sont rédigés par un centre PMS. La visite des écoles est généralement un moment très difficile pour les parents. Certaines écoles mélangent les types de handicap mais les classes sont réparties en fonction du niveau et des âges. Il faut savoir que la population fréquentant l’enseignement spécialisé a doublé. Il est passé d’un peu moins de 2% à 5 % sur 5 ans. Ce constat est surprenant mais les causes sont difficilement identifiables. Plusieurs facteurs peuvent être pointés : • il y a de plus en plus de testing réalisés, • les parents sont mieux informés, • on observe un phénomène de paupérisation au sein de notre société que l’on peut nommer sans aucun jugement de valeur comme étant le « handicap social ». Il est également possible de réorienter son enfant vers l’enseignement ordinaire. Un avis du centre PMS sera alors demandé. L’école ordinaire peut cependant accepter ou refuser l’enfant quel que soit l’avis du centre PMS. L’intégration Pour illustrer l’intégration scolaire, un extrait de reportage a été proposé. Cet extrait mettait en avant un établissement scolaire ordinaire qui avait accueilli dans une classe, « 6 enfants dyslexiques ». Pour accompagner et encadrer dans de bonnes conditions les enfants, deux enseignants étaient désignés. Un instituteur principal et un second détaché spécifiquement pour l’intégration. Ils sont cependant bien conscients qu’ils n’y arriveront pas tous. L’objectif pour ces enseignants vis-à-vis de ces 6 enfants est de les pousser le plus loin possible au niveau de leurs capacités. Au niveau de l’intégration, il existe 4 types : • l’intégration temporaire partielle : L’élève doit être inscrit dans l’enseignement spécialisé et poursuit sa scolarité dans l’enseignement ordinaire ET spécialisée, en alternance. Cette alternance reste temporaire et permet de voir les possibilités d’adaptation de l’enfant. Toutefois, l’enfant peut être perturbé par cette alternance. • l’intégration temporaire totale : L’élève est inscrit dans l’enseignement spécialisé mais fréquente l’école ordinaire pendant une période définie préalablement. Un professeur ou un membre de l’équipe paramédical de l’enseignement spécialisé est détaché pour accompagner l’enfant. • l’intégration permanente partielle : L’élève doit être inscrit dans l’enseignement spécialisé et poursuit sa scolarité dans l’enseignement ordinaire ET spécialisée, en alternance. • l’intégration permanente totale : L’élève est inscrit dans l’école ordinaire et y poursuit sa scolarité en bénéficiant en fonction de ses besoins, d’un accompagnement de l’école spécialisée. L’élève doit être inscrit au 15 janvier précédant l’année scolaire pour laquelle l’intégration est demandée. L’intégration de l’enfant se fait par étape. On commence par l’intégration temporaire pour aller vers l’intégration permanente. L’aide apportée par l’enseignement peut se faire de différentes manière soit verbalement en reformulant différemment les énoncés et les explications ou en guidant l’enfant au fur et à mesure des exercices. en utilisant la manière différenciée avec des supports pédagogiques différents et adaptés à l’enfant. Il est clair que ces méthodes aident également les autres enfants car l’instituteur est intégré en classe. Cela facilite également l’intégration de l’enfant en difficulté. Ce programme peut également aider les parents à accepter que leur enfant soit intégré dans l’enseignement spécialisé après un ou plusieurs essai(s). Si les parents souhaitent bénéficier de l’intégration scolaire pour leur enfant, il est nécessaire qu’ils l’inscrivent suffisamment tôt. En effet, la procédure nécessite une concertation et un travail préparatoire entre les intervenants (chefs et enseignants des 2 établissements, le centre PMS) et les parents. Concernant les prestations de logopédie, les parents bénéficient d’un remboursement tant pour la - le logopède privé-e que pour la - le logopède qui travaille au sein de l’établissement scolaire. Par contre, si la logopède vient de l’extérieur, ils ne pourront pas bénéficier d’un double remboursement. L’AWIPH, par l’intermédiaire des services d’aide précoce et d’aide à l’intégration peut également intervenir pour aider l’enfant à l’école mais aussi les parents dans leur cheminement. L’AWIPH et l’aide à l’intégration L’AWIPH, Agence Wallonne pour l’Intégration des Personnes Handicapées, propose des services d’aide précoce et d’aide à l’intégration qui ont dans leurs missions une aide et un accompagnement scolaire. Les services d’aide précoce sont destinés aux enfants de 0 à 8 ans. Ce sont des services plus petits qui font moins fréquemment de l’intégration scolaire. Les services d’aide à l’intégration sont destinés aux enfants de 6 à 21 ans. Ce sont des services plus grands et font régulièrement de l’intégration scolaire. Ce sont des services qui travaillent dans la continuité. L’AWIPH et la Fédération Wallonie–Bruxelles travaillent dans la complémentarité. En effet, ces services ont d’autres missions que l’intégration scolaire : ils accompagnent au quotidien les enfants et leurs parents. Cet accompagnement est un travail essentiel, surtout avec les parents : cela se fait au fur et à mesure de l’évolution de l’enfant et de la situation mais également en lien avec le processus de deuil. Chaque étape est un palier à franchir. Remarquons que certains services « répit » proposent, en plus de leurs missions de départ, un accompagnement scolaire pour certains enfants. Cela reste des demandes minoritaires. Elles concernent essentiellement des accompagnements en maternelle ou en primaire lorsque les parents souhaitent un accompagnement plus important en terme d’heure. Toutefois, il est nécessaire de préciser que ce type de prestations ne sont pas comptabilisables dans les demandes de répit. Elles ne sont pas subsidiées par l’AWIPH. Les familles doivent donc payer les prestations des gardes répit. Les transports scolaires et l’enseignement spécialisé Les enfants qui fréquentent l’enseignement spécialisé bénéficient du service de transport scolaire gratuitement. Ceux en intégration partielle, bénéficient de ce service uniquement pour se rendre à l’école spécialisée ou pour rentrer à leur domicile au départ de l’école spécialisée. Ce service est organisé en zone délimitée. Cette organisation influence le choix des parents par rapport à l’école. Si l’école souhaitée pour son enfant est située hors de la zone, l’enfant ne pourra pas bénéficier du transport scolaire. Il faut savoir que ce service est de premier abord très intéressant mais les trajets peuvent être très longs pour les enfants. Dans certains cas, il peut y avoir des dérogations. Dans le cas où l’enfant vit en alternance entre ses deux parents, l’enfant bénéficie du transport au départ du domicile principal. Pour l’autre trajet, il est nécessaire d’introduire une dérogation. Si le transport scolaire n’est pas organisé dans une région, l’enfant peut bénéficier d’un abonnement de bus gratuitement. Nous remercions Madame Henon Vinciane pour sa collaboration. Informations et Adresses utiles : Les brochures « enseignement spécialisé » et « Enseigner aux élèves avec troubles d’apprentissage » peuvent être commandées via le site Internet : www.enseignement.be Le guide à l’intention des parents sur l’enseignement spécialisé et sa guidance en Communauté Française est disponible sur le site Internet : http://www.enseignement.be/hosting/circulaires/document _view.php?do_id=3220 L’observatoire ASPH de la personne Handicapée a réalisé une étude sur « la personne handicapée face à l’enseignement d’aujourd’hui ». Celle-ci est téléchargeable : http://www.asph.be/NR/rdonlyres/D07D8A2C-D36E-464EA3FA-5351166F9BF7/0/asphHandicapetenseignement.pdf AWIPH : rue du Vert-Bois, 23-25, 4000 Liège www.awiph.be Il existe des centres de formations pour les enseignants : o IFC http://www.ifc.cfwb.be/ o CAF: http://www.lecaf.be